On récapitule

vendredi 10 octobre 2014

Une historiette de George

En ce moment je récupère progressivement dans un appartement voisin une bibliothèque de bons poches classiques, pas loin d'un millier, trois cartons à bananes sur un diable à chaque voyage. Tout ça gratuit, juste pour débarrasser.
Je devais y retourner la semaine passée pour un dernier voyage, mais le temps manque.

Enfin… le temps, c'est-à-dire surtout la place : il faut d'abord dégager de l'espace, vider les cartons fraîchement arrivés pour pouvoir en accueillir d'autres, et cela prend du temps (toujours le même problème kantien des conditions a priori de la perception…).
Or si le temps manque, c'est aussi parce que pas un jour ne se passe sans que je ne sois assailli d'appels téléphoniques commerciaux :
— « Bonjour, je suis M. Untel, j'ai d'intéressantes propositions à vous faire en matière de sécurité de vos locaux… »
— « Allô, je me présente : Mme Truc. Savez-vous que vous avez droit à des réductions d'impôts ? »
— « Bonjour Monsieur, nous vous proposons de changez vos fenêtres à des prix très attractifs… »
(alors là, la communication ne dure pas longtemps car il n'y a pas de fenêtre dans la boutique, juste une vitrine).
Je me rappelle avoir répondu un jour à quelqu'un qui me proposait de changer d'opérateur téléphonique que… je n'avais pas le téléphone !

Hier, la mesure était comble : ça n'arrêtait pas de sonner, rien que pour des dérangements intempestifs.
Au cinq ou sixième appel, j'en avais carrément marre, je répond beaucoup plus sèchement :
— « Allô, bonjour, ici Mme Jaeger…
— Hé bien, désolé, nous allons nous quitter immédiatement ! »
Et clac ! je raccroche aussi sec.

Cinq minutes plus tard, le téléphone sonne à nouveau. Grrrmbll !
« Excusez-moi, ici Mme Jaeger, vous savez, la personne chez qui vous deviez venir terminer de vider la bibliothèque… »

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