jeudi 12 juin 2014

Jean-Luc fait (encore) des siennes

Cela faisait longtemps que Jean-Luc Godard ne m'avait pas fait rigoler. Lorsqu'il trouve que Marine Le Pen devrait être premier ministre du Gouvernement Hollande, nous retrouvons ce qui a été pressenti il y a presque cinquante ans par un article à la teneur prémonitoire que je prends la liberté de reproduire ci-dessous. Je ne sais pas pour vous, mais entre la commémoration de Duras, et la saillie quelque peu flaccide de Jean-Luc, je crois que nous sommes dans une configuration astrale exceptionnelle...
  
Pierrot le Fou

Au moment où la critique française, littéralement terrorisée par une rhinocérite aiguë, se roule au sol dans un compromis musical entre la crise de nerfs, le caprice, le pâmoison, le mal de Parkinson, le nirvâna et la colite, nous sommes heureux, à Positif, de posséder, contre cet épuisant fléau, un antidote foudroyant qui est en vente dans nos bureaux pour le prix modique d’un article d’Aragon.
N’en déplaise aux quelques belles dames emperlousées qui s’en viennent parfois, yeux révulsés et les orteils en vilebrequin, me confier brutalement que Jean-Luc Godard, Zarathoustra du mégaphone, leur procure, sans suite fâcheuse, les joies identifiables de la conception, je n’ai pas encore trouvé chez cet auteur, au timbre ferme, l’équivalent de l’éclair fugitif d’intelligence qu’on remarque dans certains états comateux au soixantième jour de sérum.
« Qu’est-ce que j’peux faire ? J’sais pas quoi faire ! », ce résumé glorieux du programme intellectuel de Jean-Luc, ânonné dans Pierrot le Fou par une Karina ramenée au perroquet, devient un Évangile de la régression. Le processus de répétition, de morne plaquage, de mise bout à bout, que quelques très ratatinés bas-bleus on le front d’appeler collage, est devenu l’hilare système de pensée de notre actuel régime castrateur, où le fourre-tout, méthode favorite d’André Malraux, engendre chez nos maîtres à penser une catatonie toute voisine de la momification. Godard, en assemblant un puéril scrapbook de calembours, de réflexions stupides empruntées à ses amis, et de bonnes pages cérébrales, passe pour dominer un matériel qui, en fait, le domine, lui, et devient le lauréat gaulliste d’un cinéma-drugstore, ou self-service, qui représente obstinément la France dans les Festivals internationaux (puisqu’il fabrique désormais un film par festival). Il n’y a plus de choix possible, on nous le dit en toute démagogie : ce sera Godard ou le néant (1).
Personnellement, je ne vois là aucune alternative. Il y Godard (autrement dit le Néant) et il y a, d’autre part, un certain cinéma français qui va de Malle à Cavalier, en passant par Enrico, Jessua, Resnais, Marker, Allio, Gatti et que l’on peut facilement définir comme l’anti-Godard, sur le plan intellectuel comme sur, je m’excuse, le plan moral.
En effet, au moment ou Jean-Luc, après des intermèdes moraviens ou pseudo-dreyeriens, s’en retourne à sa bonne période extrémiste du Petit Soldat ou des Carabiniers, il semble difficile de soutenir, comme l’on fait parfois, que ce Suisse indécrottable souffre d’un complexe d’indifférentisme qui le rend imperméable aux nuances de la politique. Je sais que l’élite papillonnante de notre capitale qui trouve dans le confusionnisme l’échappatoire et le vague exquis une sorte d’excitant, voudrait accréditer la notion d’une sphère irresponsable et avec de délicieux gros mots à flatter son mépris du contenu, et sa peur atroce du signifiant. Serait-il bouché à l’émeri (ce que je ne crois pas entièrement), il lui reste encore des réflexes révélateurs : celui, par exemple, de résoudre tout par l’ascendance de la force brutale : Pierrot et sa compagne traversent la France en dévalisant ou assassinant pratiquement tout le monde. La liberté qu’on vante tant chez lui n’est revendiquée que pour les cadavres, et l’anarchie « de droite » consiste à revendiquer le monde en tant qu’objet, terrain de manœuvres activiste, ou carton de cible. La fascination de Godard pour les armes à feu, les « bang ! bang ! » et le geste éliminateur (pouvant servir de conclusion à pratiquement tout situation donnée) ne traduit pas seulement sa puérilité, mais ce goût destructeur indiscriminé des imaginations stériles, chez lesquelles elle remplace toute activité créatrice réelle, toute générosité.
Ce niveau infantile cultivé artificiellement dans l’ombre de Céline, est à la foi un alibi et une facilité. L’emploi inoffensif des jeux de mots du genre « Allons-y, Alonzo » cache des détournements plus hypocrites. Godard déprécie les bandes dessinées dans le même sens que les tableaux militaristes en « comics » du peintre Roy Lichtenstein(2). Dans son recours aux Pieds-Nickelés, il raye à fort bon compte une image souriante des forces libertaires, au profit de Pierrot, personnage veule, bas, dénué de charme et dont l’inconscience est poussée jusqu’à l’aphasie mentale, même si, par pur snobisme on lui fait lire Elie Faure ou déclamer Lorca. De même l’anecdote poujadiste sur les cosmonautes russo-américains, qui renvoie commodément (comme dans Alphaville) le communisme et le capitalisme dos à dos, l’allusion complaisante aux gaietés de la baignoire, le sketch minable de Belmondo et Karina sur la guerre du Vietnam, se parent des attributs de l’imbécillité, milieu ambiant de Jean-Luc et de ses laudateurs, mais révèlent un certain nombre de nostalgies, certes végétatives, mais qui dépassent de beaucoup le stade de l’embryonnaire.
J’ai parlé de Céline. Dans l’admiration que Godard voue à ce cabot surestimé, il y a le vœu secret de pouvoir faire passer, si j’ose dire, dans le mouvement de déballage pêle-mêle de tout ce qui se présente à lui sur le plateau ou dans les quotidiens, une certaine idée de l’automatisme, bref à fabriquer de la spontanéité, dans un recours filmé au happening dont on sait qu’il est le recours ultime des ratés qui sabotent l’art pour n’avoir pas à l’approcher. Or l’automatisme, les surréalistes l’ont bien prouvé, n’est pas à la portée de tous les inconscients. Pour le pratiquer, il faut être poète, on ne devient pas poète en le pratiquant. Le cinéma de Godard, c’est le cinéma de quelqu’un qui cherche sans trouver (Picasso : « Je ne cherche pas, je trouve. »), et qui remplace l’appréciation de la trouvaille par une jubilation de l’inaccompli et du salopé, laquelle n’existe que chez les partisans de l’ordre, de l’académisme et de l’officiel.
Á ce propos, il faudrait tout de même que l’on explique à Aragon que, dans le vrai « collage », l’image poétique ne se forme qu’à partir de deux réalités distantes, lesquelles se situent l’une l’autre, selon une dialectique secrète inaccessible à un simple manieur de ciseaux. Faire un collage, ce n’est pas coller n’importe quoi, n’importe où. Si on peut parler de collage à propos de la séquence finale de Duck Soup ("Á la Rescousse !"), ou à propos de la carte postale des Champs-Élysées dans La Mort en ce Jardin, on verra dans les deux cas une image-choc reproduire, non par la force du montage, c'est-à-dire de la « collure », mais par le choix de deux, ou plusieurs réalités en totale rupture, et qu’éclaire une vraie conscience de l’absurde et de l’irrationnel. Á l’ère du Traité du Style, Aragon eût pu apprécier ce genre d’illumination poétique, mais l’actuel Aragon est à la mesure du Delacroix que Baudelaire velléitaire, il s’est ridiculement choisi dans une page mémorable et burlesque. Les faveurs d’un grand « diminué » de la littérature ne manquent pas de pathétique, il est bien vrai. Le titre de gloire, en 1965, le vrai certificat d’authenticité intellectuelle, ce serait de n’être pas compris par Aragon.
Á ce jour, les films de Godard représentent une inadéquation complète de l’homme au matériel hétéroclite qu’il prétend manipuler au petit bonheur, une prise de parole basée sur la certitude sereine de n’avoir rien à dire (ce n’est pas en parlant que l’on devient causeur), un désir rétrograde de faire passer l’intelligence et la responsabilité au rang des accessoires ornementaux ou superflus. Godard, qu’il veuille faire du chic et du joli avec de l’incompris et du refoulé, incarne un tripotage particulièrement lamentable des formes expressives, une déchéance du goût, de l’analyse et de la conscience qui pouvait faire croire à une crise de l’entendement, si elle affectait autre chose qu’une coterie gesticulante et démultipliée, celle qu’on catalogue dans le « Tout-Paris » parce qu’elle s’étourdit de son propre bruit, et que l’on peut doter, comme dit Ducasse, d’une notable quantité d’importance nulle. Á Venise, Pierrot le Fou faisait ce qu’on appelle, charitablement, un bide. Les moyens d’intimidation qui fonctionnent sous les latitudes exotiques des Champs-Élysées n’y ont encore conditionné que les cerveaux mous et les défectueux du bout de gras. Il est vrai que ces derniers ont le coup de téléphone plus rapide que la fusée Diamant, et le cri plus strident que le Mystère à réaction. Mais Etaix et Chabrol nous enseignent un sain usage des boules Quiès. Installons-nous tranquillement dans la cybernétique à venir : 3 films par an, 3 festivals, 3 grands prix à dormir debout pour les jurés, 33 articles utilisant 3.333 épithètes dithyrambiques que nous livre Littré, 33 titres interchangeables pour les tableaux que cite Louis Aragon, 333 orgasmes pour Cournot. Qui se lassera le premier ? Je me pose la question avec l’angoisse fébrile, l’œil hagard et le sérieux d’Albert Neumann.
 
PIERROT LE FOU , France, 112 mn, 1965. Réalisation et scénario : Jean-Luc Godard, d’après Lionel White. Chef opérateur : Raoul Coutard (Techniscope et Eastmancolor). Musique : Antoine Duhamel. Montage : Françoise Colin. Interprètes : Anna Karina (Marianne), Jean-Paul Belmondo (Ferdinand), Dirk Sanders (Le Frère), Raymond Devos, Roger Dutoit, Samuel Fuller. Production : G. de Beauregard. Distribution : S.N.C.

Robert Benayoun, in : Positif n° 73, Février 1966
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Notes :
 
(1) Le parallèle s’arrête là : il n’y a point de gauche (hors Positif) pour faire face au lauréat d’Etat. On sait que les Lettres Françaises, depuis belle lurette, sont devenues le dernier bastion de la réaction. L’Observateur est devenu l’aile droite des Cahiers du Cinéma et France Nouvelle, pour ne pas chagriner de bon Louis A., censure Casiraghi, son correspondant à Venise, qui éreintait Pierrot le Fou avec une insistance fâcheuse.
 
(2) Ce dernier s’exprime volontiers à la Jean-Luc Godard : « Je ne prends pas très au sérieux les prototypes fascistes, et je les utilise pour des raisons purement formelles. » (Art News, nov. 1963)

11 commentaires:

  1. Voilà, qui même bien troussé, est particulièrement excessif. On pourrait sans mal également rapprocher Godard du nonsense tant aimé de Benayoun, et même, ce qui ne devrait déplaire au surréaliste orthodoxe, de l'humour noir...
    Tiens, un petit jeu - d'un genre qui devrait vous plaire, cher Tenancier :
    Sur cette image, que lit Jean-Luc et dans lequel de ses films ?

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  2. Je pense que le nonsense auquel vous faites allusion appartient au "salopé" évoqué par Benayoun... Quant à accoler "surréalisme" et "orthodoxie", mon cher Grégory, cela me laisse un peu rêveur.
    Un Godardien orthodoxe saura sûrement répondre à votre question. Je parie sur George dont je ne sais pas s'il apprécie le penseur confus des confins helvètes mais qui par la force des choses à dû en voir quelques uns. Sur Otto, également, qui aime bien, semble-t-il. Ce sont des amis, je leur pardonne beaucoup.

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  3. Pour le nonsense chez Godard, non, je pensais à des choses carrément burlesques qu'on trouve partout dans son cinéma : les semblantes incohérences, le défi à la raison, les divers jeux de langage, toutes distorsions, dont le calembour omniprésent - Benayoun en parle pourtant : pourquoi est-ce insupportable chez Godard mais plaisant ailleurs ? (il ne me convainc pas en interprétant comme "détournement hypocrite" et en cherchant à tout prix un certain sens, unique : Godard réactionnaire) -, l'esprit de contradiction, les enfantillages, l'incongru, l'association débridée des idées, le goût de la mystification etc... Dans le film dont mon image est extraite, l'apparition de Godard est complètement burlesque, dans le propos autant que dans la gestuelle...
    Cette critique est évidemment à replacer dans son contexte, sauf à considérer que rien, ni Godard, ni son cinéma, ni le monde n'ont changé (et la comparaison avec ce qui fait scandale aujourd'hui ne tient pour moi qu'à la faiblesse de la réception)... Benayoun n'est alors pas le seul à réduire Godard à un réactionnaire, un publicitaire, un imposteur à ce moment précis où son omniprésence énerve ; et sauf à considérer qu'on ne puisse comprendre son cinéma qu'à travers le prisme du politique, de l'idéologie et du psychologique... négligeant le visuel, l'acoustique et, oui, la poésie. Ici, c'est Benayoun qui m'apparaît très conservateur... et borné.
    Je regrette un peu d'avoir utilisé cette formule toute faite de "surréaliste orthodoxe", mais tout dans cet article transpire la bêtise d'un surréalisme sectaire, de certaines fixations à certains aveuglements, en passant par les petites leçons sur le collage et l'automatisme. Evidemment que Benayoun n'a rien compris à Godard (c'est sûr qu'il est loin de l'hyper-technicité, jusqu'à la maniaquerie, de Jerry Lewis... mais sur ce point, il y aurait beaucoup à dire).

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  4. Ah bah non, désolé, je sèche complètement : le dernier Godard que j'ai vu c'était Passion, après quoi j'ai lâché l'affaire tellement je n'y comprenais rien. En revanche, j'avais beaucoup apprécié sa trop méconnue série pour la télé, France, tour, détour.
    Et comme acteur je crois que je ne l'ai vu que dans le film de Miéville, Nous sommes tous encore ici.

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  5. Si on se rappelle l'ambiance de l'époque, les rapports n'étaient pas au beau fixe entre la rédaction de Positif et celle des Cahiers, je crois même qu'elle perdure encore chez d'anciens membres de chaque camp. Évidemment, cet article en est l'expression et je pense qu'à ce titre Godard n'est pas l'unique cible de Benayoun. Par ailleurs, il est intéressant de voir que Positif était hébergé par Losfeld et que, même si la rédaction de la revue était indépendante, les rapports avec les rescapés du surréalisme qui se retrouvaient chez cet éditeur étaient très présents et notamment, bien sûr, avec Benayoun. Cela établi, le dandysme pseudo révolutionnaire de Godard n'est pas extraordinaire dans une frange de la société où les ukazes et les prises de position à 10 000 kilomètres du lieu de l'action étaient monnaie courante, prodrome à l'immense cocufiage qui allait se dérouler par la suite et faire quelques victimes jusqu'au pathétique enfouissement du maoïsme dans la tombe de Pierre Overney. Mais on sait que le progrès c'est l'avancée des opinions qui veut que l'on passe du Col Mao au Rotary, à l'instar de la gâteuse Duras qui passa du sourcil stalinien au brushing impeccable de Ronald. On peut tout dire au nom de l'esthétique, que tout se vaut, que Ronald est admirable pour "sa force primitive" (Angela Davis et pas mal d'autres apprécieront), qu'après tout confondre volontairement le Front National de la Libération et le parti fasciste actuel fait parti de la modernité du concept, voire du méta-concept. Mais alors, quand tu évoques, Grégory, le fait que Benayoun soit conservateur et borné, je ne puis m'empêcher de penser que la fidélité (à soi, à ses idées, à ses aspirations, etc.) à ce qui nous constitue est salement récompensé dans ton propos. Peut être vaut-il mieux à ce moment être conservateur que réactionnaire, dans l'acception que donne l'historien Sternheil (dans "La droite révolutionnaire")... Je pense surtout que ce qui sous-tend cette drôle d'évolution est l'incapacité de certains à dissimuler plus longtemps ce qui les constitue et qui est somme toute l'antithèse de ce qu'il nous montrent : des vieillards apeurés. Il est plus dur en vieillissant de vouloir rester fidèle à ce que l'on a été, mais quand on a simplement organisé l'illusion qui vous constitue que reste-t-il ? Je pense charitablement que le déclin d'une pensée suit la déchéance physique et morale d'un homme. Et sur le terrain du mensonge organisé on ne trouve plus grand chose.
    Quant à la poésie, ce que Benayoun exprime le regarde et je n'ai pas à prendre le relais d'un fin connaisseur du Surréalisme qui a discouru sur bien d'autre choses que sur Lewis que tu cites avec une certaine malice intentionnée. Je me contenterai de te répondre que la poésie n'a que faire des pingres.

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    1. Quelques petites répétitions, qu'on me pardonne...

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    2. J'aurais dû préciser : je parlais de conservatisme d'un point de vue seulement esthétique, artistique. Qu'est-ce d'autre que les attaques de Benayoun sur ce qu'il appelle le "happening", la manière de Godard d'improviser, de s'en remettre au hasard, de coller, jouer de la confusion (la confusion est souvent même le sujet principal), etc - et à n'y voir là que le signe d'une pensée réactionnaire. J'ai vraiment du mal à comprendre de la part d'un surréaliste, de surcroît spécialiste du nonsense...
      "un tripotage particulièrement lamentable des formes expressives, une déchéance du goût, de l’analyse et de la conscience qui pouvait faire croire à une crise de l’entendement, si elle affectait autre chose qu’une coterie gesticulante et démultipliée." : on croirait un vieux monsieur en frac outré par les surréalistes, quarante ans auparavant.
      Conservatisme qui fait qu'il ne s'attache qu'au contenu - qu'il invente en grande partie - et ne sait pas voir le reste, sinon comme significatif de ses mêmes préjugés, et est incapable de voir que là s'invente quelque chose et qu'il y a là, encore une fois oui, de la poésie.
      Il n'y avait pas de malice à faire référence à Jerry Lewis que j'aime beaucoup (et j'aime ce que Benayoun a écrit sur lui) - et qui, soit dit en passant, était aussi, je crois, encensé aux Cahiers. Je sous-entendais juste qu'il est probable que Benayoun soit insensible à l'art de Godard parce que trop admiratif des gags millimétrés de Lewis, aussi d'Etaix (le propos de Benayoun est tellement aberrant que j'en viens à imaginer n'importe quoi - j'aurais pu écrire à Positif peut-être...).
      Pour finir, ce que tu dis de la vieillesse... c'est un peu facile et à côté aussi, le coup de la sénilité... Godard n'a pas attendu d'avoir 85 ans pour dire des énormités, ni pour en susciter chez ses commentateurs...

      Alors, que lit JLG dans Prénom Carmen ?

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  6. Très malicieux, cher Grégory (autant de votre part que de celle de Godard), en effet !
    C'est Le regard de Buster Keaton, dans l'édition Herscher 1982.
    L'auteur : Robert Benayoun.

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  7. Ah, et de Godard, à part sa première période, on retiendra tout de même cet incroyable ensemble intitulé Histoire(s) du cinéma, un époustouflant festival d'intelligence…

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  8. "Pour finir, ce que tu dis de la vieillesse... c'est un peu facile et à côté aussi, le coup de la sénilité... Godard n'a pas attendu d'avoir 85 ans pour dire des énormités, ni pour en susciter chez ses commentateurs..."
    Facile ? Je dédouane, en quelque sorte, pépère de conneries que d'aucun considérerait avec gêne de la part d'un vulgaire pékin. On doit l'excuser parce que c'est Godard ? Alors peut être que je rationalise et que Godard est vraiment le con qu'on subodore avec des avis dignes du café du commerce. Pourquoi pas, après tout ? C'est ce que je pense, en tout cas.
    Autrement, je recommande la lecture des commentaires de Jean-François...

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    1. Tu dis que c'est une connerie... encore faudrait-il s'entendre sur ce qu'il dit exactement... soyons précis... difficile, certes, l'interviewer n'est pas très fortiche... Pour moi, il n'y a rien à dédouaner...
      Je vais lire plus attentivement l'article de Jean-François. Si je m'en sens capable, je réagirai, en bon réactionnaire :))

      Well done, George !

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