Il y a deux un an, nous vous avions conviés à un petit jeu morbide. Nous
récidivons en reprenant la même formulation : quelques littérateurs
(et nous rajoutons ici quelques artistes pour faire bon poids) ont pris congé avec
une dernière parole. Saurez-vous retrouver les auteurs des phrases suivantes ?
I.
— « Ne baissez pas le store !
Je suis bien. Je veux que le soleil me salue.
»
II.
— « Maintenant, je suis à la source du bonheur.
»
III.
— « J’ai bu dix-huit whiskeys sec, je crois que c’est un record.
»
IV.
— « Mozart !
»
V.
— « Ou ce papier peint disparaît, ou c’est moi.
»
VI.
— « C’est assez.
»
VII.
— « Quel artiste périt avec moi !
»
VIII.
— « Oh, je suis tellement las de tout ça.
»
IX.
— « Est-ce que personne ne me comprend ?
»
Là aussi, on vous prie
de donner vos réponses dans les commentaires et d’éviter les ressources du net.
Le Tenancier se fera un plaisir de vous mettre sur la voie et cela alimentera
le plaisir de la conversation.
Alors, on n'a pas le droit d'utiliser les ressources du net, mais rien n'est dit quant aux ressources du livre. Je n'hésite donc pas à ouvrir Au bonheur des mots de Claude Gagnière, où, je me souviens, il y a un chapitre sur les « Mots de la fin ».
RépondreSupprimerJe trouve donc :
II : Frédéric Chopin
VII : Néron, d'après Suétone (Qualis artifex pereo !)
Et c'est tout, je suis déçu, car il y en a bien soixante-dix autres... Et je m'aperçois que grâce à la même source, j'aurais trouvé pour le concours d'il y a un an (et non deux : vous allez trop vite, Tenancier), j'en aurais trouvé onze sur treize...
Flûte !
RépondreSupprimerCher Grégory, vous m'enlevez de la bouche le seul que je sache de cette liste (Néron).
Ca m'apprendra à ne rien savoir !
Otto Naumme
Mon cher Grégory, je valide vos deux propositions et je vous confirme que j'ai délibérément omis de bannir le livre comme source de recherche. Il faut bien trouver les références quelque part. Mais je sais que la chose vous est naturelle, cette restriction vis à vis du net ne vous était pas destinée en particulier subodorant vos habitudes livresques.
RépondreSupprimerGeorge, nous ne savons rien et c'est ce qui rend la vie intéressante.
La confusion entre moi-même et Otto n'est pas moins intéressante...
RépondreSupprimerPour le VII, je dirais Philippe de Baleine mais je crois qu'il est encore de ce monde.
Il est vrai que vous vous complaisez dans la fausse modestie mon cher George, ce qui explique ma confusion, et le fait que je vous ai répondu à 9h48, ce qui correspond à un petit matin brumeux pour moi.
RépondreSupprimerVotre proposition n'est pas bonne (je présume que c'est de la VI dont vous parliez). Je vous y attendais d'ailleurs, vous ou Otto.
Allez, je vous aide un peu :
RépondreSupprimerLe I. a eu deux cent mille veuves.
Le II. a été trouvé par Grégory : Frédéric Chopin.
Le III. peut interpeller Didier Pemerle.
Le IV. a un rapport...
Le V. ce fut son dernier jugement esthétique.
Le VI. lui aussi était là pour Bergson.
Le VII. a été trouvé par Grégory : Néron (avec un satisfecit pour Otto.)
Le VIII. a été prix Nobel de littérature.
Le IX. n'a pas eu ce prix. Il croise une étrange obsession du Tenancier.
Allez zou, vous allez trouver, maintenant.
J'ai maintenant tout trouvé ! car j'ai trouvé votre source, ami Tenancier : Les Miscellanées de Mr. Schott !
RépondreSupprimerEnfer et damnation, je suis découvert !
RépondreSupprimerLaissez donc chercher nos amis qui n'ont pas l'ouvrage. On reparlera de cette source un peu plus tard...
Oui, je galéjais évidemment à propos du VI.
RépondreSupprimerPour le reste, et suivant vos indications, je dirais :
IV : Kant
V : Beethoven
IX : Jules Verne
Revoyez donc l’ordre de vos suggestions, mon cher George...
RépondreSupprimerLe IX serait donc Trieste ?
RépondreSupprimerJe n'imaginais pas une ville prononcer des dernières paroles. Et Trieste est toujous debout, à ma connaissance.
Otto Naumme
En effet, j'ai interverti le IV et le V, désolé. Et réflexion faite, cette histoire de papier peint au XVIIIème me laisse perplexe...
RépondreSupprimerLe I me turlupine : je songe à Apollinaire à cause de l'histoire de Mony Vibescu, mais il y a loin de onze mille à deux cent mille...
Otto, vous êtes un persifleur.
RépondreSupprimerGeorge, on dirait que vous avez un problème avec les chiffres romains, ou c'est l'affichage de votre ordinateur qui déconne... toujours est-il que ce n'est pas dans l'ordre. Pour vous faciliter l'existence, j'ajoute qu'une seule de vos propositions est bonne mais pas à la bonne place.
Où avez-vous vu que l'on évoquait le XVIIIe siècle à propos de papier peint, le XVIIe, le XIXe et le XXe en possédaient aussi, non ?
Puisque l'on constate peu d'engouement pour cette deuxième mouture, on donnera le résultat demain, à moins que Gégory Haleux, astucieux comme Ulysse et audacieux comme Ajax, se charge de le faire.
RépondreSupprimerMais n'empêche, quel manque d'allant de votre part, lecteurs de ce blog ! C'est à se demander pourquoi on s'amuse à essayer de vous distraire (peut-être bien parce qu'on s'amuse, justement).
Allez zou, je vous donne le résultat :
RépondreSupprimer— I. Rudolph Valentino. L'allusion aux deux-cent mille veuves provient d'une association d'admiratrice qui s'était créée à sa mort et qui revendiquait ce nombre de membres.
— II. Frédéric Chopin. Trouvé par Grégory Haleux.
— III. Dylan Thomas. De Dylan Thomas à Bob Dylan il n'y avait qu'un pas à franchir, et le pas supplémentaire qui menait au traducteur de celui-ci (Didier Pemerle) était certes capilloctracté, mais justement il fallait tirer l'écheveau.
— IV. Gustav Malher. Qui avait forcément un rapport avec sa dernière déclaration.
— V. Oscar Wilde. Que dire de plus ?
— VI. Emmanuel Kant. Qui a, entre autres, influencé Bergson (autrement, pour l'allusion, voyez Pierre Dac ou... Francis Blanche, tout à coup le Tenancier a un trou de mémoire.)
— VII. Néron. Trouvé aussi par Grégory et raté par Otto.
— VIII. Winston Churchill. Oui, c'est étonnant, ce prix Nobel, mais c'est comme ça. Le fait de la mentionner aurait pu faire comprendre son caractère exceptionnel, sinon peu justifiable (Il a fait d'autres choses plus remarquables, quand même).
— IX. James Joyce. Et il croise la curieuse obsession qui a assailli votre serviteur il y a peu, puisque Joyce a vécu un moment à Trieste (mais pour le savoir, il faut être assidu à ce blog...)
On vous parle sous peu de la source de ce présent jeu, décevant puisque c'est la première fois que vous faites faux-bond, bande de lecteurs. On saura s'en souvenir. Les moyens de rétorsions à la disposition du Tenancier sont larges...
Pour la II, n'est-il pas étrange de n'accorder qu'une seule source au bonheur ?
RépondreSupprimerN'ayant aucune appétence pour le bonheur (sinon je m’abstiendrais de tenir un blogue), je ne puis me prononcer, Gil.
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