Les années 30 furent une période de frénésie sexuelle dans
le cinéma américain. Jouant avec la censure, on vit nombre d’extases suspectes
et de conduites déviantes. Que l’on songe à Fay Wray dans King Kong — on
reviendra sur le sujet un jour — ou au sadisme du Comte Zaroff, parmi les
innombrables exemples qui ne se cantonnaient d’ailleurs pas au fantastique mais
débordaient également sur les screwball
comedies et autres types de films. Une création de 1937, universellement
reconnue comme un chef-d’œuvre de l’animation n’échappe particulièrement pas à
des essais de contournements de censure. Il s’agit de Blanche Neige et les sept nains. Nous avons certes en mémoire l’image
de la reine qui prend les traits de Joan Crawford déambulant dans des
catacombes dont l’aspect méphitique fut inauguré plusieurs années auparavant
par les images mortifères de la première vamp du cinéma, Theda Bara :
cadavres enchaînés, barreaux, cellules, accessoires de torture… on ne s’ennuyait
nullement dans les caves de Buena Vista et d'ailleurs. On passera sur la symbolique de l’assassinat
au couteau par le chasseur qui se trouve dans le conte originel et qui ne nous
apporte pas une jouissance particulière — sur le plan cinématographique,
voulons-nous dire… Quant à la symbolique de la pomme, nous renvoyons tout le
monde au visionnage du film.
Il est cependant une autre symbolique largement exploitée dans le film à plusieurs reprises et dont la scène inaugurale est si éloquente qu’elle se passe de commentaire. Il s’agit de l’utilisation du nez comme attribut sexuel. Expliquons-nous par l’image en signalant en préambule que Blanche neige arrive à la demeure des sept nains et croyant arrivant chez des enfants. Après une séance de ménage, fatiguée, elle s’endort en travers de trois des petits lits. Les nains arrivent dans le dortoir, pensant y trouver un monstre…
Il est cependant une autre symbolique largement exploitée dans le film à plusieurs reprises et dont la scène inaugurale est si éloquente qu’elle se passe de commentaire. Il s’agit de l’utilisation du nez comme attribut sexuel. Expliquons-nous par l’image en signalant en préambule que Blanche neige arrive à la demeure des sept nains et croyant arrivant chez des enfants. Après une séance de ménage, fatiguée, elle s’endort en travers de trois des petits lits. Les nains arrivent dans le dortoir, pensant y trouver un monstre…
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L’identification de la maturité des nains par le
jaillissement — dirions nous : « la turgescence » — des
appendices nasaux a fait la joie secrète de votre Tenancier alors qu’il
visionnait cela en compagnie de ses filles en bas âge. Depuis, elles ont grandi
et elles savent, le Tenancier n’a donc plus à se cacher ! Un autre passage
du film utilise encore le nez de façon fort éloquente, celui où Blanche Neige
embrasse le front de Grincheux. La conclusion de ce baiser et la direction
finale du nez nous informe éloquemment sur la sexualité qui règne là-bas.
Note qui n’a presque rien à voir : les images utilisées proviennent d’une version remastérisée. Nous soupçonnons que la maison Disney ne s’est pas arrêtée à cela et qu’elle a fait redessiner les personnages, leur prêtant de fâcheux caractères néoténiques. Sans doute un lecteur cinéphile saura nous confirmer la chose…
Note qui n’a presque rien à voir : les images utilisées proviennent d’une version remastérisée. Nous soupçonnons que la maison Disney ne s’est pas arrêtée à cela et qu’elle a fait redessiner les personnages, leur prêtant de fâcheux caractères néoténiques. Sans doute un lecteur cinéphile saura nous confirmer la chose…