mercredi 17 janvier 2024
samedi 6 janvier 2024
Jesus Christ, the musical
Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. (Matthieu 24:24)
lundi 1 janvier 2024
vendredi 22 décembre 2023
jeudi 21 décembre 2023
Mademoiselle Cocodèque
L'esprit de Noël règne sur cette dernière nouvelle de l'année, puisque l'on y prêche l'amour des bestioles ! Cliquez sur la chouette couverture afin d'obtenir plus de renseignements.
mercredi 20 décembre 2023
mardi 19 décembre 2023
Une historiette de Béatrice
lundi 18 décembre 2023
Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 23
Jacques
Abeille
de lucidité
Angers — Éditions Deleatur, 1996
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages, dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage
Achevé d'imprimer en octobre 1995 sur les presses de Deleatur pour le compte de quelques rêveurs
Le Tenancier : Voici un titre paradoxal, puisque les événements décrits dans ce récit se déroulent au début dans les limites de la conscience. Ajoutons que ce texte sensuel, érotique, reprend les conventions du conte libertin, avec un « châtiment » final digne des moralistes de l’époque. Je ne sais pas pourquoi exactement, mais ce récit m’a fait songer à Crébillon. Enfin, la note finale résonne particulièrement pour moi et d’ailleurs pour tous ceux qui se sont confrontés au thème de la mémoire. Le conte a été achevé à 4 heures du matin et cette annotation explique assez son atmosphère…
Pierre Laurendeau : Cette nouvelle troublante avait été inspirée à Jacques Abeille par un très beau roman d’Henri Thomas (un auteur un peu oublié de nos jours), La Nuit de Londres, dont Jacques cite un passage en exergue : « L’épouse que Mr. Smith étreint dans la nuit noire n’est pas la compagne de tous les jours... » Il semble me souvenir également que le texte fut inspiré par un rêve.
La première édition d’Un Cas de lucidité parut en 1984 dans la collection « La Petite Bibliothèque de littérature portative », animée par ma femme, Agnès Jehier de 1981 à 1988. Les minilivres ont d’ailleurs accueilli un autre ouvrage de cette belle collection, que l’on découvrira au numéro 26. Pour les amateurs de raretés, certains ouvrages de la « Petite Bibliothèque de littérature portative » sont proposés par des libraires spécialisés entre 25 € et 200 € (je découvre qu’un de ces libraires propose L’Écriture du désert, du même auteur, à 24,90 €… alors que le livre est toujours disponible au catalogue de Deleatur au prix initial de 8 €.
Un Cas de lucidité a été repris dans un recueil de nouvelles paru à L’Escampette, Celles qui viennent avec la nuit.
dimanche 17 décembre 2023
samedi 16 décembre 2023
vendredi 15 décembre 2023
Paf, dans ma bibliothèque !
« Parler
de la bêtise, par les temps qui courent, c’est aller au-devant de
toutes sortes
d’écueils ; certains
y verront de la présomption, d’autres même une volonté de s’opposer à
l’évolution
contemporaine. Il y a de cela quelques années, j’avais moi-même
écrit : “Si
la bêtise ne ressemblait pas à s’y méprendre au progrès, au talent, à
l’espoir
ou au perfectionnement, personne ne voudrait être bête.” C’était en
1931 ; et personne n’osera
douter que le monde a connu d’autres progrès et perfectionnements
depuis lors ! Ainsi l’urgence de cette
question se fait-elle de plus en plus pressante : qu’est-ce au
fond la
bêtise ? »
Robert Musil : Conférence prononcée à Vienne en 1937 |
jeudi 14 décembre 2023
Bibliographie commentée des Minilivres aux éditions Deleatur — 22
Armando Alvarez
Bravo
du souvenir
Traduction :
Agnès Boonefaes
Illustrations :
Ramón Alejandro
Angers — Éditions Deleatur, 1995
Plaquette 7,5 X 10,5 cm, 16 pages, dos agrafé, couverture à rabats, pas de mention de tirage
Achevé d'imprimer en octobre 1995 sur les presses de Deleatur pour le compte de quelques êtres premiers ou derniers
Le Tenancier : Une nouvelle dans les Minilivres ne compte pas énormément de signes. L’enjeu consiste à rendre une idée intelligible en peu de mots. Ici, il faut rendre compte du terminus d’une existence, de l’accumulation et de la futilité de tout cela. J’ai la vive impression que ce très court récit s’ancre dans quelque chose de vécu, sans savoir vraiment à quoi se rapporte cette dite expérience, partielle, ou totale ? La question prend de l’intérêt avec ce soupçon, et sans doute parce que cela se rapporte à tout processus créatif…
Armando Alvarez Bravo semblait un auteur important de l’émigration cubaine, comment son texte est-il parvenu dans cette collection ? A-t-il apporté les dessins d’Alejandro dans ses bagages ?
Pierre Laurendeau : Que de questions ! qui touchent à la dimension internationale de Deleatur. En 1995, Ramón Alejandro décida de s’installer à Miami, au plus près des amateurs de sa peinture à la fois onirique et descriptive (également truffée de références à la santeria – religion à mystère très présente à Cuba et dans l’émigration floridienne). Avant de partir, il me confia : « Ce que je regrette le plus en quittant la France, c’est notre complicité… Mais je réfléchis à poursuivre notre collaboration. »
Le résultat : un projet transatlantique fou, avec deux collections consacrées à des auteurs cubains, en langue espagnole (Baralanube et Mañunga). Ramón m’adressait les manuscrits et les dessins par Poste (c’était avant Internet). Je faisais relire les textes par une amie, Martine Roux, excellente hispanisante, puis j’envoyais – toujours par Poste – les épreuves à Ramón. Enfin, l’impression était confiée à Ivan Davy, un ami imprimeur près d’Angers. Puis j’expédiais les ouvrages à Miami. Le premier auteur publié dans Baralanube (en 1996) fut Armando, à l’époque journaliste dans un quotidien de Miami en langue espagnole : Trenos, un recueil de poèmes, illustré de magnifiques dessins au trait de Ramón Alejandro.
Je ne sais plus si Les Trahisons du souvenir fut antérieur ou postérieur à Trenos – peut-être Armando me confia-t-il le texte lors de mon séjour à Miami en 1997… Il existe une version en espagnol, Las traiciones del recuerdo, disponible en minilivre également.
Cette aventure angevino-cubaine donna lieu à une dizaine d’ouvrages, dont deux livres d’Antonio José Ponte, qui vivait alors à Cuba. Le premier, Las Comidas profundas, eut un écho international bien au-delà de la confidentialité de notre aventure : le livre de Ponte fut publié en anglais par City Lights Books à San Francisco, et l’auteur invité dans de nombreuses universités américaines, ce qui le contraignit à quitter Cuba (il fut rayé des listes de l’Uneac, le syndicat des écrivains cubains) et à s’installer en Espagne, où il vit toujours. Martine Roux, ma relectrice en espagnol, me signala l’intérêt de l’ouvrage, que je fis traduire par Liliane Hasson ; il parut en 2000 en français, toujours à l’enseigne de Deleatur, sous le titre Les Nourritures lointaines (le livre est toujours disponible). Ramón m’avoua plus tard que son projet éditorial était avant tout de publier Ponte, dont un second ouvrage, Cuentos de todas partes del Imperio, parut dans la collection Baralanube (non traduit).
La plupart des ouvrages des deux collections sont encore disponibles chez Deleatur… Avis aux amateurs !
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