tag:blogger.com,1999:blog-77487495889280304022024-03-18T10:48:51.934+01:00Le retour du TenancierLe blogue du TenancierLe Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.comBlogger2021125tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-45007989645574299872024-03-11T12:00:00.003+01:002024-03-11T12:23:34.741+01:00Pause<div style="text-align: justify;">Votre Tenancier chéri est de nouveau accaparé <s>pour</s> par des choses importantes. <br />D'ailleurs, vous en aurez des nouvelles assez rapidement. <br />De retour dans quelques jours...</div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-59757494113584306602024-03-10T12:00:00.001+01:002024-03-10T12:00:00.250+01:00George Auriol : Monogrammes et cachets<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2HUbChM4Q7JZlfF8Te_MXQqzDsJKZaQVtAjPkIFd3LM9uMTiKTy4UxyrbaDyZSBl5YXLjuo_qltZ0huRsCbFI0rUiPmkhIgTVBMC-o6yRq_HuYPhC5bGSslBr4wRdFdhQww_rfTk0nr-xgKBS5Wt-Bxkfq4LJAPUeNOVRXYinfRtjSx8UI3cvsWd6sg-8/s1082/Auriol%2065.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="400" data-original-height="1082" data-original-width="814" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2HUbChM4Q7JZlfF8Te_MXQqzDsJKZaQVtAjPkIFd3LM9uMTiKTy4UxyrbaDyZSBl5YXLjuo_qltZ0huRsCbFI0rUiPmkhIgTVBMC-o6yRq_HuYPhC5bGSslBr4wRdFdhQww_rfTk0nr-xgKBS5Wt-Bxkfq4LJAPUeNOVRXYinfRtjSx8UI3cvsWd6sg-8/s400/Auriol%2065.jpg"/></a></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-47656403010421832552024-03-09T12:00:00.001+01:002024-03-09T12:00:00.150+01:00Faune<div><div style="text-align: center;"><iframe frameborder="0" height="270" src="https://youtube.com/embed/wIzTxP6gDa0?si=BO2lBAHQ7e8tqQIi" style="background-image: url(https://i.ytimg.com/vi/wIzTxP6gDa0/hqdefault.jpg);" width="480"></iframe></div><div style="text-align: center;"><span style="background-color: white;"><i><br />Faune</i> de Alice Savoie, une commande publique d'un caractère typographique<br /><i>(À regarder « plein écran »)</i></span><br /><span style="background-color: white;"></span></div></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white;"><span class="yt-core-attributed-string yt-core-attributed-string--white-space-pre-wrap"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><br />« Le caractère typographique Faune dessiné par Alice Savoie a été lancé en janvier 2018 au ministère de la Culture. Il résulte d’une commande du Centre national des arts plastiques en partenariat avec l’Imprimerie nationale.
Un appel à candidature a été publié fin 2017 pour lequel une trentaine de dossiers ont été reçus. Trois ont été sélectionnés afin de proposer un projet de caractère typographique qui s’inspirait des savoir-faire et du patrimoine de l’atelier du Livre d’art et de l’Estampe de l’Imprimerie nationale.
Le projet d’Alice Savoie a été choisi par un jury de professionnels pour la qualité de sa proposition et pour sa cohérence globale.
Le design du caractère typographique Faune s’inspire de deux ouvrages majeurs consultés lors de la visite de l’Atelier du Livre d’art et de l’Estampe de l’Imprimerie nationale, de ses riches collections d’ouvrages et de son cabinet des poinçons : l’Histoire naturelle de Buffon et la Description de l'Égypte, commandés par l’Empereur Napoléon 1er. L’attention d’Alice Savoie s’est portée sur les reptiles, les oiseaux et les mammifères, trois classes d’animaux aux morphologies contrastées qui lui ont inspiré les formes typographiques du Faune.
Ainsi, la vipère fine et sinueuse a inspiré le dessin d’une version très fine, le bélier trapu a dicté les formes du gras, tandis que l’ibis noir a fait naître le dessin très singulier de l’italique. Ces trois versions de titrage ont ensuite, grâce aux outils numériques été complétées par trois versions intermédiaires adaptées à la composition de textes. En résulte une famille de caractère hybride, inventive et singulière qui s’inscrit dans les usages les plus contemporains. Pour compléter ce projet résolument inspiré du règne animal et lui donner une dimension ludique l’illustratrice Marine Rivoal a dessiné avec la technique de la calligraphie, un bestiaire contemporain.
Le caractère Faune, accompagné de toutes ses études préparatoires, croquis, dessins, maquettes et fichiers numériques a rejoint la collection du Cnap. Cet ensemble passionnant décrit pas à pas le processus qui a été celui d’Alice Savoie pour imaginer cette famille typographique.
»<br />En téléchargement sur : </span><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><a class="yt-core-attributed-string__link yt-core-attributed-string__link--display-type yt-core-attributed-string__link--call-to-action-color" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqa2FVel9XaFRMS2t4cF9YeUUzdm9Ma3VBLWJ6Z3xBQ3Jtc0trR1pYM1drLV9zaTlqdDJIdC1wM083YkdYdUE3QUY4dkZ6QTl1YUhqaGhpYmZZTy1vRjlYMHFfTkFzZDFmYmJxRzRaalBFdGtMVDI3SEx5b2t4dDlIQ00yMllJM0xwdDdVdmZZdGdKaEdSby1KNWRRMA&q=https%3A%2F%2Fwww.cnap.fr%2Fsites%2Ffaune%2F&v=wIzTxP6gDa0" rel="nofollow" tabindex="0" target="_blank">https://www.cnap.fr/sites/faune/<br /></a><i>(Notice sur la chaîne Youtube)<br /></i></span></span></span></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-87246873053744540222024-03-08T12:00:00.001+01:002024-03-08T12:00:00.138+01:00Sophia lit !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnqqoIphsTB_WJQ4ByNqohvo60EIcnAKibTnEt7L8YmZDy1CO2_1u0sW8OD1dZyaKYfYCd_vIIuawCO2te-r1EAFI9ugdsPmlj9IJUgJFdNEzAcPJjIXVDqmigpNtkAEMTXI70nd34No1uFFwwLyFb5M_d1ZfetsfRg-7sUKZagILun5cAjed9u8ApwBw5/s700/080324%20-%2001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="700" data-original-width="700" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnqqoIphsTB_WJQ4ByNqohvo60EIcnAKibTnEt7L8YmZDy1CO2_1u0sW8OD1dZyaKYfYCd_vIIuawCO2te-r1EAFI9ugdsPmlj9IJUgJFdNEzAcPJjIXVDqmigpNtkAEMTXI70nd34No1uFFwwLyFb5M_d1ZfetsfRg-7sUKZagILun5cAjed9u8ApwBw5/w400-h400/080324%20-%2001.jpg" width="400" /></a></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-74316945739930335812024-03-07T12:00:00.001+01:002024-03-07T12:00:00.131+01:00Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 32<div style="text-align: center;"><span style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAlkGE8IbRxfaDuzAztBpWHBicohyw73QCiNyveIgfwlvqC5pB7bwkOOxOuI1Hbst5KcAEgWQsbbW8MaJbloKPOEoXLYLIyoL5ED4cu5tMEMKr0zDf7XEz4KErqV5xpBYe8ni4jiTW2ZPSrSemGd2cUN-QeXQ8_r1nqtH3jXKUCeYyMd0hxj8eB_M28MiM/s1201/Minlivres%2032.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1201" data-original-width="905" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAlkGE8IbRxfaDuzAztBpWHBicohyw73QCiNyveIgfwlvqC5pB7bwkOOxOuI1Hbst5KcAEgWQsbbW8MaJbloKPOEoXLYLIyoL5ED4cu5tMEMKr0zDf7XEz4KErqV5xpBYe8ni4jiTW2ZPSrSemGd2cUN-QeXQ8_r1nqtH3jXKUCeYyMd0hxj8eB_M28MiM/w301-h400/Minlivres%2032.jpg" width="301" /></a></div></span><br />
<span style="font-weight: bold;"></span>
<div style="text-align: center;">Philippe Curval<br />
</div>
<div style="text-align: center;"><br />
</div>
<b><span style="font-style: italic;">La vie est courte,<br />
la nature hostile,<br />
et l'homme ridicule<br />
</span></b>
<span style="font-weight: bold;"></span><small><span style="font-weight: bold;"></span></small><br />
Angers —
Éditions Deleatur, 1998<br />
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 32 pages,
dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage <br />
<i>Achevé d'imprimer en octobre 1998
sur
les presses de Deleatur pour le compte de quelques baigneurs prudents</i><br />
<br />
</div>
<hr noshade="noshade" style="height: 1px; margin-left: auto; margin-right: auto; width: 50%;" />
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;"><br />
<span style="font-weight: bold;">Le Tenancier </span>: Nous avons
en commun d’avoir publié
Philippe Curval, ce qui n’étonne guère lorsque l’on considère son
affection
pour les petites publications (Il a même produit de ses propres
nouvelles et sa
bibliographie en plaquettes, j’en possède quelque part).
<br />
On oublie aussi volontiers qu’il s’adonnait au collage comme
ici. On en retrouve dans les anciens numéros de <i>Fiction</i>
et, bien sûr, sur la couverture du <i>Petit Silence illustré</i>.
<br />
Enfin, ce récit d’un homme sur une plage rappelle à quel
point l’écrivain était doté d’humour et que son nom ne doit pas
forcément être
accolé à l’univers de la SF, même s’il en a été un acteur important.
<br />
Il me semble bien que c’est l’unique ouvrage avec une
pagination doublée — 32 pages.
<br />
Au fait, comment est-il arrivé dans cette collection ?
<br />
<o:p> </o:p>
<br />
<span style="font-weight: bold;">Pierre Laurendeau</span> :
O Tenancier, tu évoques avec justesse un des grands
écrivains français, récemment disparu…
<br />
J’ai fait la connaissance de Philippe Curval lorsque j’étais
correcteur à l’agence de com’ d’EDF – Sodel Conseil –, qui regroupait
les
activités de com’ interne et la revue diffusée à tous les agents, <i>La
Vie
électrique</i>. Philippe y exerçait, sous son vrai nom, son métier de
journaliste.
<br />
C’était en 1981-1982 et il avait entendu parler de Deleatur
par Jacques Veuillet <i>(voir Minilivres 7 et 21),</i> qui était un de
ses
amis. Il était particulièrement enthousiasmé par la Nouvelle postale,
la
collection « d’entrée » de Deleatur qui a précédé les
minilivres (de
1980 à 1987). Il me promettait sans cesse un texte, qui n’est jamais
venu.
<br />
Après mon repli vers Angers à l’automne 1982, j’ai gardé
contact avec lui. J’ai eu l’occasion de le faire intervenir deux fois
dans le
cadre de nos activités professionnelles du Polygraphe :
<br />
<!--[if !supportLists]--><span><span>-<span style="font-family: "Times New Roman"; font-size-adjust: none; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;">
</span></span></span><!--[endif]-->En octobre 1991, à l’occasion d’une
performance
que j’avais organisée pour la librairie Richer (le plus important
libraire de
la ville) : il s’agissait, dans la même journée, d’écrire un
texte, de le
mettre en pages et de le proposer aux clients de la librairie. Philippe
avait
accepté avec plaisir de relever le défi – cela a donné lieu à une jolie
plaquette
de 24 pages, <i>Le Chant du Rossignol</i>, sur vergé Conquéror 100 g,
avec
couverture Canson et son étiquette rapportée ; reliure au fil.
Très chic.
Il était venu à Angers avec sa femme, Anne Tronche, critique d’art
réputée, qui
nous avait dit son admiration pour Pierre Bettencourt.
<br />
<!--[if !supportLists]--><span><span>-<span style="font-family: "Times New Roman"; font-size-adjust: none; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;">
</span></span></span><!--[endif]-->Quelques années plus tard, pour la
carte de vœux
d’une entreprise autoroutière pour laquelle nous effectuions des
travaux sporadiques
(pas de réfection de bitume !). De mémoire (car je n’ai pas gardé
ladite
carte), il avait écrit un joli conte de Noël.
<br />
<o:p> </o:p>
<br />
Finalement, Curval m’adressa en 1998 <i>La vie est courte,
la nature hostile et l’homme ridicule,</i> qu’il avait autoédité un an
plus tôt
dans la Collection particulière – éditions du Pigeonnier. L’ouvrage,
orné d’une
« gravure originale sur ordinateur de l’auteur », était tiré
à 10
exemplaires. Je possède le numéro 4. Je fus tout de suite emballé par
ce conte
philosophique risible, teinté de désespoir. J’avais tout de même un
problème de
taille : le texte débordait largement les capacités d’accueil du
format
standard : 16 pages A7. D’où la nécessité d’un volume double – cas
effectivement
unique dans la collection…
<br />
Philippe Curval m’adressa un deuxième texte, paru
initialement dans la même « Collection particulière », <i>La
Moustache anglaise ; </i>on en reparlera à l’occasion du
numéro 54.
<br />
La dernière fois où j’ai croisé Curval, c’était aux
Utopiales de Nantes, il y a une dizaine d’années. Il se promenait dans
les
coursives de ce grand paquebot de la SF comme l’habitant d’une planète
extrasolaire débarqué là par une erreur d’aiguillage. Nous avions pris
un verre
ensemble au Bar de Madame Spock, tels deux cosmonautes à la dérive.
<br />
Pour l’anecdote, Philippe m’avait confié qu’il avait emprunté
son pseudonyme à un des pires sacripants des <i>Cent Vingt Journées de
Sodome</i>
de Sade<i>,</i> le président de Curval. [Ce que le Tenancier savait
également... <small>NDLR</small>]
</div>
</div>
<div style="text-align: center;"><br />
</div>
<div style="text-align: center;"><b><a href="https://zetenancierisbaque.blogspot.com/p/index-de-la-collection-minilivres-aux.html" target="_blank"><b>Index de la collection</b></a></b></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-42579240352843534482024-03-06T12:00:00.001+01:002024-03-06T12:00:00.446+01:00Vie des saints<div><div style="text-align: center;"><iframe frameborder="0" height="360" src="https://youtube.com/embed/bTStzVavGpo?si=Q8f6Ry7imaObc7Lh" width="480"></iframe></div><br /></div><div style="text-align: center;">William Dieterle : <i>La vie d'Émile Zola</i> (1937)</div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-25340748937163659082024-03-05T12:00:00.009+01:002024-03-05T12:00:00.138+01:00Quelques domiciles de Jules Verne à Paris<div style="text-align: justify;">24, rue de l’Ancienne-Comédie
<br />
11, boulevard Bonne-Nouvelle <i>(n°11<span> </span></i><i><span>— De la fin du XVIIIe siècle ; hautes
fenêtres en arcade à fronton
sculpté, mansardes — Hillairet )<br /></span></i>
<br />
<div style="text-align: center;"><i><span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhivsraH86M4TW9wg8sKeAkSv-Uh3Fv4ZWNcp1YMdhVq3dg1fK8paHGPd_IoNnrCnjRxovvDnV95xeGWNO4st5OXXIsgWkZ-aM8W-9T9wDOgl-z1IOoelJIf62byCfjAw4Z5pzqHVNeAnOejETsAL31qtax9vMz0NrCriXj7US-LyL-PZcnYOj5kU4mD35Q/s1107/050324%20-%2001.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="679" data-original-width="1107" height="392" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhivsraH86M4TW9wg8sKeAkSv-Uh3Fv4ZWNcp1YMdhVq3dg1fK8paHGPd_IoNnrCnjRxovvDnV95xeGWNO4st5OXXIsgWkZ-aM8W-9T9wDOgl-z1IOoelJIf62byCfjAw4Z5pzqHVNeAnOejETsAL31qtax9vMz0NrCriXj7US-LyL-PZcnYOj5kU4mD35Q/w640-h392/050324%20-%2001.jpg" width="640" /></a></div></span></i>
<br />
</div>
18, boulevard Poissonnière, en 1875 <i>(Hillairet indique
1857)</i>
<br />
34, faubourg Montmartre (un peu avant 1860)
<br />
45, boulevard Magenta
<br />
18, passage Saulnier
<br />
30, rue La Fontaine à Auteuil, en 1863
<br />
2, rue de Sèvres, en 1868
<br />
<o:p> </o:p>
<br />
<span style="font-size: x-small;">D’après <i>Jules Verne,
images d’un mythe</i>, par François Rivière (1978) & <i>Dictionnaire
historique des rue de Paris</i>, par Jacques Hillairet
(1963)
</span></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-23750931951722165752024-03-04T12:00:00.001+01:002024-03-04T12:00:00.140+01:00Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 31<div style="text-align: center;"><span style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeQ5Z8PCz5_Vl3ZsBhFKjDZp2Uo8-a2kFHBjbL6Dy7cnecSlRgrjDgyaDqXBoJeKIcoD5Jx6RalBKELo07QkqWNhpvKyr0tBHOZjSeDHS-iCu0fdbp7VzxJUovfZ0NywwG9tXb_4h4fY73VAD_15NbK8XbCzYk6rzhVQawJsPCoTMCrZK-lxO8czAwlG36/s1600/Minlivres%2031.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1170" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeQ5Z8PCz5_Vl3ZsBhFKjDZp2Uo8-a2kFHBjbL6Dy7cnecSlRgrjDgyaDqXBoJeKIcoD5Jx6RalBKELo07QkqWNhpvKyr0tBHOZjSeDHS-iCu0fdbp7VzxJUovfZ0NywwG9tXb_4h4fY73VAD_15NbK8XbCzYk6rzhVQawJsPCoTMCrZK-lxO8czAwlG36/w293-h400/Minlivres%2031.jpg" width="293" /></a></div></span><br />
<span style="font-weight: bold;"></span>
<div style="text-align: center;">Karl Marx<br />
</div>
<div style="text-align: center;"><br />
</div>
<b><span style="font-style: italic;">Éloge du Crime<br />
</span></b>
<span style="font-weight: bold;"></span><small><span style="font-weight: bold;"></span></small><br />
Angers —
Éditions Deleatur, 1998<br />
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages,
dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage <br />
<i>Achevé d'imprimer en octobre 1998
sur
les presses de Deleatur pour le compte de quelques délinquants amateurs</i><br />
<br />
</div>
<hr noshade="noshade" style="height: 1px; margin-left: auto; margin-right: auto; width: 50%;" />
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;"><br />
<span style="font-weight: bold;">Le Tenancier</span> : Un texte
liminaire indique que cet éloge
a été inséré dans la <i>Théorie de la
plus-value</i>, au tome IV du <i>Capital</i>.
Le raisonnement se révèle simple : le délinquant produit de la
délinquance
mais également tout une chaîne de « produits dérivés », comme
l’appareil judiciaire, les sentiments moraux exprimés en littérature et
au
théâtre, etc. On se demande tout à coup si Darien a eu connaissance de
ce
texte-là en rédigeant <i>Le Voleur</i>… <br />
<o:p> </o:p>
<br />
<span style="font-weight: bold;">Pierre Laurendeau </span>: Oui,
Darien aurait pu s’inspirer du
texte de Marx, comme Raymond Hesse, l’auteur de <i>Vauriens, Voleurs
et
Assassins</i>, paru chez Finitude : les truands se mettent en
grève, c’est
la panique absolue !
<br />
J’avais découvert la notule de Marx à la librairie Tschann,
bd du Montparnasse (Paris, France), qui achetait de temps à autre des
productions Deleatur… La librairie l’avait publiée en 1976, dans une
traduction
de D. Jon Grossman, au format A6 à l’italienne. Comme la libraire (Mme
Tschann ?)
aimait bien les minilivres, elle accepta que je reprenne le texte de
Marx qui m’enchantait
– ce que le traducteur autorisa également.
<br />
C’est le best-seller de la collection. J’ai dû en vendre
plus de mille, une grande partie chez Tschann. Un jour, Yannick
Poirier, qui
est toujours à la tête de la librairie, m’appelle et me dit :
« Un de
nos clients, avocat, prépare sa candidature comme bâtonnier de
Paris ; il
est en train de constituer ses dossiers et il souhaite y intégrer le
minilivre
de Marx… Est-ce que c’est possible pour toi ? » « Euh…
ça dépend…
Combien d’exemplaires il lui faut et quel délai ? » « Il
lui en
faut 600 dans un mois. »
<br />
Je rappelle aux fidèles lecteurs du Tenancier que je tire
les minilivres sur une imprimante laser – certes haut de gamme – puis
façonne
les ouvrages à la main, pliage + agrafage (par agrafeuse électrique,
tout de
même !). Je n’ai jamais devant moi plus de 10 exemplaires en
stock, flux
tendu oblige. J’ai accepté le défi (<i>challenge</i> en anglais) et
j’ai passé
de nombreuses soirées à imprimer, plier, agrafer, avec l’aide d’Agnès,
mon
épouse. J’ai pris le train Angers-Paris aller-retour dans la journée
pour
livrer la commande en main propre, craignant la perte du colis.
J’ignore si cet
avocat sympathique (un client de Deleatur est <i>toujours</i>
sympathique) a
obtenu son bâton, mais il l’aurait mérité !<br />
Autre
rebondissement :
c’était l’époque où, avec Ramón Alejandro, on publiait les auteurs
cubains en
espagnol <i>(voir Minilivre 22). </i>J’avais envoyé à Ramón, qui
habitait alors
à Miami, un exemplaire de <i>L’Éloge du Crime</i>. Il en fit la
traduction et
le mit au catalogue de Mañunga, une des deux collections dont il
s’occupait
chez Deleatur – avec, bien sûr, des illustrations de son cru.
</div>
</div>
<div style="text-align: center;"><br />
</div>
<div style="text-align: center;"><b><a href="https://zetenancierisbaque.blogspot.com/p/index-de-la-collection-minilivres-aux.html" target="_blank"><b>Index de la collection</b></a></b></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-2628460696420181302024-03-04T00:07:00.001+01:002024-03-04T00:07:12.441+01:00Ça aide<div style="text-align: justify;">Certains lecteurs de passage sur ce
blogue l’ignorent
peut-être, mais je suis écrivain pour <i>happy
few</i> : trop « fantastique » pour la <i>lithérature</i>, trop littéraire
pour « l’imaginaire » et pas assez copain
avec quiconque. Seuls quelques éditeurs m’apprécient assez pour me
publier, on
ne sait par quel motif nébuleux, sûrement en rapport avec une
disposition
masochiste étant donné les résultats des ventes. Remarquons au passage
que ceux
qui me publient ne semblent pas mieux placés que moi au niveau des
finances…
Nous sommes quelques-uns dans cette position étrange qui nous fait
figurer dans
des ouvrages très honorables, mais qui ne se vendent pas, sans doute
parce que
les couvertures ne sont pas gaufrées comme des boîtes de bonbons
produites en
série. Que l’on ne perçoive pas ceci comme une marque d’acrimonie
quelconque. Cela
fait un bail que j’ai pris conscience que je ferais partie de toute
façon d’une
certaine marge. L’intérêt demeure de pouvoir continuer à écrire, de
persister à
y prendre du plaisir, et de lire parfois un ou deux encouragements.
Cinq livres
ont été édités sous mon nom, c’est déjà plus que ce que j’aurais pu
espérer en
commençant à écrire sérieusement. J’ai rédigé plus de cent cinquante
nouvelles
dont la moitié a été également publiée en revues ou en plaquettes. Vous
ne me
verrez pas dans les festivals dits de « l’imaginaire », parce que je me
figure
mal figurer dans une manifestation où les mauvais bouquins sont aussi
bien
accueillis que les bons au prétexte qu’ils font partie de la même
famille (Au plus dans des manifestations locales, pour serrer la main à
des potes) . D’ailleurs,
je ne crois pas me situer vraiment dans cette sphère, même si j’ai
participé
abondamment et activement au mouvement de la SF il y a une trentaine
d’années,
par exemple. Je suis un très mauvais « signeur » : les envois
autographes signés m’embarrassent. Et puis, qui lit donc du Letort, à
part mes
éditeurs et quelques amis (et encore, ils n’ont pas tout lu) ? Non,
tout va bien, à
partir du moment que l’on décide de travailler pour un autre motif que
la
gloriole, c’est-à-dire avec l’ambition de faire bien les choses, même
si c’est
une existence assez solitaire. Alors, cela acquiert du sens. On se
prend à
percevoir des signes de confrères — de véritables confrères, ceux
qui
partagent également cette solitude. Tous n’écrivent pas, mais ils tentent de
bien faire les
choses, comme moi. Cela aide. N’est-ce pas, chers lecteurs de ce blogue ?
</div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-88155889641081375602024-03-03T12:00:00.002+01:002024-03-03T12:00:00.140+01:00George Auriol : Monogrammes et cachets<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4dEb3WynRg935cpuVnTkG72XSelhEF_JOcX2_RGxXL9mSoGHGHUw_LDtwXNQ-ucHPL3qbTwiQgFftE0P4HEJQKWRQyYc6JiECr6pmtVPtkJ9yDNmxDMicKESBIg9pcyDJMEDRHN9sYByKOecafEyTBnqv-EW01Qe6rtVc79wDbEHsk1EIdS6no7caVrbB/s1082/Auriol%2064.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="400" data-original-height="1082" data-original-width="821" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4dEb3WynRg935cpuVnTkG72XSelhEF_JOcX2_RGxXL9mSoGHGHUw_LDtwXNQ-ucHPL3qbTwiQgFftE0P4HEJQKWRQyYc6JiECr6pmtVPtkJ9yDNmxDMicKESBIg9pcyDJMEDRHN9sYByKOecafEyTBnqv-EW01Qe6rtVc79wDbEHsk1EIdS6no7caVrbB/s400/Auriol%2064.jpg"/></a></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-28465324297916534952024-03-02T12:00:00.001+01:002024-03-02T12:00:00.127+01:00Une historiette de Béatrice<table style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: left;"
border="0" cellpadding="10">
<tbody>
<tr>
<td style="vertical-align: middle; text-align: center;"><a
href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfjFhSzW32A13iedZ4jfdfdp_yu0R7zTvynizGyxTVY-e3id4RlL6wnaDitSKGmkzKaaMs7DYDYd5fhYM_2LgpQCEed0n8DE8Uh6qlfYkSvHXvCtf99-SDpz5A-eHxeGugcIbLUftY-vZL/s1600/210811+-+01.jpg"
style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img
style="border: 0px solid ; width: 230px; height: 160px;" alt=""
src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfjFhSzW32A13iedZ4jfdfdp_yu0R7zTvynizGyxTVY-e3id4RlL6wnaDitSKGmkzKaaMs7DYDYd5fhYM_2LgpQCEed0n8DE8Uh6qlfYkSvHXvCtf99-SDpz5A-eHxeGugcIbLUftY-vZL/w200-h139/210811+-+01.jpg"
align="middle"></a></td>
<td style="vertical-align: middle; text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;"> « Allô
bonjour madame, en fait
j'ai beaucoup de livres à vendre et comme je ne veux pas les
transporter vous
comprenez il y en a au moins 80 kg, j'ai pris une photo des
tranches des livres pour que
vous voyiez les titres, je peux vous envoyer ça par mél ? » </div>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-38555452316541959332024-03-01T12:00:00.003+01:002024-03-01T12:00:00.131+01:00Remarque<div style="text-align: justify;">Vient de lire dans un commentaire de blog : « Ça fait mal au cul d'entendre ça... » <br />Je préfère ne pas vérifier l'état du Sonotone...</div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-18854720324599484672024-03-01T11:11:00.001+01:002024-03-01T11:11:30.923+01:00Télépathie<div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhl9G9Uf-dpZMOXk5rXjVymuTKzL4oLDOTRB5BBJhpbR6DHKzk3HVRUqbplwubh_pUj-3XRVdx2MKIw4P1FEGT4m6OUxGwegAPuUzWo9pNyacTEu8bwsybBd4_dgvNAo9CXRsv7BIkYybzerQzxqhoLi7PSxxCNIoKALVq3GciTaCB-5BB4anq6TKDDvqDY/s1000/010324%20-%2001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="705" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhl9G9Uf-dpZMOXk5rXjVymuTKzL4oLDOTRB5BBJhpbR6DHKzk3HVRUqbplwubh_pUj-3XRVdx2MKIw4P1FEGT4m6OUxGwegAPuUzWo9pNyacTEu8bwsybBd4_dgvNAo9CXRsv7BIkYybzerQzxqhoLi7PSxxCNIoKALVq3GciTaCB-5BB4anq6TKDDvqDY/w283-h400/010324%20-%2001.jpg" width="283" /></a></div><br />Nouvel opus de votre Tenancier, <i>Télépathie</i> reste très anecdotique dans <b><a href="https://lard-frit.com/2024/02/16/lard-frit-n7/" target="_blank">ce numéro 7 de Lard-Frit</a></b> qui
s’étoffe et prend des allures de « Livrezine » (terme que je
préfère
à <i>Mook</i>). La tendance à concentrer les
publications en une seule livraison se comprend eu égard à
l’augmentation du
prix du papier et des frais d’expédition. L’on vous encourage à
souscrire et ainsi
encourager ce travail, afin de cultiver la diversité dans les
publications,
parce que la « bollorisation » touche également ces secteurs.
<br />
Reste que Télépathie est
une nouvelle humoristique avec un chat dedans. M’enfin, il n’y pas que
le <i>Fleuve </i>dans les écrits de votre
Tenancier chéri…
</div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-79308866164923696672024-02-29T12:00:00.001+01:002024-02-29T12:00:00.149+01:00Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 30<div style="text-align: center;"><span style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQ7YewaOvKIpyuqoP1eoV5yxb0qZNaIzijNOqn5zSVLrLx4ROP04io645dJQdt6rcE7v71BQdYkVQOoe22FlIJnXj17kp5wjyCvlG5fl4E47-Zn9AqC70z4B6httzWQ0-iwZdgWWFBuikb4VQU7lD_sZJ5l_g3_t1JqBur4h15e8H4G-Qe09ahkbkuvgrX/s1600/Minlivres%2030.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1163" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQ7YewaOvKIpyuqoP1eoV5yxb0qZNaIzijNOqn5zSVLrLx4ROP04io645dJQdt6rcE7v71BQdYkVQOoe22FlIJnXj17kp5wjyCvlG5fl4E47-Zn9AqC70z4B6httzWQ0-iwZdgWWFBuikb4VQU7lD_sZJ5l_g3_t1JqBur4h15e8H4G-Qe09ahkbkuvgrX/w291-h400/Minlivres%2030.jpg" width="291" /></a></div></span><br />
<span style="font-weight: bold;"></span>
<div style="text-align: center;">Jean-Pierre Brisset<br />
</div>
<div style="text-align: center;"><br />
</div>
<b><span style="font-style: italic;">Le latin est artificiel<br />
</span></b>
<span style="font-weight: bold;"></span><small><span style="font-weight: bold;"></span></small><br />
Angers —
Éditions Deleatur, 1998<br />
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages,
dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage <br />
<i>Achevé d'imprimer en octobre 1998
sur
les presses de Deleatur pour le compte de quelques latinistes<br />
</i></div><div style="text-align: justify;"><i style="color: black;">Extrait de </i><span style="color: black;">La
Grammaire logique Résolvant toutes les difficultés Et faisant connaître
Par l'analyse de la parole La formation des langues et Celle du genre
humain, par </span><span style="color: black; font-style: italic;">Pierre
Brisset, </span><span style="color: black;">Ancien Professeur de
Langues vivantes. </span><span style="color: black; font-style: italic;">Extrait de l'édition
originale parue chez Ernest Leroux, Paris 1883</span><br /></div><div style="text-align: center;">
<br />
</div>
<hr noshade="noshade" style="height: 1px; margin-left: auto; margin-right: auto; width: 50%;" />
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;"><br />
<span style="font-weight: bold;">Le Tenancier</span> : Revoici
Brisset, déjà évoqué dans le
volume 20, avec un nouvel extrait de sa <i>Grammaire
logique</i>. Dans Les Fous littéraires d’André Blavier, on compte
treize
entrées le concernant, plus ou moins importantes…Pour Brisset,
« le latin,
c’est l’italien renversé », une sorte d’argot pour classe
dirigeante, en
poussant un peu. On renoue ici avec un système de pensée que ne
renieraient pas
certains complotistes. Tu avais prévu de nous en dire plus au sujet de
l’auteur...
<br />
<o:p> </o:p>
<br />
<span style="font-weight: bold;">Pierre Laurendeau</span> : Ah
oui… Euh… À relire la notice du
numéro 20, je trouve qu’il y a peu à ajouter à mes relations
brissettiennes.
Quant à analyser l’œuvre… il faudrait y consacrer une
encyclopédie !
<br />
Peut-être attaquer un angle mort de l’histoire littéraire,
alors. Quand les surréalistes découvrent Brisset, ils sont
« fréquentés »
par le jeune Lacan. Dans les années 80, quand je disais :
« Lacan a
tout piqué à Brisset », c’était inaudible – notamment par
l’intelligentsia
de gauche, qui vouait un culte à la piscanalyse (étude des poissons
morts)
lacanienne. J’ai toujours pensé que Lacan était un escroc – outre que
sa
méthode de décortication du langage, comme je continue de l’affirmer,
est
entièrement pompée sur Brisset –, il a dévasté bien des familles, dont
la
sienne.
<br />
Il y a quelques années, Michel Onfray a publié un ouvrage
contre Freud, <i>Crépuscule d’une idole</i>. Mal lui en prit ! Il
fut
cloué au pilori par la gauche bien-pensante, ce qui accéléra je pense
sa dérive
vers la droite plus que droite. C’était pourtant un livre nécessaire,
qui
posait les bonnes questions, mais noyées dans un fatras
d’approximations
biographiques et d’erreurs de méthodologie : Onfray écrivait trop
vite (et
publiait trop).
<br />
Cinq points, cependant, auraient mérité d’être relevés :
<br />
<!--[if !supportLists]-->
<div style="margin-left: 40px;"><span><span>-<span style="font-size-adjust: none; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;">
</span></span></span>Freud n’était pas le seul à travailler sur
l’« inconscient »
(quelque nom que l’on donne à cette zone floue où sont enfouis les
souvenirs).
<br />
<span><span>-<span style="font-size-adjust: none; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;">
</span></span></span>La psychanalyse n’a jamais guéri qui que ce
soit, même si l’écoute thérapeutique, héritée entre autres de la
confession
auriculaire (je connais plusieurs curés en rupture de Vatican qui se
sont
reconvertis dans la psychanalyse), apporte un soulagement au mal-être.
<br />
<span><span>-<span style="font-size-adjust: none; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;">
</span></span></span>Le fonctionnement sectaire. Le processus
d’adoption
relève des mêmes techniques que les autres sectes : le futur ou la
future
adepte doit se faire psychanalyser afin de parvenir au Graal de membre
à part
entière – je pense notamment aux pythagoriciens, et à la séparation
entre <i>acousmaticiens,</i>
qui écoutaient l’enseignement du maître derrière un rideau pendant 5
ans !,
et adeptes à part entière.
<br />
<span><span>-<span style="font-size-adjust: none; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;">
</span></span></span>Le parcours analytique du « patient »
(mot qui porte ici pleinement sa signification, la « cure »
pouvant
se dérouler sur de nombreuses années, voire décennies !) obéit un
rituel qui
n’a rien à envier à ceux des religions à mystère – transfert,
contre-transfert,
etc.
<br />
<span><span>-<span style="font-size-adjust: none; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;">
</span></span></span>Comme pour toute religion (ou secte), les écoles
de psychanalyse sont aussi nombreuses que se détestant cordialement. À
ce
sujet, le film de Raoul Ruiz, <i>Généalogies d’un Crime</i> (1996),
est une réjouissante
satire de ce petit monde.
<br />
</div>
<!--[endif]--><!--[if !supportLists]--><!--[endif]--><!--[if !supportLists]--><!--[endif]--><!--[if !supportLists]--><!--[endif]--><!--[if !supportLists]--><!--[endif]-->Ce
qui est grave, à mon sens, c’est que cette secte est
figée dans ses rituels archaïques sans tenir compte des avancées
considérables dans
la compréhension du fonctionnement du cerveau, notamment ce que l’on
appelle la
plasticité mémorielle : les souvenirs ne se constituent pas en
strates figées ;
quand on les convoque, la mémoire reconstitue les événements en
piochant dans
différents clusters, ce qui produit souvent des erreurs de restitution
– et favorise
les manipulations par des gourous (psychanalystes, hypnothérapeutes et
autres « bioquanticiens »).
Aux États-Unis se multiplient les procès de jeunes adultes persuadées
d’avoir
été violées ou maltraitées par leur père – ce qui peut arriver, certes
– à la
suite d’une cure psychanalytique orientée.
<br />
Brisset, lui, se livrait sans retenue aux associations d’idées
que son cerveau produisait à jet continu ! Sa créativité
linguistique était
sans frein. <i>« Le latin ne vient pas plus du Latium que l’argot
de
l’Argovie, le javanais, de Java. »</i> C’est dit !
</div>
</div>
<div style="text-align: center;"><br />
</div>
<div style="text-align: center;"><b><a href="https://zetenancierisbaque.blogspot.com/p/index-de-la-collection-minilivres-aux.html" target="_blank"><b>Index de la collection</b></a></b></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-89988595605250596282024-02-28T12:00:00.004+01:002024-02-28T12:00:00.151+01:00Conclusion rationaliste qui n'a rien à voir avec ce blogue, mais qui soulage :<div style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">Donc il n'y a pas eu de pastis dans la Zone 51...</span></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-46346332313973609372024-02-27T12:00:00.054+01:002024-02-27T12:00:00.136+01:00Paf, dans ma bibliothèque !<div style="text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWis5Q4rSYMihjJwjQyrwcDyv8s5BnCfMQVP-rRMcZF0N9j3SvQtD4ESKSRYwPg80s_UW-4uGBoct89pi_mBseE5p1Vaajyod6q1g9gwAmKSugwkaxYgtxK8Ap2DEiF_cCaajuyUNf6faxTHBtNU4QXXa1tDxCtwzouQLTjQeavb4ZdKVgOvXIiqKKy2MT/s2168/270224%20-%2001.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2168" data-original-width="1590" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWis5Q4rSYMihjJwjQyrwcDyv8s5BnCfMQVP-rRMcZF0N9j3SvQtD4ESKSRYwPg80s_UW-4uGBoct89pi_mBseE5p1Vaajyod6q1g9gwAmKSugwkaxYgtxK8Ap2DEiF_cCaajuyUNf6faxTHBtNU4QXXa1tDxCtwzouQLTjQeavb4ZdKVgOvXIiqKKy2MT/s320/270224%20-%2001.jpg" width="235" /></a></i>
</div> <div style="text-align: justify;">J’avais rencontré Christian Oster à l’occasion d’une
interview à mon émission à Radio Libertaire dans les années 1980. À
l’époque,
il avait publié quelques nouvelles de SF dans Libération et des romans
dans la
collection Engrenage au Fleuve Noir (<i>La
pause du tueur</i>). Sa conversion vers les éditions de Minuit est
assez
exemplaire de cette génération happée par la vénérable maison, comme
Antoine
Volodine, qui démontre que les littératures dites de
« l’imaginaire »
possédaient une porosité avec la notabilité littéraire. J’avais suivi
l’auteur avec
une certaine assiduité à l’époque où je travaillais encore en librairie
de neuf
(sept bouquins de chez Minuit et l’Engrenage cité plus haut résident
encore
chez moi) et cette trouvaille dans cette solderie, un SP, en plus,
était devenu
une tentation. Avec le temps écoulé, l’auteur et son lecteur s’étant
perdus de
vue, qu’en sortira-t-il ? Je verrai bien…
<br /><br />
<div style="text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd4LQVkCHNT9vGAzu-f0-SI2iUxgjia48OnFGk2y0EIgFH7nc9Y3wcRkc7vgyNI47YShz1bRpJQE6LZ-_1Z3q7gd7LulHS7lRXSC4q1eLN_ccV557usRjI2SF7woMgsgznrI33eZL1UyLKYO5T6eb8ztU3y1DPctI2wA13CcKWstHzsEeakZk-4dKQleRe/s2534/270224%20-%2002.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2534" data-original-width="1461" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd4LQVkCHNT9vGAzu-f0-SI2iUxgjia48OnFGk2y0EIgFH7nc9Y3wcRkc7vgyNI47YShz1bRpJQE6LZ-_1Z3q7gd7LulHS7lRXSC4q1eLN_ccV557usRjI2SF7woMgsgznrI33eZL1UyLKYO5T6eb8ztU3y1DPctI2wA13CcKWstHzsEeakZk-4dKQleRe/s320/270224%20-%2002.jpg" width="184" /></a></i>
</div>
<br />Diable, Tenancier, vous n’avez donc pas lu le bouquin d’Orwell ?
Mais pour qui me prenez-vous, bande de lecteurs ? Bien sûr que si
et à
plusieurs reprises ! Seulement, jusqu’à maintenant, je ne
possédais que l’édition
en Idées/Gallimard. La présente est propre et agréable. Je garderai
l’autre qui
sera transférée vers la bibliothèque historique. Je n’étais pas passé
depuis un
bail chez le bouquiniste local. Vertu de l’absence : au retour
dans ces
murs-là, l’on a envie de tout.
<br /><br />
<div style="text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd_HNEazKOkS8NKot36CVVeijiyKGW5-5HyK60WUgSsRiRAPgAe7rQ7YtvjAdvy6mezQPcXmN9bCWqr2IdG6KkBfBj1Ton29hm9rNPbzhS7HB74ZFMKWjk95RK-5nHk_lvdy6UyYCUCK3_J4sp1XcDnM6Zd3WIERBCJWde_JMgKOTlLcL1-s3r0p1EO9lX/s2433/270224%20-%2003.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2433" data-original-width="1612" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd_HNEazKOkS8NKot36CVVeijiyKGW5-5HyK60WUgSsRiRAPgAe7rQ7YtvjAdvy6mezQPcXmN9bCWqr2IdG6KkBfBj1Ton29hm9rNPbzhS7HB74ZFMKWjk95RK-5nHk_lvdy6UyYCUCK3_J4sp1XcDnM6Zd3WIERBCJWde_JMgKOTlLcL1-s3r0p1EO9lX/s320/270224%20-%2003.jpg" width="212" /></a></i>
</div>
<br />Gary : même motif que précédemment. On améliore sa
bibliothèque et l’on se demande soudainement depuis combien de temps on
n’a pas
ouvert un bouquin de Gary : 10, 20, 30 ans ? Ouh la la !
Il
était temps.
<br /><br />
<div style="text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6NoYSUgKvB_bUL_zU5Cyk2MzjOUCSpeKR8hiffGORNcRqIi3c4hlHHeTfLUyrdnCBiyyKy9_A3KPUA9TW6ssqg9QBkqHEL6UHbYrnZd3mLVb8xhQh71EzkCcMuM0l5tL5Q-Q3oaCaIVOTiBjYp-PrC6tUfYKQjCbPhPak7spYDTfL_VrhJ3DcuABeGrmQ/s2096/270224%20-%2004.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2096" data-original-width="1268" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6NoYSUgKvB_bUL_zU5Cyk2MzjOUCSpeKR8hiffGORNcRqIi3c4hlHHeTfLUyrdnCBiyyKy9_A3KPUA9TW6ssqg9QBkqHEL6UHbYrnZd3mLVb8xhQh71EzkCcMuM0l5tL5Q-Q3oaCaIVOTiBjYp-PrC6tUfYKQjCbPhPak7spYDTfL_VrhJ3DcuABeGrmQ/s320/270224%20-%2004.jpg" width="194" /></a></i>
</div>
<br />Si l’on aime la littérature, on ne peut passer à côté de
Stevenson. Bon… si on peut, mais c’est bien dommage pour vous si vous
êtes dans
ce cas. Comme c’est un 10/18, vous retrouverez le volume un de ces
jours dans
la rubrique ad hoc. En attendant, je recherchais — mollement, certes —
ce
titre-là dans cette collection à cause du dernier article du
recueil : <i>Les romans d’aventures de Jules Verne</i>.
Votre Tenancier est un amateur de Verne depuis son enfance, relançant à
chaque
phase de son existence son intérêt sans toutefois en retrouver les
saveurs
juvéniles. Tant pis. En revanche, <i>L’île
au Trésor</i> reste pour moi une jouvence. Quoi de plus tentant que de
confronter deux admirations ? Vous faites erreur Tenancier, me
répliquera-ton. Il existe d’autres romanciers sur ce genre avant
Stevenson,
tout de même ! Et de me citer Dumas, par exemple. Qu’à cela ne
tienne, on
trouvera également dans le recueil <i>À
propos du vicomte de Bragelonne</i>. Et avec ceci, on aura un temps
bâillonné les
fâcheux et les ratiocineurs, quoique rien n’est sûr avec cette
engeance. Le
reste du sommaire, nous ne le connaissons pas (on a eu connaissance du
texte
sur Verne ailleurs, entretemps) et on éprouve un plaisir anticipé à le
découvrir, d’autant que le résumé de 4<sup>e</sup> évoque ceci comme un
complément au <i>Voyage avec un âne dans les
Cévennes</i>… <br />
(L’ouvrage est correct, mais le pelliculage est un peu dégueu,
surtout sur le dos et le second plat. Si vous êtes dans le cas — et si
c’est
bien un pelliculage — vous pouvez utiliser un chiffon imbibé de liquide
pour
les vitres. Faites gaffe tout de même, parce que le carton ou le papier
peuvent
être imbibés et changer de couleurs dans les petites scarifications qui
manquent rarement dans les anciens volumes, surtout dans les angles.)
<br /><br />
<div style="text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdN-GKjfSk5fFsLzTTA6Jut6psh9lFjPaXSNbhqkGUJ2WI5Jnek-ptJqKYZ0e0l2SGLEYx1ytwNTcNuUoVDlwAWsHEY2CcB1ROmYCEoNzedKiydcyhPDJ-O-kQDVl0l4Kyf0YqBRTt9WhlNqVjCBrrQv6E_KnRw3iWI2CSkuiRYzmUGw7Mg6hc8c3gZDBA/s1995/270224%20-%2005.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1995" data-original-width="1239" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdN-GKjfSk5fFsLzTTA6Jut6psh9lFjPaXSNbhqkGUJ2WI5Jnek-ptJqKYZ0e0l2SGLEYx1ytwNTcNuUoVDlwAWsHEY2CcB1ROmYCEoNzedKiydcyhPDJ-O-kQDVl0l4Kyf0YqBRTt9WhlNqVjCBrrQv6E_KnRw3iWI2CSkuiRYzmUGw7Mg6hc8c3gZDBA/s320/270224%20-%2005.jpg" width="199" /></a></i>
</div>
<br />Et voici que les reproches vont continuer bon train, je le
sens, en constant que mes acquisitions n’apportent pas vraiment leur
lot de
nouveautés. C’est vrai, je me suis montré frileux dans ces choix
volontaires,
voire très conservateur. C’est que la littérature actuelle m’ennuie un
peu,
voyez-vous ? De plus, je me suis déshabitué dès la fin de ma
carrière de
salarié en librairie de neuf de me tenir au courant de ce qui paraît.
Cela peut
paraître bizarre, mais cette désaccoutumance se révèle comme un sevrage
au
tabac. On respire bien mieux, l’esprit se dégage et l’on n’a pas à
supporter
des effets secondaires comme d’autres addictions. Cependant,
l’encouragement, l’amitié
et, tout de même, la curiosité m’amènent parfois à acquérir un livre
neuf. Que
le contenu soit un recueil de nouvelles érotico-gourmandes — avec un
joli titre
en sus ne peut qu’éveiller en moi de la concupiscence. Nous lirons à
petites
bouchées. <br />
Un livre neuf dans les acquisitions récentes ? Ce n’est
pas souvent.
<br /><br />
<div style="text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgepwaG5UHlk-N19bMlZMqXhttEdwXAorNG0C3VuhGwSue2ZlO3170L5Gx083UpKRMSvL8dPLWsu-Tq40V7n_lYacHHpStp9SZbBhEez23qGK4Pgv3QP68B8AsyXYCzt6Gzc1kKGWcQuORLVviu4ciX3o_Gaq_69sIqs6nJmHGU_rOSBOY_R6B0C_-AwkI5/s2096/270224%20-%2006.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2096" data-original-width="1268" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgepwaG5UHlk-N19bMlZMqXhttEdwXAorNG0C3VuhGwSue2ZlO3170L5Gx083UpKRMSvL8dPLWsu-Tq40V7n_lYacHHpStp9SZbBhEez23qGK4Pgv3QP68B8AsyXYCzt6Gzc1kKGWcQuORLVviu4ciX3o_Gaq_69sIqs6nJmHGU_rOSBOY_R6B0C_-AwkI5/s320/270224%20-%2006.jpg" width="194" /></a></i>
</div>
<br />On se trouve parfois au passage d’une circulation de livres
propulsés par l’amitié, ainsi on a offert au Tenancier ce livre de Tom
Kromer,
inconnu de lui et qui évoque les <i>hobos</i>,
cette fois-ci au cœur de la Grande dépression aux États-Unis. Comment
ne pas
songer aux <i>Vagabonds du rail</i>, de
London, à <i>L’empereur du Nord,</i> d’Aldrich,
etc. ? La curiosité l’emporte !
<br /><br />
<div style="text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicPUwlLX6-2TT0hq1KwuP-eSOfyD0JiwIcouIMR1cdcODl2aU7xxyJPxiVHAahFuSRuHMACe3mc2Jj281u7sReSJi5fyA4Jfj_avNvyJ1fKC8i_DiEjOxqGrQL26_yaQ4g3Bf0uro9DCGJ-vMqkj-XGgbLDB7g-Syea3lqjBACS1sFjSyg3fGNVk1pPLtA/s2074/270224%20-%2007.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2074" data-original-width="1267" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicPUwlLX6-2TT0hq1KwuP-eSOfyD0JiwIcouIMR1cdcODl2aU7xxyJPxiVHAahFuSRuHMACe3mc2Jj281u7sReSJi5fyA4Jfj_avNvyJ1fKC8i_DiEjOxqGrQL26_yaQ4g3Bf0uro9DCGJ-vMqkj-XGgbLDB7g-Syea3lqjBACS1sFjSyg3fGNVk1pPLtA/s320/270224%20-%2007.jpg" width="195" /></a></i>
</div>
<br />Cette même circulation amicale me met devant ce qui
ressemble à un thriller politique. On tentera de le lire pour montrer
de la bonne
volonté. Encore un livre neuf, mais qui compte pour du beurre, en
quelque
sorte. Ce type de récit ne m’emballe jamais. S’il me déplaît au bout du
compte,
je le rendrai afin qu’il trouve des bras plus accueillants.
<br /><br />
<div style="text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjv0biPFhLRPYJNXGMqKcnorYFhHb3Z0HbDeTXZ5euOjXyJ61EIpXjPaa_v8pgqXwQCYspK_S3y-WSbT21jCPb0wI94GeCSIpELFCJyE2w340uvY1V2l-Pf67g0oByvWVcfJyMlEOZvE6qBNOCmt0vGqfp3rTO-aHj6sluUUQQUgsThFI_0XrBdFp0bSnwC/s2254/270224%20-%2008.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2254" data-original-width="1576" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjv0biPFhLRPYJNXGMqKcnorYFhHb3Z0HbDeTXZ5euOjXyJ61EIpXjPaa_v8pgqXwQCYspK_S3y-WSbT21jCPb0wI94GeCSIpELFCJyE2w340uvY1V2l-Pf67g0oByvWVcfJyMlEOZvE6qBNOCmt0vGqfp3rTO-aHj6sluUUQQUgsThFI_0XrBdFp0bSnwC/s320/270224%20-%2008.jpg" width="224" /></a></i>
</div>
<br />Retombons dans nos ornières avec un vieux machin : le
numéro 202 (octobre 1970) de la revue Fiction. Au sommaire :
Robert Bloch,
Harlan Ellison, Philippe Curval et des seconds couteaux (le terme n’est
pas si péjoratif
chez moi, puisque j’en suis un ! — <i>j’adore faire dans le
chleuasme !</i>)
comme Edgard Pangborn ou Otis Kidwell Burger — celui-ci complètement
inconnu
pour moi. Un titre de nouvelle retient mon attention : <i>Comment
mater un chômeur</i>, de Barry N.
Malzberg, intention prometteuse, ou pas… Il reste un auteur
intéressant, sans
doute méconnu à l’heure actuelle, comme pas mal de confrères de sa
génération, en
particulier à cause de son éclectisme. Le problème du
« genre »
touche aussi la littérature, si je puis dire. En conclusion de ce
numéro et de
cette chronique on trouve un article de Jean-Pierre Andrevon : <i>Un Marabout bien planté</i> qui fait le
point sur cette maison qui publia tant de titres fantastiques ou de SF
repris
ici et là à l’heure actuelle. Je lis très rarement des ces
littératures,
désormais et lorsque je m’y retrouve, je picore au-delà de la limite de
péremption. Comme il faut toujours être à la pointe dans la littérature
de
genre, je préfère à l’avant-garde éclairé, demeurer un traînard à
lumignon. On
brille moins, mais l’on dure.
<br />
On a essayé de ne pas trop se montrer bavard, et puis vous
savez ce que c’est…
<br />
<br />
<i>Christian Oster :
Sur la dune — Éditions de Minuit, 2007 </i>
<br />
<i>George Orwell :
Hommage à la Catalogne, traduction par Yvonne Davet — Éditions Champ
Libre,
1982 </i>
<br />
<i>Roman Gary : Les
cerfs-volants — Éditions Gallimard, 1981 </i>
<br />
<i>Robert-Louis Stevenson :
La France que j’aime, ou le voyage sans âne, Textes réunis avec une
préface et
une bibliographie par Francis Lacassin, traduction de Léon Bocquet et
Jacques Parsons
— UGE, coll. 10/18 , série « l’Aventure insensée », 1978
</i>
<br />
<i>Silène Edgar :
Les moelleuses au chocolat et leurs recettes, Gephyre édition, 2023 </i>
<br />
<i>Tome Kromer : Les
vagabonds de la faim, traduction de Raoul de Roussy de Sales, préface
de
Philippe Garnier, Christian Bourgois, 2022 </i>
<br />
<i>Thomas Bronnec :
Collapsus — Folio policier, 2023 </i>
<br />
<i>Revue Fiction, n°202,
octobre 1970. </i></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-67802042272668944022024-02-26T12:00:00.004+01:002024-02-26T12:00:00.163+01:00Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 29<div style="text-align: center;"><span style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjojoHBnX059WcvTWMe12wmarp_-FpEFqAarJ3v3PQOoceaQyW5j6awdRFyytWfkXrTxJN7mD9n4M6GxiQu4xzrS43guP_dN8qR4UmaqkMSsOXMoNJWUMaK3hZAbah8esWHpb-KXqUoAiKlAMG1aemV_fe4z9GhvxZ_RcRFlpFGrstzoNaJA2PGAB7SXLfL/s1600/Minilivres%2029.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1170" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjojoHBnX059WcvTWMe12wmarp_-FpEFqAarJ3v3PQOoceaQyW5j6awdRFyytWfkXrTxJN7mD9n4M6GxiQu4xzrS43guP_dN8qR4UmaqkMSsOXMoNJWUMaK3hZAbah8esWHpb-KXqUoAiKlAMG1aemV_fe4z9GhvxZ_RcRFlpFGrstzoNaJA2PGAB7SXLfL/w293-h400/Minilivres%2029.jpg" width="293" /></a></div></span><br />
<span style="font-weight: bold;"></span>
<div style="text-align: center;">François Fasula<br />
</div>
<div style="text-align: center;"><br />
</div>
<b><span style="font-style: italic;">C</span><span><span style="color: #999999;">e</span></span><span style="font-style: italic;">n</span><span><span style="color: #999999;">d</span></span><span style="font-style: italic;">r</span><span><span style="color: #999999;">e</span></span><span style="font-style: italic;">s<br />
</span></b>
<br />
Angers —
Éditions Deleatur, 1997<br />
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages,
dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage <br />
<i>Achevé d'imprimer en octobre 199è
sur
les presses de Deleatur pour le compte des amis de la Loire et du Train
réunis<br />
Requiem in pace<br />
</i><i>
</i><br />
</div>
<hr noshade="noshade" style="height: 1px; margin-left: auto; margin-right: auto; width: 50%;" />
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;"><br />
<span style="font-weight: bold;">Le Tenancier</span> : Pourquoi
beaucoup de textes publiés dans
cette collection s’attachent à une sorte de sentiment géographique,
comme ceux
de Jacques-Élisée Veuillet déjà abordés ici ? Pourtant, <i>Cendres</i> se révèle si court ! En peu
de mot beaucoup de sensations passent. Très beau texte, très touchant…
« La terre brune avait une épaisseur de graisse »… diable, on
aimerait être l’auteur de ça !
<br />
<o:p> </o:p>
<br />
<span style="font-weight: bold;">Pierre Laurendeau</span> : Texte
très très bref, en
vérité ! J’ai dû utiliser au moins un corps 16 pour l’étendre sur
le
nombre de pages fixe de la collection…
<br />
J’ai rencontré François Fasula, qui habitait Angers, lors de
manifestations littéraires – à la fois confidentielles et sympathiques
–
organisées par les « Traumfabrik », un couple très investi
dans
l’édition de poésie (ils furent les organisateurs du salon de
Rochefort-sur-Loire). En 1997, François venait de publier son premier
roman, <i>La
vallée nuageuse ou De l'influence du whiskey sur le comportement des
anges,</i>
chez Alfil – après un recueil de nouvelles, <i>Le Voleur de temps,</i>
paru
chez le même éditeur. J’avais été séduit par la tonalité et l’étrangeté
de ses
textes.
<br />
François appréciait les minilivres et me proposa un jour ce
très très court texte, dont tu as si bien parlé.
<br />
Pour l’anecdote, François Fasula avait adressé à Fayard deux
manuscrits (de mémoire, un recueil de nouvelles et un roman), qui
furent
acceptés par Claude Durand, un des derniers « géants » de
l’édition : Claude Durand regardait tout ce qui était adressé à
Fayard. Lors
de l’entretien que François eut avec lui, Claude Durand fit une
remarque qui
m’a obligé à changer de chaussettes : « J’ai vu dans votre
bibliographie un ouvrage publié par Deleatur… Excellent
éditeur ! »
<br />
J’ai perdu contact avec François Fasula, et je le regrette…
Il semble poursuivre ses publications chez un éditeur angevin, le Petit
Pavé.
</div>
</div>
<div style="text-align: center;"><br />
</div>
<div style="text-align: center;"><b><a href="https://zetenancierisbaque.blogspot.com/p/index-de-la-collection-minilivres-aux.html" target="_blank"><b>Index de la collection</b></a></b></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-25793262395547362152024-02-25T12:00:00.001+01:002024-02-25T12:00:00.133+01:00George Auriol : Monogrammes et cachets<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRdJNH7mMGMh8BX8a_nDP_zdNGsHiwHYnfPW3lQ6d4uyg0ddgVumrNdgiO4UsK3PqibpbCbQnQ2md6p7vBT1VfG9oHQNkvmxU-XW_AfuVFQuF9QKuOZXIhUaiAWioCE_wMTvrfPT_xx2KrIPWI7uIgDCfvPivfD1MJ9KYbfXfDD4fyzXsCNbdUe0St5wLS/s1111/Auriol%2063.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="400" data-original-height="1111" data-original-width="880" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRdJNH7mMGMh8BX8a_nDP_zdNGsHiwHYnfPW3lQ6d4uyg0ddgVumrNdgiO4UsK3PqibpbCbQnQ2md6p7vBT1VfG9oHQNkvmxU-XW_AfuVFQuF9QKuOZXIhUaiAWioCE_wMTvrfPT_xx2KrIPWI7uIgDCfvPivfD1MJ9KYbfXfDD4fyzXsCNbdUe0St5wLS/s400/Auriol%2063.jpg"/></a></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-66006511688874982262024-02-24T12:00:00.003+01:002024-02-24T12:00:00.134+01:00Dystopie<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2B8Lcac9Wm75r8eKOlr2uI2oACIR0pmcAIhv6wmz609stBK1s97Lr0ofdVz652q5iSVJtJe1sl_7wfpc9W5lLGO6N_cPBFg_3fAEDobJlLY0WpXTK0OpeXRDpevL8w_CZMgV9TAb5dTXGnAXwHxZIjofpWdsaVpTW5M3aUjJ8At78SdZW8pqfZOhEgU2a/s526/240224%20-%2001.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="525" data-original-width="526" height="399" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2B8Lcac9Wm75r8eKOlr2uI2oACIR0pmcAIhv6wmz609stBK1s97Lr0ofdVz652q5iSVJtJe1sl_7wfpc9W5lLGO6N_cPBFg_3fAEDobJlLY0WpXTK0OpeXRDpevL8w_CZMgV9TAb5dTXGnAXwHxZIjofpWdsaVpTW5M3aUjJ8At78SdZW8pqfZOhEgU2a/w400-h399/240224%20-%2001.jpg" width="400" /></a></div><div style="text-align: center;">La fiction dystopique, c'est lorsqu'on prend les choses qui arrivent dans la vie réelle à des populations marginalisées et qu'on les applique à des privilégiés.<br /><i>(Piqué sur le ouèbe)</i><br /></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-66390046353287737582024-02-23T12:00:00.001+01:002024-02-23T12:00:00.129+01:00Une historiette de Béatrice<table style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: left;"
border="0" cellpadding="10">
<tbody>
<tr>
<td style="vertical-align: middle; text-align: center;"><a
href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfjFhSzW32A13iedZ4jfdfdp_yu0R7zTvynizGyxTVY-e3id4RlL6wnaDitSKGmkzKaaMs7DYDYd5fhYM_2LgpQCEed0n8DE8Uh6qlfYkSvHXvCtf99-SDpz5A-eHxeGugcIbLUftY-vZL/s1600/210811+-+01.jpg"
style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img
style="border: 0px solid ; width: 230px; height: 160px;" alt=""
src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfjFhSzW32A13iedZ4jfdfdp_yu0R7zTvynizGyxTVY-e3id4RlL6wnaDitSKGmkzKaaMs7DYDYd5fhYM_2LgpQCEed0n8DE8Uh6qlfYkSvHXvCtf99-SDpz5A-eHxeGugcIbLUftY-vZL/w200-h139/210811+-+01.jpg"
align="middle"></a></td>
<td style="vertical-align: middle; text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;"> <span class="usercontent">—
Bonjour, vous avez du d'Ormesson?</span><br>
<span class="usercontent">— Non, désolée</span><br>
<span class="usercontent">— Ah, et alors qu'est-ce que vous avez
d'un peu
culturel, en général ?<o:p></o:p></span><br>
<span class="usercontent"><o:p></o:p></span></div>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-47805020285886795552024-02-22T12:00:00.001+01:002024-02-22T12:00:00.130+01:00Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 28<div style="text-align: center;"><span style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijdcDs08OYhVs3c8p7Z-7fVLuORFtbOEdmLSz3o5yl3rH8axIT3K3QvonE_HL-WLCXWBUtdK6feERV-eFsEEKZU665v5zWr1oARMnlDGJatDmZ9k7GkKfG_PBUyGmeLEb4X8mz1fHQ9ezaSZuDq0PLIOWH-jo69JqDupIOThwA-z6V9E9XQolvqyh6D-NK/s1600/Minilivres%2028.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1175" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijdcDs08OYhVs3c8p7Z-7fVLuORFtbOEdmLSz3o5yl3rH8axIT3K3QvonE_HL-WLCXWBUtdK6feERV-eFsEEKZU665v5zWr1oARMnlDGJatDmZ9k7GkKfG_PBUyGmeLEb4X8mz1fHQ9ezaSZuDq0PLIOWH-jo69JqDupIOThwA-z6V9E9XQolvqyh6D-NK/w294-h400/Minilivres%2028.jpg" width="294" /></a></div></span><br />
<span style="font-weight: bold;"></span>
<div style="text-align: center;">Robert Vigneau<span style="color: #666666; font-style: italic;"></span><br />
</div>
<div style="text-align: center;"><br />
</div>
<b><span style="font-style: italic;">Contribution 63<br />
au Congrès de psychanalystes<br />
</span></b><span style="font-weight: bold;">
</span><small><span style="font-weight: bold;"></span></small><br />
Angers —
Éditions Deleatur, 1997<br />
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages,
dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage <br />
<i>Achevé d'imprimer en octobre 1995
sur
les presses de Deleatur pour le compte de quelques freudo-ébénistes</i><br />
<i>
</i><br />
</div>
<hr noshade="noshade" style="height: 1px; margin-left: auto; margin-right: auto; width: 50%;" />
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;"><br />
<span style="font-weight: bold;">Le Tenancier </span>: On s’amuse
bien à la lecture de
l’intervention d’un ébéniste à ce congrès. Le télescopage reste une
technique
efficace pour les récits sarcastiques et humoristiques et cela
fonctionne très
bien ici, y compris dans la petite touche autobiographique. Mais qui
est Robert
Vigneau ? Il a semblé discret jusqu’à sa disparition en 2022 et
pourtant,
il possède une bibliographie importante… <br />
Qui a dessiné la vignette de couverture et le cul-de-lampe ?
<br />
<o:p> </o:p>
<br />
<span style="font-weight: bold;">Pierre Laurendeau</span>. Ah
zut ! Tu m’apprends le décès de
Robert Vigneau, que j’ignorais… Je ne sais plus comment il avait pris
contact,
peut-être à la suite de l’achat d’un minilivre chez un libraire (au
milieu des
années 90, il y en avait qui présentaient la prestigieuse
collection !).
Je l’ai peu connu, mais sa critique subtile de la psychanalyse par le
mobilier
m’a tout de suite séduit ! J’ai eu l’occasion de parler de lui
avec un de
ses éditeurs, Xavier Dandoy de Casabianca (les éditions Éoliennes,
installées à
Bastia), lors d’un marché de la poésie (2021 ?). Il ne semblait
pas avoir
de nouvelles, lui non plus. Jusqu’au milieu des années 2000, on
recevait chaque
année une carte de vœux qu’il confectionnait sur le modèle des
minilivres –
toujours charmantes et souvent impertinentes.
<br />
Les vignettes ont été dessinées par Alain Le Corre, un graphiste
angevin avec qui nous collaborions pour Le Polygraphe et qui aimait la
collection. Je crois que ce sera sa seule contribution à Deleatur.
</div>
</div>
<div style="text-align: center;"><br />
</div>
<div style="text-align: center;"><b><a href="https://zetenancierisbaque.blogspot.com/p/index-de-la-collection-minilivres-aux.html" target="_blank"><b>Index de la collection</b></a></b></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-76271917514188918472024-02-21T12:00:00.001+01:002024-02-21T12:00:00.137+01:0010/18 — Alexandre Soljénitsyne : Une journée d'Ivan Denissovitch<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center; width: 100%;">
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: center; vertical-align: middle;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoR6sShEJnTtwO8qihTqVS-uy2ijcuIh0AifvHT1fp3UN9OlXV55pGNpD6VrXi4Gufeq4tLrhlOv1LLhp5TsloaZSEbItwtAMwyKsRq46_Fxdm4IddklvoeZ7r1HKUx3nUT-3lSxj29q35dcnf6ack5pV9YuhGcFTzp3L1O7FK9OjuiiK6qN9LlXDlq6HH/s2080/10-18%20-%200488%20-%20v.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2080" data-original-width="1273" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoR6sShEJnTtwO8qihTqVS-uy2ijcuIh0AifvHT1fp3UN9OlXV55pGNpD6VrXi4Gufeq4tLrhlOv1LLhp5TsloaZSEbItwtAMwyKsRq46_Fxdm4IddklvoeZ7r1HKUx3nUT-3lSxj29q35dcnf6ack5pV9YuhGcFTzp3L1O7FK9OjuiiK6qN9LlXDlq6HH/w245-h400/10-18%20-%200488%20-%20v.jpg" width="245" /></a></td>
<td style="text-align: center; vertical-align: middle;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUaBR4Q-YnQ-jG2XVYvY8_NLRE96L6E5b8Oslws4dmcs5qJo3VlnJ-VmLT3M8200t3Egh8U6ZsJ9CgcWytyXsKdTu7eHUJECYxVl_DzcfjtK3rcfL5P-11vUft4Xa2hdOS4dFeM-GMvg_0QDscsU6jhRycwTItm0hofUy1PKNGazGh8eAMg4b__V9X_XIU/s2079/10-18%20-%200488%20-%20d.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2079" data-original-width="142" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUaBR4Q-YnQ-jG2XVYvY8_NLRE96L6E5b8Oslws4dmcs5qJo3VlnJ-VmLT3M8200t3Egh8U6ZsJ9CgcWytyXsKdTu7eHUJECYxVl_DzcfjtK3rcfL5P-11vUft4Xa2hdOS4dFeM-GMvg_0QDscsU6jhRycwTItm0hofUy1PKNGazGh8eAMg4b__V9X_XIU/w28-h400/10-18%20-%200488%20-%20d.jpg" width="28" /></a></td>
<td style="text-align: center; vertical-align: middle;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgo-STK6tZYZd-tt3Av6YmtUTFfYtKOLoWz79EPZYe1YvoLOsXboJRBM7qx0zfsx9IsYSDMcDu9bhm08SbQf52K9sfR5rDDZ27mQDs21tPWLRoBvMs3pGMjQ6rJXlvMl-ASk_5yaQ57idoILDaJT8UEw1VYUwi7XKLeNQUzwSf22izqiSBoSQLV4R9jDLR9/s2087/10-18%20-%200488%20-%20r.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2087" data-original-width="1280" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgo-STK6tZYZd-tt3Av6YmtUTFfYtKOLoWz79EPZYe1YvoLOsXboJRBM7qx0zfsx9IsYSDMcDu9bhm08SbQf52K9sfR5rDDZ27mQDs21tPWLRoBvMs3pGMjQ6rJXlvMl-ASk_5yaQ57idoILDaJT8UEw1VYUwi7XKLeNQUzwSf22izqiSBoSQLV4R9jDLR9/w245-h400/10-18%20-%200488%20-%20r.jpg" width="245" /></a></td>
</tr>
</tbody>
</table>
<br />
<hr noshade="noshade" size="1" style="height: 1px; width: 50%;" />
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-weight: bold;">Alexandre Soljénitsyne<br />
Une journée d'Ivan Denissovitch<br />
<br />
</span>Traduit du russe par Léon et André Robel<br />
et Maurice Decaillot<br />
Préface de Pierre Daix<br />
<span style="font-weight: bold;"><br />
n° 488</span><br />
<br />
Paris, Union Générale d'Édition<br />
Coll. 10/18<br />
Volume double<br />
191 pages (192 pages)<br />
Dépôt légal : 1<sup>er</sup> trimestre 1974<br />
Achevé d'imprimer : 5 avril 1974<br />
<br />
<hr noshade="noshade" size="1" style="height: 1px; width: 50%;" />
(Contribution du Tenancier)<br />
<a href="http://zetenancierisbaque.blogspot.fr/p/1018.html">Index</a></div>a<br /><br /><br />Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-74791770389284368162024-02-20T12:00:00.001+01:002024-02-20T12:00:00.158+01:00Un refus<div style="text-align: justify;">L’autre jour, on a proposé à votre
serviteur de participer à
un mini-festival — l’équivalent d’une fête de quartier ou en tout
cas dans
une sorte d’entre-soi — où l’on me conviait à travailler en public
sur un
mot choisi dans une sélection de trois, production qui serait lue
ensuite
devant tout le monde. L’invitation aurait pu me flatter si j’avais
appartenu à
ce genre de personne qui aime s’exhiber, me comparant à un Simenon dans
sa cage
en verre, par exemple. Cependant, un surcroît de prudence — entre
autres —
m’a poussé à refuser cette proposition, trop conscient que ma
production ne
concerne pas ce genre d’exercice spectaculaire. Non que je me prenne
pour un « Grandécrivain », mais que l’on pense de
moi que je sois un débiteur de texte à la demande et que je ferais fi
également
de la sorte d’intimité régissant toutes mes rédactions lorsque je me
retrouve à
ma table de travail, m’a quelque peu défrisé, si c’était encore
possible de
côté-là. Cette requête ne me paraît pas inconvenante, mais pose la
question de
ce que l’on entend par le labeur d’écriture, la confinant à une sorte
d’exercice
technique où ne rentrerait en jeu qu’une certaine aisance à manipuler
des
concepts, compétence qui se recrute d’ailleurs chez les premiers de la
classe.
Je ne fais pas partie de cet univers.
<br>
Je m’imagine à me débattre deux heures durant, puisqu’il
semble qu’on m’allouait ce temps, avec un de ces mots, devant tout le
monde. La
lutte avec l’ange tomberait alors dans la catégorie poids mouche… ou à
une
piteuse débâcle. Cette proposition n’est pas exceptionnelle. J’ai déjà
assisté
à ce genre d’exercice, sous une forme ou une autre, où les auteurs
sollicités s’en
sortaient haut la main et où ils en tiraient même un surcroît de
prestige
auprès d’un public. Pour ma part, je m’attends toujours à ce que l’on
fasse
passer le chapeau pour remercier l’artiste. En tout cas, que l’on ne
compte pas
sur moi pour me prêter à ce genre d’attraction. Je ne me prends pas non
plus
pour un « créateur
solitaire » ; je sais à quel point je
demeure redevable à beaucoup de personnes, mais je refuse de devenir
une bête à
exhibitions. Cela ne signifie pas pour autant que je répugne à
rencontrer des
lecteurs et à converser, autant que possible. Du moins y a-t-on le
choix du
sujet sans l’injonction de la contrainte et de l’efficacité.
<br>
J’ai donc refusé.
</div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-80911898115926886742024-02-19T12:00:00.003+01:002024-02-19T12:00:00.136+01:00Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 27<div style="text-align: center;"><span style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi38mL0S8yX38HyTomn2DV6qLZikWxv1xNthjvEqITvAu-i0kUEINFLcaLohL7wI00QDhPTva_YZm2E7m40qVvtP7Py7hRZgT2sWXjhMmV2AhpTLEApp64tZ2o6mEf1szDwiwqfcyJzJtb1nvGx_XkMP0nmmUE6U3YpV7NsnIWimwM-q7XT6sgnnzY4VWmW/s1600/Minilivres%2027.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1182" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi38mL0S8yX38HyTomn2DV6qLZikWxv1xNthjvEqITvAu-i0kUEINFLcaLohL7wI00QDhPTva_YZm2E7m40qVvtP7Py7hRZgT2sWXjhMmV2AhpTLEApp64tZ2o6mEf1szDwiwqfcyJzJtb1nvGx_XkMP0nmmUE6U3YpV7NsnIWimwM-q7XT6sgnnzY4VWmW/w295-h400/Minilivres%2027.jpg" width="295" /></a></div></span><br />
<span style="font-weight: bold;"></span>
<div style="text-align: center;">Rikki Ducornet<br />
<span style="color: #666666; font-style: italic;">Pierre
Laurendeau</span><br style="color: #666666; font-style: italic;" />
</div>
<div style="text-align: center;"><br />
</div>
<b><span style="font-style: italic;">Mandrake</span><br />
<span style="color: #666666;">Les Fruits</span><br style="color: #666666;" />
<span style="color: #666666;">de Ruben</span><br />
</b><br />
<span style="font-weight: bold;">
</span><small><span style="font-weight: bold;"></span></small>Angers —
Éditions Deleatur, 1997<br />
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages,
dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage <br />
<i>Achevé d'imprimer en octobre 1995
sur
les presses de Deleatur pour le compte de quelques exégètes</i><br />
<i>
</i><br />
</div>
<hr noshade="noshade" style="height: 1px; margin-left: auto; margin-right: auto; width: 50%;" />
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;"><br />
<span style="font-weight: bold;">Le Tenancier</span> : Beau livre
que cette évocation de la
mandragore, écrite et illustrée par Rikki Ducornet et suivie d’une
notice
rédigée semble-t-il par vos soins, cher éditeur. On y retrouve les
illustrations de l’artiste, sensuelles, en même temps qu’un récit en
anglais.
Le texte non traduit est paraphrasé par la notice dont on se demande
(méfiance
induite par la collection) si le contenu n’en serait pas enjolivé.
Comment
s’est produite votre rencontre avec cette poétesse mystérieuse ?
<br />
<br />
<span style="font-weight: bold;">Pierre Laurendeau</span> : Cher
Tenancier, tu as raison :
le doute est toujours de saison lorsqu’il s’agit de Pierre Laurendeau,
faussaire avéré, fabricant ou éditeur de supercheries en tous genres.
<br />
La rencontre avec Rikki Ducornet (et son compagnon de l’époque,
Guy) se fit par l’intermédiaire de Jacques Abeille, bien qu’ils
habitassent
alors – on était au début des années 80 – tout près de chez moi :
d’Angers
au Puy-Notre-Dame – où Rikki et Guy avaient posé leurs valises au début
des
années 70 –, il y a seulement trois quarts d’heure de route. J’avais
entendu
parler d’eux par un ami libraire (« Il y a un couple
franco-américain
apparenté au surréalisme qui s’est installé dans le Saumurois, tu
devrais les rencontrer »),
mais c’est la publication, à l’enseigne de Deleatur, des <i>Little
Dirties for
Rikki,</i> une mini-enveloppe renfermant des variations dessinées de
Jacques
Abeille sur le thème de la chaussure et dédiées à Rikki) qui fut
l’occasion d’une
rencontre lors d’un séjour de Jacques et de sa petite famille à Angers.
Nous
fûmes tout de suite conquis, Agnès et moi, par cette femme au charme
troublant,
un peu magicienne, et à l’accent délicieux. Le courant passa également
avec
Guy, qui était devenu potier après une carrière universitaire en
Amérique du
Nord. Ils s’étaient installés dans le val de Loire – suivant en cela
d’autres
surréalistes – à la suite de la publication d’un album pour enfants qui
avait
été un succès en Amérique. Ils envisageaient de poursuivre cette
activité avec
des éditeurs français. Ils avaient notamment contacté Bayard, pour des
aventures d’un charmant petit ours. Bayard déclina l’offre, puis
publia, avec
le succès qu’on connaît, la série des « Petit Ours brun »…
dont le
personnage ressemble étrangement à celui de Guy et Rikki… Curieuse
coïncidence !
Ils comprirent assez vite que l’édition jeunesse, en France,
fonctionnait sur d’autres
critères que ceux des éditeurs outre-Atlantique.
<br />
Nous nous vîmes souvent. Même après la naissance de notre
fils Olivier, que Rikki adopta.
<br />
Peu de temps après notre rencontre, Rikki publia en
Angleterre un premier roman, <i>The Stain,</i> toujours inédit en
français. Les
publications s’enchaînèrent pour elle, avec un succès grandissant
outre-Atlantique ; elle fut invitée par plusieurs universités,
notamment à
Denver, où elle finit par s’installer avec Jonathan Cohen, un
psychiatre.
<br />
Rikki n’a pas eu de chance avec les lecteurs – et lectrices –
français : son univers contrevient aux codes de la littérature
nord-américaine telle qu’établis par le Comité de Vigilance des Bonnes
Littératures, qui fait la loi sur ce que l’on <i>doit</i> lire. Guy,
son premier
compagnon, avait entrepris de traduire ses romans, d’abord comme
exercice
passionné, puis dans l’espoir qu’un éditeur français se déciderait plus
facilement au vu du travail de traduction déjà fait. Rikki avait un
agent
chargé des ventes à l’international, mais les éditeurs restaient muets
(il
semble que son agent n’ait pas non plus montré un grand enthousiasme à
la
défendre). J’avais relu, à leur demande à tous les deux, la traduction
–
magnifique – d’<i>Entering Fire</i>, un roman monde, comme on dit
aujourd’hui,
se déroulant entre la France de l’Occupation, l’Amazonie et la côte est
des États-Unis.
J’étais très enthousiaste ! (Et le suis toujours…) Devant le peu
d’empressement
de la clique germanopratine, je décidai de le publier chez Deleatur,
qui venait
d’entrer chez l’infernal duo Ulysse-Distique. J’en vendis tout de même
200 exemplaires,
ce qui pour Deleatur était presque un best-selleur, mais loin de
couvrir les
frais ! Un ami américain, vivant à Angers, m’avait conseillé
d’envoyer le
livre au jury du prix Maurice-Coindreau, qui couronne des traductions
de l’américain.
Je lui fis part de mon scepticisme sur les prix littéraires et les
connivences
connues des jurys avec les groupes éditoriaux. « Non, je t’assure,
c’est
un prix très sérieux. D’ailleurs, il n’est pas remis chaque
année. » Je me
laissai convaincre et adressai l’ouvrage au jury. Le hasard fit que la
remise
du prix se faisait cette année-là à Angers. Je ne pus y assister, étant
à Paris
pour des raisons professionnelles, mais Agnès, ma femme, et Guy y
allèrent. Le
jury se prononça pour une écrivaine américaine (enfin la traduction de
son
roman) en précisant : « On a eu du mal à se mettre
d’accord… »
Grosse déception pour Guy Ducornet, d’autant que le prix était doté.
Puis,
avant de passer aux petits fours, le porte-parole du jury ajouta :
« Ah !
nous avons aussi décidé à l’unanimité d’une mention spéciale pour le
roman de
Rikki Ducornet, <i>Les Feux de l’Orchidée</i>, magnifiquement traduit
par Guy Ducornet. »
Et tous d’opiner : ‘Oui oui, superbe traduction ! »
<br />
Les mauvais esprits, j’en connais, se diront : « Je
vous l’avais dit ! Connivence et compagnie ! » C’était
bien cela…
Pendant les petits fours, Guy eut l’occasion de converser avec
l’universitaire porte-parole
du jury (c’était tous des universitaires grand teint) et lui demanda
par
politesse sur quel sujet il travaillait. L’universitaire parisien
(facteur
aggravant) lui répondit, avec un rien de condescendance dans la
voix : « Ma
thèse porte sur un écrivain noir peu connu en France, qui a écrit un
roman sur
l’invisibilité des Noirs américains, Ralph Ellison… » Guy lui
répond :
« Ralph ? Je le connais bien, c’est un ami… Nous avons
enseigné dans
la même université, Amherst College. » Son vis-à-vis faillit
s’étrangler
avec ses petits-fours : le plouc provincial qu’ils avaient
dédaigneusement
écarté parce qu’inconnu au sérail se révélait autrement plus capé
qu’eux, mais
de l’autre côté de l’Atlantique. De plus, il pouvait saboter sa
carrière (ce
qui n’était évidemment pas dans les intentions de Guy) !
<br />
C’est la seule expérience de Deleatur avec l’engeance des
prix littéraires. J’étais surtout triste pour Guy, qui vivait
chichement.
<br />
En avril 1997, je rendis visite à Ramón Alejandro (que j’avais
présenté à Rikki à Paris, et dont je repris un tableau pour illustrer
la
couverture des <i>Feux de l’Orchidée</i>) – <i>voir numéro 22</i> –
et
prolongeai mon périple américain par un séjour à Denver chez Rikki et
Jonathan,
son nouveau compagnon. C’est à cette occasion que je lui proposai cette
expérience à deux voix sur les « fruits » de Ruben –
traduction
volontairement fausse pour « mandragore ». Rikki écrivit un
court
texte, aussi raffiné qu’érudit sur le sujet – la mandragore l’a
toujours
fascinée –, que je complétai par une étude tout aussi inventée que
vraisemblable.
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">*
<br />
</div>
<br />
<i>Last but not least</i>, les éditeurs qui prirent la suite
de Deleatur pour la publication des romans de Rikki n’eurent guère plus
d’écho
que moi, malgré des moyens autrement plus efficaces que moi, que ce
soit Le
Serpent à Plumes ou Joëlle Losfeld.
<br />
Je viens de faire traduire, par Catherine Vasseur – spécialiste
des textes impossibles, en castillan du <span style="font-variant: small-caps;">xvii</span><sup>e</sup>
siècle ou en anglais contemporain – <i>Trafik</i>, le dernier roman de
Rikki,
que j’ai découvert chez elle, lors d’un séjour à Port-Townsend, près de
Seattle, où elle réside. Sorte de dystopie cocasse où une humanoïde
dialogue
avec un robot sur la mystérieuse planète Terre, réduite en cendres…
Avis aux
éditeurs, la traduction est disponible !
</div>
</div>
<div style="text-align: center;"><br />
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<div style="text-align: center;"><b><a href="https://zetenancierisbaque.blogspot.com/p/index-de-la-collection-minilivres-aux.html" target="_blank"><b>Index de la collection</b></a></b></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7748749588928030402.post-51905648618477900752024-02-18T12:00:00.001+01:002024-02-18T12:00:00.149+01:00George Auriol : Monogrammes et cachets<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWMyKVaWhnmDqMmLQMvdIs08ULWfXtKP4H5zNMgNWiRt8mXujUO8THOHamsAnQeqDZRCOuPb3L08c3kr8tRv9oMt_RkYYiAtVbcTA0pk8hK1aXZUC8wt36Xh8ulO90OHnZ4vjKXJnGgtyAN0yAjTi06SR7Q2A6RgvL7LI842EyW33utwVs7sHDwg3OqQkk/s1087/Auriol%2062.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="400" data-original-height="1087" data-original-width="802" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWMyKVaWhnmDqMmLQMvdIs08ULWfXtKP4H5zNMgNWiRt8mXujUO8THOHamsAnQeqDZRCOuPb3L08c3kr8tRv9oMt_RkYYiAtVbcTA0pk8hK1aXZUC8wt36Xh8ulO90OHnZ4vjKXJnGgtyAN0yAjTi06SR7Q2A6RgvL7LI842EyW33utwVs7sHDwg3OqQkk/s400/Auriol%2062.jpg"/></a></div>Le Tenancierhttp://www.blogger.com/profile/01773421295385489981noreply@blogger.com0