in : L'Esprit des journaux françois et étrangers, juin 1786
(Merci à La Porte ouverte)
Tous les
Politiques sont d’accord, que si les peuples étaient trop à leur aise,
il serait impossible de les contenir dans les règles de leur devoir. Leur fondement est, qu’ayant moins de connaissance que les autres ordres de l’État beaucoup plus cultivés ou plus instruits, s’ils n’étaient retenus par quelque nécessité, difficilement demeureraient-ils dans les règles qui leur sont prescrites par la raison et par les Lois. La raison ne permet pas de les exempter de toutes charges, parce qu’en perdant en tel cas la marque de leur sujétion, ils perdraient aussi la mémoire de leur condition ; et que s’ils étaient libres de tribut, ils penseraient l’être de l’obéissance. Cardinal de Richelieu : Testament politique |