Nous allons à la halle
exceptionnellement le samedi, parce
que les fruits se dégradent avec une rapidité déconcertante en ce moment.
Mieux
vaut alors se procurer de petites quantités en passant plus souvent. La
visite devient
assez désagréable, d’ailleurs, car le marché couvert en été est envahi
de « campingcaristes » qui
circulent entre les
travées les mains dans le dos, l’air de se dire que c’est moins cher
que dans
leur coin. De toute façon, ils vont acheter leur merde au supermarché.
La route
c’est bien, mais sous cellophane. Pas loin, une étagère a été installée
par la
municipalité. Il y a peu encore, existaient quelques boîtes à livres
réparties
dans la ville. Au moins se trouve-t-elle sur le chemin du retour, les
sacs
pleins, prétexte à la pause. Aujourd’hui, maigre récolte, ce Hitchcock
présente que l’on ne gardera peut-être pas et que l’on parcourra
pour faire connaissance avec quelques soutiers de la littérature
policière. Si
j’ai lu Saki, Robert Bloch et John Collier dans ce sommaire, d’autres me
sont
complètement étrangers. Tout de même, je m'interroge sur la
conservation
de ce volume en me rendant compte qu’il contient Les
chasses du comte Zaroff, de Richard Connell. Allez, donnons-lui
un sursis en attendant de trouver un exemplaire un peu plus propre, de
l’améliorer,
comme on dit (signature du précédent propriétaire sur la garde,
quelques
rousseurs ce qui reste peu acceptable pour ce genre d’édition,
soulignures à la
page du catalogue…) Tout ce qui concerne le divin comte ne peut que
m’intéresser.
Hitchcock présente :
Histoires abominables (1960) — Presses Pocket, 1979