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mardi 11 février 2025

Un peu de sérotonine...

Il arrive que le Tenancier soit l’objet d’attentions sympathiques qui consiste à lui expédier des livres. C’est le cas avec ces deux petits ouvrages de Patrick Boutin. L’un — Futur intérieur — est un recueil de nouvelles express, telles que le pratiquait Sternberg, entre autres. Le récit ultra-court reste un exercice difficile et plutôt élitiste, dans le sens où une mince frange de littérateurs sait exprimer une situation ou une histoire en peu de mots. On connaît ainsi un Éric Chevillard et son extraordinaire capacité de renouvellement dans ce domaine… Patrick Boutin, lui, opère sur des distances un peu plus longues et reflète également un certain bonheur d’écrire ; sans doute secrète-t-il un taux élevé de sérotonine, production qui récompense notre assiduité vertueuse à nos claviers et à nos stylos. Ici, elle se transmet par des nouvelles à l’humeur souvent légère au travers desquelles on s’amuse à retrouver quelques influences, comme celle de Gripari dans la nouvelle Se lacer de tout.


On connaît le Club Samizdat que Pierre Laurendeau porte à bout de bras au travers de plus de cinquante volumes, publiant nombre de textes disparates et réjouissants, au point de rejoindre par certains titres la collection dont nous avons interrompu (à tort !) la chronique dans ce blog, à savoir les Minilivres (nous allons y revenir sous peu…) Si l’on compte bien, c’est le deuxième volume de Patrick Boutin dans ce Club Samizdat, que vous serez plus assurés de trouver dans des boîtes à livres, puisque c’est leur lieu d’élection, à moins que vous ne les commandiez chez l’éditeur lui-même. Pêli-mélo, sous-titré « Nano-nouvelles », tire vers le recueil d’aphorismes ou de calembours : même bonheur d’écrire avec, en sus, l’incitation à papillonner plutôt que de se livrer à une lecture linéaire. En effet, ce type de recueil s’y prête, on relève ainsi « Six baryton sybarites se relaxaient de cinq ascètes » qui dénote une appétence pour l’allitération et pour l’étymologie, puisque l’on sait que les habitants de Sybaris, abhorraient les bruits intempestifs !
On devrait l'apprendre, le Tenancier, ne s’adonne que par exception à la « critique » de livre, encore faut-il, aussi, qu’on lui en procure l’occasion. Parce que, ce n’est pas pour dire, il n’est pas si bégueule.



— Futur intérieur et autres rêveries sans queue ni tête — ‘Co éditions
— Pêli-Mêlo, nano-nouvelles — Club Samizdat

jeudi 1 février 2024

Graines de Chouïa

Allons bon, me voici en panne provisoire de mes échanges avec Pierre Laurendeau au sujet de sa collection des Minilivres. « Qu’à cela ne tienne, mon p’tit Tenancier, nous avons de la ressource », clame mon alter ego ! Ainsi, signalons à votre sagacité bibliomane la continuation de la collection Samizdat par le même éditeur avec une quarantaine de titres publiés. Le petit dernier par Patrick Boutin joue sur les mots ou quelques à-peu-près devraient réjouir les commentateurs du présent blogue.
On se tient prêt par ici à commencer une série de commentaires autour de la collection Samizdat dès que s’achèvera celle sur les Minilivres… 

 


Patrick Boutin : Graines de Chouïa — Club Samizdat, hébergée par Deleatur (2024)