L’affaire est entendue
depuis longtemps, votre Tenancier tient le personnel politique dans son
intégralité comme des jean-foutre et des scélérats. Toute action —
pacifique, parce que votre serviteur hait la violence — visant à abolir
cette catégorie parasite limiterait de façon importante diverses
nuisances. L’une des dernières en date a été la décision de la
présidente de la Région du Pays de Loire de réduire le budget de la
culture, comme variable d’ajustement de l’impéritie d’un régime
libéral, plus enclin à flatter l’actionnaire, voire le réactionnaire ce
qui, au fond, s’équivaut. Nous en avons tous entendu parler et je ne
m’adonnerai pas dans ce billet à un récapitulatif de l’affaire. Il devenait toutefois important de signaler que si la presse est retournée au silence sur ce sujet, le problème persiste. Au
plus, lèvera-t-on un sourcil au contre-argument qui consiste à déclarer
que la culture se révèle une source d’emploi et de richesse. On prétend
de notre côté que s’il est important que les acteurs de la culture
puissent s’assurer d’une certaine sécurité financière, l’enjeu se situe
ailleurs que dans un relevé de bilan favorisant les entrepreneurs
privés à partir de deniers publics, ou bien qui deviendrait un élément
de prestige pour quelque édile. La culture, qui semble un bien commun
se suffit à elle-même : nous avons besoin de ses manifestations, non
parce qu’elles rapportent du pognon, mais parce que celles-ci fondent
notre identité. En coupant sur ce budget, des festivals, des revues,
diverses actions ou manifestations vont se volatiliser. Se pose alors
la question de l’autonomie, qui rend tout ceci fragile, à la merci du
plus efficace outil d’Anastasie : le tiroir-caisse. Votre Tenancier ne
possède aucune solution, il témoigne de son regret de voir disparaître
des revues comme 303, que La folle journée de Nantes, le Lieu unique,
aussi dans cette ville, la Maison Julien Gracq (même si le Tenancier y
aurait à redire !), etc., soient mis en danger par des voies de fait
dues à la sottise. Il existe bien entendu une pétition (pour ce que ça
servira…) Votre Tenancier l’a signée. En voici le lien.
On découvrira sur cette page quelques affiches dont une que l’on
reproduit ici, notre préférée, due à Pascal Rabaté.
(Autre objet de scandale, toujours en Pays de Loire, le budget du planning familial semble aussi atteint par le même zèle, jolie démonstration dans un contexte de lutte contre les violences faites aux femmes, par exemple…)
(Autre objet de scandale, toujours en Pays de Loire, le budget du planning familial semble aussi atteint par le même zèle, jolie démonstration dans un contexte de lutte contre les violences faites aux femmes, par exemple…)
À Toulouse, la mairie sabre dans les bibliothèques municipales, vire du personnel et supprime le bibliobus, suivant en cela le triste exemple du conseil départemental. Ce qui est pire, parce que dans le dernier cas, on cause vraiment de cambrousses lointaines et moi-même, qui sort d'un de ces trous, en ai une rage proportionnelle au bonheur que me procurais la venue de ce véhicule quand j'étais minot.
RépondreSupprimerDes jean-foutre et des scélérats, dites vous ? De tristes connards, oui.