Puisque nous avions évoqué dans un billet récent les
malfaisances de Tittivillus, démon de la coquille et de l’étourderie scripturaire,
proposons ici un moyen de le décourager ou, à tout le moins, de le rendre
inoffensif. Si, comme votre Tenancier, vous produisez en tapant autant de
coquilles qu’un ostréiculteur, il existe un recours qui vous fera briller en
société, gagner un pognon de dingue et vous procurera un mariage heureux si
vous êtes célibataire. Simple : faites comme si de rien n’était lorsque vous
rédigez votre texte, mais, au lieu de corriger immédiatement vos étourderies,
mettez-les à part. Dressez-en une liste alphabétique, donnez-leur une
définition ad hoc et vous vous retrouvez à la tête d’un lexique de vocables
imaginaires à la consonance étrangement familière (à moins que le mot fautif
soit méconnaissable parce que vous avez tapé votre texte complètement ivre…) Vous
voici au bout d’un certain temps auteur d’un recueil qui vous vaudra un contrat
d’éditeur insultant envers Lévy & Musso et un murmure approbateur que vous
entendrez de votre place réservée dans les salons du Fouquet’s. Enfin, avantage
non négligeable, vous échapperez au sort des scripteurs au moment du Jugement
dernier.
Merci qui ?
Merci qui ?
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