dimanche 24 septembre 2023
samedi 23 septembre 2023
Cigarettes et whisky et p’tites pépées
Je
sais que
le tabac c’est mauvais pour la voix On dit que l’alcool c’est pas bon pour le foie Quant aux petites pépées c’est fatal pour le cœur Les trois à la fois, y a pourtant rien de meilleur ! Cigarettes et whisky et p’tites pépées Nous laissent groggy et nous rendent tous cinglés Cigarettes et whisky et p’tites pépées C’est ça la vie mais c’est bon de les aimer J’ai d’abord fumé pour faire comme les copains J’ai pris une beauté pour faire mon petit malin J’ai bu dans son verre, elle a bu dans le mien Puis j’ai bu tout seul quand j’ai eu du chagrin Cigarettes et whisky et p’tites pépées Nous laissent groggy et nous rendent tous cinglés Cigarettes et whisky et p’tites pépées C’est ça la vie mais c’est bon de les aimer Les femmes et le tabac, je l’ai souvent constaté, A peine allumés, ça s’envole en fumée Mais j’y ai pris goût, vite un whisky, mon gars, Une blonde à mes lèvres et l’autre dans mes bras Cigarettes et whisky et p’tites pépées Nous laissent groggy et nous rendent tous cinglés Cigarettes et whisky et p’tites pépées C’est ça la vie mais c’est bon de les aimer Quand mon ange gardien, en se croisant les ailes, Me dira : Tu viens, là-haut y a du soleil Un dernier mégot, le verre du condamné Un baiser de Margot et vive l’éternité ! Cigarettes et whisky et p’tites pépées Nous laissent groggy et nous rendent tous cinglés Cigarettes et whisky et p’tites pépées Bye bye la vie... y a plus rien à regretter ! |
(François Llenas, Jacques Soumet et Tim Spencer)
vendredi 22 septembre 2023
Géopolitique chez le Tenancier
Vietcong...
Vietcong... avec un nom pareil, ils auraient dû être au sud, non ? |
Le retour des Minilivres...
En
2009, votre Tenancier avait
entrepris de dresser la
bibliographie de la collection des Minilivres des éditions Deleatur
dans l’ancien
blogue Feuilles d’automne. L’opération
avait laissé une certaine insatisfaction en raison de la sécheresse de la recension. Il devenait
nécessaire de
réparer cette frustration et l’on a demandé à Pierre Laurendeau, l’éditeur, d’apporter
un
commentaire sous chacun des volumes qui sera évoqué dans cette nouvelle
bibliographie. Toutefois, à l’époque, l’on n’était pas entièrement
resté muet,
car de petites énigmes s’étaient posées à nous. On se fait un plaisir
d’en
présenter de nouveau une ici, avant de commencer la Bibliographie
commentée des Minilivres des éditions Deleatur.
Les étuis :
Les amateurs de la collection des Minilivres pouvaient aux débuts de celle-ci se procurer des étuis pour mettre à l’abri leur précieuse collection. Le Tenancier s’en était procuré deux qui contenaient l’amorce de la série ainsi que quelques volumes épars, dont Jacques Abeille était l’auteur.
L’amateur averti, l’obsédé de la complétude, saura donc ici que son salut passera par la possession de ces petits étuis en carton recouverts de papier plastifié blanc. Le Tenancier, lui, ayant dépassé le contenu admissible pour de tels objets s’est confectionné un réceptacle personnalisé pour accueillir tous les volumes. Ces étuis sont épuisés depuis belle lurette et la seule solution était donc de fabriquer soi-même quelque chose.
Il est cependant un détail que notre perspicace lectrice ArD nous fit remarquer il y a quelque temps, au début de cette collection et que l’on peut percevoir sur les photos. Les dos de ces ouvrages présentent une agrafe en cuivre alors que le reste des ouvrages de la collection a bénéficié d’une agrafe en acier pour les rééditions et les ouvrages plus récents. On ne se plaindra pas outre mesure de cette disharmonie d’autant qu’elle nous conforte dans le recollement des ouvrages. Ainsi, on pourra prétendre sans trop de risques que l’un des éléments d’identification des premiers tirages des premiers numéros de la série a bénéficié d’un agrafage en cuivre… jusqu’à ce que l’on nous démontre le contraire, bien sûr.
C’est souvent à des détails infimes que le bibliographe se raccroche pour déterminer la nature des ouvrages qu’il cherche à identifier. On le voit ici, le contenant a parfois son importance et peut venir au secours de la détermination d’une petite énigme littéraire. Par exemple, on sait désormais que la première édition (du moins dans cette série) de L’explorateur au pays des dinosaures date bien de 1995, l’achevé d’imprimer étant confirmé par la présence de cette agrafe cuivrée. On connaît bien évidemment d’autres exemples plus célèbres… Il n’en demeure pas moins que cela peut devenir un des plaisirs de la bibliophilie, hors des contingences vénales ou professionnelles.
… À ces considérations, votre Tenancier avait aussi causé d’un exemplaire fantôme dans la collection : Une nuit dans la Grande Bibliothèque. Puisqu’il en sera de nouveau question avec l'éditeur, l’on s’abstient de rediffuser l’ancien article à ce sujet.
Enfin, pour ceux qui ignorent qui est Pierre Laurendeau, exposons ici quelques unes de ses facettes.
Les étuis :
Les amateurs de la collection des Minilivres pouvaient aux débuts de celle-ci se procurer des étuis pour mettre à l’abri leur précieuse collection. Le Tenancier s’en était procuré deux qui contenaient l’amorce de la série ainsi que quelques volumes épars, dont Jacques Abeille était l’auteur.
L’amateur averti, l’obsédé de la complétude, saura donc ici que son salut passera par la possession de ces petits étuis en carton recouverts de papier plastifié blanc. Le Tenancier, lui, ayant dépassé le contenu admissible pour de tels objets s’est confectionné un réceptacle personnalisé pour accueillir tous les volumes. Ces étuis sont épuisés depuis belle lurette et la seule solution était donc de fabriquer soi-même quelque chose.
Il est cependant un détail que notre perspicace lectrice ArD nous fit remarquer il y a quelque temps, au début de cette collection et que l’on peut percevoir sur les photos. Les dos de ces ouvrages présentent une agrafe en cuivre alors que le reste des ouvrages de la collection a bénéficié d’une agrafe en acier pour les rééditions et les ouvrages plus récents. On ne se plaindra pas outre mesure de cette disharmonie d’autant qu’elle nous conforte dans le recollement des ouvrages. Ainsi, on pourra prétendre sans trop de risques que l’un des éléments d’identification des premiers tirages des premiers numéros de la série a bénéficié d’un agrafage en cuivre… jusqu’à ce que l’on nous démontre le contraire, bien sûr.
C’est souvent à des détails infimes que le bibliographe se raccroche pour déterminer la nature des ouvrages qu’il cherche à identifier. On le voit ici, le contenant a parfois son importance et peut venir au secours de la détermination d’une petite énigme littéraire. Par exemple, on sait désormais que la première édition (du moins dans cette série) de L’explorateur au pays des dinosaures date bien de 1995, l’achevé d’imprimer étant confirmé par la présence de cette agrafe cuivrée. On connaît bien évidemment d’autres exemples plus célèbres… Il n’en demeure pas moins que cela peut devenir un des plaisirs de la bibliophilie, hors des contingences vénales ou professionnelles.
… À ces considérations, votre Tenancier avait aussi causé d’un exemplaire fantôme dans la collection : Une nuit dans la Grande Bibliothèque. Puisqu’il en sera de nouveau question avec l'éditeur, l’on s’abstient de rediffuser l’ancien article à ce sujet.
Enfin, pour ceux qui ignorent qui est Pierre Laurendeau, exposons ici quelques unes de ses facettes.
jeudi 21 septembre 2023
Paf, dans ma bibliothèque !
Où le Tenancier se
prépare au deuil de son scanner (presque 20 ans de services !),
où il se réjouit de ses trouvailles et, enfin, se félicite d’avoir
croisé
quelques amis. Où la conclusion se révèle toutefois un peu chagrine...
Du jour où je vous écris, se déroule le désherbage de la médiathèque de la riante sous-préfecture où je réside. Jugeant que j’avais assez de livres comme cela, je me résolus à ne prendre que le strict nécessaire en y passant ce matin. Mais comme on n’est pas de bois, on n’a pas échappé à la fièvre acheteuse, surtout que ces petites choses-là ne coûtent presque rien :
Je n’ai pas lu de Virilio depuis des années, sans doute fatigué des récits dystopiques et catastrophistes qu’on nous sert à l’heure de l’apéro par les lucarnes aveugles. Suis-je apte à de nouveau tester ma maigre appétence pour l’énonciation structurée de nos malheurs ? Le bouquin est court : 104 pages, en comptant les liminaires, le sommaire et le catalogue, la dépression restera brève, du moins je l’espère.
Je ne suis qu’un très modeste amateur de musique qui reconnaît volontiers ses lacunes, mais pas au point de me fader de forts volumes pour compenser. Cette petite biographie de Bach, courte, mais sans doute suffisante pour moi, semblait m’attendre et je ne pouvais la contrarier. Cela ne veut pas dire que je ne viendrai pas un jour à un travail monumental… Avec l’âge, on se découvre de l’intérêt pour l’Opéra. On trouvera bien quelque chose l’année prochaine pour compléter ce rayonnage (pourquoi pas ceux de chez Fayard) Pardon pour l’image pourrie, mais mon matériel (honni soit qui mal y pense) n’est plus à la hauteur.
Évidemment, dans ce genre de manifestation, il faut s’attendre à une association de malfaiteurs. Ainsi, outre l’un des bibliothécaires, dont j’aime accroire qu’il est un ami, je rencontrais quelques personnes plus ou moins proches : serrages de louches, comment ça va, c’est la rentrée, etc. L’un d’eux, pervers bibliomane se trouve à l’origine de mes deux meilleures acquisitions : d’abord cette anthologie des Romans libertins dans la collection Bouquins. L’on possède certes quelques titres (Crébillon, Fougeret de Monbron dans l’édition Pauvert, Nerciat et Vivant Denon), mais le sommaire restait alléchant pour moi, qui sortait des Sonnettes de Guillard de Servigné —, dont vous avez pu lire un extrait il y a peu ici. Remercions cet ami-là de me l’avoir mis sous le nez et de ne pas l’avoir conservé pour lui. Bien sûr, on le connaissait depuis sa parution, mais on ne peut tout acheter, n'est-ce pas ? On peut du moins réparer les lacunes.
Tout de même, le plus chouette, toujours présenté par ce dénicheur fou, a été cet ouvrage de Robert Crumb. Que dire de plus sinon : joie, reconnaissance, plaisir anticipé, etc. L’ami est généreux et me l’a laissé. Je ne possède pas assez de Crumb à la maison. La dernière acquisition avait été un roman illustré par ses soins et que j’ai trouvé médiocre, avec quelques remarques assez douteuses sur l’alcoolisme des amérindiens : Le gang de la clef à mollette, par Edward Abbey. Peut-être devrais-je vandaliser l’ouvrage (après tout, je rejoindrais un peu le sujet du roman) et ne garder que les illustrations dans un petit cahier… Heureusement, ce Héros du Blues, du Jazz et de la Country m’enthousiasme. Comment pourrait-il en être autrement, dites-moi ?
Toute bonne histoire se termine par de la mélancolie, à cause du temps qui passe, ce que l’on aurait pu et ce que l’on devrait… Ainsi s’achève la chronique du jour, faite des regrets que procure la jouissance spontanée et dont la descente, il est vrai légère, se prolonge un peu.
Tant pis.
Paul Virilio : Le Futurisme de l'instant — Stop-Eject — Galilée; 2009
Davitt Moroney : Bach, une vie, traduit de l'anglais par Dennis Collins — Actes Sud / Crea, 2000
Romans Libertins du XVIIIe siècle, textes établis, présentés et annotés par Raymond Trousson — Laffont, coll. Bouquins, 1993
Robert Crumb : Héros du blues, du jazz et de la country — Éditions de La Martinière, 2009
Du jour où je vous écris, se déroule le désherbage de la médiathèque de la riante sous-préfecture où je réside. Jugeant que j’avais assez de livres comme cela, je me résolus à ne prendre que le strict nécessaire en y passant ce matin. Mais comme on n’est pas de bois, on n’a pas échappé à la fièvre acheteuse, surtout que ces petites choses-là ne coûtent presque rien :
Je n’ai pas lu de Virilio depuis des années, sans doute fatigué des récits dystopiques et catastrophistes qu’on nous sert à l’heure de l’apéro par les lucarnes aveugles. Suis-je apte à de nouveau tester ma maigre appétence pour l’énonciation structurée de nos malheurs ? Le bouquin est court : 104 pages, en comptant les liminaires, le sommaire et le catalogue, la dépression restera brève, du moins je l’espère.
Je ne suis qu’un très modeste amateur de musique qui reconnaît volontiers ses lacunes, mais pas au point de me fader de forts volumes pour compenser. Cette petite biographie de Bach, courte, mais sans doute suffisante pour moi, semblait m’attendre et je ne pouvais la contrarier. Cela ne veut pas dire que je ne viendrai pas un jour à un travail monumental… Avec l’âge, on se découvre de l’intérêt pour l’Opéra. On trouvera bien quelque chose l’année prochaine pour compléter ce rayonnage (pourquoi pas ceux de chez Fayard) Pardon pour l’image pourrie, mais mon matériel (honni soit qui mal y pense) n’est plus à la hauteur.
Évidemment, dans ce genre de manifestation, il faut s’attendre à une association de malfaiteurs. Ainsi, outre l’un des bibliothécaires, dont j’aime accroire qu’il est un ami, je rencontrais quelques personnes plus ou moins proches : serrages de louches, comment ça va, c’est la rentrée, etc. L’un d’eux, pervers bibliomane se trouve à l’origine de mes deux meilleures acquisitions : d’abord cette anthologie des Romans libertins dans la collection Bouquins. L’on possède certes quelques titres (Crébillon, Fougeret de Monbron dans l’édition Pauvert, Nerciat et Vivant Denon), mais le sommaire restait alléchant pour moi, qui sortait des Sonnettes de Guillard de Servigné —, dont vous avez pu lire un extrait il y a peu ici. Remercions cet ami-là de me l’avoir mis sous le nez et de ne pas l’avoir conservé pour lui. Bien sûr, on le connaissait depuis sa parution, mais on ne peut tout acheter, n'est-ce pas ? On peut du moins réparer les lacunes.
Tout de même, le plus chouette, toujours présenté par ce dénicheur fou, a été cet ouvrage de Robert Crumb. Que dire de plus sinon : joie, reconnaissance, plaisir anticipé, etc. L’ami est généreux et me l’a laissé. Je ne possède pas assez de Crumb à la maison. La dernière acquisition avait été un roman illustré par ses soins et que j’ai trouvé médiocre, avec quelques remarques assez douteuses sur l’alcoolisme des amérindiens : Le gang de la clef à mollette, par Edward Abbey. Peut-être devrais-je vandaliser l’ouvrage (après tout, je rejoindrais un peu le sujet du roman) et ne garder que les illustrations dans un petit cahier… Heureusement, ce Héros du Blues, du Jazz et de la Country m’enthousiasme. Comment pourrait-il en être autrement, dites-moi ?
Toute bonne histoire se termine par de la mélancolie, à cause du temps qui passe, ce que l’on aurait pu et ce que l’on devrait… Ainsi s’achève la chronique du jour, faite des regrets que procure la jouissance spontanée et dont la descente, il est vrai légère, se prolonge un peu.
Tant pis.
Paul Virilio : Le Futurisme de l'instant — Stop-Eject — Galilée; 2009
Davitt Moroney : Bach, une vie, traduit de l'anglais par Dennis Collins — Actes Sud / Crea, 2000
Romans Libertins du XVIIIe siècle, textes établis, présentés et annotés par Raymond Trousson — Laffont, coll. Bouquins, 1993
Robert Crumb : Héros du blues, du jazz et de la country — Éditions de La Martinière, 2009
mercredi 20 septembre 2023
10/18 — Alfred Perlès : Mon ami Henry Miller
Alfred Perlès
Mon ami, Henry Miller
(My friend Henry Miller)
Préface de Henry Miller
Traduit de l'anglais par Anne Rives
n° 719
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
218 pages (220 pages)
Dépôt légal : 4e trimestre 1972
Achevé d'imprimer : 15 septembre 1972
(Contribution du Tenancier)
Index
Mon ami, Henry Miller
(My friend Henry Miller)
Préface de Henry Miller
Traduit de l'anglais par Anne Rives
n° 719
Paris, Union Générale d'Édition
Coll. 10/18
Volume triple
218 pages (220 pages)
Dépôt légal : 4e trimestre 1972
Achevé d'imprimer : 15 septembre 1972
(Contribution du Tenancier)
Index
mardi 19 septembre 2023
lundi 18 septembre 2023
dimanche 17 septembre 2023
Le policeman 416
—
Hop ! policeman… que diriez-vous policeman, si l’on
vous demandait de lever les yeux jusqu’à ce mur qui est devant vous, et
de
donner votre opinion ?
— Je dirais, gentleman, que c’est là une question saugrenue, qu’il ne m’est pas nécessaire d’examiner… — Que diriez-vous, policeman, si on vous faisait remarquer que ce mur immensément vieux est muni, dans sa partie supérieure, de crampons qui forment une véritable échelle, par laquelle on peut monter sur les toits ?... — Je répondrais que ce n’est pas là un chemin d’honnête homme et je conseillerais à qui me parle de passer son chemin… — Que diriez-vous, policeman… — Que diriez-vous, gentleman, si je vous invitais à faire demi-tour et à déguerpir ? — Que diriez-vous, policeman, si je refusais de partir… — Que diriez-vous, vous-même alors, si je vous arrêtais ?... |
Page 237, chapitre 19 : Le policeman 416, in : Le pendu de Londres, par Pierre Souyestre & Marcel Allain – Fantômas 4/VII, éditions Robert Laffont, 1962 — Le volume que tient Mylène ci-dessus…
samedi 16 septembre 2023
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