Il n’a rien d’un crapoussin. Sa glabelle n’est pas villeuse, mais son vomer, couvert par un stéatome, lui donne l’aspect d’un miquelet. Bref, c’est le genre de type capable de lire couramment le boustrophédon et qui ne confondrait pas un apophtegme avec une antanaclase ; si vous voyez ce que je veux dire. |
San Antonio : En avant la moujik (1969) |
San Antonio, qui d'autre ? Je me souviens aussi de ses pages sur un "cultivatracte" complètement délirantes
RépondreSupprimerLà, je pose un extrait "d'Axonges". Obligée. Si si
"La créature la plus minable, un axiome vétilleux, par exemple, peut me détruire comme rien, sans même le faire exprès. Un mot mal venu ou mal placé, apocopé, un manque d’axisymétrie, un décalage dans la concordance des temps, des organes non-axiles, une redondance, un pléonasme enfonceur de portes ouvertes, un axone mal gainé ou enrobé d’une graisse de mauvaise qualité, au prolongement insuffisant, un axis au pivotement difficile pour cause d’apophyse en massacre de cerf chez mon interlocuteur, et c’est la fin. Comme si je devais devenir amblystome, alors que je suis à peine ayant-cause d’axolotl baignant dans les eaux azoïques ! Trop d’azote, manque d’oxygène. Je sens battre mes azygos en puissantes pulsations d’angoisse, lorsque je me crois incarné/incarcéré dans une carcasse humano-tangible, ce qui se produit assez souvent, du reste.
Avant de sortir de ce corps, pour faciliter l’exit/la transition/quitter la page, j’arrose mes azalées, les azamées, l’azerolier, et aussi l’azerty sans le faire exprès : mes mains tremblent. Je me sens traquée. Je splashe, je slashe, j’antislashe. Je braque mon arrosoir tous azimuts, je manque d’amer, sans la moindre étoile pour me guider dans l’azur de ce zénith implacable. Le Simon-chat éclaboussé – que je pensais simplement dessiné sur les azulejos de la mosaïque murale, voire expressément virtuel – me dévisage à grands yeux d’aye-aye.
J’aspire encore une grande bouffée de senteur de spic et d’azulène avant de me lancer ; dans la poche secrète de mon pardessus bizarre, j’ai refermé mes parenthèses autour de la statuette aztèque qui me sert d’esperluette-amulette, ce qui n’empêche pas que les sept hacke-songes de l’apocalypse m’assaillent avec une sauvagerie inouïe.