lundi 13 avril 2015

Eul' Diab'

Le petit tarot de F'Murr
Futuropolis (1984)

Lâcher (Les)

Lâcher (Les) loc. verb. Payer, donner de l'argent. ○ EXEMPLE : Quand un malfrat vous fait du gouale, refusez aussi sec de les lâcher, sinon vous êtes bonnard jusqu'à perpète.
Synonyme : « les envoyer ».

Albert Simonin : Petit Simonin illustré par l'exemple (1968)

(Index)

Apprendre à lire
(hommage)


François Maspero (1932 — 2015)

Kil

Kil m.m. Litre de vin. ○ EXEMPLE : Aux Dafs, son seul plaisir comme à beaucoup, ç'avait été de sécher un kil en compagnie de ses potes ; maintenant, libre de choisir, il carburait au Cinzano.
Synonyme : « Kilbus ».

Albert Simonin : Petit Simonin illustré par l'exemple (1968)

(Index)

dimanche 12 avril 2015

10/18 — Joseph Bédier : Le roman de Tristan et Iseut




Joseph Bédier

Le roman de Tristan et Iseut
Préface de Gaston Paris

n° 1439
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18

Coll. « Bibliothèque médiévale »

187 pages (192 pages)
Achevé d'imprimer en mars 1991
Dépôt légal : 3eme trimestre 1981
Nouveau tirage : mars 1991

Couverture : Comment la reine Yseult délivre Tristan de la prison où le roi Marc l'avait fait mettre.
Maître Luces, miniature XVe siècle, Chantilly
(Photo Bulloz)
ISBN 2.264-00379-0
Volume triple

Table des matières :

Préface [7-16]
(Le roman de Tristan et iseut) [17-184]
Table [187]


(Contribution du Tenancier)
Index

Impair

Impair m.m. Incorrection ○ EXEMPLE : Prêt à obliger tout le monde avec son artiche s'il le fallait, Charlot admettait pas un impair.

Albert Simonin : Petit Simonin illustré par l'exemple (1968)

(Index)

10/18 — Actes du colloque de Milan : La violence, tome 1




Actes du Colloque de Milan, 1977

La Violence, tome 1
Textes réunis par Armando Verdiglione
Volume appartenant à une collection, sous la direction d'Armando Verdiglione, des Actes du colloque de Milan (déjà parus, ceux de 1974 (Psychanalyse et sémiotique), 1975 (Sexualité et politique) et 1976 (La Folie, 2 tomes)

n° 1269

448 p.
Couverture de Pierre Bernard, Document DR
Collection dirigée par Christian Bourgois
Volume sextuple
Les douze dernières pages occupées par la « Liste alphabétique des ouvrages disponibles au 31 décembre 1978 » (à l'origine peut-être plus que douze pages, car la liste de mon exemplaire s'arrête à « Lou Sin », les dernières pages ont dû se décoller)
« La composition, l'impression et le brochage de ce livre ont été effectués par Firmin-Didot S.A., pour le compte des éditions U.G.E. »
Achevé d'imprimer le 12 octobre 1978
N° d'édition : 1108 - N° d'impression : 3106 - Dépôt légal : 4e trimestre 1978
ISBN 2.264-00943-8

4e de couv. :
« Les contributions de ce livre abordent - sous un angle spécifique, à savoir de la pratique analytique, autour du discours psychotique, du langage autiste, de l'hystérie, de la question de la psychosomatique - des aspects actuels de la civilisation. S'il y a de nombreuses contributions cliniques, même quand elles traîtent de la violence dans la musique, cela se passe pour ne pas parler de la violence sous une acception générale et métaphysique. C'est juste le cas de noter que la portée de ces textes relève justement de la connexion avec la pratique analytique et qu'ils ne sauraient se traduire sous un mode analogique en un autre discours sans une grave déformation. La psychanalyse n'a pas à dire tout sur tout, mais seulement quelque chose de spécifique, voire d'extrêmement partiel.
Ce que Freud a introduit, c'est une exploration de la violence, de l'écoute de l'hystérie à l'analyse du monothéisme. L'hystérie lui a apporté avant tout cela : il y a un fantasme de violence, à savoir le fantasme de maîtriser le langage, d'exclure l'écriture en l'asservissant, de faire de la théorie une doctrine. Freud en est arrivé à considérer la violence comme pulsion, c'est-à-dire comme dualité infranchissable, le deux. D'un côté, donc, le rejet, de l'autre la résistance, deux fonctions constituant une spirale sans point fixe, et par là sans aucune référence à l'immobile, qui en Italie est la référence majeure pour que tout changement laisse les choses comme avant. »


Sommaire :


Armando VERDIGLIONE, Introduction
Jean OURY, Violence et mélancolie
Pierre KAUFMANN, L'amour et le pouvoir
Marie-Claude LAMBOTTE, Kierkegaard : le spectacle de la mélancolie. Introduction à une psychologie de la violence
Italo BASSI, Illusion et métonymie de la fête
Gérard-Georges LEMAIRE, Guerres allomorphiques/Épidémie/Nova
Marco FOCCHI, L'impasse de Tirésias
Paul MATHIS, Violence et technique analytique
Pierre-Paul LACAS, Musique, violence et transgression
Giancarlo RICCI, Topologie du discours de la fête
Aldo RESCIO, Violence et politique : entrepro-vocation et astuce
Fernand DELIGNY, L'agir et l'agi
Pierre BENOîT, Soigner et tuer
Armando VERDIGLIONE, Une note
Irène ROUBLEF, Les femmes parlent des femmes
Christian DELACAMPAGNE, Violence et acculturation. Introduction à une ethnopsychanalyse du messianisme
Christian DESCAMPS, Violence du simulacre
Alain COHEN, A propos de l'Art de la guerre de Machiavel
Aldo TAGLIAFERRI, Notes sur l'usure du pouvoir
Armando VERDIGLIONE, Psychanalyse ou politique. A propos des avatars du jungisme

(Contribution de Grégory Haleux)
Index

Hareng

Hareng m.m. 1. Souteneur. ○ EXEMPLE : Comme il avait ni métier, ni artiche, ni diplôme, ni famille, et déjà le goût des costards bien coupés, Toto, à seize piges, décida de devenir hareng.
2. Cheval étique. ○ EXEMPLE : Ses deux derniers sacs il les placarda sur un hareng à vingt contre un. Le gail resta au starting-gate !

Albert Simonin : Petit Simonin illustré par l'exemple (1968)

(Index)

Les rubans adhésifs

Eh bien voilà : vous avez par mégarde arraché la couverture de votre bouquin, ou alors vous l'avez fait tomber et le cartonnage s'est déboîté. « Pas de problème, vous dites-vous, je vais le ré-pa-rer ! »
Et avec quoi, s'il vous plait ? Du ruban adhésif, c'est ça ?
Bravo.
Compliments, c'est réparé.
Vous l'avez bardé d'adhésif au dos, vous avez rapproché les lèvres béantes des pages et bien lissé avec votre doigt la bande transparente qui doit les lier pour l'éternité. Mieux encore, pour qu'il soit désormais protégé, vous l'avez recouvert d'une couverture plastique ou, moindre mal, de papier cristal que vous avez aussi fixé avec le même adhésif au revers.
Fier de votre œuvre, vous replacez votre prestigieux travail dans votre bibliothèque et vous n'y pensez plus.
Vous avez raison de ne plus y penser.
J'envie votre manque de remords.

Car vous venez de tuer un livre.

Le ruban adhésif, autrement appelé « Scotch » — mais je préfère être impartial et mettre cette cochonnerie sous son titre générique et non sous l'une de ses marques — est le fléau du libraire et de l’amoureux du livre.


« Un pari de milliardaire », de Mark Twain, une édition de 1925 bonne pour la poubelle...

Le livre que vous avez « restauré » il y a peu devient vraiment solidaire du ruban adhésif au bout de peu de temps, c’est même le plus souvent immédiat. Impossible de l'en séparer car le risque d’arracher le papier, soit sa couche superficielle, soit de provoquer son déchirement, est inévitable. Vous allez avoir le temps de macérer dans vos regrets. En effet, l'opération qui suit est un peu plus lente mais tout aussi inéluctable. Par capillarité, le papier va absorber la substance collante, laquelle a déjà commencé à changer de couleur en virant au jaunâtre et bientôt au brunâtre. Enfin, la partie transparente en matière vraisemblablement dérivée d'un plastique commence à se rigidifier, à subir une sorte de vulcanisation, elle commence à se détacher laissant sous elle une bande marron et parfois — c'est amusant ! — encore collante ou bien poisseuse. Phénomène qui n'est pas sans intérêt : les livres qui côtoient ces belles restaurations sont ainsi collés à celles-ci avec le risque de voir un arrachage de la surface des couvertures... Ainsi, l'on bousille trois bouquins d'un coup au lieu d'un en utilisant cette bombe à retardement qu'est la dégradation progressive du ruban adhésif.


Si l'on est attentif, on verra la marque de l'adhésif qui a traversé ce côté-ci de la couverture...

Ah, ces pages de garde collantes, parce que vous avez utilisé ces mêmes adhésifs pour maintenir du papier cristal ! Mais pourquoi faire, Grands Dieux, le cristal tient tout seul ! (Je vous ferai une démonstration, un de ces jours. Bien sûr, la matière collante a traversé la couverture et vous vous retrouvez avec des bandes brunes sur celle-ci. Y a-t-il un réconfort à tout cela ?
En toutes choses, il faut voir le côté positif : vous avez des chances de garder cet ouvrage jusqu’à la fin de votre vie, car aucun libraire n’en voudra. Ainsi, perpétuel compagnon de vos regrets, il vous suivra jusqu’à votre sénescence, voire au-delà. Comme il n’est nul luxe inutile — et le livre fait précisément partie de ces choses superflues dont on ne saurait se passer (sauf ceux qui se gobergent de leur ignardise, bien sûr) — je vous conseille de faire de vos expérimentations hasardeuses en matière de restauration un joli bûcher in-octavo pour vous accompagner aux cieux. Ainsi, ces mêmes remords se disperseront avec vos cendres.


On se demande ce que le bricoleur a voulu faire en consolidant le bord du deuxième plat...



Où l'adhésif se décolle sans effort et laisse à découvert la substance collante

Mais ne restons pas sur ces funèbres considérations.
S’il n’y a guère de remède aux brunissures infligées par ces bandes adhésives, il faut se dire que cela n’a guère d’importance pour un livre de poche. A moins, bien sûr, d’y tenir pour des raisons sentimentales. Se pose également la question de la pérennité de certains ouvrages apparemment courants à leur sortie et qu’un quelconque purgatoire a raréfié. Ceux-là sont des victimes potentielles. Le problème se pose de moins en moins au fur et à mesure que l’on remonte cette hiérarchie mouvante du livre de valeur. Il est parfois des exceptions...
Les alternatives aux adhésifs sont réduites. Si vous jugez que votre ouvrage est digne de subir une restauration, adressez-vous à un relieur. Il saura vous proposer une restauration certes un peu voyante, parfois, par rapport au résultat immédiat et flatteur des rubans adhésifs. Il s'agira ici d'apposer une bande de papier de soie enduite de colle à poisson. Mais ces restaurations ont l’avantage d’être réversibles, la plupart du temps. Effectuée par un professionnel le résultat de l‘intervention est même invisible. Très souvent, même, l’habileté de l’artisan vous permettra de prolonger la vie de vos livres en leur offrant des emboîtages … Enfin, si la colle à poisson et le papier de soie ne vous satisfont pas alors que vous avez arraché malencontreusement une couverture, posez-vous la question d’une reliure ou d’un bradel. Mais tout ceci est déjà un autre sujet.
 
Billet légèrement revu, publié originellement en octobre 2008 sur le blogue Feuilles d’automne.

vendredi 10 avril 2015

10/18 — Contes pour rire, Fabliaux des XIIIe et XIVe siècles




(Anonyme)

Contes pour rire
Fabliaux des XIIIe et XIVe siècles
Traduits (choisis et établis) par Nora Scott

n° 1147
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18

Bibliothèque médiévale
(Bien que non mentionné sur la page de titre, l'ouvrage est présent dans les listes de la série)

253 pages (256 pages)
Achevé d'imprimer 11 janvier 1979
Dépôt légal : 3eme trimestre 1977

Couverture de Pierre Bernard. Photo : Roger Viollet
ISBN 2.264-001466-6
Volume quintuple

Table des matières :

Introduction
Introduction [5]
I — Le narratif bref [7-12]
II — Histoire d'un problème [13-20]
III — Nommer et classer [21-31]
La traduction [33-37]

(38 fabliaux) [38-247] : Du Vilain de Bailleul | Le Vilain et le souricon | Du chevalier qui recouvra l'amour de sa dame | De la Vieille qui graissa la paume au chevalier | Les Quatre souhaits de saint Martin | D'Auberée de Compiègne | Du Prêtre qui dit la Passion | De la Folle largesse | Du Vilain qui conquit Paradis en plaidant | Les braies du Cordelier | De Brunain la vache au prêtre | De Guillaume au faucon | De la Dame qui fit trois fois le tour de l'église | D'Estormi | De la Bourgeoise d'Orléans | Le Rêve du moine | Le Souhait réprimé | De Frère Denise | Du Prêtre qui épiait | Le Chevalier à la robe vermeille | De la Vieillette ou de la vieille truande | Des III dames qui trouvèrent un vit | Du Prévôt au capuchon | De l'Écureuil | De la Demoiselle qui ne put entendre parler de foutre sans avoir mal au cœur | De la Dame qui demandait de l'avoine pour Morel pour sa provende | De la Bourse pleine de sens | De Celui qui roula la pierre | De la dame écouillée | De Béranger au long cul | Du Prêtre qui fut mis au lardier | Le Testament de l'âne | Du Chevalier qui confessa sa femme | Les deux changeurs | Le Faucon lanier | De Gombert et des deux clercs | Le Pet du vilain | De Haimet et de Barat

Bibliographie [248-252]

Table des matières [253-254]


(Contribution du Tenancier)
Index

Fade

Fade, s. m. Avoir son fade c'est dans une distribution de liqueurs ou de comestibles être bien servi.
Dans d'autres argots le même mot signifie Argent. Avoir son fade veut dire alors : Recevoir son compte.

Eugène Boutmy — Dictionnaire de l'argot des typographes, 1883



Fade n;m. 1. Part du butin ○ EXEMPLE : Riton s'est montré très régulier comme d'habitude, chacun a emplâtré deux briques de fade.
Ansiaume et Vidocq emploient déjà l'expression et ne paraissent pas disposer dans la langue de leur époque d'un synonyme pour formuler l'idée de partage.
Dans l'affaire du Garde-Meuble, j'y ai eu mon fade (Ansiaume).
A donné la locution « aller au fade » : partager.
Ainsi que celle « chacun son fade » : chacun sa part, qui s'emploe pour signifier, entre amis, que la dépense d'une sortie, d'un dîner, d'une partie de plaisir, doit être assumée à frais communs.
2. Spasme voluptueux
Dans la locution « prendre son fade » : éprouver la volupté physiologique.
La notion de partage demeure, car il semble bien dans l'esprit des créateurs anonymes de cette image, qu'il s'agisse de partager le plasir du partenaire à l'instant de son paroxysme.

Albert Simonin : Petit Simonin illustré par l'exemple (1968)

(Index)

Un numéro du Mirliton