mardi 14 janvier 2025

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L’affaire est entendue depuis longtemps, votre Tenancier tient le personnel politique dans son intégralité comme des jean-foutre et des scélérats. Toute action — pacifique, parce que votre serviteur hait la violence — visant à abolir cette catégorie parasite limiterait de façon importante diverses nuisances. L’une des dernières en date a été la décision de la présidente de la Région du Pays de Loire de réduire le budget de la culture, comme variable d’ajustement de l’impéritie d’un régime libéral, plus enclin à flatter l’actionnaire, voire le réactionnaire ce qui, au fond, s’équivaut. Nous en avons tous entendu parler et je ne m’adonnerai pas dans ce billet à un récapitulatif de l’affaire. Il devenait toutefois important de signaler que si la presse est retournée au silence sur ce sujet, le problème persiste. Au plus, lèvera-t-on un sourcil au contre-argument qui consiste à déclarer que la culture se révèle une source d’emploi et de richesse. On prétend de notre côté que s’il est important que les acteurs de la culture puissent s’assurer d’une certaine sécurité financière, l’enjeu se situe ailleurs que dans un relevé de bilan favorisant les entrepreneurs privés à partir de deniers publics, ou bien qui deviendrait un élément de prestige pour quelque édile. La culture, qui semble un bien commun se suffit à elle-même : nous avons besoin de ses manifestations, non parce qu’elles rapportent du pognon, mais parce que celles-ci fondent notre identité. En coupant sur ce budget, des festivals, des revues, diverses actions ou manifestations vont se volatiliser. Se pose alors la question de l’autonomie, qui rend tout ceci fragile, à la merci du plus efficace outil d’Anastasie : le tiroir-caisse. Votre Tenancier ne possède aucune solution, il témoigne de son regret de voir disparaître des revues comme 303, que La folle journée de Nantes, le Lieu unique, aussi dans cette ville, la Maison Julien Gracq (même si le Tenancier y aurait à redire !), etc., soient mis en danger par des voies de fait dues à la sottise. Il existe bien entendu une pétition (pour ce que ça servira…) Votre Tenancier l’a signée. En voici le lien. On découvrira sur cette page quelques affiches dont une que l’on reproduit ici, notre préférée, due à Pascal Rabaté.

(Autre objet de scandale, toujours en Pays de Loire, le budget du planning familial semble aussi atteint par le même zèle, jolie démonstration dans un contexte de lutte contre les violences faites aux femmes, par exemple…)

1 commentaire:

  1. Jules17:31

    À Toulouse, la mairie sabre dans les bibliothèques municipales, vire du personnel et supprime le bibliobus, suivant en cela le triste exemple du conseil départemental. Ce qui est pire, parce que dans le dernier cas, on cause vraiment de cambrousses lointaines et moi-même, qui sort d'un de ces trous, en ai une rage proportionnelle au bonheur que me procurais la venue de ce véhicule quand j'étais minot.
    Des jean-foutre et des scélérats, dites vous ? De tristes connards, oui.

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