Olivier Laurendeau
L'explorateur au pays des dinosaures
Angers — Éditions Deleatur, 1995
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages,
dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage
Achevé d'imprimer en octobre 1995
sur
les presses de Deleatur pour le compte des explorateurs en culotte
courte
Le Tenancier : Voici un
jeune auteur de huit ans qui
rejoint l’univers de Winsor McKay au moins par deux points :
— La présence d’un dinosaure, qui n’est pas Gertie, mais un ceratopsidae présentant des caractères juvéniles, fort bien dessiné par l’auteur ;
— Une fin de récit qui ressemble fort à Little Nemo !
Je dois dire qu’il se passe plus de choses dans ce récit en corps 14 (ou plus ?) que bien des récits d’aventures. Quelle fraîcheur…
Pierre Laurendeau : Quel plaisir de relire L’explorateur au pays des dinosaures ! Peut-être en corps 16 ! L’auteur, qui a maintenant 36 ans, s’est un peu éloigné de la littérature – du moins en tant qu’écrivain – ce que je regrette… À l’occasion de cette publication, une journée de dédicaces fut organisée au salon du livre de Paris (cuvée 1995, donc), sur le stand des Pays de la Loire où Le Polygraphe, la maison d’édition des parents du jeune auteur, avait un corner. Le succès fut à la hauteur des attentes ! Olivier avait mis au point une stratégie d’optimisation des dédicaces : il préparait texte et dessin pendant les temps morts, laissant la place pour le prénom du futur dédicataire. Cette année-là, mon beau-frère Alain Cotteverte gérait le stand de Larousse. Il réorientait systématiquement les passants vers le stand des Pays de la Loire, précisant : « C’est le plus jeune auteur du salon du livre ! »
Cette première expérience fut suivie, quelques années plus tard, par la création de La Raturière, un atelier éditorial autogéré par quatre copains d’école, avec comité de lecture, choix des textes, diffusion… Seule la mise en pages et l’impression étaient sous-traitées (tout d’abord à l’imprimante laser paternelle). Grâce à quelques livres sur le modèle de cette collection, ils constituèrent une trésorerie qui leur permit d’accéder à l’étape suivante : ils demandèrent un texte à Yak Rivais – à l’époque star de L’École des loisirs – qui leur concocta Deux enquêtes de Sherlock Holmes très drôles et très bien illustrées. L’impression fut confiée à Ivan Davy, un ami imprimeur. Les associés se partagèrent le façonnage, pour réduire les coûts. Au salon du livre de 1999, Yak vint dédicacer son livre sur le stand des Pays de la Loire : un véritable raz-de-marée de têtes blondes et brunes (je me souviens qu’un gamin lança l’alerte : « Là ! il y a Yak Rivais qui dédicace ! »). Les ventes du livre permirent à la jeune équipe de se lancer dans un projet encore plus ambitieux : un inédit d’un auteur inconnu, Laurent Devismes, qui leur avait adressé un texte très drôle, parfaitement en phase avec les préoccupations des jeunes collégiens qu’ils étaient devenus : Mon Dictionnaire. Un des quatre mousquetaires de la Raturière illustra l’ouvrage, dont toute la fabrication fut confiée à Ivan Davy, façonnage compris. Ils présentèrent le livre au salon jeunesse de Montreuil en novembre 2000. Il eut moins de succès que celui de Yak Rivais et cela, en plus des préoccupations de leur âge, sonna la fin de l’expérience… qui eut tout de même deux conséquences : aucun des quatre ne devint éditeur (ils avaient compris que c’était peu rémunérateur) ; leur amitié, au moins pour trois d’entre eux, est restée solide, ce qui nous vaut le plaisir de les voir régulièrement, et de voir grandir la génération suivante.
— La présence d’un dinosaure, qui n’est pas Gertie, mais un ceratopsidae présentant des caractères juvéniles, fort bien dessiné par l’auteur ;
— Une fin de récit qui ressemble fort à Little Nemo !
Je dois dire qu’il se passe plus de choses dans ce récit en corps 14 (ou plus ?) que bien des récits d’aventures. Quelle fraîcheur…
Pierre Laurendeau : Quel plaisir de relire L’explorateur au pays des dinosaures ! Peut-être en corps 16 ! L’auteur, qui a maintenant 36 ans, s’est un peu éloigné de la littérature – du moins en tant qu’écrivain – ce que je regrette… À l’occasion de cette publication, une journée de dédicaces fut organisée au salon du livre de Paris (cuvée 1995, donc), sur le stand des Pays de la Loire où Le Polygraphe, la maison d’édition des parents du jeune auteur, avait un corner. Le succès fut à la hauteur des attentes ! Olivier avait mis au point une stratégie d’optimisation des dédicaces : il préparait texte et dessin pendant les temps morts, laissant la place pour le prénom du futur dédicataire. Cette année-là, mon beau-frère Alain Cotteverte gérait le stand de Larousse. Il réorientait systématiquement les passants vers le stand des Pays de la Loire, précisant : « C’est le plus jeune auteur du salon du livre ! »
Cette première expérience fut suivie, quelques années plus tard, par la création de La Raturière, un atelier éditorial autogéré par quatre copains d’école, avec comité de lecture, choix des textes, diffusion… Seule la mise en pages et l’impression étaient sous-traitées (tout d’abord à l’imprimante laser paternelle). Grâce à quelques livres sur le modèle de cette collection, ils constituèrent une trésorerie qui leur permit d’accéder à l’étape suivante : ils demandèrent un texte à Yak Rivais – à l’époque star de L’École des loisirs – qui leur concocta Deux enquêtes de Sherlock Holmes très drôles et très bien illustrées. L’impression fut confiée à Ivan Davy, un ami imprimeur. Les associés se partagèrent le façonnage, pour réduire les coûts. Au salon du livre de 1999, Yak vint dédicacer son livre sur le stand des Pays de la Loire : un véritable raz-de-marée de têtes blondes et brunes (je me souviens qu’un gamin lança l’alerte : « Là ! il y a Yak Rivais qui dédicace ! »). Les ventes du livre permirent à la jeune équipe de se lancer dans un projet encore plus ambitieux : un inédit d’un auteur inconnu, Laurent Devismes, qui leur avait adressé un texte très drôle, parfaitement en phase avec les préoccupations des jeunes collégiens qu’ils étaient devenus : Mon Dictionnaire. Un des quatre mousquetaires de la Raturière illustra l’ouvrage, dont toute la fabrication fut confiée à Ivan Davy, façonnage compris. Ils présentèrent le livre au salon jeunesse de Montreuil en novembre 2000. Il eut moins de succès que celui de Yak Rivais et cela, en plus des préoccupations de leur âge, sonna la fin de l’expérience… qui eut tout de même deux conséquences : aucun des quatre ne devint éditeur (ils avaient compris que c’était peu rémunérateur) ; leur amitié, au moins pour trois d’entre eux, est restée solide, ce qui nous vaut le plaisir de les voir régulièrement, et de voir grandir la génération suivante.