lundi 9 mars 2015

Cabot

Cabot, s. m. Chien, et surtout Chien de petite taille.
Ce mot n'est pas particulier à l'argot typographique.

Eugène Boutmy — Dictionnaire de l'argot des typographes, 1883

(Index)

10/18 — Arno Schmidt : Scènes de la vie d'un faune





Arno Schmidt
Scènes de la vie d’un faune

10/18
collection dirigée par Christian Bourgois
n° 1068

UNION GENERALE D’EDITIONS
8, rue Garancière — Paris VIe

LES LETTRES NOUVELLES
collection dirigée par Maurice Nadeau

traduit de l’allemand par Jean-Claude Hémery
avec la collaboration de Martine Vallette

postface du traducteur (p. 185 à 188)

Le titre original de cet ouvrage est :
Aus dem Leben Eines Fauns
Rowohlt Verlag, Hamburg 1953.

première traduction française : René Julliard, 1962

couverture de Pierre Bernard (doc. Roger-Viollet)

achevé d’imprimer le 15 juin 1976

192 p.


(Contribution de Am Lepiq (monsieuye)
Index

dimanche 8 mars 2015

Une historiette de Béatrice

— « Tu as vu ? Il est dédicacé à Jacques Chancel !
— Penses-tu, c’est quelqu’un qui a fait une blague. »

Cette historiette a été publiée pour la première fois en février 2012 sur le blog Feuilles d'automne

Aller en Germanie

Aller en Germanie, v. Remanier. Cette expression, d'allure si preste, s'applique pourtant, comme on voit, à une chose très désagréable pour le compositeur. Lorsqu'il qu'il a commis un bourdon ou un doublon et qu'il est forcé de remanier un long alinéa, on dit qu'il va en Germanie. Cette locution, récemment introduite dans quelques ateliers, vient-elle des nombreux remaniements que la Prusse a fait subir, depuis 1866, à la carte d'Allemagne, et même, hélas! à la carte de France ?
Un vieux typographe nous fait remarquer que cette locution: Aller en Germanie, dont on n'aperçoit pas distinctement l'origine, que nous venons tout à l'heure de chercher au delà du Rhin, est purement et simplement une corruption. Quand un compositeur a commis un bourdon, il s'écrie de mauvaise humeur: Allons ! bon! Il faut que je remanie. D'où aller en JE REMANIE, puis en Germanie.

Eugène Boutmy — Dictionnaire de l'argot des typographes, 1883

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Un travail en cours...

En 1999 paraissait une nouvelle du Tenancier dans l’anthologie Futurs antérieurs, dirigée par Daniel Riche au Fleuve Noir. Cette histoire intitulée Une curiosité bibliophilique avait la particularité d’avoir été illustrée selon les indications de l’auteur, et non de façon séparée, de la même manière que procédaient Hetzel et Verne avec les illustrateurs des Voyages extraordinaires*. Cela tombait bien : Verne était un des personnage de l’histoire. Rendons grâce à l’infinie patience de l’illustrateur, Fabrice Le Minier, dont l’abnégation n’avait d’égale que les exigences mégalomaniaques du Tenancier. En attendant de republier un jour cette histoire et sa suite d’illustrations, voici quelques essais et brouillons retrouvés dans les archives et qui ne furent pas retenus ou qui furent considérablement remaniés.


On retrouvera la suite de ces illustrations de loin en loin sur le blog.
 ____________________

* L'autonomie de Fabrice était tout de même un peu plus grande, tant pour le sujet que pour la composition...

Zif

Zif : Marchandise imaginaire. V. Solliceur.

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

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samedi 7 mars 2015

Astérix et le temps des barils

Est-ce que vous vous souvenez des barils de lessive ? C’étaient des grands cylindres de cartons qui contenaient une quantité invraisemblable de poudre à laver, obturés par un couvercle en plastique. On récupérait le couvercle après usage, souvent pour jouer au frisbee. Ça ne marchait pas aussi bien que les vrais, d’ailleurs, et à moi ça me raclait l’intérieur du pouce droit, à cause des rebords un peu aigus, quand on le lançait. Mais c’était bien. Sinon, on utilisait le baril lui-même comme coffre à jouets, ou plutôt comme réservoir à saloperies en plastiques souvent cassées mais dont l’utilité était avérée dans notre imaginaire. On trouvait même dans certains canards pour mômes des conseils pour les décorer — je me demande après coup si je n’avais pas vu ça dans un Pif Gadget... Le baril de lessive était un élément de notre mômerie et il arrivait — merci Bonux — qu’on y trouve un gadget pas trop nul. Il m’est même arrivé d’y trouver un Astérix. J’étais très jeune, mais le souvenir est vif : c’était Astérix et Cléopâtre, avec ses coloris chaudement cuivrés, sa parodie de générique à grand spectacle sur la couverture que je prenais alors au sérieux, et ce nez, par Jupiter, ce nez… Est-il vrai, ce souvenir d’ailleurs ? C’est une chose tellement forte encore que j’y crois. Des Cléopâtre, on en a vu d’autres avant et depuis. Ma préférée est bien Claudette Colbert, tiens, lorsqu’elle émerge du tapis dans le film de 1934… Revenons à nos moutons : Claud… euh, Cléopâtre dans un baril de lessive, est-ce bien raisonnable ? On trouvait bien des médailles antiques dans les stations service, des livres de poche pour un plein (dont Verne, offert par les stations Total), des queues de tigre, des gloups, des figurines de chez Mokarex, du trivial en sachet, et du commémoratif en présentoir, un flot prodigieux et ininterrompu de merdouilles et de machin promotionnels dans les paquets, les barils, les cornets — et dans Pif Gadget, bien sûr. Ça côtoyait nos jouets ordinaires, les pistolets qui tiraient de minuscules billes en plastique rouge, les pistolets à fléchettes dont on enlevait l’embout et caoutchouc pour que ça aille plus loin (étonnant qu'il n'y ait pas eu d’œil crevé dans l'affaire !), les minus (et vous, vous avez aussi « tiqué les minus » ?), les fusées à pétard, les Globos et les Malabars. Il y avait des moments de grâce comme cet Astérix dans le baril de lessive. Je suis sûr qu’on peut vérifier sur le net si c’est avéré. Je m’en fous, après tout. Je me souviens de cette lecture-là, je m’en souviens !
Quand je lisais Astérix et Cléopâtre, ça sentait la lessive…

Yearling

Yearling : Poulain d'un an. (Parent.) Angl.

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

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vendredi 6 mars 2015

10/18 — Marie-Cécile et Edmond Ortigues : Œdipe africain



Marie-Cécile et Edmond Ortigues
Œdipe africainNouvelle édition revue et corrigée par les auteurs
(Plon)

n°746
Volume quadruple

448 p, les dix dernières pages occupées par la Liste alphabétique du Catalogue 10/18.
1974
Achevé d'imprimer le 2 avril 1976 sur les presses de Danel-S.C.I.A. La Chapelle d'Armentières
N° d'édition 541, 1er trimestre 1973 - Dépôt légal n° 7982, 1er trimestre 1973

Couverture de Pierre Bernard, photo DR

4e de couv. :
« Les maladies mentales ont été longtemps considérées comme l'effet d'une possession par les esprits et d'un envoûtement. Toute religion se présente comme un remède à la folie des hommes. Toutes les religions ont eu leurs guérisons miraculeuses ou magiques, leurs thérapies rituelles. Le rite fonde l'autorité d'un droit coutumier en même temps qu'il protège contre les puissances persécutives du destin, inscrivant ainsi dans le corps le rapport de l'homme à la loi.
Ce fait, qui fut universel dans toute l'antiquité, peut-il nous aider à comprendre la nature de la religion ? Par quels processus la guérison rituelle parvient-elle à déplacer les symptômes en fixant l'individu à une communauté hors de laquelle il n'y aura plus de salut pour lui ? Si la religion est le moyen traditionnel que l'humanité avait trouvé pour se défendre contre la psychose ? Si psychose et névrose sont des troubles de la fonction symbolique, ne pourrait-on voir en cette dernière un double rapport de symbiose et de communication qui instaure les conditions minima d'existence d'une personnalité humaine ? L'existence d'une structure anthropologique minimale est l'hypothèse de ce livre. »

TABLE DES MATIERES :

CHAPITRE I - QUESTIONS MÉTHODOLOGIQUES
1. La population des consultants
2. L'entretien avec les parents
3. L'entretien avec l'enfant

CHAPITRE II - DONNÉES CLINIQUES : MODALITÉS DES POSITIONS ŒDIPIENNES
1. Le phallus collectif
2. L'ancêtre inégalable
3. Le drame de dépasser les frères

CHAPITRE III - LA NOMINATION DES GÉNIES ET LA PLACE DU PÈRE
1. Les rites de possession
2. La psychothérapie d'un enfant sérèr
3. Entretiens avec un psychotique

CHAPITRE IV - LES INTERPRÉTATIONS PERSÉCUTIVES
1. La sorcellerie
2. Le maraboutage
3. Conclusion

CHAPITRE V - LES REPÈRES CULTURELS DANS L'ANALYSE DES DÉLIRES
1. Les bouffées délirantes en psychiatrie africaine
2. Deux cas cliniques : essai d'une méthode d'analyse

CHAPITRE VI - LE PROBLÈME THÉORIQUE DU COMPLEXE D’ŒDIPE
1. Examens des concepts théoriques
2. L'interdiction de l'inceste et le culte des morts

Annexe I - Note sur les ethnies Wolof, Lebou, Serer
Carte du Sénégal
Annexe II - Un rite pour les succubes
Ouvrages consultés
Travaux des auteurs (1966)
Lexique
Index des matières
Index des cas étudiés

(Contribution de Grégory Haleux)
Index

Wallace

Wallace : Eau des fontaines publiques données généreusement par sir Richard Wallace à la ville de Paris.
Comme ils adorent boire à la fraîche, à la glace,
Il s'ingurgitent du wallace.
(Richepin.)

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

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jeudi 5 mars 2015

Beaux poches et poches momoches

Il arrive que, lorsque l'on fait l'acquisition d'une bibliothèque, la profusion des ouvrages ne permet pas de discerner correctement des opuscules ou des productions marginales. Il se trouve également que l’œil, habitué à certaines récurrences de formes exerce une sorte de dissonance cognitive vis à vis de formats exotiques, ou en-dehors du brouet ordinaire des imprimés contemporains à large diffusion. Il arrive encore que, tout simplement, l'on arrive point à concevoir qu'un livre d'une collection de poche puisse être soigné au point de devenir un objet bibliophilique.
Certes, la bibliophilie s'exerce dans les recoins des pauquettes (1). Exemple : La Chandelle Verte, de Jarry, est l'édition originale collective de divers articles. Le poche est momoche (s'cusez : je me désaltère d'allitérations) et n'a pas vraiment d'attraits à part sa particularité éditoriale, perceptible seulement par les amateurs de 'Pataphysique, de Jarry et par le libraire qui veut sortir sa science. On le voit, peu de monde, donc, surtout dans la dernière catégorie...
Et on le constate accessoirement : pour la modestie, je ne crains personne.
Mais la bibliophilie, c'est aussi et d'abord l'émotion. C'est le contact charnel avec le livre. Bien sûr, la sensualité du toucher du livre ne saurait se comparer à celle de la soie, quoiqu'il y ait autant de prétextes à l'érotisme dans le livre que dans les étoffes...
Donc...
Il y peu, j'ai fait l'acquisition d'une assez importante quantité de livres : romantiques, post-romantiques, poésie, philosophie, théâtre, etc. Tout ceci fut emballé et stocké et est ressorti au fur et à mesure du catalogage des ouvrages. Opération relativement lente car nombre de ces articles méritent une vérification, un "recollement", pour parler en bibliothécaire. Ainsi, ces ouvrages ne sont véritablement découverts que lors de l'ouverture des cartons. C'est un moment particulièrement plaisant, une chose dont je ne me lasse jamais depuis trente ans que je fais ce métier. Il faut alors regarder de plus près les ouvrages, trier le bon grain (pour le whisky single malt) et la patate à vodka russe. Dans le cas présent, nous sommes dans de jolis lots, promettant quelques ivresses...
Hier, j'ai ouvert un de ces cartons et j'y ai découvert trois ouvrages de poche en langue anglaise publiés récemment. Soudainement, j'ai eu envie de posséder ces livres. Pure coincidence, au premier abord, que les auteurs soient intéressants. Ce qui m'a impressionné, c'était le soin apporté à l'élaboration des couvertures : papier à grain, ni ciré, ni pelliculé, gaufré pour faire ressortir le décor ou les éléments typographiques (2).


Ainsi, le triple et le double filet qui encadrent le titre du Hazlitt sont légèrement creusés, chaque lettre bénéficie du même traitement. Là ou l'édition commune et sans imagination nous collerait une énième reproduction d'une toile, les maquettistes ont choisi la sobriété d'une présentation typographique que je trouve pour ma part extrêmement harmonieuse et évocatrice !


Et que dire du Ruskin, dont les entrelacs de ce rouge si caractéristique constituent un rappel efficace de la période Préraphaëlite, de ces revues comme The Yellow Book où l'on découvrait les dessins de Beardsley.


Si le Thorstein Veblen semble un peu en décalage avec sa couverture, il demeure tout de même attrayant. Le manque d'appréciation en incombe à ma méconnaissance de cet auteur.
Le papier intérieur est correct, l'impression est "Set in Monotype Dante"- typographie agréable pour des essais un peu anciens, bien que ces caractères ne furent crées qu'en 1950.
Et tout ceci, Messieurs-Dames, se trouve dans une collection de poche, oui oui ! En somme "l'émotion bibliophilique" peut également se ressentir sur ce type d'ouvrage, parce que l'on ne trouve qu'exceptionnellement ce genre de soin apporté à une production importante. Certes, la collection Penguin Books — Great Ideas ne doit pas être une collection de best sellers. Il n'en demeure pas moins qu'un éditeur de grande diffusion a choisi un classicisme paradoxalement audacieux car en désaccord avec la vulgate qui est apparemment en vigueur dans les sections marketing et "artistiques" de nombre d'éditeurs de livres de poche.
Il est des courages payants.
Celui de faire des beaux livres - même en poche - en fait partie.


(1) - A ne pas confondre avec les "Poquettes volantes" qui est une collection de l'éditeur Daily Bull.
(2) - On excusera d'ailleurs l'aspect tremblé de la couverture de l'ouvrage de Hazlitt, le scanner a également enregistré ce gaufrage. Le photographe n'avait donc pas picolé pour cette fois.


Billet originellement paru en septembre 2008 sur le blog Feuilles d'automne.

Vache et le veau

Vache et le veau (Prendre la) : Épouser une fille enceinte. — La faire épouser, c'est donner la vache et le veau. — Animalisme. « Un beau jour, la mère s'aperçut qu'elle estoit grosse..., elle ne fut pas mal habile  ; elle trouva à qui donner la vache et le veau. » (T. des Réaux.)


Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881



Vache
Avoir la vache et le veau : épouser une femme ayant déjà un enfant

Marie-François Le Pennec : Petit glossaire du langage érotique aux XVIIe et XVIIIe siècles (1979)

(Index)

Dos, tranches et plats

Votre Tenancier a de nouveau été confronté à une erreur courante chez nombre de personnes, confusion qui touche également quelques professionnels du livre — enfin presque exclusivement dans le secteur du livre neuf pour être plus précis. Le sujet avait déjà été évoqué il y a des années dans les colonnes de notre blog précédent. Ainsi, pour une description, il est parfois important de se repérer et avoir un langage commun. Or, il est encore courant d’entendre parler d’un dos alors qu’il s’agit d’un 2e plat de couverture, d’une tranche au lieu d’un dos, etc. Tant il est vrai qu’une erreur de ce genre n’empêchera jamais quiconque de prendre plaisir à la lecture d’un livre en papier, il est toutefois fâcheux que cela soit transmis en toute bonne conscience. Voici donc une illustration qui permettra, on l’espère, de se repérer. C’est volontairement, que l’on se limite à trois notions. Le curieux qui voudrait aller plus avant n’a désormais que l’embarras du choix pour trouver un glossaire des termes techniques du livre…
On a pris comme modèle le Dictionnaire d’argot de Lorédan Larchey, dont vous êtes coutumiers ici… 




La logique opère au moins pour une des appellations, à savoir la tranche. Tout le monde a au moins lu une fois l’expression « tranche dorée » ou « dorée sur tranche ». On conviendra qu’un tel ouvrage serait assez kitsch dans une bibliothèque si sa partie visible ressemblait à la déco d’un oligarque pétrolier. En réalité la tranche est la partie que l’on massicote pour égaliser les pages. On les tranche, d’où le mot, et on les recouvre parfois, en bibliophilie, d’une couche dorée ou d’une décoration jaspée ou granitée afin de préserver les pages de la poussière. En général, la dorure s’applique sur la tranche supérieur (de tête) mais rien n’interdit qu’elle s’étende au deux autres car, oui, il y a trois tranches dans un livre. Si la tranche n’est pas ce que l’on croit, le dos n’est pas ce que l’on appelle aussi la « 4e de couverture » — appellation vraisemblablement héritée de la presse — ou 2e plat de couverture. Le dos est donc la partie visible du livre une fois serré dans un rayonnage. Donc le dos ne comporte ni résumé, ni biographie succincte de l’auteur. Tout au plus y trouvera-t-on les informations essentielles que sont le titre, le nom de l’auteur et l’éditeur. Dans les reliures, on y trouvera à la place une petite vignette assez souvent en cuir appelée pièce de titre, comme sur cette illustration.
On pourrait éventuellement penser que ces informations sont inutiles pour celui qui ne s’intéresse qu’au texte. On donnerait éventuellement raison à ces personnes si nous ne nous souvenions pas que par le passé et même encore à l’heure actuelle la forme et la composition d’un livre peu conditionner son contenu. Que le néophyte ou le désinvolte suspende son indifférence et jette un coup d’œil dans certains catalogues, il verra que l’enchantement d’un livre se prolonge parfois dans sa matérialité…

Ulster

Ulster : « Il renfonça sa tête dans le collet relevé de son immense pardessus gris à la Mentschihoff, — ce que nous appelons à Paris un ulster. » (Figaro, 76.)

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

(Index)

mercredi 4 mars 2015

10/18 — Joris-Karl Huysmans : Marthe / Les sœurs Vatard




Joris-Karl Huysmans

Marthe / Les sœurs Vatard
Préface d'Hubert Juin

n° 973

Série « Fins de siècles »

1985

Couverture : Jeune fille endormie (détail) par Renoir


(Contribution de SPiRitus)
Index

Tabar, Tabarin

Tabar, Tabarin : Manteau. (Grandval.) — C'est un vieux mot.

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

(Index)

Jean Lorrain

Henry Bataille : Têtes et pensées (1901)

Sabler

Sabler : Assommer avec une peau d'anguille bourrée de sable (Vidocq.)

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

(Index)

Café

« [...] Kennedy était enfin devenu aussi loquace que Joe ; ils se renvoyaient mutuellement leurs phrases admiratives.
— Fi des diligences ! disait l'un.
— Fi des steamers ! disait l'autre.
— Fi des chemins de fer ! ripostait Kennedy, avec lesquels on traverse les pays sans les voir !
— Parlez-moi d'un ballon ! reprenait Joe ; on ne se sent pas marcher, et la nature prend la peine de se dérouler à vos yeux !
— Quel spectacle ! quelle admiration ! quelle extase ! un rêve dans un hamac !
— Si nous déjeunions ? fit Joe, que le grand air mettait en appétit.
— C'est une idée, mon garçon.
— Oh ! la cuisine ne sera pas longue à faire ! du biscuit et de la viande conservée.
— Et du café à discrétion, ajouta le docteur. Je te permets d'emprunter un peu de chaleur à mon chalumeau ; il en a de reste. Et de cette façon nous n'aurons point à craindre d'incendie.
— Ce serait terrible reprit Kennedy. C'est comme une poudrière que nous avons au-dessus de nous.
— Pas tout à fait, répondit Fergusson ; mais enfin, si le gaz s'enflammait, il se consumerait peu à peu, et nous descendrions à terre, ce qui nous désobligerait ; mais soyez sans crainte, notre aérostat est hermétiquement clos.
— Mangeons donc, fit Kennedy.
— Voilà, messieurs, dit Joe, et, tout en vous imitant, je vais confectionner un café dont vous me direz des nouvelles.
— Le fait est, repris le docteur, que Joe entre mille vertus, a un talent remarquable pour préparer ce délicieux breuvage ; il le compose d'un mélange de diverses provenances, qu'il n'a jamais voulu me faire connaître.
— Eh bien ! mon maître, puisque nous sommes en plein air, je peux bien vous confier ma recette. C'est tout bonnement un mélange en parties égales de moka, de bourbon et de rio-nunez. »
 
Jules Verne : Cinq semaines en ballon (1862) — Chapitre XII 
(Sommaire)
 

(Source de l'image The Illustrated Jules Verne)

Rabateux de sorgue

Rabateux de sorgue : Voleur de nuit. Mot à mot : chasseur, rabatteur de nuit. (Grandval.)

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

(Index)

mardi 3 mars 2015

10/18 — Jean Lorrain : M. de Bougrelon / M. de Phocas




Jean Lorrain

M. de Bougrelon / M. de Phocas
Préface d'Hubert Juin

n° 881

454 + 16 pages (catalogue alphabétique d'auteurs des ouvrages disponibles in fine)
1974

Couverture de Pierre Bernard



(Contribution de SPiRitus)
Index

Quantùm mutatus

Quantùm mutatus : Combien il a changé ! — Latinisme. — « Ce vieillard qui a eu tant d'esprit autrefois, quantùm mutatus. » (A. Millaud, 75.)

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

(Index)

Vieille rubrique, nouvelles règles

Les fidèles du Tenancier et de ses amis savent qu’avant ce présent blog en existait un autre qui se concentrait principalement sur les aspects matériels du livre. Des rubriques régulières ponctuaient tout comme ici des articles plus variés. Depuis un certain temps, nous méditions de réactiver une série qui avait eut beaucoup de succès : Nos 10/18. On se souvient à la lecture d’un de ses billets, qu’à la suite d’une lubie propres au bibliomanes, notre ami George Weaver avait entrepris de reconstituer le catalogue de la collection 10/18, qui comportait pas mal de lacunes. L’idée nous vint à la suite de demander à nos lecteurs de nous expédier une liste illustrée de leurs volumes — pas plus de dix, toutefois, pour des raisons de mise en page et de rapidité d’affichage. L’enthousiasme fut au rendez-vous !
On se propose ici de récidiver mais avec une règle légèrement différente, c'est-à-dire de présenter régulièrement un seul titre de la collection avec le maximum d’informations sur celui-ci : en vrac,  pagination réelle (ce qui veut dire le nombre réel de page) et la foliotation, l’existence de catalogue in fine, le numéro de la collection, le sommaire, l’illustration de couverture, le nom de la série éventuelle, le nom du traducteur, etc. Bien sûr, chaque contributeur sera cité comme avant et même les références parcellaires seront représentées. Toute précision sera mise au crédit de celui qui l’apporte et remis sur le devant, ce qui nous évitera ainsi les redites. Lors de notre précédent blog, nous avions omis de faire un index, ce travail de romain fut acquitté par Adrià sur son propre blog. On se propose de souffler son idée et lui demandant à l’avance de bien vouloir nous pardonner pour ce larcin.
On réutilisera les matériaux de l’ancien blog à ce sujet, en créditant bien sûr leurs auteurs.
On commence bientôt.

Pacant

Pacant : Homme de campagne; (Halbert.)
Pacant : Passant. (Grandval.)

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

(Index)