mardi 7 avril 2015

10/18 — Boris Vian : Les fourmis




Boris Vian

Les fourmis
suivi de repères bio-bibliographiques

n° 496
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18

mention de la maison d'édition Le Terrain Vague sur la page de titre

copyright Le Terrain Vague, 1968

303 pages (320 pages)
Dépôt légal : 3ème trimestre 1979
Achevé d'imprimer en avril 1983
Imprimerie Bussière - Saint-Amand (Cher)
N° d'édit. 629 - N° d'imp. 724
ISBN 2-264-00929-2

Volume quintuple

Illustration : La ville des éléphants du Grand Khan Kublai
de Friedrich Justin Bertuch
Die bibliophilen Taschenbücher Harenberg Kommunikation

Table des matières p 315 :

Les Fourmis : [7-30]
Les Bons Élèves : [31-44]
Le Voyage à Khonostrov : [45-62]
L'Écrevisse : [63-78]
Le Plombier : [79-93]
La Route déserte : [95-125]
Les Poissons morts : [127-154]
Blues pour un chat noir : [155-180]
Le Brouillard : [181-201]
L'Oie bleue : [203-222]
Le Figurant : [223-307]
Repères bio-bibliographiques : [309-313]

titres de l'auteur dans la collection 10/18 : [4]
titres de l'auteur chez Christian Éditeur Bourgois : [4]


(Contribution de Krrr)
Index

Y aller de sa crampette

Y aller de sa crampette : Pollution après excitation.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

(Index)

10/18 — Maurice Roche : Compact




Maurice Roche
Compact

suivi de « Braille-Art », par Jean-Noël Vuarnet
(postface : p. 167 à 185)

préface de Philippe Sollers, « La douleur du nom »
(p. 7 à 12)

10/18

n° 1031

UNION GENERALE D’EDITIONS
8, rue Garancière — Paris VIe

[E. O. : Éditions du Seuil, 1966]

couverture de Pierre Bernard — dessin : Françoise Rojare

a. i. : janvier 1976 (La Chapelle d’Armentières)

192 pages.


(Contribution de Am Lepiq (monsieuye)
Index

Vacciné (Être)

Vacciné (Être) : Être prémuni contre quelque chose à la suite d'une expérience malheureuse.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

(Index)

lundi 6 avril 2015

Auteur

AUTEUR
Auteur est un nom générique qui peut, comme le nom de toutes les autres professions, signifier du bon et du mauvais, du respectable ou du ridicule, de l’utile et de l’agréable ou du fatras de rebut. Ce nom est tellement commun à des choses différentes, qu’on dît également l’Auteur de la nature, et l’auteur des chansons du Pont-Neuf, ou l’auteur de l’Année littéraire.
Nous croyons que l’auteur d’un bon ouvrage doit se garder de trois choses, du titre, de l’épître dédicatoire, et de la préface. Les autres doivent se garder d’une quatrième, c’est d’écrire. Quant au titre, s’il a la rage d’y mettre son nom, ce qui est souvent très dangereux, il faut du moins que ce soit sous une forme modeste ; on n’aime point à voir un ouvrage pieux, qui doit renfermer des leçons d’humilité, par Messire ou Monseigneur un tel, conseiller du roi en ses conseils, évêque et comte d’une telle ville. Le lecteur, qui est toujours malin, et qui souvent s’ennuie, aime fort à tourner en ridicule un livre annoncé avec tant de faste. On se souvient alors que l’auteur de l’Imitation de Jésus-Christ n’y a pas mis son nom.
Mais les apôtres, dites-vous, mettaient leurs noms à leurs ouvrages. Cela n’est pas vrai ; ils étaient trop modestes. Jamais l’apôtre Matthieu n’intitula son livre, Évangile de 
 
saint Matthieu ; c’est un hommage qu’on lui rendit depuis. Saint Luc lui-même, qui recueillit ce qu’il avait entendu dire, et qui dédie son livre à Théophile, ne l’intitule point Évangile de Luc. Il n’y a que saint Jean qui se nomme dans l’Apocalypse ; et c’est ce qui fit soupçonner que ce livre était de Cérinthe, qui prit le nom de Jean pour autoriser cette production.
Quoi qu’il en puisse être des siècles passés, il me paraît bien hardi dans ce siècle de mettre son nom et ses titres à la tête de ses oeuvres. Les évêques n’y manquent pas ; et dans les gros in-quarto qu’ils nous donnent sous le titre de Mandements, on remarque d’abord leurs armoiries avec de beaux glands ornés de houppes ; ensuite il est dit un mot de l’humilité chrétienne, et ce mot est suivi quelquefois d’injures atroces contre ceux qui sont, ou d’une autre communion, ou d’un autre parti. Nous ne parlons ici que des pauvres auteurs profanes. Le duc de La Rochefoucauld n’intitula point ses Pensées, par Monseigneur le duc de La Rochefoucauld, pair de France, etc. Plusieurs personnes trouvent mauvais qu’une compilation dans laquelle il y a de très beaux morceaux soit annoncée par Monsieur, etc., ci-devant professeur de l’Université, docteur en théologie, recteur, précepteur des enfants de M. le duc de..., membre d’une académie, et même de deux. Tant de dignités ne rendent pas le livre meilleur.
 
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On souhaiterait qu’il fût plus court, plus philosophique, moins rempli de vieilles fables: à l’égard des titres et qualités, personne ne s’en soucie. L’épître dédicatoire n’a été souvent présentée que par la bassesse intéressée, à la vanité dédaigneuse.  
De là vient cet amas d’ouvrages mercenaires ;
Stances, odes, sonnets, épîtres liminaires,
Où toujours le héros passe pour sans pareil,
Et, fût-il louche et borgne, est réputé soleil.
Qui croirait que Rohault, soi-disant physicien, dans sa dédicaceau duc de Guise, lui dit que « ses ancêtres ont maintenu aux dépens de leur sang les vérités politiques, les lois fondamentales de l’État, et les droits des souverains ? » Le Balafré et le duc de Mayenne seraient un peu surpris si on leur lisait cette épître. Et que dirait Henri IV ? On ne sait pas que la plupart des dédicaces, en Angleterre, ont été faites pour de l’argent, comme les capucins chez nous viennent présenter des salades, à condition qu’on leur donnera pour boire. Les gens de lettres, en France, ignorent aujourd’hui ce honteux avilissement ; et jamais ils n’ont eu tant de noblesse dans l’esprit, excepté quelques malheureux qui se disent    gens de lettres, dans le même sens que des barbouilleurs se vantent d’être de la profession de Raphaël, et que le cocher de Vertamont était poète.
Les préfaces sont un autre écueil. Le moi est haïssable, disait Pascal. Parlez de vous le moins que vous pourrez, car vous devez savoir que l’amour-propre du lecteur est aussi grand que le vôtre. Il ne vous pardonnera jamais de vouloir le condamner à vous estimer. C’est à votre livre à parler pour lui, s’il parvient à être lu dans la foule. « Les illustres suffrages dont ma pièce a été honorée devraient me dispenser de répondre à mes adversaires. Les applaudissements du public.... » Rayez tout cela, croyez-moi ; vous n’avez pas eu de suffrages illustres, votre pièce est oubliée pour jamais. « Quelques censeurs ont prétendu qu’il y a un peu trop d’événements dans le troisième acte, et que la princesse découvre trop tard dans le quatrième les tendres sentiments de son coeur pour son amant ; à cela je réponds que.... » Ne réponds point, mon ami, car personne n’a parlé ni ne parlera de ta princesse. Ta pièce est tombée parce qu’elle est ennuyeuse et écrite en vers plats et barbares ; ta préface est une prière pour les morts, mais elle ne les ressuscitera pas. D’autres attestent l’Europe entière qu’on n’a pas entendu leur système sur les compossibles, sur les supralapsaires, sur la différence qu’on doit mettre entre les hérétiques macédoniens et les hérétiques valentiniens. Mais vraiment je crois bien que personne ne t’entend, puisque personne ne te lit.
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On est inondé de ces fatras et de ces continuelles répétitions, et des insipides romans qui copient de vieux romans, et de nouveaux systèmes fondés sur d’anciennes rêveries, et de petites historiettes prises dans des histoires générales. Voulez-vous être auteur, voulez-vous faire un livre ; songez qu’il doit être neuf et utile, ou du moins infiniment agréable. Quoi! du fond de votre province vous m’assassinerez de plus d’un in-quarto pour m’apprendre qu’un roi doit être juste, et que Trajan était plus vertueux que Caligula! vous ferez imprimer vos sermons qui ont endormi votre petite ville inconnue! vous mettrez à contribution toutes nos histoires pour en extraire la vie d’un prince sur qui vous n’avez aucuns mémoires nouveaux! Si vous avez écrit une histoire de votre temps, ne doutez pas qu’il ne se trouve quelque éplucheur de chronologie, quelque commentateur de gazette qui vous relèvera sur une date, sur un nom de baptême, sur un escadron mal placé par vous à trois cents pas de l’endroit où il fut en effet posté. Alors corrigez-vous vite. Si un ignorant, un folliculaire se mêle de critiquer à tort et à travers, vous pouvez le confondre ; mais nommez-le rarement, de peur de souiller vos écrits. Vous attaque-t-on sur le style, ne répondez jamais ; c’est à votre ouvrage seul de répondre. Un homme dit que vous êtes malade, contentez-vous de vous bien porter, sans vouloir prouver au public que vous êtes en parfaite santé ; et surtout souvenez-vous que le public s’embarrasse fort peu si vous vous portez bien ou mal. Cent auteurs compilent pour avoir du pain, et vingt folliculaires font l’extrait, la critique, l’apologie, la satire de ces compilations, dans l’idée d’avoir aussi du pain, parce qu’ils n’ont point de métier. Tous ces gens-là vont le vendredi demander au lieutenant de police de Paris la permission de vendre leurs drogues. Ils ont audience immédiatement après les filles de joie, qui ne les regardent pas, parce qu’elles savent bien que ce sont de mauvaises pratiques.    Ils s’en retournent avec une permission tacite de faire vendre et débiter par tout le royaume leurs historiettes, leurs recueils de bons mots, la vie du bienheureux Régis, la traduction d’un poème allemand, les nouvelles découvertes sur les anguilles, un nouveau choix de vers, un système sur l’origine des cloches, les amours du crapaud. Un libraire achète leurs productions dix écus; ils en donnent cinq au folliculaire du coin, à condition qu’il en dira du bien dans ses gazettes.
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Le folliculaire prend leur argent, et dit de leurs opuscules tout le mal qu’il peut. Les lésés viennent se plaindre au juif qui entretient la femme du folliculaire ; on se bat à coups de poing chez l’apothicaire Lelièvre ; la scène finit par mener le folliculaire au For-l’Évêque ; et cela s’appelle des auteurs! Ces pauvres gens se partagent en deux ou trois bandes, et vont à la quête comme des moines mendiants ; mais n’ayant point fait de voeux, leur société ne dure que peu de jours ; ils se trahissent comme des prêtres qui courent le même bénéfice, quoiqu’ils n’aient nul bénéfice à espérer ; et cela s’appelle des auteurs! Le malheur de ces gens-là vient de ce que leurs pères ne leur ont pas fait apprendre une profession: c’est un grand défaut dans la police moderne. Tout homme du peuple qui peut élever son fils dans un art utile, et ne le fait pas, mérite punition. Le fils d’un metteur en oeuvre se fait jésuite à dix-sept ans. Il est chassé de la société à vingt-quatre, parce que le désordre de ses moeurs a trop éclaté. Le voilà sans pain ; il devient folliculaire ; il infecte la basse littérature, et devient le mépris et l’horreur de la canaille même ; et cela s’appelle des auteurs! Les auteurs véritables sont ceux qui ont réussi dans un art véritable, soit dans l’épopée, soit dans la tragédie, soit dans la comédie, soit dans l’histoire, ou dans la   philosophie ; qui ont  enseigné ou  enchanté  les hommes. Les autres dont nous avons parlé sont parmi les gens de lettres ce que les frelons sont parmi les oiseaux. On cite, on commente, on critique, on néglige, on oublie, mais surtout on méprise communément un auteur qui n’est qu’auteur.
A propos de citer un auteur, il faut que je m’amuse à raconter une singulière bévue du révérend P. Viret, cordelier, professeur en théologie. Il lit dans la Philosophie de l’histoire de ce bon abbé Bazin, que «jamais aucun auteur n’a cité un passage de Moïse avant Longin, qui vécut et mourut du temps de l’empereur Aurélien. » Aussitôt le zèle de saint François s’allume: Viret crie que cela n’est pas vrai ; que plusieurs écrivains ont dit qu’il y avait eu un Moïse ; que Josèphe même en a parlé fort au long, et que l’abbé Bazin est un impie qui veut détruire les sept sacrements. Mais, cher père Viret, vous deviez vous informer auparavant de ce que veut dire le mot citer.    Il y a bien de la différence entre faire mention d’un auteur et citer un auteur. Parler, faire mention d’un auteur, c’est dire: « Il a vécu, il a écrit en tel temps. » Le citer, c’est rapporter un de ses passages: « Comme Moïse le dit dans son Exode, comme Moïse a écrit dans sa Genèse. » Or l’abbé Bazin affirme qu’aucun écrivain étranger, aucun même des prophètes juifs n’a jamais cité un seul passage de Moïse, quoiqu’il soit un auteur divin.
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Père Viret, en vérité, vous êtes un auteur bien malin ; mais on saura du moins par ce petit paragraphe que vous avez été un auteur. Les auteurs les plus volumineux que l’on ait eus en France, ont été les contrôleurs généraux des finances. On ferait dix gros volumes de leurs déclarations, depuis le règne de Louis XIV seulement. Les parlements ont fait quelquefois la critique de ces ouvrages; on y a trouvé des propositions erronées, des contradictions : mais où sont les bons auteurs qui n’aient pas été censurés ?














              

 
Collection complette des œuvres de Mr. de Voltaire — Tome vingt et unième

Une belle devanture (Avoir une)

Une belle devanture (Avoir une) : Une belle poitrine.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

(Index)

L'amour d'une collection

« Quand je pense qu’il m’avait été difficile de réunir une petite dizaine à peine de ces poches marqués du double chiffre lorsque vous lançâtes, inspiré par l’ami George*, cette série de billets ! Et voici qu’aujourd’hui, emporté par la dysdizuitomanie, je me retrouve condamné à les double-rayonner dans ma bibliothèque ! Reconnaissons-le : je vous dois, ainsi qu’à George, un peu du plaisir du chineur qui, découvrant de nouvelles terres, en explore certains territoires qui lui deviennent aussitôt familiers, tant les reliefs y semblent taillés pour épouser les courbes de sa sensibilité. Ce sont quelques paysages d’un de ces territoires que je veux aujourd’hui partager avec vos habitués, comme, revenant d’un voyage vers l’ailleurs, l’on invite des amis à poser leur imagination sur nos pas en projetant des photos sur un mur.  »

SPiRitus
 
* Rappelons une fois encore que nous avions lancé avec George WF Weaver sur l’ancien blogue l’idée de rassembler les 10/18 de nos lecteurs — par paquets de dix titres — et de les présenter en ligne. L’incomplétude apparente des bibliographies de SPiRitus tient justement au fait qu’il s’était conformé à l’ancienne manière avant que nous lui présentions notre nouveau projet autour de cette collection. En toute justice, il fallait que ces choses-là soient précisées.

Tabac de chine

Tabac de chine : Tabac mendié.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

(Index)

10/18 — Hugues Rebell : La Camorra / La saison à Baia




Hugues Rebell

La Camorra / La saison à Baia
Préface d'Hubert Juin

n° 1318

1979

Couverture de Pierre Bernard


(Contribution de SPiRitus)
Index

Sabot

Sabot, s. m. Boîte dans laquelle les compositeurs jettent les lettres usées et destinées à être refondues.
Par extension, Mauvais ouvrier.
Dans un autre sens, Petit chariot qui sert à transporter les formes.

Eugène Boutmy — Dictionnaire de l'argot des typographes, 1883



Sabot : Cage roulante qui sert pour transporter les fauves. (Arg. For.) Par ext. : Travailler comme un sabot : travailler mal. (D'où dérive : saboter).

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)

(Index)

A propos du sabotage, on se reportera ici avec bonheur...

Palimpseste de bougnat

« Bois & Charbon » dans une rue d'Avon (Seine & Marne)
Changement de typo et utilisation d'esperluette.
Définition du palimpseste ici.

Les dimanches du Tenancier

Le Tenancier parfois se livre à l’ennui presque au péril de sa vie. Pour autant, il ne fera pas de tribulations en Chine pour y remédier. Lorsque le Tenancier s’ennuie il ne lit pas, mais il fabrique des petits machins. Quand on est en détention à l’intérieur de soi-même, rien ne vaut les travaux manuels. Mais vous connaissez le Tenancier : il ne fait rien qui ne s’accorde à ses petites manies. S’il ne lit pas, il fabrique des bouquins pour son plaisir et parfois celui des autres. C’est ainsi que le dimanche qui à précédé le présent exposé, il a fabriqué une plaquette sur le coin de son bureau. Il n’en ferait pas état d’ordinaire, mais comme le texte est captivant et visible par tout le monde, le Tenancier n’hésite plus : il partage...
Il faut dire que, de loin en loin, il assaisonne ses pauvres correspondants de sa prose (trop) courante et qu’il garde pour lui les textes qu’il distingue au hasard des lectures dans la presse ou sur certains blogs en les imprimant. Hélas, rien n’est plus emmerdatifs que le format A4. Il se résout donc à jouer de la PAO, du cutter et de la colle pour garder les textes les plus intéressants dans sa bibliothèque dans un format plus agréable.
Le texte retenu ici est intitulé A la recherche du Rivage des Syrtes et on trouvera le lien vers l'article ici. Cette exploration géographique du roman rejoint celle d’Yves Lacoste parue dans la revue Hérodote il y a pas mal de temps... On ne s’étendra pas trop longtemps sur l’affection — presque banale — du Tenancier pour Gracq. On comprendra tout de même l’obligation de confectionner cet article en brochure.
La composition a été faite avec un vieux Pagemaker, pour une raison essentielle — qui a présidé à toutes ses autres confections de livres : le logiciel comporte un « plugin » qui permet d’imposer les pages (c’est à dire de les classer de telle sorte qu’elles se succèdent une fois assemblées en cahier). Votre Tenancier n’est pas un professionnel en matière de typographie et il a de nombreuses lacunes dont il a bien conscience. Il garde par devers lui les fichiers de ses petits travaux, se réservant la possibilité d’améliorer ses exemplaires.
Restent les plaisirs variés de la mise en page, du suivi de l’impression, du découpage des pages (pas de massicot : règle métallique et cutter !), leur assemblage et, pour la première fois, la confection d’une couverture avec un dos carré/collé. On ne sait si cela tiendra. Tant pis, le plaisir fut grand et tout à coup on s’ennuya moins.
Et cela fait un livre de plus dans la bibliothèque.
Notons pour finir que, bien sûr, l’ouvrage est destiné à l’usage personnel du soussigné (ad usum Tenancier !) et est donc tiré à un seul exemplaire...