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mardi 21 janvier 2025

Veau, vache, cochon, couvée

Le marché de la culture (et de la sous-culture) a massivement offert au public, pendant cette période [des années 20 aux années 50 où triomphe la contre-révolution] la représentation de tout ce dont les gens étaient privés pratiquement (l’amour, la liberté, etc.). Justement parce qu’elle était victorieuse partout, la contre-révolution pouvait offrir impunément sur le marché cet ensemble de représentations. À présent que le gens ont recommencé de vouloir posséder réellement ce dont ils ne possédaient que le rêve, le Capital, pour se défendre, ne diffuse plus que des représentations plaisantes, mais principalement des lamentations réformistes, angoissées, sur la douleur d’être homme, femme, enfant, nègre, pédé, veau, vache, cochon, couvée, etc. Je n’aime pas ces productions en général.

Jean-Patrick Manchette
Propos recueillis par Michèle Costa Magna (À suivre) n°22, novembre 1979, repris dans Derrière les lignes ennemies, entretiens 1973-1993 (2023)

vendredi 12 février 2016

Pour la peau d'un auteur

Le Tenancier à de ces nostalgies, parfois…
Comme ça, au hasard d’un déballage, il feuillette un de ses vieux Métal Hurlant (n°69, novembre 81, comme ça vous m’embêterez plus) et tombe sur la notule suivante p. 19 :
 
 
… et se dit, tout de même que si le rédacteur se cache sous un pseudonyme (si c'en est un) assez quelconque (quoique), le style, lui est on ne peut plus reconnaissable. C’est là que le Tenancier devrait demander l’avis de George WF Weaver. Et puis, fi des cénacles, il ouvre la question : l’auteur est-il bien celui qu’il pense ?