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jeudi 17 septembre 2020

Les questions du petit Marcel

Comme le Tenancier lève un un œil torve de sa procrastination, autant qu'il fasse semblant de travailler. Fini le temps où le lecteur serviable se prêtait à des jeux ou des échanges. Tant pis. Continuons égoïstement avec notre amour des listes, des énumérations, ou des questions à la noix. Et puis tiens, puisqu'on en parle, rappelons aux écervelé ou aux créatures sans culture le questionnaire du petit Marcel que nous reproduisons ci-dessous sans nous soucier plus que cela que l'on y réponde. Admettons que cette liste-là ne pousse guère à la socialisation.

1. Le principal trait de mon caractère ?
2. La qualité que je préfère chez un homme ?
3. La qualité que je préfère chez une femme ?
4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis ?
5. Mon principal défaut ?
6. Mon occupation préférée ?
7. Mon rêve de bonheur ?
8. Quel serait mon plus grand malheur ?
9. Ce que je voudrais être ?
10. Le pays où je désirerais vivre ?
11. La couleur que je préfère ?
12. La fleur que j'aime ?
13. L'oiseau que je préfère ?
14. Mes auteurs favoris en prose ?
15. Mes poètes préférés ?
16. Mes héros favoris dans la fiction ?
17. Mes héroïnes favorites dans la fiction ?
18. Mes compositeurs préférés ?
19. Mes peintres favoris ?
20. Mes héros dans la vie réelle ?
21. Mes héroïnes dans l'histoire ?
22. Mes noms favoris ?
23. Ce que je déteste par-dessus tout ?
24. Personnages historiques que je méprise le plus ?
25. Le fait militaire que j'estime le plus ?
26. La réforme que j'estime le plus ?
27. Le don de la nature que je voudrais avoir ?
28. Comment j'aimerais mourir ?
29. État d'esprit actuel ?
30. Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence ?
31. Ma devise ?

On s'en doute, la question préférée du tenancier se révèle la dernière, à laquelle il répond : « Le Pétrodollar », car il a un fond vénal.

jeudi 22 février 2018

10/18 — John Ruskin : La Bible d'Amiens



 



John Ruskin

La Bible d'Amiens

Traduction, notes et préface de Marcel Proust
Préface d’Hubert Juin


n° 1815

Paris, Union Générale d’Éditions

Coll. 10/18
Série « Fins de siècles »
dirigée par Hubert Juin

256 pages
+
20 pages (extrait du catalogue)
Dépôt légal : novembre 1986
Couverture : John Ruskin à Glenfinlas (détail) par J.E. Millais
ISBN : 2-264-01008-8


(Contribution de SPiRitus)
Index

mardi 10 janvier 2017

Léon-Paul Fargue, Marcel Proust et la Bibliothèque nationale

Sur sa page Facebook, aux alentours du 5 janvier, la Bibliothèque nationale de France à publié les cartes de lecteurs de certains écrivains, philosophes ou personnalités qui la fréquentaient. On y trouve :
— Hannah Arendt
— Julien Cain
— André Breton
— Nathalie Sarraute (orthographié « Natalie » sur la carte)
— Michel Galabru
— Stefan Zweig
— Marguerite Yourcenar
— Aimé Césaire
— Gaston Bachelard
Comme le hasard fait bien les choses, votre Tenancier a fait l’emplette il y a peu, chez son nouveau bouquiniste, d’un petit recueil de Léon-Paul Fargue intitulé Merveilles de Paris, une série d’articles destinés à l’origine au magazine Voilà au milieu des années 30. Et voici que l’on tombe sur l’article consacré à la Bibliothèque nationale :
«    Il y a une quarantaine d’année, quand on avait l’honneur de se présenter à la Bibliothèque nationale, on faisait voir sa carte renouvelable, au fonctionnaire encastré dans la petite guérite de l’entrée. On traversait ensuite toute la salle d’un pas légèrement solennel, et l’on s ‘arrêtait devant le bureau central où l’on recevait, des mains d’un autre fonctionnaire, un numéro de place, blanc ou vert, selon le côté. On gardait généralement son côté, et l’on retrouvait immanquablement sa place »
Ainsi Fargue raconte qu’il se retrouvait à côté de Maurras, complètement sourd et avec lequel il correspondait par de petits papiers.
«     Un jour j’arrivais à la Bibliothèque avec Marcel Proust. Nous avions dîné ensemble, avenue du Bois, chez une dame qui confondait la Bibliothèque nationale et la Banque de France, une ravissante poupée d’ailleurs, et qui nous avait traités comme des Rois Mages. Le taxi, une magnifique Renault haute sur pattes et que Proust avait déniché, je ne sais où, nous déposa devant l’entrée principale. Je pensais que Proust allait descendre avec moi et feuilleter quelques curiosités en m’attendant.
 
— Non, merci, dit-il, je n’y mets jamais les pieds.
— Alors, venez fumer une cigarette, dis-je.
— Non, vraiment, je vous attendrai ici et je vous accompagnerai chez vous.
— Mais j’en ai peut-être pour deux heures d’horloge !
— Alors je viendrai vous chercher.
 
    On sait que Proust était la politesse, l’obligeance mêmes. Je le laissais partir à regret car il m’aurait été infiniment agréable de le voir examiner des bouquins ou s’emporter contre les catalogues. Mais il avait été reconnu : les vrais habitués du lieu ne pouvaient se tromper sur ses paupières tendres et sa moustache déjà célèbre dans un certain milieu. C’était bien l’auteur de Swann. Un homme s’approcha de moi, tout en cheveux et en rides, une sorte d’anachorète tout gluant de nicotine, et qui me prit par le bras :
— M. Proust préfère fouiller dans les cœurs. Ah ! comme il est pratique d’avoir du génie !
 
    Sans même me donner le temps de répondre, le vieillard s’éloigna et disparut dans la cour principale. Je m’acheminai à mon tour pour parcourir ce jour-là l’Art de dîner en ville, de Ch. Colnet du Ravel. Je ne sais pourquoi je n’ai jamais oublié ce détail. À la sortie, je vis le taxi de Proust qui m’attendait dans un coin du square Louvois. »
On trouve le texte intégral dans le recueil Merveilles de Paris, chez Fata Morgana (2008)

mercredi 7 décembre 2016

Boîte de cirage

De même qu'un bon vendeur de chaussures prendra soin de proposer une boîte de cirage à son client en conclusion de la vente, un employé de librairie après avoir vendu « À la recherche du temps perdu », de Proust sera avisé de proposer en complément « L'emploi du temps », de Butor.

mardi 10 mars 2015

Autre contrepet proustien
(Où le Tenancier décline toute responsabilité)

On sait que Proust partage avec Hugo une forte propension à faire couler l'encre du fil de sa plume.
Ce qu'on ignore souvent, en revanche, c'est une autre passion commune à ces deux géants de la littérature, savoir : l'attraction pour les tables tournantes.

Et c'est tout vêtu de jersey que ce furieux anti-rationaliste de Marcel s'écriait, lors de mémorables séances de spiritisme rapportées par Céleste la bien-nommée, à l'adresse des esprits féminins :
« Mortes, dégueulez Kant ! »

George WF Weaver

lundi 9 mars 2015

Contrepet proustien censurable

On sait que Proust aimait fricoter avec de jeunes godelureaux bien membrés.
Son mignon préféré était un certain Albert, à qui il ne pouvait s'empêcher de déclarer, admiratif, chaque fois qu'il glissait la main dans sa culotte : « Albert, ta pine durçit !… »

George WF Weaver

vendredi 17 octobre 2014

Une contrepèterie de George

Proust ne mangeait pas casher (ni hallal, évidemment). À preuve, voici comment il demandait à Céleste de lui mitonner un bon sauté de porc :

« Du sauté de "chez couenne" »

jeudi 19 juin 2014

Devinette / Vanne pourrie

Quelle est la devise de Marcel Proust(*) adoptée par le Cartel de Medellin ?

(Le gagnant n'aura pas d'abonnement à la Vie du Rail)

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(*) On m'avise dans l'oreillette qu'il s'agirait en fait d'un dénommé Stendhal...