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mercredi 11 avril 2018

Tiré à part

Sans être concierge, on peut avoir l'esprit d'escalier. Ainsi, l'évocation de l'émission Apostrophe au dernier billet (resté jusqu'alors dans les limbes des publications du blog Feuilles d'automne en juin 2009), évoqua irrésistiblement à mon esprit, et par comparaison, la remarquable série d'émissions Un Siècle d'Écrivains, de Bernard Rapp. De cette remembrance je tirai le nom de son inspirateur et le fait qu'il fit quelques films qui eurent une réception parfois mitigée mais cependant point dégradante. De cette petite production, le libraire ne saurait s'abstenir de rappeler que Rapp fit Tiré à Part, histoire d'une machination autour d'un livre, fabriqué à partir d'un faux authentique, à moins que ce ne soit l'inverse. On y voit Terence Stamp incarner un ex agent de renseignement gagnant sa vie dans l'édition et rendre parfois service à ses anciens collègues (court passage où l'on évoque la fabrication d'un faux texte de Lawrence, par exemple). L'on voit également la composition d'une ouvrage sur une linotype. On se passera ici d'une description détaillée du fonctionnement de la machine. On poussera le curieux à se reporter au film pour cela, même si l'on sera privé d'une explication technique.

Cette histoire de machination pour perdre un écrivain ayant commis un crime trente ans auparavant ne doit pas nous faire oublier que le rôle principal est tenu par le livre, également moteur de l'action. Rapp continuait ici d'exprimer sa passion pour ce monde qui, à mon avis le lui rendit bien mal. En tout cas, la nouvelle de sa disparition ne fut guère reçue comme il l'aurait fallu, tant par ses collègues journalistes, que par le monde du livre. Ce billet est une contribution brève et modeste au souvenir d'un amoureux du livre qui sut souvent me faire plaisir à travers les émissions qu'il produisit et par ce film que je revois de temps en temps avec quelque plaisir.
(Bande annonce ici.)