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lundi 5 mai 2025

Jeu

Notre ami George s'ennuie quand on néglige un peu trop les intermèdes ludiques dans ce blogue. Comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, il m'a envoyé la photo ci-dessous, avec la question :
De quel film provient cette image volée à une époque plus heureuse que la nôtre, où les bouquinistes étaient tenus en plus haute estime qu'aujourd'hui ? (Le visage central est flouté pour corser un tantinet le jeu) ?


Comme le présent article a été programmé deux jours auparavant et que votre Tenancier s'absente une partie de la journée, on espère que notre bon George suppléera à nos lamentables carences en aidant nos lecteurs. Merci George.

lundi 14 avril 2025

Faites une liste des libraires d'occasion, tout de suite !


Richard Fleischer : L'assassin sans visage (Follow me quietly) — 1949
On notera la présence d'Anthony Mann au scénario
Merci à George pour cette découverte !

dimanche 23 mars 2025

Réponse à George sur les super-héros

Un commentaire dans le dernier billet de la part de notre cher George revient sur le sujet du super-héros : « Tenancier, jetez donc un œil sur la série The Boys, qui au rebours de Leni Rifenstahl présente les super-héros comme des nazis (et non l’inverse). » Or, je ne vois pas ce qui distinguerait ceux-là des autres puisque le super-héros est précisément d’essence fasciste ou en tout cas qu’il recoupe assez de suspicions en ce sens. La typologie du héros que la « populace » tente de faire descendre de sa retraite pour mettre de l’ordre dans la cité, la description de ses actes qui le coupe justement de la polis, l’exacerbation de ses pouvoirs qui ne font pas du personnage un héros gréco-latin comme Jason ou Ulysse portés par les caprices de l’Olympe, mais bien plutôt l’image du guerrier solitaire, le Berseker, transcendé par l’amok, dénué d’empathie, toute cette somme de signes peuvent s’interpréter dans le sens du prototype de héros fasciste. Bien entendu, tout amateur des histoires DC Comics, Marvel, ou d’autres n'est pas un nazi en puissance, loin de là (je ne tiens pas à me faire casser la gueule par Pierre!). On se pose néanmoins la question de l’envahissement de l’image d’un certain type de sauveur à la fois sur les écrans et dans les livres ; pour ces derniers, des traces existent depuis longtemps, comme dans les romans d’Abraham Merritt dans le domaine des littératures dites de « l’imaginaire ». Or, cher George, on a tendance à trouver dans notre coin que votre remarque nous semble furieusement pléonastique puisque nous considérons que tout détenteur d’une puissance extraordinaire pourrait céder à la tentation du fascisme, que ce pouvoir se révèle métaphorique comme dans les comics ou dans la réalité…


  Javier Ruiz Caldera : Superlópez (2018)

mercredi 6 décembre 2023

L'histoire littéraire selon George

Peu de gens le savent, tant la chose semble incongrue, mais la grue du Tonkin — Marguerite Duras — se fit l’intime d'Antonin Artaud (« Un gron cul », comme elle aimait à le qualifier de façon assez immonde, forcément immonde). À son retour du Mexique, lorsque gavé de peyotl il avait flippé à mort dans d’horribles visions, elle lui susurrait doucement : « Modère, Artaud, quand t’as bilé » (Ce qui incidemment lui inspira le titre d’un récit, dix ans après le décès de l’art tôt).

samedi 25 novembre 2023

mardi 6 septembre 2022

Comme ça, en passant

Ainsi, privé du privilège de la mémoire étendue, me voici, tout Tenancier que je reste, renvoyé au rang de vulgaire pékin, terme qui donne envie de se laver la bouche. Pouah. Rassurons-nous toutefois : l’écrit n’est pas réservé qu’aux chiens et l’art de la liste ne s’éteindra pas comme cela dans ces colonnes. Un autre engouement a quitté votre serviteur depuis bien longtemps, celui de la nouveauté, depuis qu’il avait quitté la librairie de neuf. Mais, un sentiment connexe a bien voulu se manifester de nouveau lors d’une conversation de vive voix en compagnie de ce très cher George Weaver au sujet de certains livres que le succès rend suspects et donc indignes de notre attention. Entendons-nous sur la notion de succès. Nous n’évoquons pas les débilités usuelles d’un Werber ou les petites stupidités bourgeoises distillé par les pharmacies littéraires, mais de ces ouvrages tombés de nulle part et qui par leur singularité plaisent au plus grand nombre sans pour autant déchoir. On ne peut s'empêcher d’y déceler un loup, malgré les indices favorables, peut-être à cause d’une frilosité due aux vantardises réitérées autour de merdes érigées en chef d’œuvre. Alors, on temporise, à un point que l’on peut laisser un livre s’épuiser. Cela se produit dans les vies sentimentales, aussi. Enfin, à moi ça m’est arrivé, plus souvent en matière de livres, mais...
Je vous raconte ça en passant. Je me mets en jambes, histoire de me familiariser de nouveau avec l’exercice régulier du blogue, une sorte d’exercice, si vous voyez ce que je veux dire, histoire de prétendre un jour que le Tenancier aura atteint son satori, ou alors qu'il vous aura désennuyé.

mardi 13 juillet 2021

Vrain-Lucas à la radio

À l'instar de notre camarade George Weaver sur son blog, orientons le lecteur intelligent vers une émission de radio. Les habitués connaissent la grande entreprise de recyclage des émissions passées de France Culture en nocturne. Il y a peu, l'occasion s'est présentée de réaliser une nuit entière consacrée au thème du manuscrit à l'aide de diverses rediffusions sur le sujet. Cette Nuit des manuscrits à comporté quatorze émissions :

 — Nathalie Mauriac : "Le manuscrit est en soi un objet qui attire tous les fantasmes parce que c'est un peu une partie du corps de l'écrivain"
 — Inestimables manuscrits de Qumrân
 — Denis Vrain-Lucas: faussaire en toutes lettres
 — L'histoire du manuscrit des "Cent Vingt Journées de Sodome" du Marquis de Sade
 — Hervé Bazin : "Je savais que je ne conserverai pas mes premiers manuscrits"
 — Madeleine Portemer : "On assiste comme à une renaissance des manuscrits enluminés au XVIIème siècle grâce aux productions du calligraphe Nicolas Jarry"
 — "Brassens en tant que poète se soumet à la double obligation du mètre et de la rime"
 — Révérend Scott : "Le caractère de Jeanne d'Arc est, à mon avis, le plus noble qui a jamais existé dans le monde entier, elle est unique"
 — Les manuscrits ne brûlent pas : Le KGB et la littérature
 — Histoire du manuscrit des mémoires de Casanova
 — En janvier 1810, Germaine de Staël écrivait à Juliette Récamier : "Chère Juliette, faites qu’il m’aime et qu’il ne vous aime pas"
 — Roger Caillois : "Le roman "Manuscrit trouvé à Saragosse" ou "La Duchesse d'Avila" de Jan Potocki est une oeuvre exceptionnelle"
 — Un collectionneur de manuscrits et bienfaiteur de l'histoire de la littérature française : Charles Spoelberch de Lovenjoul
 — Nathalie Mauriac : "Ces feuillets de Marcel Proust font entrer dans l'évocation d'une vie de famille sans faire peser tout le poids du chef-d'oeuvre"

On ne résiste pas ici à l'envie de vous convier à l'écoute de l'émission de Vincent Charpentier consacrée à l'archéologie, Le Salon noir, au sujet de Vrain-Lucas, l'un des faussaires les plus célèbres de l'histoire des lettres.

lundi 19 février 2018

Devinette cinématographique

Vous connaissez George, vous qui fréquentez ce présent blogue et surtout celui dont il s'occupe de temps à autre, c'est-à-dire pas trop souvent en ce moment, ce que nous regrettons... donc, je disais : vous connaissez George, dès qu'il s'agit de jouer, il frétille de partout. Enthousiasmé par la proposition de Grégory dans notre précédent jeu, voici qu'il nous propose à son tour de deviner de quel film sont tirées ces images, volontairement altérées pour vous compliquer un peu l'existence.





Votre Tenancier a trouvé et George n'a rien trouvé de mieux que s'exclamer  : 
Je me disais bien que c'était trop facile...
Vous savez quoi ? Eh bien le George, le Tenancier l'aime quand même.

Comme d'habitude, fournissez la réponse dans les commentaires...

vendredi 10 novembre 2017

Fable-express un peu type (où c'est ?)

Jadis il terrifiait tous les vide-greniers,
Croqueur de brocanteurs, bazardant leurs paniers.
Aujourd'hui, dans son pieu, ne veut plus jeter rien.
Oh bon sang, grands dieux ! l'ogre est végétarien ?

Mords alité !
L'ogre préfère les brocs au lit.

(par George WF Weaver)

vendredi 8 septembre 2017

Encore une fable-express de George

Avant que n'apparaisse le moderne négoce
On cueillait, on chassait, jamais on n'achetait.
Ceux qui jouaient à la marchande étaient des gosses
Rieurs, à la bouille d'éphélides tachetée.

Moralité (de l'époque) :
On n'est pas sérieux quand on dit : « C'est tant ! »

(G. précise au passage que les tridécasyllabes sont considérées comme des alexandrins !
Non mais...)

samedi 22 juillet 2017

Fable-express anti-collabo
(Par George, toujours...)

Tandis que Brasillach hissait les sept couleurs,
Drieu de la Rochelle avait un p'tit peu peur :
Dirigeant la NRF vers Joseph de Maistre,
Il pria Gabrielle qu'elle le défenestre.

Moralité
Ni Drieu, ni Maistre !

Nous trouvons, de ce côté-ci de l'écran, que George baisse un peu, non ?
(Note du Tenancier)

lundi 17 juillet 2017

Fable-express en fa-si-la-do (encore une de George...)

Nous les ados, on se met tout le monde à dos.
On grandit, pas sérieux, on atteint le bel âge.
On s'éprend, on s'enchaîne, on se met en ménage,
Et très vite on dérive, comme sur un radeau…

Moralité
L'adulte erre

mercredi 12 juillet 2017

Fable-express pour l'E.T.
(Toujours de George, bien sûr...)

Les situs susnommés, tout à leurs ablutions,
Se prirent pour des super-héros de fiction :
Pour survivre dans cet univers, faut choisir !
Et Bruce Banner n'est pas forcément le pire.

Moralité
… Comme un viatique, je tente Hulk ?

lundi 10 juillet 2017

Fable-express pour l'été (comme la petite culotte)
(By George, bien sûr !)

Quelques situationnistes nageaient, blafards,
Dans ce fleuve indien qui passe à Calcutta.
Nus, se mirant mutuellement le pétard,
Ils reprirent couleur en gueulant : « Quel cul t'as ! »

Moralité
Situs hâves en ce Gange : heureux culs…

mardi 4 juillet 2017

Fable-express uderzoophile (par George)

Amoureuse d'un beau polytechnicien
Qui, d'elle autant épris la besognait fort bien,
L'étoile de mer grimpa au septième ciel
Mais, prise de vertige, craignit la gamelle.

Moralité :

Astérie : "Que c'est haut, bel X !"

mercredi 21 juin 2017

Fable express spécial copinage (par George)

Quand on ne sait si
La trotteuse danse
Et qu'elle nécessi-
Te un peu d'avance
Otto sans souci
Lit très mal et pense :
« Pas d'problème car
On s'fout du retard ! »
Sauf que près du Var
La correctric' court aussi !

Moralité :

Illettré Otto où trotte Ard

jeudi 3 novembre 2016

Avis

Fait curieux : aujourd'hui, George ne m'a envoyé aucune vanne ni jeu de mot.

mardi 1 novembre 2016

George et le Comité

C’est un fait dont nous devons vous convaincre : notre culture arrive toute cuite à notre esprit. Elle est prédigérée, préparée depuis des forteresses invisibles qui président à nos destinées maladroites. Dans des cénacles clos à double tour sur nos illusions, on décide de ce que nous devrons penser et de quoi vous devrons rire. Des comités s’en occupent. Notre libre-arbitre nous laisse accroire qu’il n’en est rien, que ce sont des fariboles complotistes en chasubles blanches et bonnets de pénitents blancs ou de fanatiques du Klan, pour une version d’opérette des Cigares du Pharaon. Nous le croyons, l’image se forme devant nous, telle qu’on la souhaite pour nous, telle que l’on veut que nous la percevions. Suprême habileté, ce que l’on veut nous faire croire pour vrai, nous le percevons comme exagéré, le rejetant dans le camp du faux : écran de fumé qui dissimule des faux-semblant. Le costume de comploteur nous paraît excessif, il est pourtant vrai. Les réunions nocturnes semblent relever de la sottise, elles ne sont rien moins que prosaïques. Ainsi en va-t-il de tous les comités, à commencer par le Comité Anonyme des Blagues Carambar. Nous pensions que notre rire libérait, qu’il délimitait les contours de notre personnalité, que la vie, l’amour, l’espoir, cette brumeuse envie d’exaltation trouvait sa source dans cet ineffable esprit qui nous habite. Détrompons-nous en. Notre cerveau malléable a été dirigé très tôt vers la blague Carambar par un comité de douze membres dont nous ne saurons rien puisque, de toute façon, nous en ignorions l’existence il y a quelques minutes. Les Douze se réunissent, débattent, savent que la stabilité de la civilisation est entre leurs mains. Pourtant, elles ne tremblent pas, celles qui puisent dans l’urne qui contient les vannes du prochain tirage des emballages du Carambar. Les décisions se forment à l’unanimité. Il n’existe pas de repentir.
Il y eut une tentative d’investir le comité. Une main anonyme avait glissé un papillon supplémentaire dans l’urne, en tout point similaire aux autres. Il contenait une vanne d’un membre égaré de la Brigade des Vermotiseurs :
— Le comique est-il las ?
— Non, c’est un coma éthylique.
Comme il fut le seul à en rire, on le démasqua.
Depuis, on recherche George. Nous sommes inquiets. Rendez-le nous. Nous renonçons à nos prétentions. Vous dirigez le monde, nous vous le laissons, considérant désormais que ce ne sont que frivolités. Nous continuerons notre ascèse et cesserons d’interférer avec la conduite du monde qu’incarne Votre Noble Comité.
Mais, par pitié, rendez-nous George.