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Après une âpre discussion sur le prix d’achat d’un livre
de poche ou d’un roman Gallimard avec ce monsieur qui « possède une
bibliothèque de plus de 4000 ouvrages, mais qui préfère synthétiser en pléiades
et se défaire ainsi de tous ses doublons d’excellents auteurs », il
s’emporte :
« — Ca ne vaut pas la peine de les vendre, je préfère
encore les jeter.
— Les jeter ? Jamais de la vie ! en chœur
avec une habituée du bac à 1€.
— Et que voulez-vous que j’en fasse au prix que
l’on m’en donne ?
— Mais les offrir monsieur, des tas de structures ou de
personnes seraient heureuses de recevoir des livres ! » Et nous
voilà, elle et moi, à lui énumérer quelques adresses.
Il s’énerve et offre théâtralement le livre qu’il n’a pas
voulu me vendre à la dame. Quitte la boutique en citant Breton, continuant
d’étaler sa confiture et sa mauvaise humeur.
Avec la dame, nous nous regardons, sourions, rions en nous
enthousiasmant devant le livre qu’elle vient de se voir offrir.
« — La thune, la thune, la thune… » me dit-elle. |
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