mardi 30 janvier 2018
Aile de pigeon
Aile de pigeon : Suranné. — Allusion à la coiffure conservée par les émigrés à leur retour en France. V. Mâchoire.
lundi 29 janvier 2018
Une historiette de Grégory
Aile, Aileron
Aile, Aileron
: Bras. — Allusion ornithologique. — « Appuie-toi sur mon aile, et en
route pour Châtellerault ! » (Labiche.) — « Je suis piqué à l'aileron ;
tu m'as égratigné avec tes ciseaux. » (E. Sue.)
dimanche 28 janvier 2018
Un être vous manque...
(et c'est pas plus mal comme ça)
Certains lecteurs pourraient s’étonner du retrait d’une rubrique qui avait débuté depuis peu sur Le Retour du Tenancier. J’avais laissé la parole à une spécialiste qui exposait certains aspects intéressants du livre et de ses techniques. Il se trouve que, par ailleurs, elle professe de idées contraires à la philosophie qui guide la conduite de notre blog. Pour cette raison, et puisqu’elle n’est nullement privée de s’exprimer par ailleurs, j’ai décidé de retirer les quatre messages qui avaient été déposés ces derniers jours. C’est la première fois que je me livre à ce genre d’action sur le présent blog. Cela s’est produit précédemment, il y a plusieurs années, ailleurs, et sur l’injonction d’une personne dans la même sphère professionnelle. Ce ne fut en tout cas pas pour les mêmes motifs. La présente est de mon choix, se rapporte à l'éthique et à une certaine conception de l'humanisme liée au livre. Je l’assume et je prie mes lecteurs de bien vouloir excuser cette erreur. |
vendredi 26 janvier 2018
Aiguille
Aiguille
: Carte pointant entre les autres, de façon à seconder la tricherie
d'un grec. « S'il voit qu'un pigeon se dispose à lui tenir banco, il ne
manquera pas de le faire couper immédiatement sous l'aiguille. »
(Cavaillé.)
Aiguille : Clé (Vidocq.) — Elle coud la porte.
Aiguille : Clé (Vidocq.) — Elle coud la porte.
jeudi 25 janvier 2018
Un bon cru
Étiquette trouvée dans un Verne en Bibliothèque Verte (Un Billet de Loterie),
indice supplémentaire qui tendrait à affirmer que la lecture de ce cher
Jules n'était pas réservée qu'aux enfants. Un autre point de vue
pourrait sans doute affirmer que l'on buvait un peu tôt dans les années
30 (période où fut publié ce volume). En tout cas ce verniste-là, adulte
ou adolescent ne buvait pas n'importe quoi.
Billet déjà publié sur le blog Feuilles d'automne en mai 2009
Aide-cargot
Aide-Cargot
: Valet de cantine. — Corruption d'aide-gargot. — « Aide-cargot, un dégoûtant troupier, fait semblant de laver la vaisselle. » (Wado.)
mercredi 24 janvier 2018
Une historiette de Béatrice
Agrafer
Agrafer
: Arrêter. — « Le premier rousse qui se présentera pour m'agrafer. » (Canler.)
Agrafer : Consigner. Mot à mot : agrafer le soldat au quartier. — « J'ai jeté la clarinette à terre, et il m'a agrafé pour huit jours. » (Vidal, 33.)
Agrafer : Consigner. Mot à mot : agrafer le soldat au quartier. — « J'ai jeté la clarinette à terre, et il m'a agrafé pour huit jours. » (Vidal, 33.)
mardi 23 janvier 2018
lundi 22 janvier 2018
Agonir, Agoniser
Agonir, Agoniser
: Insulter. Mot à mot : antagonir, antagoniser. Ces verbes manquent à notre langue qui admet cependant antagonisme. —
« Je veux t'agoniser d'ici à demain. » (Richard.) — « Si bien que
je fus si tourmentée, si agonie de sottises par les envieuses. »
(Rétif, 1783.)
dimanche 21 janvier 2018
Fable-express
Un jour, un passant débonnaire Ayant rencontré Georges Ohnet Fut mordu, soudain, au poignet Par ce romancier sanguinaire. Il conserva huit mois la trace de ses dents.
MORALE
Quand Ohnet mord c'est pour
longtemps
Willy.
|
Agobille
Agobille
: Outil. (Moreau C.) — C'est-à-dire outils de voleur : pince, fausse clé, etc. Ne se dit guère qu'au pluriel.
samedi 20 janvier 2018
... et maintenant, un peu de binaire.
L'arithmétique binaire donne l'explication d'un symbole chinois portant le nom de Je-kim ou Jeking (livre des mutations),
et que l'on attribue à Fohi, le plus ancien législateur de la nation
chinoise. Ce symbole est composé de 64 petites figures formées chacune
de 6 lignes horizontales superposées, les unes entières, les autres
brisées par le milieu. Il avait fait le désespoir des lettrés chinois
et des savants européens, qui n'avaient pu parvenir à l'expliquer d'une
manière satisfaisante, lorsque l'illustre Leibnitz, comparant les
divers caractères du Je-kim,
à la suite des nombres écrits dans le système binaire, reconnut que
cette arithmétique pouvait servir à interpréter l'énigme et que le Je-kim
n'était autre chose que la suite des 64 premiers nombres écrits dans le
système de numération qui a pour base 2, mais intervertis de leur
ordre naturel. En effet, si l'on représente l'unité par un trait
horizontal simple ———, et le zéro par un trait brisé — — ; si de plus
on convient d'écrire les unités des divers ordres non plus de droite à
gauche, mais bien de bas en haut, comme d'ailleurs les zéros placés à
gauche d'un nombre n'en changent pas la valeur, on trouvera que
les caractères chinois composés de 6 lignes horizontales et représentés
ci-dessous peuvent être interprétés de la manière suivante.
Caractères chinois |
Traduction dans le système binaire |
Valeur sous forme ordinaire |
—— —— —— —— —— —— —— —— —— —— —— —— |
000000 | 0 |
—— —— —— —— —— —— —— —— —— —— —————— |
000001 | 1 |
—— —— —— —— —— —— —————— —— —— |
000010 | 2 |
—— —— —— —— —— —— —— —— —————— —————— |
000011 | 3 |
—— —— —— —— —— —— —————— —— —— —— —— |
000100 | 4 |
Et ainsi de suite. |
[...] Leibnitz voyait encore dans
cette énigme qu'il avait si heureusement déchiffrée, une image de la
création tirée du néant par la volonté de Dieu, de même que, disait-il,
tous les nombres sont engendrés, dans le système binaire, par le zéro
et l'unité. Cette idée lui plut tellement, qu'il engagea le P. Bouvet,
missionnaire en Chine, à le développer devant l'empereur régnant, pour
le convertir au christianisme. Nous ne prétendons aucunement justifier
cette application, de mauvais goût, de la science aux mystères
religieux. Nous la citons comme document curieux de l'histoire de
l'arithmétique binaire.
In : Un million de faits — Aide-mémoire universel des Sciences, des Arts et des Lettres — Paris, Garnier Frères, libraires (s.d.).
Chapitre I : Arithmétique, rédigé par Léon Lalanne. (L'article comporte également un tableau des soixante quatre figures du Yi King avec les correspondances binaires et ordinaires).
In : Un million de faits — Aide-mémoire universel des Sciences, des Arts et des Lettres — Paris, Garnier Frères, libraires (s.d.).
Chapitre I : Arithmétique, rédigé par Léon Lalanne. (L'article comporte également un tableau des soixante quatre figures du Yi King avec les correspondances binaires et ordinaires).
Agent de change (quart, cinquième, sixième d')
Agent de change (quart, cinquième, sixième d')
: Propriétaire pour un quart, un cinquième ou un sixième d'une
charge d'agent de change. On peut continuer comme cela indéfiniment,
car de telles propriétés se subdivisent en un grand nombre de parts. M.
de Mériclet a fait paraîtrez son livre sur la Bourse, sous l'égide de
ce titre : Huitième agent de change.
vendredi 19 janvier 2018
Dictature
La dictature est la forme la plus complète de la jalousie.
Curzio Malaparte
(Merci à l'Éditeur Singulier pour cette image)
jeudi 18 janvier 2018
Affuter le sifflet (s')
Affuter le sifflet (s') : Boire. Mot à mot : se réguiser le gosier.
Faut pas aller chez Paul Niquet
Six fois l'jour, s'affuter le sifflet.
(P. Durand, Chansons, 1836)
mercredi 17 janvier 2018
10/18 — Joséphin Peladan : Un cœur en peine
Joséphin Peladan
Un cœur en peine
Préface d’Hubert Juin
n° 1616
Paris, Union Générale d’Éditions
Coll. 10/18
Série « Fins de siècles »
dirigée par Hubert Juin
256 pages
Dépôt légal : février 1984
Couverture : Tête de femme, c. 1899 (détail) par Fernand Khnopff
ISBN : 2-264-00588-2
(Contribution de SPiRitus)
Un cœur en peine
Préface d’Hubert Juin
n° 1616
Paris, Union Générale d’Éditions
Coll. 10/18
Série « Fins de siècles »
dirigée par Hubert Juin
256 pages
Dépôt légal : février 1984
Couverture : Tête de femme, c. 1899 (détail) par Fernand Khnopff
ISBN : 2-264-00588-2
(Contribution de SPiRitus)
Affût (homme d') — Affuter
Affût (homme d') : Malin, roué. Mot à mot : toujours à l'affût de ce qu'il désire.
Affuter : V. Affurer.
Affuter : V. Affurer.
mardi 16 janvier 2018
Quelques dégénérés
Jankel Adler, Ernst Barlach, Rudolph Bauer, Philipp
Bauknecht, Otto Baum, Willi Baumeister, Herbert Beyer, Max Beckmann, Rudolph
Belling, Paul Bindel, Theo Brün Max Bruchhartz, Fritz Buger-Mühlfeld, Paul
Camenich, Heinrich Campendonk, Karl Caspar, Maria Caspar-Filser, Poi Cassel,
Marc Chagall, Lovis Corinth, Heinrich Davringhausen, Walter Dexel, Joannes
Diesner, Otto Dix, Hans Christoph Drexel, Johanns Driesch, Heinrich Eberhard,
Max Ernst, Hens Feibusch, Lyonel Feininger, Conrad Felixmüller, Otto Freudlich,
Xavier Fuhr, Ludwig Gies, Werner Gilles, Otto Gleichmann, Rudolph Grossmann,
George Grosz, Hans Grundig, Richard Haizmann, Raoul Hausmann, Guido Hebert,
Erich Heckel, Wilhem Heckrott, Jacoba van Heemsker, Hans Siebert von Heister,
Oswald Herzog, Werner Heuser, Heinrich Hoerle, Karl Hofer, Eugen Hoffmann,
Johannes Itten, Alexej von Jawlensky, Eric Johanson, Hans Jurgen Kallmann,
Wassily Kandinsky, Hans Katz, Ernst Ludwig Kirchner, Paul Klee, César Klein,
Paul Kleinschmidt, Oskar Kokoschka, Otto Lange, Wilhelm Lehmbruck, El
Lissitzky, Oscar Luthy, Franz Marc, Gerhard Marcks, Ewald Mataré, Ludwig
Meidner, Jean Metzinger, Constantin von Mitschire-Collande, , Laszlo
Moholy-Nagi, Margarethe Moll, Oskar Moll, Johannes Molzahn, Piet Mondrian,
Georg Muche, Otto Müller, Erich Nagel, Heinrich Nauen, Ernst Wilhelm Nay, Karel
Niestrath, Emil Nolde, Otto Pankok, Max Pechstein, Max Peiffer Watenphul, Hans
Purrman, Max Rauh, Hans Richter, Emy Roder, Christian Rohlfs, Edwin Scharff,
Oskar Schlemmer, Rudolph Schlichter, Karl Schmidt-Rottluf, Werner Scholz,
Lothar Schreyer, Otto Schubert, Kurt Schwitters, Lasar Segall, Friedrich Skade,
Friedrich Stuckenberg, Paul Thalheimer, Johannes Tietz, Arnold Topp, Karl
Volker, Chrisoph Voll, Willima Wauer, Gert Wollheim.
(Tiré du Dictionnaire de la Censure, de J.-P. Krémer et A Pozzuoli — 2007)
Affurage — Affurer (Affuter) — Affurer
Affurage, Affure : Profit de vol. V. affurer. — « Eh vite ! ma culbute ; quand je vois mon affure, je suis toujours paré. »
Affurer, Affuter : Tromper. (Moreau C.)
Affurer : Gagner en volant. (Vidocq.) — Du vieux mot furer : dépouiller.
Affurer, Affuter : Tromper. (Moreau C.)
Affurer : Gagner en volant. (Vidocq.) — Du vieux mot furer : dépouiller.
lundi 15 janvier 2018
Affranchi (fagot) — Affranchir
Affranchi (fagot) : Forçat ayant fini son temps.
Affranchir : Pervertir. Mot à mot : affranchir de tout scrupule de conscience. — « Affranchir un sinve pour grinchir : pousser un honnête homme à voler. » (Vidocq.)
Affranchir : Pervertir. Mot à mot : affranchir de tout scrupule de conscience. — « Affranchir un sinve pour grinchir : pousser un honnête homme à voler. » (Vidocq.)
dimanche 14 janvier 2018
vendredi 12 janvier 2018
Affaire — Affaire (avoir son) — Affaires (avoir ses)
Affaire : Délit ou crime en
voie d'exécution. « Après la réussite d'une affaire, ils se livrent
immédiatement à des débauches nécessaire à l'oubli de leur raison. »
(Rabasse.) — Affaire mûre : vol ou crime qui va se commettre.
Affaire (avoir son) : Être ivre-mort, avoir reçu un coup mortel. — « Je propose l'absinthe... Après quoi j'avais mon affaire, là, dans le solide. » (Monselet.)
Affaires (avoir ses) : Avoir ses menstrues.
Affaire (avoir son) : Être ivre-mort, avoir reçu un coup mortel. — « Je propose l'absinthe... Après quoi j'avais mon affaire, là, dans le solide. » (Monselet.)
Affaires (avoir ses) : Avoir ses menstrues.
jeudi 11 janvier 2018
Aff — Aff (eau d')
Aff : Affaire. — Abréviation. — « Quant à moi, je maquille une aff, après laquelle j'espère me débiner. » (Patrie, 2 mars 52.)
Aff : Vie. (Grandval.)
Aff (eau d') : Eau-de-vie. — Abréviation de paf qui désignait l'eau-de-vie autrefois, comme le prouve cet exemple : « Voulez-vous boire eune goutte de paf ? — J'voulons bien. — Saint-Jean, va nous chercher d'misequier d'rogome. » (1756, l'Écluse.) Il y a évidemment parenté entre le paf du XVIIIe siècle et l'eau d'aff de l'argot moderne. — « Tu vas me payer l'eau d'aff, ou je te fais danser. » (E. Sue.) V. Paffe.
Aff : Vie. (Grandval.)
Aff (eau d') : Eau-de-vie. — Abréviation de paf qui désignait l'eau-de-vie autrefois, comme le prouve cet exemple : « Voulez-vous boire eune goutte de paf ? — J'voulons bien. — Saint-Jean, va nous chercher d'misequier d'rogome. » (1756, l'Écluse.) Il y a évidemment parenté entre le paf du XVIIIe siècle et l'eau d'aff de l'argot moderne. — « Tu vas me payer l'eau d'aff, ou je te fais danser. » (E. Sue.) V. Paffe.
mercredi 10 janvier 2018
mardi 9 janvier 2018
La pomme ne tombe pas loin du pommier
La sollicitude de
quelques voisins pousse votre Tenancier à renoncer à
sa ligne de conduite. En effet, on a reçu quelques ouvrages ces
derniers temps
qu’il serait dommage de ne pas mentionner. D’ordinaire, votre Tenancier
ne
tient pas plus que cela à jouer le rôle de critique. Alors, au plus, on
mentionnera
notre plaisir et une brève notule…
La pomme ne tombe pas loin du pommier fait partie de ces ouvrages qui nous aurait procuré quelques regrets de ne pas l’évoquer. Ce récit d’une vie en exil et puis d’un pèlerinage aux sources par la génération suivante est accompagné d’une âpreté et d’une violence intériorisée qui ne se résout pas seulement à la fin de l’ouvrage mais ultérieurement, à la décantation. Que l’on ne s’abuse pas sur l’apparente ruralité du décor qui, si elle existe bien dans le récit, n’est pas le support d’une pensée réactionnaire comme nous ont habitués de nombreux romans paysans. La terre, ici, peut mentir, la sueur des hommes n’y trouve pas forcément sa récompense, et ce que l’on y enterre devrait parfois y rester. Cet exil de deux Polonais en Charente Maritime, le retour du fils en Pologne, contiennent amertume et regrets finaux, aidés par l’apparente simplicité du style. Il faut savoir terminer une histoire. Bertrand Redonnet l’a subtilement négociée. Vous pouvez aussi retrouver les vigoureuses chroniques de Bertrand ici.
Éditions Cédalion
La maison ne fait d'ordinaire pas plus de pub qu'elle ne se livre à la critique, les ouvrages mentionnés ici sont arrivés par les soins de la complicité ou de l'amitié, ce qui ne doit pas vous empêcher de les apprécier si vous tombez dessus...
La pomme ne tombe pas loin du pommier fait partie de ces ouvrages qui nous aurait procuré quelques regrets de ne pas l’évoquer. Ce récit d’une vie en exil et puis d’un pèlerinage aux sources par la génération suivante est accompagné d’une âpreté et d’une violence intériorisée qui ne se résout pas seulement à la fin de l’ouvrage mais ultérieurement, à la décantation. Que l’on ne s’abuse pas sur l’apparente ruralité du décor qui, si elle existe bien dans le récit, n’est pas le support d’une pensée réactionnaire comme nous ont habitués de nombreux romans paysans. La terre, ici, peut mentir, la sueur des hommes n’y trouve pas forcément sa récompense, et ce que l’on y enterre devrait parfois y rester. Cet exil de deux Polonais en Charente Maritime, le retour du fils en Pologne, contiennent amertume et regrets finaux, aidés par l’apparente simplicité du style. Il faut savoir terminer une histoire. Bertrand Redonnet l’a subtilement négociée. Vous pouvez aussi retrouver les vigoureuses chroniques de Bertrand ici.
Éditions Cédalion
La maison ne fait d'ordinaire pas plus de pub qu'elle ne se livre à la critique, les ouvrages mentionnés ici sont arrivés par les soins de la complicité ou de l'amitié, ce qui ne doit pas vous empêcher de les apprécier si vous tombez dessus...
Ad usum Delphini (n'être pas)
Ad usum Delphini (n'être pas) :
Ne pas convenir aux jeunes gens. Mot à mot : N'être pas digne de
figurer dans la collection classique imprimée jadis par Barbou pour
l'éducation d'un Dauphin de France, et où chaque titre portait la
mention : Ad usum Delphini. — Ce latinisme se dit à propos de tout : — « Vous le voyez, le bal Chicard n'avais pas été créé ad usum Delphini, et, cependant,
voilà ce qui pendant six ans fit tressaillir tous les provinciaux et
tous les étrangers. Les mères le redoutaient pour leur fils à l'égal de
l'enfer. » (Privat d'Anglemont.)
lundi 8 janvier 2018
10/18 — Anonyme : Ma vie secrète
Anonyme
Ma vie secrète
Traduit de l'anglais
Préface de Gershom Legman
n° 2748
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume sextuple
Série « Domaine étranger »
Dirigée par Jean-Claude Zylberstein
320 pages
Dépôt légal : Juin 1996
Couverture : Après le bain (détail) par Degas
(Contribution de Am Lepiq (monsieuye)
Index
Ma vie secrète
Traduit de l'anglais
Préface de Gershom Legman
n° 2748
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume sextuple
Série « Domaine étranger »
Dirigée par Jean-Claude Zylberstein
320 pages
Dépôt légal : Juin 1996
Couverture : Après le bain (détail) par Degas
Préface pages 7 à 29.
(Contribution de Am Lepiq (monsieuye)
Index
Ad hoc
Ad hoc : Spécial. Mot à mot :
fait, institué pour cela. — Latinisme. — « Les déclarations sont lues
par un comité ad hoc. » (Almanach des débiteurs, 51.)
dimanche 7 janvier 2018
69
C'est avec raison, fierté et joie que
nous vous présentons ici-même l'une de nos dernières trouvailles. Luxe
inouï que nous nous sommes permis d'acquérir pour la somme d' 1,00 €
chez l'un de nos occultes fournisseurs.
Qu'on en juge d'après la photo ci-après :
Qu'on en juge d'après la photo ci-après :
L'invite est claire, tant pour le sous-titre que le titre. Cet érotisme popote atteint ici un degré qui nous laisse toujours pantois. En effet, selon notre jugement de Tenancier rompu aux enfers, cette image nous rappelle nombre de dargeots mitraillés à longueur de Paris-Hollywood et même de quelques publications sous le manteau qui eurent l'heur de passer sous nos yeux concupiscents. Ici, jamais ne rima mieux « paire de miche » avec « air godiche », évocations troubles d'amours ancillaires ou de voisinages libidineux. Ça sent le quatre heures du serrurier en visite impromptue, le plombier qui fait des extras racontés à l'heure de l'apéritif.
Certes.
Mais cela valait-il pour autant un billet dans ce blog prestigieux ?
C'est que l'ouvrage a un intérêt certain, outre son érotisme d'une moiteur approximative. Il fait partie des rares ouvrages en France à avoir été imprimé tête-bêche. En effet, lorsque nous retournons l'ouvrage, au lieu de trouver le 2e plat de couverture, avec un résumé et parfois la biographie exaltante de l'auteur, nous trouvons la couverture suivante :
Outre que cette photo de couverture
illustre bien la célèbre chanson de Ray Ventura et ses Collégiens,
on appréciera de nouveau le regard pénétré de l'impétrante.
Ainsi, deux brefs romans sont présentés dans le même ouvrage dans une astuce de mise en page peu courante. Mais pourquoi donc ne trouve-t-on que très rarement ce procédé en matière de publications ?
Assez rigolé, prenons notre ton docte.
Alors, pourquoi ?
Cette façon de publier les ouvrages a existé dans les années 50 aux Etats-Unis, principalement chez l'éditeur Daw Books, éditeur populaire qui mit sur le marché nombre de récits de science-fiction ou policiers voire de témoignages ou faits de société. Pour la petite histoire, c'est sous cette présentation — avec un autre ouvrage d'un autre auteur que la postérité n'a pas retenu — que Junkie de William Burroughs fut publié pour la première fois. Ces ouvrages étaient au format poche. Les récits, des courts romans - appelés « Novellas », chez les Anglo-saxons - se partageaient à peu près 144 à 156 pages. Les illustrations y étaient assez suggestives. Les cinéphiles se rappelleront sans doute la profession de Richard Sherman dans Sept ans de réflexion et auront une idée paroxystique mais assez juste de ce genre de publication (Si vous ne vous souvenez pas, courez le revoir !). Or ce calibre de récit est assez peu prisé dans l'édition en France. La nouvelle a longtemps été regardée comme un genre difficile à vendre pour les éditeurs et le problème de la présentation des ouvrages en tête-bêche se heurtait volontiers au conservatisme des libraires de neuf français. On en veut pour preuve une discussion que le Tenancier eut avec Élisabeth Gille, directrice, à l'époque, de la Collection « Présence du Futur » et qui préparait une collection de courts récits de science-fiction appelée « Étoiles Doubles ». Celle-ci était destinée à l'origine à être présentée de cette manière. Une étude de marché, fit battre immédiatement en retraite l'éditeur et sa Fabrication. Nous eûmes droit à une maquette de couverture ratée, des livres bâtards qui ne se vendirent guère. La collection disparut au bout d'une quinzaine de numéros. L'idée s'était heurtée à la frilosité des vendeurs. Elle aurait sans doute mérité d''être imposée.
Il est sans doute d'autres raisons que le commerce, et que nous ne connaissons pas, au sujet de cette relative rareté. Le Tenancier attend de pied ferme toute matière à codicille au présent billet.
On affirmera sans trop de risques que l'on ne retrouve qu'exceptionnellement deux textes publiés tête-bêche dans le même livre. Sans doute devons-nous la présente curiosité également au fait que ce livre érotique fut une auto-édition. Comme cet ouvrage est encore frais dans nos acquisitions, nous n'avons pas eu le temps de glisser notre nez frétillant dans sa... prose. Mais nous adjugeons ici même notre préjugé favorable à Madame Christine Laurac qui, bravant les diktats du marketing nous fit don d'un in-8° sortant un peu de l'ordinaire...
Ainsi, deux brefs romans sont présentés dans le même ouvrage dans une astuce de mise en page peu courante. Mais pourquoi donc ne trouve-t-on que très rarement ce procédé en matière de publications ?
Assez rigolé, prenons notre ton docte.
Alors, pourquoi ?
Cette façon de publier les ouvrages a existé dans les années 50 aux Etats-Unis, principalement chez l'éditeur Daw Books, éditeur populaire qui mit sur le marché nombre de récits de science-fiction ou policiers voire de témoignages ou faits de société. Pour la petite histoire, c'est sous cette présentation — avec un autre ouvrage d'un autre auteur que la postérité n'a pas retenu — que Junkie de William Burroughs fut publié pour la première fois. Ces ouvrages étaient au format poche. Les récits, des courts romans - appelés « Novellas », chez les Anglo-saxons - se partageaient à peu près 144 à 156 pages. Les illustrations y étaient assez suggestives. Les cinéphiles se rappelleront sans doute la profession de Richard Sherman dans Sept ans de réflexion et auront une idée paroxystique mais assez juste de ce genre de publication (Si vous ne vous souvenez pas, courez le revoir !). Or ce calibre de récit est assez peu prisé dans l'édition en France. La nouvelle a longtemps été regardée comme un genre difficile à vendre pour les éditeurs et le problème de la présentation des ouvrages en tête-bêche se heurtait volontiers au conservatisme des libraires de neuf français. On en veut pour preuve une discussion que le Tenancier eut avec Élisabeth Gille, directrice, à l'époque, de la Collection « Présence du Futur » et qui préparait une collection de courts récits de science-fiction appelée « Étoiles Doubles ». Celle-ci était destinée à l'origine à être présentée de cette manière. Une étude de marché, fit battre immédiatement en retraite l'éditeur et sa Fabrication. Nous eûmes droit à une maquette de couverture ratée, des livres bâtards qui ne se vendirent guère. La collection disparut au bout d'une quinzaine de numéros. L'idée s'était heurtée à la frilosité des vendeurs. Elle aurait sans doute mérité d''être imposée.
Il est sans doute d'autres raisons que le commerce, et que nous ne connaissons pas, au sujet de cette relative rareté. Le Tenancier attend de pied ferme toute matière à codicille au présent billet.
On affirmera sans trop de risques que l'on ne retrouve qu'exceptionnellement deux textes publiés tête-bêche dans le même livre. Sans doute devons-nous la présente curiosité également au fait que ce livre érotique fut une auto-édition. Comme cet ouvrage est encore frais dans nos acquisitions, nous n'avons pas eu le temps de glisser notre nez frétillant dans sa... prose. Mais nous adjugeons ici même notre préjugé favorable à Madame Christine Laurac qui, bravant les diktats du marketing nous fit don d'un in-8° sortant un peu de l'ordinaire...
Auteur - Éditeur, 1972
Personne ne s'est lancé à donner
quelques informations supplémentaires à ce billet lors de sa parution
sur le blog Feuilles d'automne en mai 2009. Mais l'histoire comporte
tout de même une consolation : l'ouvrage fut offert à Otto. On espère
que, depuis, il aura eu le temps de le savourer et peut-être un
jour nous en parlera-t-il. Il ne faut jamais manquer l'occasion de
s'instruire...
Acré
Acré : Fort, violent. (Vidocq.) Vieux mot, conservé par la langue régulière avec suppression de l'accent.
samedi 6 janvier 2018
Achetoirs
Achetoirs : Monnaie. — Avec elle, on achète. — « Il y a des lorettes qui nomment les achetoirs quibus. » (Alhoy.)
vendredi 5 janvier 2018
Une historiette de Béatrice
mercredi 3 janvier 2018
Alice à Zanzibar
La sollicitude de
quelques voisins pousse votre Tenancier à renoncer à
sa ligne de conduite. En effet, on a reçu quelques ouvrages ces
derniers temps
qu’il serait dommage de ne pas mentionner. D’ordinaire, votre Tenancier
ne
tient pas plus que cela à jouer le rôle de critique. Alors, au plus, on
mentionnera
notre plaisir et une brève notule…
J’avais déjà parlé de Jacques Barbaut à l’occasion de sa réminiscence pérecquienne d’une année, 1960, parue aux éditions nous. Voici qu’Alice à Zanzibar vient se déposer sous pli discret dans ma boîte au lettre. L’art du limerick s’avère une affaire délicate en ceci qu’elle tient à un humour sur le fil qui, mine de rien, nécessite un talent particulier pour la partie culière, entre autre. Barbaut, évoquant Muriel et sa barre de zan appartient à un ravissement intime et suscite un sourire que, pour ma part j’ai décidé quotidien. Un limerick et hop, au lit ! Merci, Jacques (j’ai bien relevé la correction typographique, en sus de l’envoi autographe…)
Des garçons plus doués que moi on pondu des limericks pour vanter l’ouvrage. J’en suis bien incapable. En revanche, la maison ne recule devant aucun sacrifice puisqu’elle vous dépêche l’auteur lui-même… Sinon, vous pouvez également le retrouver ici.
J’avais déjà parlé de Jacques Barbaut à l’occasion de sa réminiscence pérecquienne d’une année, 1960, parue aux éditions nous. Voici qu’Alice à Zanzibar vient se déposer sous pli discret dans ma boîte au lettre. L’art du limerick s’avère une affaire délicate en ceci qu’elle tient à un humour sur le fil qui, mine de rien, nécessite un talent particulier pour la partie culière, entre autre. Barbaut, évoquant Muriel et sa barre de zan appartient à un ravissement intime et suscite un sourire que, pour ma part j’ai décidé quotidien. Un limerick et hop, au lit ! Merci, Jacques (j’ai bien relevé la correction typographique, en sus de l’envoi autographe…)
Des garçons plus doués que moi on pondu des limericks pour vanter l’ouvrage. J’en suis bien incapable. En revanche, la maison ne recule devant aucun sacrifice puisqu’elle vous dépêche l’auteur lui-même… Sinon, vous pouvez également le retrouver ici.
La maison ne fait d'ordinaire pas
plus de pub qu'elle ne se livre à la critique, les ouvrages mentionnés
ici sont arrivés par les soins de la complicité ou de l'amitié, ce qui
ne doit pas vous empêcher de les apprécier si vous tombez dessus...
Achar (d')
Achar (d') : Sans trêve. Mot à mot : avec acharnement. — Abréviation.
Et d'autor et d'achar,
Enfoncé le jobard.
(De Montépin.)
Enfoncé le jobard.
(De Montépin.)
Avertissement
La statue dont il est question ici est
purement fictive. Toute ressemblance avec
des statues existantes serait fortuite.
purement fictive. Toute ressemblance avec
des statues existantes serait fortuite.
Les
Éditeurs.
San Antonio : Des dragées sans baptême (1953)
Accrocher — Accrocher (s')
Accrocher : Mettre au mont-de-piété. Mot à mot : accrocher au clou. V. ce mot. — « Ah ! les bibelots sont accrochés. » (Montépin.)
Accrocher : Consigner un soldat. Mot à mot : l'accrocher à son quartier, l'empêcher d'en sortir.
Accrocher (s') : Combattre corps à corps, en venir aux mains.
Accrocher : Consigner un soldat. Mot à mot : l'accrocher à son quartier, l'empêcher d'en sortir.
Accrocher (s') : Combattre corps à corps, en venir aux mains.
Nos braves, s'accrochant, se prennent aux cheveux.
(Boileau, Satire 3.)
mardi 2 janvier 2018
Accroche-cœurs
Accroche-cœurs : Favoris (Vidocq). Se dit des favoris courts qui affectent la forme des accroche-cœurs féminins. V. Arçon.
Accroche-cœurs : Mèches de cheveux bouclées et collées sur la tempe. Cet ornement a des prétentions galantes. Le mot le fait assez sentir.
Accroche-cœurs : Mèches de cheveux bouclées et collées sur la tempe. Cet ornement a des prétentions galantes. Le mot le fait assez sentir.
Sur mes nombreux admirateurs
Dirigeons nos accroche-cœurs.
Dirigeons nos accroche-cœurs.
(Festeau)
lundi 1 janvier 2018
Le Tenancier vous souhaite une heureuse année.
Le Tenancier, en tenue matutinale, se demande s'il avait bien réfléchi à cette commande de cartes de vœux en pierre de taille...
(Peinture gentiment exécutée par Jean-Léon Gérôme)
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