Il y a quelques mois, par ennui,
j’atterrissais
par hasard sur le site d’un « éditeur », comme il s’en est multiplié
depuis l’arrivée d’internet. Un simple parcours permet de se rendre
compte de
la qualité des prestations. Ainsi, la vantardise est controuvée
par l’imprudence
des exemples.
Déjà, oublier un accent dans « réécriture »,
ça la fout mal pour un « éditeur »...
La cerise sur le gâteau, c’est lorsqu’après trois minutes de butinage
sur le site en regardant ce qui est publié, on tombe sur cette phrase
dans un
roman :
Par pudeur, on taira le nom de l’officine qui fleure bon le compte d’auteur…
« Des services personnalisés pour des livres de qualités : relecture, corrections orthographiques et typographiques, mise en page, insertions de visuels, infographie, conseil littéraire, reécriture… »
« Le soufflet est vite retombé quand on m’a annoncé que j’allais jouer au poste de milieu de terrain alors que j’étais un attaquant, avide des courses dans le dos des défenseurs et des buts astucieux… »Un soufflet, vraiment ? Quant au « milieu de terrain », en basket, puisqu'il en était question dans ce texte, je signale au réviseur de cette prestigieuse maison (et à l’auteur aussi, tiens…) que la notion n’existe pas (poste 1, 2, 3, 4 ou 5, ou ailier, ou meneur, ou pivot, etc., oui ça, ça existe...) Et que l’on y fait des paniers et non des « buts »… Oui, certes, il faut connaître un peu ce sport, ou bien encore se renseigner à ce sujet. Je ne blâme pas l’auteur, qui fait ce qu’il peut et qui a cru que ça passerait crème, mais ce n’est pas la peine de la part de « l’éditeur » de venir rouler des mécaniques, si c’est pour laisser trois conneries dans une seule phrase et dans des pages qui semblent la conversion en PDF d’un bête traitement de texte.
Par pudeur, on taira le nom de l’officine qui fleure bon le compte d’auteur…
Ouarf ! On parie qu'on sait de qui il s'agit.
RépondreSupprimerL'indélicat avait poussé la cuistrerie jusqu'à proposer de sortir une traduction maison (ce qui était d'autant plus gonflant qu'on ne l'avait pas sifflé) en osant employer une phrase au sujet du manuscrit rédigée ainsi. "sa fraîcheur et en même temps sa dureté, la cohérence de l’action et pour son histoire qui sait attirer et combler les lecteurs" !
On lui a aussi sec demandé si par hasard le monsieur n'était pas un vulgaire algorithme pour écrire des formules si stéréotypées. Et on a complété par une lettre d'insulte qu'on a trouvé, finalement, assez bien troussée. En toute modestie.
Le Tenancier n'est donc pas le seul à se livrer à de drôles d'occupations.
Jules
Pas sûr que je parle de celui auquel du sujet à propos vous songez, mon cher Michel Simon, mais il faut bien reconnaître que cela lui ressemble fort...
SupprimerBien étayée (et elle l'est), la critique ad hominem, c'est pas mal non plus.
RépondreSupprimerDes noms ! Des noms ! Des noms !
Estimé Promeneur, par principe, on déteste la délation surtout avec la numérique.
RépondreSupprimerMais rien n'empêche de semer un indice royal. Voilà.
J
Est-ce à la suite de la parution de votre billet que ce pseudo-éditeur a opportunément ajouté un accent là où il faisait défaut ? Et c’est ainsi que le tenancier est grand…
RépondreSupprimerPaul
Pardon: le Tenancier…
RépondreSupprimerSans doute pas depuis la parution du billet, mais dans sa "préoriginale", puisque j'avais déjà évoqué tout ceci sur un autre support. Il arrive que le Tenancier recycle, ce qui ne dévalue pas son propos, cela dit en passant.
SupprimerArgh, donc, la phrase au "soufflet" parle de basket... À la lire, je croyais qu'il s'agissait de foot, parce que, comment dire... En fait, vous le dîtes très bien par vous-même, cher Tenancier.
RépondreSupprimerMais je n'en demeure pas moins consterné.
Cela étant, il faudra que vous me donniez les coordonnées de ce monsieur, si un jour j'écrivais quelque chose que je voudrais publier.
(Nan ! Je déconne !)
Otto Naumme
La seule chose positive, dans cette histoire, reste que quelques personnes ont eu le plaisir de voir leur livre édité. Cela dit, à l'heure actuelle, elles devraient plutôt s'adresser directement à des imprimeurs, qui sont des professionnels, eux. Cela ne leur coûterait pas plus cher.
SupprimerÀ propos de soufflé, j'en reste baba, que pareils cuistres ne prennent pas de gants.
RépondreSupprimerÀ quand la pensée universelle, où l'art m'attend ?