[…] le Marais a gardé son aspect, ses
traditions et, si l’on
ose dire, sa faune. À côté des gros commerces qui emplissent les rues
du tapage
de leurs fardiers, c’est le pays des artisans. Les imprimeries de
labeur y sont
nombreuses, noires et sordides. Les compositeurs et les protes, coiffés
du
professionnel bicorne de papier, besognent sous de chiches becs de gaz.
Les
placards, revus par les correcteurs, sont affichés tout humides à la
porte ; soumis à l’examen des passants : chaque faute relevée
est
payée un sou, parfois deux. Il est des habitués, paraît-il, qui ne
vivent que
de ça.
|
Robert Burnand : Paris 1900 (1951)
Aujourd'hui nous serions riches...
RépondreSupprimerArD
Vous rouleriez en voiture de luxe et vous deviendriez imbuvable...
Supprimer