En dix-sept publications, Gustave Le
Rouge faisait une
réapparition spectaculaire en librairie à peu près cinquante après son
éclipse.
On doit cette résurgence spectaculaire à Francis Lacassin qui dirigeait
plusieurs séries dans la collection 10/18 dont « L’aventure
insensée » où nous allions trouver Sax Rohmer, Gaston Leroux et
Conan
Doyle entre autres. On ne fera pas le
panégyrique de Le Rouge ici. Le net regorge de notices à son propos. On
se bornera à dire qu’il fut le dernier auteur populaire du XIX
e
et
l’un des premiers du siècle suivant, qu’il fut l’inspirateur de
Cendrars et ami
de Verlaine. Frustrons le lecteur en l’incitant à aller voir ailleurs
les
motifs d’enthousiasme et surtout dans les colonnes de la revue l’Œil
Bleu qui
consacra plusieurs articles à celui-ci.
On regrette le manque d’homogénéité de la présentation des
ouvrages dans la collection. C’est que celle-ci quitte la célèbre
maquette de
Pierre Bernard pour une présentation assez passe-partout et sans doute
moins
datée aux yeux du staff qui commençait à prendre les commandes à
« feue »
Les Presses de La Cité, propriétaire de cette collection (le nom existe
toujours mais est aux main de la
World Company…)
Ce manque de continuité tient également au fait que les quatre
dernières publications
sont tardives. Près de huit ans séparent
Le
sous-marin « Jules Verne » de
Todd
Marvel.
Par ailleurs la collection avait pendant ce temps changé de ligne
éditoriale, devenant plus « mainstream » et plus
anglo-saxonne. A ce titre, il semble que ces quatre derniers étaient
dans les tiroirs depuis un certain temps.
Foin de cette apparente disparité, le contenu, lui, était
homogène, avec une belle quantité de textes consacrés à Le Rouge par
Lacassin,
ainsi qu’un appareil bibliographique, pas très utile d’ailleurs, vu la
rareté
de certaines éditions originales mais toujours bienvenu pour le
pléonastique
maniaque bibliomane. Nous n’avons pas accompli un tel travail mais le
curieux
peut se reporter à
notre index général pour retrouver la liste des
titres de
Le Rouge dans la collection (on y a inséré également les textes
d’accompagnement, comme par exemple
L’esclave
amoureuse qui accompagne
La dame
noire des frontières)
Exceptionnellement, on s’est autorisé dans de chaque notice
bibliographique, à reproduire les titres de chapitres. Comme nous
l’avions
évoqué pour
Le mystérieux
Docteur Cornélius, l’effet de sidération est au
rendez vous lorsque l’on s’adonne à la lecture continue de ces
chapitres. On
vous recommande d’en faire de même pour les autres romans.
On trouvera ci-dessous les couvertures de chaque volume
publié en 10/18. En cliquant dessus vous retrouverez les notices des
ouvrages
concernés. On signalera, en fin de liste, l’existence de l’ouvrage de
Lacassin,
Passagers
clandestins
(pas encore fiché dans le blog à l'heure où cette notice est rédigée)
qui contient un chapitre consacré à Le Rouge, livre dispensable
(parce que l’auteur recycle très souvent ses préfaces) pour qui possède
la
série entière ou bien les rééditions dans la collection Bouquins chez
Laffont. Une question reste en suspens parce que très survolée à notre
goût : et Gustave Guitton qui collabora avec le Rouge ? Un lecteur de
ce blog saura-t-il nous en dire plus sur son compte, un jour ?
P.S. : Recommandons aussi la consultation assidue du blog
La Porte ouverte. Au prix d'un peu de patience vous retrouverez des informations sur ce chère Gustave au milieu de charmantes choses.