vendredi 27 janvier 2017

Aboyeur

Aboyeur : Crieur de bazar ou de vente publique, canardier (V. ce mot), homme chargé d'appeler les prisonniers au parloir. — Allusion au retentissement obligatoire de sa voix. « L'aboyeur est le factotum de la prison ; il a la permission d'aller partout. » (Rabasse.)



Aboyeur : Crieur dans les bazars, les ventes publiques ou dans les rues. Dans les prisons, le détenu qui appelle les prisonniers.

Jules Valles : Dictionnaire d'argot et des principales locutions populaires, 1894



Aboyeur n.m. Détenu chargé d'appeler depuis le rez-de-chaussée de la division les prisonniers réclamés au parloir par leurs avocats, ou dans les services administratifs de la prison.
Déjà ainsi nommé à l'époque de Vidocq ○ EXEMPLE : L'aboyeur vient de bonnir ton nom, c'est ton débarbot qui te demande. (Indiqué en ce sens dans le Larousse encyclopédique.)

Albert Simonin : Petit Simonin illustré par l'exemple (1968)

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mardi 24 janvier 2017

Une charade multiple

Allez, le Tenancier sait que cela vous manque alors il vous soumet cette fois-ci une charade multiple qui ne provient pas comme d’habitude de sa vieille collection du Mercure. Il s’agit ici de trouver trois solutions. Les deux premières sont relativement aisées. La troisième est absolument capilotractée. Cela nous plaît.
 
Mon premier sert aux jeux de l’amour,
Mon second sert à d’autres jeux,
Mon tout fut un grand général.
 
On attend vos propositions dans les commentaires...

lundi 23 janvier 2017

10/18 — Williams S. Burroughs : Queer




William S. Burroughs

Queer

Traduit de l'américain par Sylvie Durastanti

n° 1903

Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple

159 pages (160 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Dépôt légal : février 1988
ISBN : 2-264-01096-7


(Contribution du Tenancier)
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Abouler

Abouler : Arriver. Mot à mot, bouler à. Du vieux mot bouler : rouler. — La langue régulière a dans ébouler le pendant d'abouler. — ° Maintenant, Poupardin et sa fille peuvent abouler quant bon leur semblera. » (Labiche.) Voyez Bocson.
Le pantre aboule ;
On perd la boule,
Puis de la tole on se crampe en rompant
(Lacenaire, Mémoires, 36.)

Abouler : Donner. — « Mais quant aux biscuits, aboulez. » (Balzac, Père Goriot.) — « As-tu de l'argent ? (Je fis signe que oui.) Aboule. Je luis donnai cent sous. » (Commentaires de  Loriot.) « Allons, allons, vieux crocodile ! ne faisons pas tant d'esbrouffes et aboulons simultanément aux voltigeurs les chameaux qu'il a besoin... pour sa consommation. » (Légende d'un caricature de 1830 sur la prise d'Alger.)

Abouler de : Venir de. V. Mômir.

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881



Abouler : Donner, remettre. Venir.

Jules Valles : Dictionnaire d'argot et des principales locutions populaires, 1894



Abouler (du pognon) : Donner de l'argent. Ex. : Aboule ton pèze.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)



Abouler v.a. Verbe transitif dans le sens de donner, remettre de l'argent, intransitif dans celui de venir.
Déjà employé par Vidocq dans les deux sens.
EXEMPLE : 1. Le book me doit deux cigues, faudra qu'il les aboule. 2. On avait rencard avec Victor à dix plombes, il va pas tarder à abouler
A tendance à passer dans le langage populaire, déjà indiqué en ce sens dans le Petit Larousse.
Étymologiquement, semble être de la même famille que « bouler » (voir l'expression « envoyer bouler ») et « débouler ». Par adjonction au premier mot du préfixe a qui indique la direction (existe ainsi dans amener, accourir, etc.)
Albert Simonin : Petit Simonin illustré par l'exemple (1968)

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dimanche 22 janvier 2017

Une historiette de Béatrice

Ça fait 20 minutes qu'ils sont entrés et papotent. Il regarde les vieilles revues, elle les vieilles reliures. Il choisit un numéro, le lui montre, les palabres commencent. Il me demande le prix. En choisit deux, les repose. Elle lui montre l'heure et ronchonne. Il continue, tout en lui parlant. Et elle en marmonnant.
Heureusement qu'ils parlent portugais (sauf pour me demander les prix), sinon je crois que ça m'aurait vite énervée

samedi 14 janvier 2017

La migraine



Un compte à rebours était enclenché, la mission 33 pouvait démarrer.
Foin du rebours, il fallait régler certains comptes, ah ça oui ! Une heure passa ; rien. Tandis que l’éclisse de l’heure 2 se dilatait, le silence ramollissait la douceur de la nuit. La fenêtre entrebâillée, l’air frais s’y insinuait sournoisement. Les choses de la nuit entamaient leur danse macabre, il fallait songer à leur tordre le cou pour… les régler avec efficience et diligence. Les certitudes de la nuit ont parfois la vie amère et donnent des migraines. Ces migraines qui ressemblent à un chapelet que l’on égrène les jours de souffrance, en boucle comme un Je vous salue Migraine, mère de tous mes maux, dans l’espoir fou que ces petites boules cèdent sous la pression des doigts et se brésillent. Une migraine qui deviendrait poussière.
La nuit chut. La pesanteur l’avait littéralement plaquée au sol… une flaque noire que le libraire en chambre enjamba allègrement. Cette journée-là, il rendrait hommage à son amnésie volontaire, c’était décidé. Le rayon de soleil agirait comme un torpeuricide. Enfin, du blanc. Il était sauf.
Le répit fut sec.
La migraine est obscène, elle s’infiltre dans la tuyauterie du parenchyme, se gorge dans la scissure de Rolando et suinte enfin dans le nerf ophtalmique. Flasque, visqueuse, tentaculaire, elle décharge, elle inonde, son incontinence est féconde. Le compte à rebours de l’agonie du libraire se déclenche. Des œillets de son corset cérébral s’extirpe une essence de vie. Il est exsangue.
Si près de la mort, la voie Céleste ne lui laisse pas le loisir d’observer la météo des anges. L’ascension verticale lui était désormais plus chère que l’exploration des voies latérales : plus de temps pour la radioscopie des creusets, le trépan et le scalpel étaient désormais les instruments favoris pour le débarrasser de la gangue des humeurs noires que cette migraine aura produites par la voie Fatale.



C’était : La migraine, ou L’antichambre du libraire.

Texte : ArD
Illustration : Sabine Allard

(Publié en 2009 sur le blog Feuilles d'automne)

Aboulage

Aboulage : Abondance. (Vidocq.)

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

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vendredi 13 janvier 2017

10/18 — William S. Burroughs : Les derniers mots de Dutch Schultz




William S. Burroughs

Les derniers mots de Dutch Schultz

Traduit de l'anglais par Mary Beach et Claude Pélieu

n° 921

Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple

180 pages (192 pages)
Couverture de Pierre Bernard
Achevé d'imprimer : 5 mars 1975


(Contribution du Tenancier)
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Abominer

Abominer : Haïr. V. Bosco.

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881

(Index)

Une historiette de Béatrice

« — Bonjour, vous avez des Bob Morane ?
Je lui montre l’étagère où se trouvent les quelques exemplaires en ma possession, et lui, sans même regarder les titres :
— C’est tout ?
— Oui, c’est tout, monsieur... »

Une fable express du Tenancier

Chaque fois que vous demandiez votre chemin à ce zoroastrien bavard, ses explications tellement abondantes et vagues vous orientaient dans n’importe quelle direction.

Moralité :

Le parsi parla.

Abloquer, Abloquir, Ablotier

Abloquer, Abloquir : Acheter en bloc. (Idem.) — Du vieux mot bloquer.

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881





Abloquer, Ablotier : Acheter.

Jules Valles : Dictionnaire d'argot et des principales locutions populaires, 1894

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