Le Tenancier pour se distraire, et connaître la région dans
laquelle il s’est installé encore récemment, fréquente les vide-grenier. La
pratique lui permet de connaître les bourgs avoisinants et, de temps en temps,
d’avoir des contacts avec les indigènes. Le dernier en date s’est déroulé dans
un gymnase : on repassera donc pour la topographie locale, déception
mineure puisque nous connaissions déjà Carentoir un peu, étant donné que c’est
le berceau familial. D’habitude, votre Tenancier découvre fort de chose en
matière de livres dans ces déballages, sinon de la littérature Kleenex et
des livres pour ado, ce qui revient à la même chose… Or, dans
cette manifestation, nous sommes tombés sur un couple de retraités sympathiques
qui avait disposé deux ou trois cartons de bouquins. Rien de bien exceptionnel
dans les trouvailles : des 10/18 que vous découvrirez un de ces quatre,
des Que-sais-je ? dont on se dit
qu’ils commencent à être moins courants et d’autres petites choses. La meilleur
pièce était bien ce Poètes d’aujourd’hui
consacré à Genet par Jean-Marie Magnan, chez Seghers. C’est en le feuilletant en
retour d’expédition que nous sommes tombés sur ce morceau d’ancien accusé de
réception des PTT, truffe improvisée qui, ouvre souvent à des conjectures, dès lors que l’on
rencontre un nom connu. Voici un marque-page qui ouvraient à quelques
interrogations :
D’abord, est-ce le Fallet auquel on pense ? Habitait-il
Courbevoie ? Dans cette éventualité, ce livre lui a-t-il appartenu ou
bien était-ce à l’un de ses correspondants ? Et puis, d’abord, qu’est-ce
que cela peut faire ? À cette dernière question il est aisé de répondre :
comme en cuisine, l’art de la truffe fait appel à l’inventivité et à l’imagination.
Nous avons passé, de notre côté, un fort bon moment à la rêverie
et aux conjectures stériles. On a conclu à rien, seulement à notre plaisir.