En ce moment je récupère progressivement dans un appartement voisin une
bibliothèque de bons poches classiques, pas loin d'un millier, trois
cartons à bananes sur un diable à chaque voyage. Tout ça gratuit, juste
pour débarrasser.
Je devais y retourner la semaine passée pour un dernier voyage, mais le temps manque.
Enfin… le temps, c'est-à-dire surtout la place : il faut d'abord
dégager de l'espace, vider les cartons fraîchement arrivés pour pouvoir
en accueillir d'autres, et cela prend du temps (toujours le même
problème kantien des conditions a priori de la perception…).
Or si le temps manque, c'est aussi parce que pas un jour ne se passe
sans que je ne sois assailli d'appels téléphoniques commerciaux :
— « Bonjour, je suis M. Untel, j'ai d'intéressantes
propositions à vous faire en matière de sécurité de vos locaux… »
— « Allô, je me présente : Mme Truc. Savez-vous que vous avez droit à des réductions d'impôts ? »
— « Bonjour Monsieur, nous vous proposons de changez vos fenêtres à des prix très attractifs… »
(alors là, la communication ne dure pas longtemps car il n'y a pas de fenêtre dans la boutique, juste une vitrine).
Je me rappelle avoir répondu un jour à quelqu'un qui me proposait de
changer d'opérateur téléphonique que… je n'avais pas le téléphone !
Hier, la mesure était comble : ça n'arrêtait pas de sonner, rien que pour des dérangements intempestifs.
Au cinq ou sixième appel, j'en avais carrément marre, je répond beaucoup plus sèchement :
— « Allô, bonjour, ici Mme Jaeger…
— Hé bien, désolé, nous allons nous quitter immédiatement ! »
Et clac ! je raccroche aussi sec.
Cinq minutes plus tard, le téléphone sonne à nouveau. Grrrmbll !
« Excusez-moi, ici Mme Jaeger, vous savez, la personne chez qui vous deviez venir terminer de vider la bibliothèque… »
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