Je compte toujours sur la France éternelle parce que je n’en suis
jamais déçu, comme lorsque, par l’effet d’une pétoche abjecte, on y devance les
désirs du pégreleux en visite. Il y a eu la rédaction de la Liste Otto pendant
l’Occup’, dressée par des français soucieux de se montrer bien avec les
nouvelles autorités. Il y a désormais ces annulations d’expositions artistiques
qui seraient attentatoires à la croyance religieuse, des fois qu’un sourcil se
froncerait quelque part dans le fantasme d’une banlieue proche-orientale, des
fois que le fantasme soit aussi vrai que dans la littérature des classes
moyennes (des fois que Houllebecq se vérifierait). Je note que ce sont en
définitive toujours les mêmes, les donneurs de leçons, les pétochards, les
tenants de l’ordre qui nous font le coup.
Pour notre bien, n’est-ce pas ?
Le pire est que cette France-là n’en finit pas de nous encombrer avec sa peur pavillonnaire et son envie de nous embrigader. Et pour cause, qu’elle n’en finit pas : c’est la France éternelle…
Pour notre bien, n’est-ce pas ?
Le pire est que cette France-là n’en finit pas de nous encombrer avec sa peur pavillonnaire et son envie de nous embrigader. Et pour cause, qu’elle n’en finit pas : c’est la France éternelle…