jeudi 11 août 2016

10/18 — Daniel Wilhelm : Maurice Blanchot : la voix narrative




Daniel Wilhem

Maurice Blanchot : la voix narrative

n° 895

314 p.
Couverture de Pierre Bernard
Série « S », dirigée par Bernard Lamarche-Vadel
Volume quadruple
Achevé d'imprimer le 11 octobre 1974 sur les presses de l'Imprimerie L P.-F. L. DANEL à Loos (Nord)
N° d'édit. 695 - Dépôt légal n°8947 : 4e trimestre 1974

TABLE DES MATIÈRES :

LA DISSIMULATION

ARGUMENT
I
II
III

LA FOLIE DE BABEL
1. Le récit, le nom
2. La distraction
3. La dessaisie
4. Le récit, le nombre
5. La dissimulation
6. Le dernier récit

L'INTERRUPTION

ARGUMENT
I
II
III

LE CONGÉ DE L'ORATEUR
1. L'intrusion
2. Le filé, le filon
3. L'impossible, l'inévitable
4. La voix séparée
5. L'interruption
6. La voix censurée

LE NEUTRE

ARGUMENT
I
II
III

PAR-DESSUS BORD
1. Les noms du neutre
2. Le livre au débit


(Contribution de Grégory Haleux)
Index 

mercredi 10 août 2016

De source sûre

Le moins qu’on puisse dire, c’est que vous n’avez pas été très brillants à deviner qui avait prononcé ses dernières paroles, lors d’un récent billet.
Puisque j’ai été surpris par Grégory dans le pillage d’une source que je ne voulais pas nommer dans les premiers temps (histoire de ne pas vous faciliter le travail), je serais bien empêché maintenant d’en celer plus à propos de cet ouvrage. Auparavant, il faut se rendre compte de l’état d’isolement dans lequel je me trouve, et l’état d’ennui manifeste qui m’anime quand j’ose mettre le nez dehors. Certains ont recours au caboulot, moi je passe la porte du bouquiniste du coin (et pas trop le libraire, qui me coûterait un peu trop de sesterces pour ma boulimie) sans idée préconçue, cela va de soi. C’est ainsi que je suis tombé sur l’ouvrage qui m’a servi pour ce jeu un peu mortifère, je le conçois. Il s’agit des Miscellanées de Mr. Schott, ouvrage anglais dans son essence et dont l’adaptation est assez fidèle pour la mise en page et l’édition « hard cover ». C’est un livre qui ne sert à rien et qui s’avère indispensable si vous ne songez pas à le lire méthodiquement. D’ailleurs, il n’y a aucun ordre dans la succession des rubriques, ce qui est un peu le propre des miscellanées. Ainsi, l’on passe des Axiomes & postulats d’Euclide (« Les grandeurs égales à une même grandeur sont égales entre elles. ») au Code irlandais du Duel (1777 — « Le seconds doivent tenter une conciliation avant la rencontre, ou bien après un échange de feu ou de coups jugé suffisant. »), à un bref glossaire en yiddish en passant par Quelques Canadiens célèbres (aucun intérêt pour moi, je n’en citerai donc pas). Bien sûr vous trouverez également ce qui a fait la matière de notre P.P.C. : la rubrique intitulée Ultima verba. Outre que ce petit ouvrage fait perdre du temps, la somme des connaissances qui y sont enfermées ne rendront même pas service en cas de naufrage ou de fin du monde (au cas où vous seriez un survivant, le mort est peu lecteur). Mais doit-il forcément avoir une utilité ? Rien n’est moins sûr. Je vois toutefois deux cas de figure pour l'infirmer, plutôt ludiques, en dehors de la possibilité de vous poser des colles :
1. Convenir avec un proche avant de se rendre à une soirée entre amis d’introduire dans la conversation un de sujets du livre, pris au hasard. On doit s’assurer que le sujet devra tenir un temps déterminé — un quart d’heure, une demi heure, voire plus — sans que bien évidemment personne d’autre ne soit au courant de la manœuvre. Le gagnant gagne le resto, le perdant le paye — ou devient esclave sexuel, éventuellement. Vous êtes adultes, vous saurez déterminé cela auparavant.
Le deuxième postulat est plus coton et demande du temps et de la motivation :
2. Prenez trois sujets, toujours au hasard et rédigez une histoire où devront rentrer de façon crédible chacune des rubriques qui vous sont attribuées. Fixez une longueur et un temps donné. Pour le coup, vous serez obligé de disserter dans une fiction convaincante de sujets divers tels Les Clubs londoniens, Les appels du maître d’équipage et Les pays membres de l’OTAN. « Facile », me diriez-vous, il suffit d’écrire une aventure inédite de James Bond qui commence dans un de ces clubs, continue dans un sous-marins (n’oublions pas que James a le grade de Commander) et s’achève au siège de l’OTAN. Je répondrais : « Bien joué, Petit Scarabée, alors que dirais-tu des Pierres de naissance, des Scores à la canasta et de L’échelle de coma de Glasgow ? Tu fais moins le malin… Tu as quinze jours, ce qui montre ma mansuétude. C’est marrant : quinze jours et quinze mille signes au minimum. Au boulot. »
Et ne vous laissez pas avoir par les sentiments. Ces écrivains, ils sont tous pareils.
Bon, maintenant, il faut vous procurer le livre. J’ignore s’il est encore disponible, cette édition-là date de 2006 et, au fond, je m’en fous. J’ai mon exemplaire. C’est ce qui compte. 


Jaquette sale mais intérieur très frais, comme une princesse en haillons, mais avec un intérêt sexuel moindre, toutefois 
(c'est comme cela que nous préférons les princesses, nous autres, sinon.)

Une fable express du Tenancier

À Chantilly, de tous les soigneurs, c'est bien monsieur Mali que les chevaux préfèrent et ils manifestent bruyamment leur plaisir à être bouchonnés par lui.

Moralité :

Henni, soit, qui Mali panse.

mardi 9 août 2016

10/18 — Ludovic Janvier : Pour Samuel Beckett




Ludovic Janvier

Pour Samuel Beckett

n° 796

(Les Editions de Minuit, 1966)
448 p.
Folioté jusque 28
Couverture de Pierre Bernard, Photo Le Seuil éd
Volume quadruple
Achevé d'imprimer le 12 juin 1973 sur les presses de l'Imprimerie Bussière, Sain-Amand (Cher)
N° d'édit. 591 - N° d'imp. 747 - Dépôt légal : 3e trimestre 1973

TABLE DES MATIÈRES :

DESCRIPTION D'UN TRAJET

Seuil
Du voyage manqué à la chambre mère
Naître et parler
Les deux naissances
Le temps à deux
L'écho
Le souffle
Être vu se dire

LES CERCLES DE L'HUMOUR

L'écriture
Les jeux de mots
Les autres
Les occupations de l'être
Quel rire ?

L'A VENIR DES MOTS


Une vie par éclairs
Note
Combinaison et liberté : le bilinguisme
Les nouvelles
Deux écrivains au travail
Départ des mots, mots du départ
Mieux que du temps de la faconde
Le souffle et la tension
Silence, à venir, musique
Dire

TROIS NOTES


Beckett et autres
« M »
Chapeau - Père - Opération gigogne



(Contribution de Grégory Haleux)
Index 

samedi 6 août 2016

P.P.C. II

Il y a deux un an, nous vous avions conviés à un petit jeu morbide. Nous récidivons en reprenant la même formulation : quelques littérateurs (et nous rajoutons ici quelques artistes pour faire bon poids) ont pris congé avec une dernière parole. Saurez-vous retrouver les auteurs des phrases suivantes ?
 
I.
— « Ne baissez pas le store ! Je suis bien. Je veux que le soleil me salue. »
 
II.
— « Maintenant, je suis à la source du bonheur. »
 
III.
— « J’ai bu dix-huit whiskeys sec, je crois que c’est un record. »
 
IV.
— « Mozart ! »
 
V.
— « Ou ce papier peint disparaît, ou c’est moi. »
 
VI.
— « C’est assez. »
 
VII.
— « Quel artiste périt avec moi ! »
 
VIII.
— « Oh, je suis tellement las de tout ça. »
 
IX.
— « Est-ce que personne ne me comprend ? »
 
Là aussi, on vous prie de donner vos réponses dans les commentaires et d’éviter les ressources du net. Le Tenancier se fera un plaisir de vous mettre sur la voie et cela alimentera le plaisir de la conversation.
 

(Illustration : José Guadalupe Posada)

Gazette du Vieux Paris, n° 12
(Numéro « Louis XVI »)

vendredi 5 août 2016

Un fable express du Tenancier

Déterminé, le torero muet apprend à parler en s’appropriant Walden, mais il continue à user d'un klaxon comme Harpo.
 
Moralité :

Il prend le Thoreau, parle et corne.

Une contrepèterie de George

Non seulement il en fait dans les commentaires, mais il en destine pour les billets de notre blogue. La voici donc :

Rien de tel pour les grands verruqueux que la Côte d'Azur.

Ne demandez la clef pas au Tenancier, il patauge. On compte donc sur George pour nous confirmer ce que vous avez pu trouver.

Encore des navions






Toujours piquées dans un Lecture pour Tous (juillet 1924), ces vignettes accompagnaient un article sur « L'avion sanitaire »...

mercredi 3 août 2016

Où Trieste fout la paix au Tenancier...

L’autre fois, je vous causais de la persistance de l’apparition de Trieste au gré des mes promenades littéraires. Depuis, je n’ai plus eu aucune manifestation, comme si le fait d’avoir exposé cette étrange obsession l’avait jugulée.
Bien, il suffit donc d’écrire sur ce blog pour en être débarrassé. Tant que cela reste dans nos domaines de prédilections, nous n’en demandons pas plus, n’est-ce pas ?