mercredi 30 novembre 2016

Les Historiette de Béatrice sur papier

Les amis du ci-devant blog et celui du défunt Feuilles d’automne ont l’habitude de croiser ici et là les Historiettes de Béatrice que l’on égrène avec un peu de parcimonie tant on voudrait en faire durer le plaisir. Grâce à Christine Luce et Fabrice Mundzik, vous allez pouvoir vous procurer le petit livre qui reprend nombre de ces saynètes par le biais de la petite maison d’édition qu’ils animent, Bibliogs. Fabrice est le maître d’œuvre, Christine a rédigé une nouvelle charmante qui clôt le volume ; le corps de l’ouvrage, vous le connaissez. Dépêchez-vous de vous le procurer. Il n’y en a que trente exemplaires pour ce présent tirage, seulement disponibles chez Béatrice :
Bouquinerie Kontrapas
36, rue Bourgneuf
64100 Bayonne
libkontrapas(petitzigouigoui)laposte.net
Ajoutons que ces bonnes fées animent également, avec un troisième larron, l'excellent blog de l’Amicale des Amateurs de Nids à Poussière, que le Tenancier vous recommande, bien sûr. 

dimanche 27 novembre 2016

Nazis dans le rétro

Puisque c'est dans l'air du temps, amusons-nous à retrouver les sobriquets d'antan, histoire d'être prêts pour « la prochaine » :
Qui ces pseudonymes désignaient-ils :
— La Gestapette
— La Loïe Führer
— L'Amiral Courbette
Le gagnant aura le droit de se connecter sur Radio Courtoisie.

vendredi 18 novembre 2016

André




Pissenlits par la racine (Les) : Entendons-nous. En élaborant cette notice, on a tout à fait conscience de la trivialité de cette expression eut égard à l’objectif avoué de ce dictionnaire, lequel est de présenter un vade-mecum pour le mourant de bonne éducation. La question se pose tout de même au-delà de la forfanterie de l’appellation. Est-il décent et honorable pour le défunt d’avoir des notions d’horticulture ? Hors celles de la rhétorique morbide ou bien celles emballées dans du cristal de fleuriste, le mort peut-il compter les fleurs dans l’horizon noir de son non devenir ? Certes la fleur de cimetière n’est pas qu’une allongée ou une demi-mondaine, elle pousse également dans les caveaux désertés ou bien abonde sur les tombes des pauvres. Le mort de bonne éducation ne devra en aucun cas laisser au hasard l’occupation de la surface de son lieu de repos. On ne glosera pas ici plus avant sur la nécessité de s’adjoindre les services d’un jardinier, voire d’un paysagiste. La chose semble aller de soi. On veillera seulement à ne laisser l’occupation de la tombe qu’à des plantes qui ne s’enracinent point trop. Quel désagrément de voir le bel agencement de nos ossatures transformé en jeu de mikado et d’osselets par la prégnante investigation de racines… En vérité, et à notre avis, il faut renoncer aux charmes de la nature. Notre condition ultime ne peut s’agréer que dans le marbre et le stuc. En ce cas, on peut fort bien admettre rinceaux, pampre, mousse pour agrémenter la frise de nos tombeaux. Parions même sur leur pérennité, point soucieuse du soin de l’arrosage et ne nécessitant que le ciseau du sculpteur et non point ceux de l’horticulteur, ce qui n’appelle pas la même fréquence. La fleur en plastique est à bannir. On s’autorisera à peine quelque follet chrysanthème en vasques de porphyre.

Yves Letort : Encyclopédie du mourant de qualité.

mercredi 9 novembre 2016

Relâche

Le Tenancier aborde en ce moment une période studieuse où se mélangent écriture alimentaire et petits travaux plus triviaux. On voudra bien excuser son relâchement ici-même...

vendredi 4 novembre 2016

10/18 — Jack London : L'Appel de la Forêt




Jack London

L'Appel de la Forêt

et autres histoires du pays de l'or
Réunies et présentées par Francis Lacassin

n° 827

Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Série « L'appel de la vie »
Volume quadruple

448 pages (448 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 1er trimestre 1974
Achevé d'imprimer : 19 décembre 1973

L'illustration de couverture est tirée du film L'Appel de la Forêt réalisé par Ken Annakin interprété par Charlton Heston. Production Towers of London distribué en France par Cinema International Corporation
Textes traduits par Louis Postif sauf L'Appel de la Forêt (par Mme de Galard) , Un miracle du Grand Nord (par François Postif)
TABLE DES MATIÈRES

Préface : Jack London ou l'Odyssée du froid, par Francis Lacassin [7 — 41]

Histoires du pays de l'or [45 — 333]
— Trop d'or (Too much gold)
— La Toison d'or (Like Argus in the ancient time)
— Les mille douzaines d'œufs (The one thousand dozen)
— La foi des hommes (The faith of men)
— Bâtard (Batard)
— Le mariage de Lit-Lit (The marriage of Lit-Lit)
— Un breuvage hyperboréen (A hyperborean brew)
— Un survivant de la préhistoire (A relic of Plioscene)
— Le val tout en or (All-Gold Canyon)
— La fin de l'histoire (The end of the story)
— L'histoire de Jees-Uck (The Story of Jees-Uck)
— Gueule chauve (Bald face)
— L'enfant de la nuit (The night born)
— Miracle dans le Grand Nord (A Northland Miracle)
L'Appel de la Forêt (The Call of the Wild) [337 — 413]
I. — La loi primitive
II. — la loi du bâton et de la dent
III. — Buck prend le commandement
IV. —Les fatigues du harnais et de la route
V. — Amitié
VI. — L'Appel résonne
Épilogue : Le chien, ce frère dit « inférieur » (The Other Animals) [425 — 442]
Note bibliographique, par Francis Lacassin [444 — 445]
Table [447 — 448]


Nouveau tirage


445 pages (448 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 1er trimestre 1974
Achevé d'imprimer : 11 avril 1979
ISBN 2-264-00175-5

Impression sur un papier différent : l'ouvrage perd 3 millimètres — sur deux centimètres — d'épaisseur
La table des matières est avancée d'une page [446 — 448]
Le volume passe en «sextuple»

(Contribution du Tenancier)
Index 

jeudi 3 novembre 2016

Avis

Fait curieux : aujourd'hui, George ne m'a envoyé aucune vanne ni jeu de mot.

mercredi 2 novembre 2016

Une bibliothèque

Valerian
Sur les terres truquées
(J.-C. Mézière — P. Christin, 1977)

Une historiette de Béatrice

Après une âpre discussion sur le prix d’achat d’un livre de poche ou d’un roman Gallimard avec ce monsieur qui « possède une bibliothèque de plus de 4000 ouvrages, mais qui préfère synthétiser en pléiades et se défaire ainsi de tous ses doublons d’excellents auteurs », il s’emporte :
« — Ca ne vaut pas la peine de les vendre, je préfère encore les jeter.
— Les jeter ? Jamais de la vie ! en chœur avec une habituée du bac à 1€.
— Et que voulez-vous que j’en fasse au prix que l’on m’en donne ?
— Mais les offrir monsieur, des tas de structures ou de personnes seraient heureuses de recevoir des livres ! » Et nous voilà, elle et moi, à lui énumérer quelques adresses.
Il s’énerve et offre théâtralement le livre qu’il n’a pas voulu me vendre à la dame. Quitte la boutique en citant Breton, continuant d’étaler sa confiture et sa mauvaise humeur.
Avec la dame, nous nous regardons, sourions, rions en nous enthousiasmant devant le livre qu’elle vient de se voir offrir.
« — La thune, la thune, la thune… » me dit-elle.

mardi 1 novembre 2016

George et le Comité

C’est un fait dont nous devons vous convaincre : notre culture arrive toute cuite à notre esprit. Elle est prédigérée, préparée depuis des forteresses invisibles qui président à nos destinées maladroites. Dans des cénacles clos à double tour sur nos illusions, on décide de ce que nous devrons penser et de quoi vous devrons rire. Des comités s’en occupent. Notre libre-arbitre nous laisse accroire qu’il n’en est rien, que ce sont des fariboles complotistes en chasubles blanches et bonnets de pénitents blancs ou de fanatiques du Klan, pour une version d’opérette des Cigares du Pharaon. Nous le croyons, l’image se forme devant nous, telle qu’on la souhaite pour nous, telle que l’on veut que nous la percevions. Suprême habileté, ce que l’on veut nous faire croire pour vrai, nous le percevons comme exagéré, le rejetant dans le camp du faux : écran de fumé qui dissimule des faux-semblant. Le costume de comploteur nous paraît excessif, il est pourtant vrai. Les réunions nocturnes semblent relever de la sottise, elles ne sont rien moins que prosaïques. Ainsi en va-t-il de tous les comités, à commencer par le Comité Anonyme des Blagues Carambar. Nous pensions que notre rire libérait, qu’il délimitait les contours de notre personnalité, que la vie, l’amour, l’espoir, cette brumeuse envie d’exaltation trouvait sa source dans cet ineffable esprit qui nous habite. Détrompons-nous en. Notre cerveau malléable a été dirigé très tôt vers la blague Carambar par un comité de douze membres dont nous ne saurons rien puisque, de toute façon, nous en ignorions l’existence il y a quelques minutes. Les Douze se réunissent, débattent, savent que la stabilité de la civilisation est entre leurs mains. Pourtant, elles ne tremblent pas, celles qui puisent dans l’urne qui contient les vannes du prochain tirage des emballages du Carambar. Les décisions se forment à l’unanimité. Il n’existe pas de repentir.
Il y eut une tentative d’investir le comité. Une main anonyme avait glissé un papillon supplémentaire dans l’urne, en tout point similaire aux autres. Il contenait une vanne d’un membre égaré de la Brigade des Vermotiseurs :
— Le comique est-il las ?
— Non, c’est un coma éthylique.
Comme il fut le seul à en rire, on le démasqua.
Depuis, on recherche George. Nous sommes inquiets. Rendez-le nous. Nous renonçons à nos prétentions. Vous dirigez le monde, nous vous le laissons, considérant désormais que ce ne sont que frivolités. Nous continuerons notre ascèse et cesserons d’interférer avec la conduite du monde qu’incarne Votre Noble Comité.
Mais, par pitié, rendez-nous George.