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dimanche 22 septembre 2019

Une historiette de Didier

En juin, j’ai acheté dans une brocante un choix de poèmes de Paul Eluard, publié par le Livre de poche en 1963. « Les Sept Poèmes d’amour en guerre » (dans Au rendez-vous allemand ) sont interrompus (ou se terminent) page 292, à quoi succède, d’une page 289 jusqu’à la page 320, un passage du Lolita  de Nabokov. Eluard reprend page 325 avec  Poésie ininterrompue  et l’incipit « Rien ne peut déranger… ». J’ouvrais le livre ce soir pour la première fois.

samedi 17 juin 2017

Un été épicé

Lorsque le Tenancier travaillait encore en librairie de neuf, il lui arrivait de rencontrer quantité d'objets promotionnels. Le plus prestigieux était évidemment l'Album de la Pléiade, ou bien l'agenda... Et puis, la maison 10/18 s'est mise également à produire des objets plus ou moins amusants : faux livres contenant des mouchoirs, par exemple. Le plus sympa était sans doute cette boîte à épices de 1997, que les acheteurs de la collection n'ont pas dû beaucoup rencontrer. On soupçonne les libraires de les avoir détournés à leur usage. Il fut un temps (votre Tenancier n'était pas encore du métier) où les éditeurs pensaient à récompenser les libraires en fin d'année. Ainsi, a-t-on entendu parler de caisses de cognac de la part des éditions du Seuil... Est-ce une légende urbaine ? 
Cette amusant « madeleine » a été envoyée par Didier Pemerle, que l'on remercie ici.

mardi 18 octobre 2016

Bob

Le Prix Nobel de Littérature est attribué à Bob Dylan. Il semble bien que ce prix soit attribué hors la volonté de l’impétrant. Qu’il soit décerné à un chanteur semble en irriter plus d’un. C’est un débat intéressant mais un peu hors sujet. Que l’on qualifie sa production de « littérature » devrait sans doute concerner le point de vue de Bob Dylan d’abord, dont on se demande d’ailleurs s’il s’en est réclamé au cours de sa carrière pour ce qui concerne ses chansons. En revanche que le comité Nobel décerne son prix au nom de la littérature devrait effectivement poser problème si on ne se rappelait soudainement une chose élémentaire : les prix servent à mettre un beau bandeau autour du livre et à faire vendre une camelote, distinguée comme à un comice agricole (ainsi au bœuf l’on accroche une médaille ou une cocarde). À se demander autrement à quoi cela peut bien servir — mais vous pouvez toujours envoyer la récompense, cela dit. On s’interroge alors sur le nombre de personnes imputant à Bob Dylan ce qui est de la responsabilité du comité Nobel sauf, peut-être une haine un peu rance et un goût pour l’apparat bafoué, une rancune de cocu, en somme. On a lu un « Pouah, pourquoi pas le Goncourt à Johnny Hallyday ? »… Eh bien oui, pourquoi pas. Où a-t-on vu que les prix littéraires avaient un rapport avec la littérature ?
Quant à votre Tenancier, il va continuer d’apprécier Dylan (et, au fait, procurez-vous la traduction de ses chansons par Robert Louit et Didier Pemerle !) et n’hésitera pas à palper le pognon si jamais il a un prix, ce qui serait très étonnant.

mardi 24 novembre 2015

Incertitude

« Une liaison naturelle de la vertu avec le bonheur, et du vice avec le malheur, serait bien plus propre à remuer l’esprit mercenaire, que ne l’est sans une grâce efficace la persuasion des orthodoxes. Cette liaison sortirait toujours son plein et entier effet, puisqu’elle ne serait point soumise à une cause qui trouve quelquefois bon de déroger à ses lois, de les étendre, de les rétrécir, d’en hâter ou d’en retarder l’exécution ; d’en disposer, en un mot selon ses vues et selon la variété des circonstances. […] Mais en supposant une providence qui dispose de toute chose selon son bon plaisir, et avec une sagesse dont nous ne comprenons pas toutes les vues, on ne peut pas être certain qu’une bonne action sera utile, ni qu’une mauvaise action sera dommageable ; car on ne peut s’imaginer dans chaque rencontre particulière, que c’est un des cas où il plaît à Dieu de ne point suivre la loi générale de la récompense du bien, ou celle de la punition du mal. »

Pierre Bayle

(Merci à Didier Pemerle pour nous avoir mis cette citation sous les yeux)