Or donc, votre Tenancier fut verniste. Qu’on
s’entende : il l’est toujours mais il fut une époque ou le fait était
officiel et estampillé. Il en possède encore la preuve par devers lui sous la
forme d’un petit bristol à en-tête de la Société Jules Verne, avec la signature
et le coup de tampon. Nous ne nous livrerons pas à la narration de toutes les
turpitudes auxquelles se livra votre serviteur sous l’égide de cette vénérable
association afin de ne pas alimenter les folliculaires et les éventuels voisins
sociopathes. Nous sommes comme ça, nous avons notre jardin secret. Il n’empêche
qu’il l’a été et que ce le sera de toute éternité. Hors le fait que cela vous
fait une belle jambe, il demeure que toute publication qui passe à sa portée
concernant ce Jules-là lui fait plaisir. Je vous dis cela parce que Noël
approche et on ne sait jamais trop comment faire plaisir, hein.
Dans cette logique verniste — adjectif qui s’applique aux amateurs, vernien caractérisant la production de l’auteur — il fallait bien que votre Tenancier ouvre le dernier numéro du Magazine du Bibliophile puisqu’il était question de notre auteur. Un entretien avec Antoine Fleury, libraire à Chartres ainsi qu’un article assez bien fourni sur Hetzel ont su l’intéresser. Un reportage complète d’ailleurs ce petit dossier, et porte sur Olivier Maupin, restaurateur de reliures et également de cartonnages…
Si votre Tenancier perdure dans son amour — qui s’accomplit avec grâce parce que de façon perverse — pour l’auteur du Chancellor ou du Tour du monde en 80 jour, il est à noter que ces ébats s’accomplissent généralement dans des ouvrages de format ordinaire et non dans les cartonnages polychromes publiés par Hetzel. Ainsi, aucun grand in-octavo n’orne ce coin de sa bibliothèque. Ce choix est délibéré : la scène primitive, si l’on peut dire, s’étant déroulé dans les replis du Livre de Poche, le Tenancier a décidé qu’il se fera incinérer en compagnie de la collection complète (augmentée des 10/18). Qu’on se le dise.
Néanmoins et puisque nous avons fricoté avec la bibliophilie pendant quelques années, il était intéressant de revenir au propos d’Antoine Fleury sur les cartonnages et il faut bien dire que son contenu a la vertu de remettre cette fièvre des cartonnages Hetzel en perspective. D’une façon assez synthétique il retrace les principales séries complètes évoques les variantes et remet les pendule à l’heure sur le sujet, car il est encore besoin de le faire. En effet, il existe toujours nombre de personnes s’imaginant receler des trésors sous la forme d’un in-octavo tout pourri dans un recoin. Ce n’est presque jamais le cas lorsque cet ouvrage est mis dans les mains d’un libraire pour expertise. Il n’est pas rare, d’ailleurs, que ce même libraire donnant une estimation se voit considéré comme un escroc espérant se faire une marge sur le dos du pôvre vendeur. Or, il se trouve que ces ouvrages sont dûment cotés et que, si l’on a les outils adéquat et les bons descriptifs il est peu probable que l’on se trompe.
Autrement, je ne vais tout de même pas vous tenir par la main pour vous décrire tout le dossier, alors débrouillez-vous pour le lire.
Dans cette logique verniste — adjectif qui s’applique aux amateurs, vernien caractérisant la production de l’auteur — il fallait bien que votre Tenancier ouvre le dernier numéro du Magazine du Bibliophile puisqu’il était question de notre auteur. Un entretien avec Antoine Fleury, libraire à Chartres ainsi qu’un article assez bien fourni sur Hetzel ont su l’intéresser. Un reportage complète d’ailleurs ce petit dossier, et porte sur Olivier Maupin, restaurateur de reliures et également de cartonnages…
Si votre Tenancier perdure dans son amour — qui s’accomplit avec grâce parce que de façon perverse — pour l’auteur du Chancellor ou du Tour du monde en 80 jour, il est à noter que ces ébats s’accomplissent généralement dans des ouvrages de format ordinaire et non dans les cartonnages polychromes publiés par Hetzel. Ainsi, aucun grand in-octavo n’orne ce coin de sa bibliothèque. Ce choix est délibéré : la scène primitive, si l’on peut dire, s’étant déroulé dans les replis du Livre de Poche, le Tenancier a décidé qu’il se fera incinérer en compagnie de la collection complète (augmentée des 10/18). Qu’on se le dise.
Néanmoins et puisque nous avons fricoté avec la bibliophilie pendant quelques années, il était intéressant de revenir au propos d’Antoine Fleury sur les cartonnages et il faut bien dire que son contenu a la vertu de remettre cette fièvre des cartonnages Hetzel en perspective. D’une façon assez synthétique il retrace les principales séries complètes évoques les variantes et remet les pendule à l’heure sur le sujet, car il est encore besoin de le faire. En effet, il existe toujours nombre de personnes s’imaginant receler des trésors sous la forme d’un in-octavo tout pourri dans un recoin. Ce n’est presque jamais le cas lorsque cet ouvrage est mis dans les mains d’un libraire pour expertise. Il n’est pas rare, d’ailleurs, que ce même libraire donnant une estimation se voit considéré comme un escroc espérant se faire une marge sur le dos du pôvre vendeur. Or, il se trouve que ces ouvrages sont dûment cotés et que, si l’on a les outils adéquat et les bons descriptifs il est peu probable que l’on se trompe.
Autrement, je ne vais tout de même pas vous tenir par la main pour vous décrire tout le dossier, alors débrouillez-vous pour le lire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire