jeudi 7 août 2014

Un rébus d'Honoré

Persistons dans le jeu estival, cela repose le Tenancier. Cette fois-ci nous avons été piocher du côté du dessinateur de presse Honoré. Comme d'habitude, merci de donner le détail du rébus en même temps que le résultat. On fait appel à votre honnêteté foncière pour ne pas le dévoiler si vous possédez déjà l'ouvrage...


On recommande fortement le livre dont ce rébus est tiré...

Y aller de cinq

Y aller de cinq  : Serrer la main. Vas-y de cinq

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

mardi 5 août 2014

Charade

Ah mais saurez-vous me dire quelle est la fameuse charade de la Belle-Hélène d'Offenbach ?

Vacciné avec une pointe de phono (Être)

Vacciné avec une pointe de phono (Être)  : Être bavard.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

samedi 2 août 2014

Retrouvez votre station

Sous ces définitions parfois strictes, mais plus souvent piégées, saurez-vous retrouver le nom de dix-sept stations de métro ?

1. A moitié ronde
2. Une domestique que l'on vient d'engager
3. Souvent associé au tout
4. Bien avant le congélateur
5. Une petite ville près de Cadix
6. Produisit un effet
7. Invité à comparaître
8. Nous a donné le mot
9. Aurait pu répondre au précédent
10. N'est pas dans un camp de nudistes
11. Tas
12. Peu lumineuses
13. Une fleur très parfumée
14. Espèce de paradis latin
15. Amène des fleurs
16. Elle est peu causante et pour cause
17. Devrait plaire à Reagan

Entre 1980 et 1981 paraissaient dans Télérama une suite de jeux confectionnés par Georges Perec qui tournaient autour de Paris. En voici une page, en vous incitant à vous procurer le recueil qui en fut tiré il y a quelques années chez Zulma. Comme d'habitude, on vous incite à chercher la solution par vous même.


Post-scriptum tardif : Grâce à Karl-Groucho D., nous avons pris connaissance d'un remarquable plan du métro que nous vous laissons découvrir ici.

Un beau châssis

Un beau châssis : Une jolie fille bien tournée.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

jeudi 31 juillet 2014

Les rébus de Frédéric II et de Voltaire

Encore nos jeux estivaux :
On le sait, Voltaire fut l'hôte de Frédéric II. Les deux hommes étaient férus de jeux de mots, d'énigmes et de rébus, amusements très en vogue à l'époque dans toutes les cours d'Europe. A votre tour, pourrez-vous déchiffrer celui-ci, très simple, que l'empereur adressa au philosophe ?

P

6 heures
A
6

100

Et saurez vous ensuite déchiffrer la réponse de Voltaire ?
G a
Merci de donner la décomposition du rébus avant de restituer la phrase dans vos commentaires.

mardi 29 juillet 2014

Le Sérum du docteur Pest





Cette nouvelle du Tenancier vient d'être publiée et il espère bien que quelques uns d’entre vous l'apprécieront. Pour ceux qui en demanderaient encore, on vous signale l’existence d’une bibliographie quasi exhaustive ici.

Yves Letort 
Le Sérum du docteur Pest
  Édition numérique à commander sur le site de

Images non contractuelles


Cette élégante adaptation fut publiée sur le blog Feuilles d'automne en juin 2008. Si nous avons changé un peu notre profession de foi avec notre blog actuel, les propos restent néanmoins valides pour une grande part. De toute façon, le Tenancier persiste à ne pas se trouver ressemblant.
(On peut cliquer sur les images pour les agrandir)

samedi 26 juillet 2014

Tu n’as qu’à te comporter comme un casseur et camper où bon te semble. Ne te prends pour personne et plus volontiers pour un autre, de manière à ce que l’on continue de te chercher. Dis-le à George qui préfère les bons.


"Si vous voulez que je vous parle de Gian Maria Volonte, ça va être une autre histoire. Gian Maria Volonte est un acteur d’instinct. Il est sans doute un grand acteur de théâtre en Italie et, probablement, il est même un grand acteur shakespearien, mais il est un personnage absolument impossible, en ce sens qu’il ne m’a donné à aucun moment le sentiment d’avoir affaire à un professionnel. Il ne savait pas se placer dans la lumière et ne comprenait pas qu’un centimètre à gauche ou un centimètre à droite, ce n’était pas la même chose. J’avais beau lui dire : « Regardez Delon, regardez Montand, voyez comment ils accrochent la lumière impeccablement, etc. » Il paraissait ne rien comprendre. Je crois que son activité  politique (il est gauchiste et le dit assez) n’a rien fait pour nous rapprocher. J’ai appliqué tout le temps cette espèce de loi « anti-casseur », dont on parle beaucoup en ce moment en France, alors que lui, c’est un casseur. Il était très fier d’avoir campé à l’Odéon pendant les jours « glorieux » de mai-juin 1968 ; moi, personnellement, je n’ai pas campé à l’Odéon… Il paraît que quand il avait une week-end de libre il sautait dans l’avion pour aller le passer en Italie. Ça c’est du supernationalisme, c’est moi qui vous le dis. Un jour, je lui ai dit : «  Vous ne pouvez pas rêver d’être un acteur international aussi longtemps que vous mettrez au-dessus de tout, comme vous le faites, votre qualité d’Italien, chose qui n’a pas plus d’importance que d’être français… » Or, tout ce qui est italien pour lui est sacré et merveilleux et ce qui est français est ridicule. Un jour je me souviens de l’avoir vu sourire alors que nous étions en train de mettre en place une scène de transparence. « Pourquoi souriez-vous ? » lui ai-je demandé intrigué. « Parce que… m’a-t-il répondu, vous avez vu Banditi a Milano ! tout a été tourné en direct pendant qu’on roulait… » « Ah ! Bon ! Mais y avait-il des scènes de nuit comme ça ? Étiez-vous en voiture pendant qu’on filmait une scène de nuit qui devait être vue à travers les vitres ? » « Ah ! Non ! » Et il a semblé comprendre que nous ne faisions pas de transparences dans le but de l’amuser. Un personnage curieux. Très fatigant. Je vous promets que je ne referai plus de film avec Gian Maria Volonte. "
 
Rui Nogueira : Le cinéma selon Melville — Seghers, 1974

Pacson

Pacson ou Paqueson : Paquet.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

vendredi 25 juillet 2014

jeudi 24 juillet 2014

Le salon littéraire

Pour continuer nos jeux de vacances, voici des mots croisés. Ils ont été préparés par Tristan Bernard et ont été publiés en recueil en 1925 chez Bernard Grasset. Votre Tenancier a le bonheur de posséder un exemplaire dont les grilles ont été remplies en très grande partie par un heureux prédécesseur, remplissage utile lorsqu'on constate que l'ouvrage ne comporte aucune solution. En effet, ces mots croisés firent l'objet d'un concours dont la résolution passa par voie de presse. Le Tenancier vous convie à chercher de votre côté, il remplira la grille à mesure de vos trouvailles indiquées dans les commentaires... Pour plus de clarté, on a changé la numérotation arabe des horizontales pour des chiffres romains, ce qui n'est pas le cas dans l'édition originale. Comme d'habitude, on fait appel à  votre sens de l'honneur pour ne pas aller vérifier ici ou là la solution.

LE SALON LITTÉRAIRE

Il n'est peut-être pas mauvais, pour venir à bout de celui-là, d'avoir fréquenté quelque peu le fils d'un tapissier.


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
I A
S E L
E
R A A B
II B A S S E
L A E R T E
III O S
C O V I E L L E
IV
S
A N I S
I O
E
V P O U R C E A U G N A C
VI E U
B E N
S I
G
VII T R
A
S C I E U R S
VIII A D A G E
I N U L E E
IX L I G N E
V E X E E S
X E
I A
D E S

E
XI
J O S S E

P E S E

HORIZONTALEMENT

I. — Esprit (3).Ville hongroise (4).
II. — Chanteur (5).  — Père d'un roublard (6).
III. — Nous en avons tous (2). — Valet d'un parvenu (8).
IV. — Ombellifère (4). — Ruminant célèbre, qui fit une forte randonnée (2).
V. — Que l'on fait passer pour fou (12).
VI. — Auxiliaire (2). — Fils d'arabe (3). — Affirme en riposte (2).
VII. — Initiales d'un peintre et d'un philosophe qui portaient les mêmes nom et prénom (2). — Débitent du bois (7).
VIII. — Dicton (5). — Composée (6).
IX. — Prince célèbre par son esprit et par ses mémoires (5). — Pas contentes (6).
X. — Le Kaizer acquiesce (2). — Petits cubes (3).
XI. — Marchand de bijoux dont le nom est obligatoirement précédé de Monsieur (5). — Mesure (4).

VERTICALEMENT

1. — Sur la Baltique (3). — Chacune des divisions de la rosette ambulacraire de l'oursin (6).
2. — Étouffé (8).
3. — Le pape (2). — Spéculation (4).
4. — Tint un salon littéraire (11).
5. — Prénom masculin (6). — Deux fois la même voyelle (2).
6. — Appel (5). — Préposition souvent enviée (2).
7. — Prénom (5). — Assaisonne (4).
8. — Diphtongue (2). — Locaux industriels (6).
9. — Pieux (9).
10. — Ville belge (5). — Trois lettre de pilule (3).
11. — Termine un nom de sel (3). — Acceptées (7).
12. — Manifestation ovine (2). — Termine un nom breton (2). — Possessif (3).

Ci-dessous le cartonnage de l'édition Grasset 

Nabot

Nabot : Petit homme de la taille d'un nain. Syn. : Haut comme mes fesses.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

mardi 22 juillet 2014

Charade

Mon premier est une salade
Mon deuxième est une salade
Mon troisième est une salade
Mon quatrième est une salade
Mon cinquième est une salade
Mon sixième est une salade
Mon septième est une salade
Mon huitième est une salade

Et mon tout est un célèbre écrivain anglais

(Message habituel : essayez donc de trouver par vous même, hein...)

Petite remarque autour du Glossaire qui nous servira d'introduction

Il y a peu, dans une autre vie, c'est-à-dire dans le blog que votre Tenancier publiait avant celui-ci, il lui fut reproché d’utiliser de l’imagerie maoïste comme éléments de ses publications. Certaines personnes qui ne s’étaient jamais manifestées jusque là témoignèrent d’une indignation dont on ne pouvait certes ignorer la vertu mais qui tombait un peu à côté, étant donné qu’on ignorait — volontairement ? — le kitsch de ces représentations. Or, si le Tenancier vous paraît parfois un peu trop sérieux, il fait ce qu’il peut pour considérer ces simagrées avec distance, si ce n’est avec humour. Ainsi, n’étant pas maoïste pour un sous, le Tenancier s’amusait. Avec Le retour du Tenancier (bonsoir, quel blog !) il est fort à parier que des reproches assez semblables risquent de revenir avec le glossaire qui est notre rubrique permanente. En effet et même si jusqu’à maintenant nous ne l’avons pas constaté, certains argots ont un contenu sexiste, raciste et homophobe. Devrait-on pour autant les passer sous silence ? Ignorer des choses ou des faits ne revient pas à les détruire. Il est assez pénible de devoir se justifier, même par anticipation de notre curiosité. Et passer un mot sous silence est la défaite de la pensée, l'abdication de l'intelligence. Ces mots sont autant d’empreinte d’un milieu et  de ses habitus et les exposer n’implique pas une adhésion à ses codes sociaux ou à ses préjugés. C’est un peu comme l’imagerie maoïste, voyez-vous, c’est désuet et idiot, c'est kitsch. Nous prions donc ceux qui seraient tentés de « tuer » le messager et non de se moquer du message de passer leur chemin. Ce blog n’est pas pour eux.

mardi 15 juillet 2014

Le polar selon Bertolt

Un bon auteur de romans policiers ne gaspillera pas trop son talent et ne se creusera pas trop les méninges à inventer de nouveaux caractères ou exploiter de nouveaux mobiles. Ce n’est pas cela qui compte. Celui qui, constatant que dix pour cent de tous les crimes ont lieu dans un presbytère, s’exclame : « Toujours la même histoire ! », celui-là ne comprend rien aux romans policiers. Tant il est vrai qu’au théâtre il s’exclame : Toujours la même histoire ! », à peine le rideau s’est-il levé. L’originalité n’est pas là. Bien au contraire, ce sont les variations sur des thèmes plus ou moins conventionnels qui constituent une des caractéristiques fondamentales du roman policier et qui confèrent une esthétique à ce genre […]
Le code du roman policier anglais est le plus riche et le plus sévère. Il se plaît dans les règles les plus rigides qui sont codifiés dans d’excellents essais. les Américains ont des règles assurément moins strictes et, du point de vue anglais, ils ont tort de trop courir après l’originalité. Leurs assassinats se commettent à la chaîne et revêtent un caractère épidémique.
 
Bertolt Brecht, Écrits sur l’art et la littérature, extrait cité dans : « Le roman criminel » par, S. Benvenuti, G. Rizzoni et M. Lebrun. (L’Atalante, 1982)

Maboul, Maboule

Maboul, Maboule : Fou. Faire des signes de maboul.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

lundi 14 juillet 2014

Enigme

Allez zou, encore une énigme. Celle-ci est de Boileau :

Du repos des humains, implacable ennemie,
J'ai rendu mille amants envieux de mon sort ;
Je me repais de sang et je trouve ma vie
Dans les bras de celui qui recherche ma mort.

Autant que possible essayez de trouver la réponse par vous-même. Le Tenancier compte sur votre imagination.

dimanche 13 juillet 2014

Une petite mort de Don Quichotte

Existe-t-il un « cimetière des éléphants » pour les livres ? Où vont-ils, tous ces volumes outragés par le temps et le manque de soin, quel est leur destin ? Que fait-on de tous ceux que l’on s’est refusé à acheter ou à conserver dans sa bibliothèque ?
Poubelle ?
Cheminée ?
Broyeuse ?
Que cette éventualité échoit au tout venant du roman de gare ou à l’écrit politique, rien que de très anodin. Après tout, ce ne sont que des produits à obsolescence rapide. Non, je veux parler des livres véritables, source de joie, de plaisir et de culture, enfin, vous savez, ces trucs, là, qui font réfléchir…
Oui, enfin, vous voyez, quoi.

Cette question, je me la suis posée fréquemment jusqu’à ce que je sois directement concerné. En effet, j’achète des livres par lots, j’achète également des bibliothèques et l’on y maîtrise nettement moins le contenu de ce que l’on acquiert parfois. Ainsi, chaque achat comporte son lot de « drouille », de livres indésirables, invendables, laids… je vous laisse compléter. Et puis, il y a les crève-cœur, les livres incomplets, détruits, bancals. Ce ne sont pas forcément des chefs-d’œuvre de la bibliophilie, seulement des objets devenus émouvants.

Une de mes rencontres les plus désolées avec ce genre de livres a pris la forme de deux volumes d’une édition ancienne de Don Quichotte. Chaque fois que je les regarde, je ressens un vague sentiment de culpabilité, une gêne dont j’ai du mal à me défendre. Ces livres errent d’ailleurs dans une zone de non-droit, entre ma bibliothèque (qui est dans mon bureau) et le tas d’ouvrages, derrière moi, en attente de catalogage.

Ce sont deux petits in-12° qui ont été dépouillés de leur cuir, il n’y a plus que leurs aies pour les recouvrir, deux morceaux de carton, impudiques, mouillés et tachés, mais encore tenus par des nerfs apparents, encore serrés fermes comme des cordages de navire. Peut-être est-ce cela qui partira en dernier, comme un squelette, une épine dorsale. Un des volumes a perdu un cahier, les deux n’ont plus de page de titre, le papier a bruni, est taché et mouillé à certains endroits également. Ce sont deux épaves d’une petite escadre qui naviguait autrefois vaillamment dans les rayons d’un honnête homme. Combien y en avait-il à l’origine ? Cinq, six tomes ? Ici, ce sont les tomes IV et V. Ultime outrage, on a collé des petites vignettes chromolithographiées sur le contreplat d’un des volumes. Une indication du Brunet (Manuel du libraire) laisse supposer que cette édition date de la fin du XVIIe siècle ou bien du début du XVIIIe.

Que de regrets, que de regrets...


Mais que veulent me dire ces ouvrages, quelle est la signification profonde de leur présence à mes côtés ?
Quel est leur message ?
En fin de compte, je l’ai peut être trouvé dans une gravure du cinquième tome…



Ce billet a été publié la première sur le blog Feuilles d'automne en juin 2008

Kasbah

Kasbah : Maison.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)