Les amateurs de l'irremplaçable
collection 10/18 reconnaissent du premier coup ce qui en faisait à
l'époque l’identité : le double filet séparant le nom de l’auteur et le
titre, le logo, toujours de la même taille, se déclinant en couleurs
différentes d’un volume à l’autre…
La série « Jules Verne inattendu » présente cependant quelques caractéristiques supplémentaires :
Le logo représentant un phare (emblématique de la production vernienne) situé au coin supérieur gauche, à côté du nom de l'auteur et du titre – cette idée sera également utilisée dans cette collection pour les ouvrages de Jack London (une tête de loup) ou d'autres auteurs.
Le sous-titre « maison » en long accolé à la marge gauche de la couverture.
Le fond bleu des couvertures.
Mais bien plus que l’aspect physique, c’est bel et bien la mise en œuvre de cette série qui doit retenir notre attention. La préface générale qui en ouvre le premier volume est explicite : il s’agit pour son maître d’œuvre, Francis Lacassin, de présenter un aspect méconnu, à l’époque, de l’œuvre de Verne. Il est à signaler que cette série – publiée sur quelques mois seulement – partait de la dynamique générée par de nombreuses publications au cours des années 70 et dont la plus remarquable fut peut être le numéro des Cahiers de L’Herne. Ne pas négliger non plus une manifestation importante qui fut sans doute le point d’orgue de la réévaluation de l’œuvre, avec le Colloque de Cerisy. Il était donc tout naturel que l’on assiste à l’apparition d’une collection qui allait présenter une autre facette de Verne, plus souterraine, avec des hypothèses et des conjectures sur les idées politiques et l’inconscient… Ces lectures différentes vont se retrouver tant dans les préfaces de Lacassin que dans les autres textes des spécialistes qui parsèment ces éditions. D'ailleurs, les sous-titres en long sur la couverture annoncent clairement les orientations de l'appareil critique. Une question, du reste, se pose. A cette époque, les seuls Verne disponibles à bon marché étaient ceux de la collection du Livre de Poche. On se prend à penser soudainement que la série « Jules Verne inattendu » a constitué une sorte de complément à la fois marginal et intelligent de cette collection grand public. Contrepoint bienvenu, avec notes, appareil critique et même quelques bibliographies. On se prend à rêver si la collection avait entreprit une édition des œuvres – complètes ? – avec le même appareil critique. Certes, désormais, le foisonnement des « lectures » de Verne s’est un peu atténué. On est revenu à une certaine mesure. Il faut penser à ces douze volumes comme une parenthèse curieuse et très récréative, fort bien dans la lignée de ce que publia Francis Lacassin en 10/18 pour d’autres auteurs (London, Stevenson) ou pour des thèmes précis (comme « L'aventure insensée », concernant la littérature populaire).
Découvrons maintenant les ouvrages de cette série publiée entre 1978 et 1979.
Notons que nombre de ces volumes sont encore aisés à trouver pour une somme modique à l’exception des « Textes oubliés ».
La série « Jules Verne inattendu » présente cependant quelques caractéristiques supplémentaires :
Le logo représentant un phare (emblématique de la production vernienne) situé au coin supérieur gauche, à côté du nom de l'auteur et du titre – cette idée sera également utilisée dans cette collection pour les ouvrages de Jack London (une tête de loup) ou d'autres auteurs.
Le sous-titre « maison » en long accolé à la marge gauche de la couverture.
Le fond bleu des couvertures.
Mais bien plus que l’aspect physique, c’est bel et bien la mise en œuvre de cette série qui doit retenir notre attention. La préface générale qui en ouvre le premier volume est explicite : il s’agit pour son maître d’œuvre, Francis Lacassin, de présenter un aspect méconnu, à l’époque, de l’œuvre de Verne. Il est à signaler que cette série – publiée sur quelques mois seulement – partait de la dynamique générée par de nombreuses publications au cours des années 70 et dont la plus remarquable fut peut être le numéro des Cahiers de L’Herne. Ne pas négliger non plus une manifestation importante qui fut sans doute le point d’orgue de la réévaluation de l’œuvre, avec le Colloque de Cerisy. Il était donc tout naturel que l’on assiste à l’apparition d’une collection qui allait présenter une autre facette de Verne, plus souterraine, avec des hypothèses et des conjectures sur les idées politiques et l’inconscient… Ces lectures différentes vont se retrouver tant dans les préfaces de Lacassin que dans les autres textes des spécialistes qui parsèment ces éditions. D'ailleurs, les sous-titres en long sur la couverture annoncent clairement les orientations de l'appareil critique. Une question, du reste, se pose. A cette époque, les seuls Verne disponibles à bon marché étaient ceux de la collection du Livre de Poche. On se prend à penser soudainement que la série « Jules Verne inattendu » a constitué une sorte de complément à la fois marginal et intelligent de cette collection grand public. Contrepoint bienvenu, avec notes, appareil critique et même quelques bibliographies. On se prend à rêver si la collection avait entreprit une édition des œuvres – complètes ? – avec le même appareil critique. Certes, désormais, le foisonnement des « lectures » de Verne s’est un peu atténué. On est revenu à une certaine mesure. Il faut penser à ces douze volumes comme une parenthèse curieuse et très récréative, fort bien dans la lignée de ce que publia Francis Lacassin en 10/18 pour d’autres auteurs (London, Stevenson) ou pour des thèmes précis (comme « L'aventure insensée », concernant la littérature populaire).
Découvrons maintenant les ouvrages de cette série publiée entre 1978 et 1979.
Notons que nombre de ces volumes sont encore aisés à trouver pour une somme modique à l’exception des « Textes oubliés ».
Le Tenancier remercie tout particulièrement MM. Francis Ester et Vincent Reignier pour lui avoir fourni les volumes qui lui manquaient. On retrouvera chacun de ces volumes dans des bibliographies par titre et dans les bibliographies secondaires.
Détrompez-vous, cher Tenancier, ces Jules Verne là ne sont pas si facile à dénicher. Je fais régulièrement les rayons et les caisses 10/18 aux Emmaüs, sur les marchés aux livres, chez les libraires d'ancien, et je n'ai, à ce jour, jamais réussi qu'à trouver le colloque Cerisy.
RépondreSupprimerMon cher SPiRitus, peut-être devriez-vous demander à George WF Weaver... Je crois en avoir encore dans mon fonds également.
SupprimerPour ma part, cher Tenancier, il me semble bien que vous m'avez raflé tous mes exemplaires — à part les Textes oubliés que j'ai réussi à conserver pour mon propre plaisir malgré votre insistance tonitruante…
SupprimerQue nenni, George, il vous restait car je n'ai pas tout pris, en possédant déjà.
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