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mercredi 1 juillet 2020
dimanche 7 janvier 2018
69
C'est avec raison, fierté et joie que
nous vous présentons ici-même l'une de nos dernières trouvailles. Luxe
inouï que nous nous sommes permis d'acquérir pour la somme d' 1,00 €
chez l'un de nos occultes fournisseurs.
Qu'on en juge d'après la photo ci-après :
Qu'on en juge d'après la photo ci-après :
L'invite est claire, tant pour le sous-titre que le titre. Cet érotisme popote atteint ici un degré qui nous laisse toujours pantois. En effet, selon notre jugement de Tenancier rompu aux enfers, cette image nous rappelle nombre de dargeots mitraillés à longueur de Paris-Hollywood et même de quelques publications sous le manteau qui eurent l'heur de passer sous nos yeux concupiscents. Ici, jamais ne rima mieux « paire de miche » avec « air godiche », évocations troubles d'amours ancillaires ou de voisinages libidineux. Ça sent le quatre heures du serrurier en visite impromptue, le plombier qui fait des extras racontés à l'heure de l'apéritif.
Certes.
Mais cela valait-il pour autant un billet dans ce blog prestigieux ?
C'est que l'ouvrage a un intérêt certain, outre son érotisme d'une moiteur approximative. Il fait partie des rares ouvrages en France à avoir été imprimé tête-bêche. En effet, lorsque nous retournons l'ouvrage, au lieu de trouver le 2e plat de couverture, avec un résumé et parfois la biographie exaltante de l'auteur, nous trouvons la couverture suivante :
Outre que cette photo de couverture
illustre bien la célèbre chanson de Ray Ventura et ses Collégiens,
on appréciera de nouveau le regard pénétré de l'impétrante.
Ainsi, deux brefs romans sont présentés dans le même ouvrage dans une astuce de mise en page peu courante. Mais pourquoi donc ne trouve-t-on que très rarement ce procédé en matière de publications ?
Assez rigolé, prenons notre ton docte.
Alors, pourquoi ?
Cette façon de publier les ouvrages a existé dans les années 50 aux Etats-Unis, principalement chez l'éditeur Daw Books, éditeur populaire qui mit sur le marché nombre de récits de science-fiction ou policiers voire de témoignages ou faits de société. Pour la petite histoire, c'est sous cette présentation — avec un autre ouvrage d'un autre auteur que la postérité n'a pas retenu — que Junkie de William Burroughs fut publié pour la première fois. Ces ouvrages étaient au format poche. Les récits, des courts romans - appelés « Novellas », chez les Anglo-saxons - se partageaient à peu près 144 à 156 pages. Les illustrations y étaient assez suggestives. Les cinéphiles se rappelleront sans doute la profession de Richard Sherman dans Sept ans de réflexion et auront une idée paroxystique mais assez juste de ce genre de publication (Si vous ne vous souvenez pas, courez le revoir !). Or ce calibre de récit est assez peu prisé dans l'édition en France. La nouvelle a longtemps été regardée comme un genre difficile à vendre pour les éditeurs et le problème de la présentation des ouvrages en tête-bêche se heurtait volontiers au conservatisme des libraires de neuf français. On en veut pour preuve une discussion que le Tenancier eut avec Élisabeth Gille, directrice, à l'époque, de la Collection « Présence du Futur » et qui préparait une collection de courts récits de science-fiction appelée « Étoiles Doubles ». Celle-ci était destinée à l'origine à être présentée de cette manière. Une étude de marché, fit battre immédiatement en retraite l'éditeur et sa Fabrication. Nous eûmes droit à une maquette de couverture ratée, des livres bâtards qui ne se vendirent guère. La collection disparut au bout d'une quinzaine de numéros. L'idée s'était heurtée à la frilosité des vendeurs. Elle aurait sans doute mérité d''être imposée.
Il est sans doute d'autres raisons que le commerce, et que nous ne connaissons pas, au sujet de cette relative rareté. Le Tenancier attend de pied ferme toute matière à codicille au présent billet.
On affirmera sans trop de risques que l'on ne retrouve qu'exceptionnellement deux textes publiés tête-bêche dans le même livre. Sans doute devons-nous la présente curiosité également au fait que ce livre érotique fut une auto-édition. Comme cet ouvrage est encore frais dans nos acquisitions, nous n'avons pas eu le temps de glisser notre nez frétillant dans sa... prose. Mais nous adjugeons ici même notre préjugé favorable à Madame Christine Laurac qui, bravant les diktats du marketing nous fit don d'un in-8° sortant un peu de l'ordinaire...
Ainsi, deux brefs romans sont présentés dans le même ouvrage dans une astuce de mise en page peu courante. Mais pourquoi donc ne trouve-t-on que très rarement ce procédé en matière de publications ?
Assez rigolé, prenons notre ton docte.
Alors, pourquoi ?
Cette façon de publier les ouvrages a existé dans les années 50 aux Etats-Unis, principalement chez l'éditeur Daw Books, éditeur populaire qui mit sur le marché nombre de récits de science-fiction ou policiers voire de témoignages ou faits de société. Pour la petite histoire, c'est sous cette présentation — avec un autre ouvrage d'un autre auteur que la postérité n'a pas retenu — que Junkie de William Burroughs fut publié pour la première fois. Ces ouvrages étaient au format poche. Les récits, des courts romans - appelés « Novellas », chez les Anglo-saxons - se partageaient à peu près 144 à 156 pages. Les illustrations y étaient assez suggestives. Les cinéphiles se rappelleront sans doute la profession de Richard Sherman dans Sept ans de réflexion et auront une idée paroxystique mais assez juste de ce genre de publication (Si vous ne vous souvenez pas, courez le revoir !). Or ce calibre de récit est assez peu prisé dans l'édition en France. La nouvelle a longtemps été regardée comme un genre difficile à vendre pour les éditeurs et le problème de la présentation des ouvrages en tête-bêche se heurtait volontiers au conservatisme des libraires de neuf français. On en veut pour preuve une discussion que le Tenancier eut avec Élisabeth Gille, directrice, à l'époque, de la Collection « Présence du Futur » et qui préparait une collection de courts récits de science-fiction appelée « Étoiles Doubles ». Celle-ci était destinée à l'origine à être présentée de cette manière. Une étude de marché, fit battre immédiatement en retraite l'éditeur et sa Fabrication. Nous eûmes droit à une maquette de couverture ratée, des livres bâtards qui ne se vendirent guère. La collection disparut au bout d'une quinzaine de numéros. L'idée s'était heurtée à la frilosité des vendeurs. Elle aurait sans doute mérité d''être imposée.
Il est sans doute d'autres raisons que le commerce, et que nous ne connaissons pas, au sujet de cette relative rareté. Le Tenancier attend de pied ferme toute matière à codicille au présent billet.
On affirmera sans trop de risques que l'on ne retrouve qu'exceptionnellement deux textes publiés tête-bêche dans le même livre. Sans doute devons-nous la présente curiosité également au fait que ce livre érotique fut une auto-édition. Comme cet ouvrage est encore frais dans nos acquisitions, nous n'avons pas eu le temps de glisser notre nez frétillant dans sa... prose. Mais nous adjugeons ici même notre préjugé favorable à Madame Christine Laurac qui, bravant les diktats du marketing nous fit don d'un in-8° sortant un peu de l'ordinaire...
Auteur - Éditeur, 1972
Personne ne s'est lancé à donner
quelques informations supplémentaires à ce billet lors de sa parution
sur le blog Feuilles d'automne en mai 2009. Mais l'histoire comporte
tout de même une consolation : l'ouvrage fut offert à Otto. On espère
que, depuis, il aura eu le temps de le savourer et peut-être un
jour nous en parlera-t-il. Il ne faut jamais manquer l'occasion de
s'instruire...
jeudi 31 août 2017
10/18 — William S. Burroughs : Junky
William S. Burroughs
Junky
Traduit de l'anglais par Catherine Cullaz et Jean-René Major
Nouvelle édition non expurgée, complétée et entièrement revue par Philippe Mikriammos
Introduction d'Allen Ginsberg
n° 1904
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
189 pages (192 pages)
Dépôt légal : février 1988
ISBN : 2-264-01103-3
(Contribution du Tenancier)
Index
Junky
Traduit de l'anglais par Catherine Cullaz et Jean-René Major
Nouvelle édition non expurgée, complétée et entièrement revue par Philippe Mikriammos
Introduction d'Allen Ginsberg
n° 1904
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
189 pages (192 pages)
Dépôt légal : février 1988
ISBN : 2-264-01103-3
(Contribution du Tenancier)
Index
10/18 — William S. Burroughs : Le ticket qui explosa
William S. Burroughs
Le ticket qui explosa
Traduit de l'anglais par Mary Beach, adaptation de Claude Pélieu
n° 700
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
308 pages (320 pages)
Dépôt légal : 3e trimestre 1972
Achevé d'imprimer le 21 avril 1975
(Contribution du Tenancier)
Index
Le ticket qui explosa
Traduit de l'anglais par Mary Beach, adaptation de Claude Pélieu
n° 700
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
308 pages (320 pages)
Dépôt légal : 3e trimestre 1972
Achevé d'imprimer le 21 avril 1975
(Contribution du Tenancier)
Index
10/18 — William S. Burroughs : Exterminateur !
William S. Burroughs
Exterminateur !
Introduction par Miles
Traduit de l'anglais par Mary Beach et Claude P. Washburn
n° 1163
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume quintuple
237 pages (240 pages)
Dépôt légal : 3e trimestre 1977
ISBN : 2-264-00185-2
(Contribution du Tenancier)
Index
Exterminateur !
Introduction par Miles
Traduit de l'anglais par Mary Beach et Claude P. Washburn
n° 1163
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume quintuple
237 pages (240 pages)
Dépôt légal : 3e trimestre 1977
ISBN : 2-264-00185-2
(Contribution du Tenancier)
Index
dimanche 5 février 2017
10/18 — William S. Burroughs : Les cités de la nuit écarlate
William S. Burroughs
Les cités de la nuit écarlate
Traduit de l'américain par Philippe Mikriammos
n° 1622
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume sextuple
408 pages (416 pages)
Dépôt légal : mars 1984
Achevé d'imprimer : mars 1984
ISBN : 2-264-00594-7
(Contribution du Tenancier)
Index
Les cités de la nuit écarlate
Traduit de l'américain par Philippe Mikriammos
n° 1622
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume sextuple
408 pages (416 pages)
Dépôt légal : mars 1984
Achevé d'imprimer : mars 1984
ISBN : 2-264-00594-7
(Contribution du Tenancier)
Index
vendredi 27 janvier 2017
10/18 — William S. Burroughs : La machine molle
William S. Burroughs
La machine molle
Traduit de l'anglais par Mary Beach
adaptation de Claude Pélieu
n° 545
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
191 pages (192 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 1er trimestre 1971
Achevé d'imprimer : 25 janvier 1978
ISBN : 2-264-00878-4
(Contribution du Tenancier)
Index
La machine molle
Traduit de l'anglais par Mary Beach
adaptation de Claude Pélieu
n° 545
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
191 pages (192 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 1er trimestre 1971
Achevé d'imprimer : 25 janvier 1978
ISBN : 2-264-00878-4
(Contribution du Tenancier)
Index
lundi 23 janvier 2017
10/18 — Williams S. Burroughs : Queer
William S. Burroughs
Queer
Traduit de l'américain par Sylvie Durastanti
n° 1903
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
159 pages (160 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : février 1988
ISBN : 2-264-01096-7
(Contribution du Tenancier)
Index
Queer
Traduit de l'américain par Sylvie Durastanti
n° 1903
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
159 pages (160 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : février 1988
ISBN : 2-264-01096-7
(Contribution du Tenancier)
Index
vendredi 13 janvier 2017
10/18 — William S. Burroughs : Les derniers mots de Dutch Schultz
William S. Burroughs
Les derniers mots de Dutch Schultz
Traduit de l'anglais par Mary Beach et Claude Pélieu
n° 921
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
180 pages (192 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Achevé d'imprimer : 5 mars 1975
(Contribution du Tenancier)
Index
Les derniers mots de Dutch Schultz
Traduit de l'anglais par Mary Beach et Claude Pélieu
n° 921
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
180 pages (192 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Achevé d'imprimer : 5 mars 1975
(Contribution du Tenancier)
Index
lundi 9 janvier 2017
10/18 : William S. Burroughs : Nova express
William S. Burroughs
Nova express
Traduit de l'anglais par Mary Beach
Adapté par Claude Pélieu
n° 662
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Christian Bourgois
Dominique de Roux
Volume double
189 pages (192 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 1er trimestre 1972
(Contribution du Tenancier)
Index
Nova express
Traduit de l'anglais par Mary Beach
Adapté par Claude Pélieu
n° 662
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Christian Bourgois
Dominique de Roux
Volume double
189 pages (192 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : 1er trimestre 1972
(Contribution du Tenancier)
Index
vendredi 14 novembre 2014
Balades dans la Cité de la nuit — III
A cette époque, je n’avais pas pris de drogue et il ne
m’était pas venu à l’esprit d’y toucher. Je me mis en quête d’un acheteur pour
les deux articles et c’est ainsi que je fis la connaissance de Roy et d’Herman.
Je connaissais un petit truand natif de New York qui travaillait comme cuistot
chez Jarro’s, « histoire de se faire oublier », comme il
l’expliquait. Je l’appelai pour lui dire que j’avais quelque chose à fourguer
et lui donnai rendez-vous à l’Angle,
un bar de la 8e Avenue près de la 42e Rue.
Ce bar était le quartier général des voyous de la 42e
Rue, une bande de petits demi-sel. Ils étaient perpétuellement à la recherche
d’un « cerveau » capable de monter des coups et de leur dire
exactement ce qu’il fallait faire. Comme aucun « professionnel »
n’aurait accepter de s’acoquiner avec des types aussi visiblement paumés et
ratés, ils s’obstinaient à chercher, tout en racontant d’énormes bobards sur
leurs gros coups, se faisant oublier en travaillant comme plongeurs, barmans ou
serveurs, tabassant à l’occasion un ivrogne ou un pédé timide, toujours à la
recherche du « cerveau » sur une grosse affaire qui leur dirait un
jour : « Je t’ai bien observé. Tu es le type dont j’ai besoin pour ce
coup. Maintenant, écoute-moi… »
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