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lundi 6 novembre 2023

Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 11


Pascal Proust
avec la collaboration de
Guy Canut
Pierre Laurendeau
Journal central n°6

Angers — Éditions Deleatur, 1995
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages, dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage
Achevé d'imprimer en octobre 1995 sur les presses de Deleatur pour le compte de quelques amateurs



Le Tenancier : Je cite le premier rabat de couverture :
« Un voyage fascinant dans les profondeurs de la mémoire : qui fut l’étrange architecte des folies reproduites dans ce livre ? Où furent-elles construites et quel fut le motif de leur édification ? Le mystère, révélé par Pascal Proust n’a pas encore été complètement levé : les parts d’ombre qu’il recèle ne l’en rendent que plus attirant.
Pour en savoir plus, vous pouvez nous contacter à l’adresse de l’éditeur »
Mais avant de céder à cette injonction, j’avoue que je place la même ferveur dans ce texte-là qu’avec La voie de la montagne dont nous avons déjà parlé. Là encore, on se demande ce qui tient de l’imaginaire et de la réalité… En tout cas l’habileté du texte séduit, bien accompagné des illustrations. Bien entendu, on aimerait bien en savoir plus sur les auteurs.
 
Pierre Laurendeau : Ah ! ce Journal central n° 6 ! Un ami libraire angevin m’aborde un jour, en me disant : « Il faut que tu ailles à la Godeline – il s’y déroule en ce moment une exposition qui devrait t’intéresser. » Le lieu en question est un hôtel particulier en plein cœur d’Angers qui abrita un temps l’école de musique où je fis mes gammes pendant quatre ans. « Sécularisé », il accueille désormais des expositions temporaires.
Je ne me souviens plus du contexte de l’exposition, mais très bien de ma première rencontre avec Pascal Proust – et de l’étrange journal comptable (le numéro 6, donc), qu’il avait acheté aux puces. Mon enthousiasme a été immédiat, mais une certaine lueur amusée dans le regard de Pascal me fit douter… Avais-je affaire à un faux diablement parfait ? Le support, lui, était irréfutable : des théories de chiffres attestaient de son authenticité.
Je ne dévoilerai bien sûr rien de cette affaire !
Une longue amitié entre Pascal et moi naquit à ce moment-là, qui déboucha, quelques années plus tard sur une série de carnets d’aquarelles (à son initiative) qui connut un succès commercial certain : au moins 30 000 exemplaires pour les cinq carnets dont il réalisait les dessins aquarellés, d’une précision d’architecte, et que j’illustrais de petits textes à la fois très descriptifs et enlevés (dit-il avec modestie).
Pascal est devenu « land artist ». Son dernier projet, un catalogue de sculptures ornementales chimériques d’une légendaire maison : « Proust & Associés SA », daté de 2060 – il mériterait d’être publié.
Un seul regret pour ce minilivre numéro 11 : ne pas avoir reproduit les « folies » du Journal central en couleurs (à l’époque, je n’avais qu’un scanner noir et blanc et une imprimante laser de même nature).
Quant au texte qui accompagne les reproductions, j’y ai participé mais je ne me souviens plus à quelle profondeur.