Affichage des articles dont le libellé est Herling (Gustaw). Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Herling (Gustaw). Afficher tous les articles

mardi 18 juillet 2023

Paf, dans ma bibliothèque !

Que l’on possède une certaine expérience dans le commerce n’empêche pas de se faire piéger par les petits trucs et les appâts divers disposés dans le magasin. Le présent opuscule fait partie des « achats par impulsion », pris au dernier moment sur la caisse du libraire au moment de régler. Cela établi, l’achat tient moins de l’incitation par une couverture assez chouette que par ce que le livre promet. D’autre part, je connais assez bien les productions des éditions Allia, dont le catalogue contient un certain nombre de textes importants insérés dans une présentation à mes yeux irréprochable. Donc, oui, cette Peste à Naples m’intéresse, comme toute relation d’épidémie (celle-ci en 1656, ce me semble) parce que le thème me fascine assez pour l’avoir abordé dans une de mes histoires, tout en prenant garde de ne pas en faire l'idée principale, mais un accident relativement lointain. Rien à voir avec la pandémie que nous avons subie tous, car l’idée de cette histoire remonte à six ou sept ans. Cela tient en réalité plus à la lecture du Décaméron qu’aux faits contemporains, évitant accessoirement la prose du glandu ordinaire en temps de confinement. Cette longue nouvelle ne sera vraisemblablement publiée qu’en 2024. Nous verrons.
Revenons à ce bref ouvrage, 64 pages dans un format de 10X14cm : je ne connais pas du tout Gustaw Herling et la lecture en ligne de sa biographie en rentrant à la maison m’a confirmé dans mon choix (et donc ma fidélité à Allia) et un peu dans une certaine frustration d’être passé à côté depuis autant de temps, du moins lorsque je travaillais en librairie. Le format de cette publication prêtera bien à une découverte à peu de frais en même temps que cela satisfera mon « intérêt épidémique ». Mais puisque le récit est achevé, pourquoi y retourner en lisant quelque chose a posteriori ? Et le plaisir, qu’en faites-vous ? Et qui vous dit que je n’ai pas envie d'y revenir même si, au bout du compte, je ne tirerais aucun profit de cette lecture pour une future histoire. Cela arrive : on lit sur un sujet et l’on en tient peu compte ou l’on se convainc qu'il s’est éteint par l’abondance et que l’on ne peut plus y revenir, ou par désintérêt, avec le temps. Et puis, je bouquine rarement « utile », mais souvent pour m’imprégner.
Qui dit « achat par impulsion » infère qu’il y eut un autre livre dans l’affaire, une acquisition raisonnée et prévue. Ce sera sans doute le sujet du prochain billet de cette rubrique.

Gustaw Herling : La Peste à Naples, relation d’un état d’exception — Allia, 2022