J’animais depuis plusieurs années une émission sur la SF sur
Radio Libertaire. Elle avait eu plusieurs titres, plutôt idiots d’ailleurs,
comme Vous avez dit Bigeard, Les gros niquent les martiennes ou bien
encore Bienvenue chez les Maîtres du
Monde. Ces séries d’émissions étaient assez détendues, voire parfois
bordéliques en diable. On s’y amusait et on était cependant sérieux la plupart
du temps, ce n'était pas contradictoire. Nous y avons invité beaucoup d’auteurs et d’éditeurs sur plus d’une
quinzaine d’années (il y eut des interruptions) entre 1982 et 2000.
Il s’avéra que j’avais eu envie à l’époque de prolonger le plaisir en créant une petite maison d’édition dont l’objectif était limité : publier des nouvelles à petit tirage dans un format soigné et avec des auteurs de SF prestigieux. Je projetais de ne publier que cinq ou six titres, guère plus, et ne pas dépasser le cap de 1995.
Cette entreprise n’aurait pu voir le jour sans le généreux mécénat de Sophie et Salim, des amis qui financèrent les premières publications. Ce fut la seule subvention extérieure que cette entreprise reçut, elle permit de démarrer et d’élaborer un catalogue plutôt sympathique. Si la question du financement fut résolue, restaient encore quelques obstacles à franchir. La question des auteurs fut résolue assez facilement parce que votre serviteur fréquentait de temps à autre les Déjeuners du Lundi, institution de la science fiction française qui consacrait la rencontre hebdomadaire de nombres d’acteurs du milieu. L’annonce du projet y fut accueillie avec bienveillance et la générosité des auteurs la confirma par la suite. L’autre question cruciale était de s’adjoindre la compétence d’un imprimeur qui répondrait à nos critères d’édition. Je ne pus mieux tomber en faisant appel à Christian Laucou qui, outre son métier d’imprimeur, s’employait à tenir à bout de bras les Éditions du Fourneau, devenues plus tard Fornax. Bien évidemment, toutes ces étapes ne se déroulèrent peut être pas avec la facilité que laisse entendre ce petit compte-rendu. Néanmoins, avec le recul, je suis encore étonné de l’aisance avec laquelle tout s’enchaîna. Il n’y eut plus qu’à déposer les statuts de l’association et déclarer au monde entier la « raison sociale » de notre micro maison d’édition.
Elle s’appela L’astronaute mort, hommage à une nouvelle de J.-G. Ballard, sans doute pas la meilleure de l’auteur mais qui dévoilait notre ambition pour ce qui concernait la qualité des textes et des auteurs que nous voulions accueillir.
Les statuts étaient déposés, les auteurs consentants, un compte ouvert, un excellent imprimeur à disposition… il fallait désormais constituer un catalogue.
(A suivre)
Il s’avéra que j’avais eu envie à l’époque de prolonger le plaisir en créant une petite maison d’édition dont l’objectif était limité : publier des nouvelles à petit tirage dans un format soigné et avec des auteurs de SF prestigieux. Je projetais de ne publier que cinq ou six titres, guère plus, et ne pas dépasser le cap de 1995.
Cette entreprise n’aurait pu voir le jour sans le généreux mécénat de Sophie et Salim, des amis qui financèrent les premières publications. Ce fut la seule subvention extérieure que cette entreprise reçut, elle permit de démarrer et d’élaborer un catalogue plutôt sympathique. Si la question du financement fut résolue, restaient encore quelques obstacles à franchir. La question des auteurs fut résolue assez facilement parce que votre serviteur fréquentait de temps à autre les Déjeuners du Lundi, institution de la science fiction française qui consacrait la rencontre hebdomadaire de nombres d’acteurs du milieu. L’annonce du projet y fut accueillie avec bienveillance et la générosité des auteurs la confirma par la suite. L’autre question cruciale était de s’adjoindre la compétence d’un imprimeur qui répondrait à nos critères d’édition. Je ne pus mieux tomber en faisant appel à Christian Laucou qui, outre son métier d’imprimeur, s’employait à tenir à bout de bras les Éditions du Fourneau, devenues plus tard Fornax. Bien évidemment, toutes ces étapes ne se déroulèrent peut être pas avec la facilité que laisse entendre ce petit compte-rendu. Néanmoins, avec le recul, je suis encore étonné de l’aisance avec laquelle tout s’enchaîna. Il n’y eut plus qu’à déposer les statuts de l’association et déclarer au monde entier la « raison sociale » de notre micro maison d’édition.
Elle s’appela L’astronaute mort, hommage à une nouvelle de J.-G. Ballard, sans doute pas la meilleure de l’auteur mais qui dévoilait notre ambition pour ce qui concernait la qualité des textes et des auteurs que nous voulions accueillir.
Les statuts étaient déposés, les auteurs consentants, un compte ouvert, un excellent imprimeur à disposition… il fallait désormais constituer un catalogue.
(A suivre)
Et l'Astronaute mort, il est trouvable quelque part, ou bien est-il ensevelit sous quelque poussière cosmique?
RépondreSupprimerSi l'anonyme voulait bien se faire connaître, on serait bien aise de lui répondre...
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