Affichage des articles dont le libellé est Truffaut (François). Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Truffaut (François). Afficher tous les articles

dimanche 16 juillet 2023

Sur l'adaptation

F.T. […] Vos scrupules par rapport à O’Casey expliquent votre répugnance à adapter les chefs-d’œuvre de la littérature. Il y a un très grand nombre d’adaptations dans votre œuvre, mais il s’agit le plus souvent d’une littérature strictement récréative, de romans populaires que vous remaniez à votre guise jusqu’à ce que cela devienne des films d’Hitchcock. Parmi les gens qui vous admirent, certains souhaiteraient que vous entrepreniez des adaptations d’œuvres importantes et ambitieuses. « Crime et Châtiment » de Dostoïevski, par exemple.

A.H. Oui, mais je ne le ferai jamais parce que « Crime et Châtiment », c’est l’œuvre de quelqu’un d’autre justement. On parle souvent des cinéastes qui, à Hollywood, déforment l’œuvre originale. Mon intention est de ne jamais faire cela. Je lis une histoire seulement une fois. Quand l’idée de base me convient, je l’adopte, j’oublie complètement le livre et je fabrique du cinéma. Je serai incapable de vous raconter « les Oiseaux » de Daphné du Maurier. Je ne l’ai lu qu’une fois, rapidement.
Ce que je ne comprends pas, c’est que l’on s’empare réellement d’une œuvre, d’un bon roman que l’auteur a mis trois ou quatre ans à écrire et qui est toute sa vie. On tripote cela, on s’entoure d’artisans et de techniciens de qualité et on se retrouve candidat aux oscars alors que l’auteur se dissout dans l’arrière-plan. On ne pense plus à lui.

Hichcock Truffaut (1966) 
 
 

jeudi 27 août 2015

10/18 — André Bazin : Le cinéma de l'occupation et de la résistance




André Bazin

Le cinéma de l'occupation et de la résistance

Préface de François Truffaut

n° 988
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18

194 pages
Dépôt légal : 4e trimestre 1975
Achevé d'imprimer : 5 septembre 1975

Couverture de Pierre Bernard.
Photo : F. Truffaut
Volume triple


(Contribution du Tenancier)
Index

dimanche 9 novembre 2014

Petit hommage à Daniel Boulanger

Momo :
Et Fido, on dirait un nom de chien…
Fido :
Fido, ça veut dire « Fidèle ».
Ernest :
Pas mal le coup du lait. Mais avoue qu’on a eu la deuxième manche !
Momo :
Mais moi à ta place, j’aurais pas laissé la porte ouverte. D’ailleurs, mon père disait toujours : « Quand t’entends sonner à la porte, dis-toi que c’est l’assassin, comme ça si c’est qu’un voleur, tu seras content ».
Ernest :
Tu travailles bien à l’école ?
Fido :
Comme ça…
Momo :
En quoi t’es le plus fort ?
Fido :
Sciences naturelles.
Ernest :
Moi j’étais fort en rien du tout. Le travail, ça me donne la migraine. Je paye pour les pères et les grands-pères qu’ont travaillé avant moi, toutes ces génération laborieuses…
 

François Truffaut : Tirez sur le pianiste — (1960)