Cocu. — Chacun m'appelle un sot et un janin, et dit que je n'ai point de courage de t'endurer tant de fredaines. (Sorel, Francion.)
Marie-Françoise Le Pennec : Petit glossaire du langage érotique aux
XVIIe et XVIIIe siècles (1979)(Index)
EXPLICATION
DES MOTS EMPLOYÉS LES PLUS ORDINAIREMENT DANS LES LEÇONS DE LECTURE A HAUTE VOIX.
1.
ACCENT.
Modification
de la voix ; manière de prononcer ; accent pathétique ou oratoire, qui
exprime les sentiments, et les communique en élevant la voix d'un degré.
8. EUPHONIE. Son agréable qui rend la
prononciation facile, coulante.2. ARTICULER. Prononcer nettement les mots. 3. ANONNER. Parler ou lire en hésitant. 4. ASPIRATION. Action d'attirer l'air dans sa bouche. 5. BÉGAYER. Parler en hésitant sur les syllabes et en répétant. 6. CACOPHONIE. Rencontre de sons désagréables. 7. CONSONNES. Les consonnes, comme le non l'indique (sonne avec), sont des lettres qui ne forment une modification de son qu'avec le secours des voyelles, comme B, M, N, etc. D'après la différente position des organes de la parole, lorsqu'on les prononce, on a distingué les consonnes en six classes :
LES LABIALES,
parce qu'elles sont le résultat du mouvement simultané des lèvres,
comme F, M, P, V.
LES LINGUALES, qui se forment par de simples variations dans les mouvements de la langue, comme D, I, N, R, T. LES PALATALES, parce qu'elles sont formées du mouvement de la langue vers le palais, C fort ou K, G, J, Q, et les lettres mouillées. LES DENTALES OU SIFFLANTES, parce qu'elles résultent du rapprochement des dents, C doux, S, CH, Z. LES NASALES, parce qu'elles retentissent dans le nez, M, N, GN. LES GUTTURALES, parce que, prononcées avec une aspiration forte, elles semblent sortir du fond de la gorge ; elles sont connues dans les langues du Nord ; nous n'en avons qu'une en français, H. 9. ÉMISSION DE VOIX. Action d'émettre, de pousser dehors la voix. 10. EXPIRATION. Action de rendre l'air aspiré. 11. GRASSEYER. Parler gras, mal prononcer l'R en l'adoucissant avec l'A. 12. HARMONIE. C'est le plaisir qui résulte du mélange de plusieurs sons qu'on entend à la fois. 13. INFLEXION. Passage d'un ton de voix à un autre. 14. INTONATION. Formation de sons. 15. MÉLODIE. C'est une suite de sons qui se succèdent agréablement. 16. MODIFIER un son, adoucir, modérer, tempérer un son. 17. MONOTONIE. Uniformité, égalité ennuyeuse de tons. 18. NASILLER. Parler du nez. 19. NASONNER. Parler du nez en bégayant. 20. NOMBRE. Arrangement mélodieux des mots. 21. NUANCER LE DÉBIT. Donner au débit un degré de force ou de faiblesse, lire dans tous les tons, ou passer successivement et sans secousse de l'un à l'autre. 22. PÉRIODE. Assemblage d'une ou de plusieurs propositions, dont les sens est entièrement achevé. 23. PHRASER. Lier les membres d'une phrase. 24. PROSODIE. Prononciation régulière des mots, conformément à l'accent, à la quantité. 25. SACCADER. lire par saccades, par secousse ; détacher avec promptitude un mot d'un autre. 26. SCANDER. Indiquer la mesure d'un vers, le mesurer. 27. VOYELLES. On appelle VOYELLE tout son qui se forme par une seule émission de la voix ; qui ne résulte que d'une situation de l'organe de la parole, sans exiger aucun battement, aucun mouvement dans les différentes parties de cet organe, et qui peut être prolongé, sans variation, aussi longtemps que l'expiration peut fournir d'air. On en distingue de trois sortes :
1°
LES SIMPLES, au nombre
de cinq, a, e, i ou y, o, u.
2° LES COMPOSÉS qui se divisent en DIPHTONGUES OCULAIRE et DIPHTONGUES AURICULAIRES. Dans ces premières, l'œil seul distingue que le son est composé de deux ou trois voyelles, comme OU, EU, AN, IN, ON, UN. Dans les secondes, l'oreille entend distinctement deux sons, quoiqu'on les prononce d'une seule émission de voix, comme IA, OA, OUI, IAN, IEU, etc. 3° LES NASALES, ainsi nommées parce que le son qu'elles produisent semble sortir un peu du nez ; ce qui a lieu quand on ajoute un M ou N à quelqu'une des voyelles simples ou composées, comme AM, AN, EAN, EM, EN, IM, etc.
in : Les Omnibus du Langage, par D. Lévi Alvarès — Paris M. Lévi, 1842
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