On raconte que dans un grand hebdomadaire parisien un seul
auteur avait un libre accès à l’imparfait du subjonctif. Se voyant concurrencé
par un nouveau venu, qui prétendait aussi en faire jouir ses lecteurs, il fit
tant et si bien que l’arrogant fut renvoyé dans sa province.
Le propre de l’imparfait du subjonctif est d’être à la fois un cadavre et un survivant. Cadavre : « L’exemple le plus célèbre de cette évolution du français est la disparition de l’imparfait du subjonctif tué par le ridicule et l’almanach Vermot. Les que je susse, que je visse, n’ont pas résisté aux plaisanteries les plus élémentaires et l’enseignement officiel a même éliminé ce malheureux temps. » C’est Raymond Queneau qui l’affirme (Bâtons, chiffres et lettres) Survivant : « Il s’impose encore, non seulement pour les livres, mais pour les journaux. Comme le passé simple, il n’a plus qu’une existence littéraire. Mais il ne faudrait pas en conclure que sa disparition est prochaine […] Les formes de l’imparfait du subjonctif sont précieuses pour l’écrivain […]. » C’est Brunot et Bruneau qui le disent (Précis de, grammaire historique de la langue française). Cadavre dans la langue parlée, survivant dans la langue écrite. |
Jacques Drillon : Propos sur l’imparfait (1999)
Le sujet suggéré serait-il le suBjonctif, j'en resterais bouche B…
RépondreSupprimerMerci, George. Il était tard pour moi, hier soir.
RépondreSupprimerIl est toujours trop tard pour tout le monde désormais, nous le savons même à Marseille, je compatis évidemment.
SupprimerJ'ai même égaré le B du plan dans le titre, c'est dire !
SupprimerAch ! Aber was machts du denn ?!
SupprimerJe te conseille de passer au plan B.
Quand nous avions la réaction, on s'est passé du bi-plan.
RépondreSupprimer(pas mal, celle-là, non ?)
Je salue votre retour en forme, George.
SupprimerGeorge, je vous suggère de passer en plan S en allemand tout au moins (!)
RépondreSupprimerEt dire que l'on ne peut envoyer paître quiconque à l'imparfait du subjonctif, ce verbe défectif n'en a pas.
ArD
Pour sûr, sans doute par souci d'éviter des confusions avec les verbes "pouvoir" et "pâtir", même si la logique exigerait cette existence.
RépondreSupprimerMais pour le plan S, c'est moi qui m'interroge : où donc est l'erreur ?
Ravi de vous retrouver, en tout cas, chère ArD, et désolé pour mes défections à votre endroit…