— Pardon, oui, mais qu'appelez-vous « vieux », et dans quel genre ?
— Hé bien, vous savez, ce sont des livres de poches publiés au début des années 70…
— Oui, je sais, monsieur, j'ai même établi le catalogue intégral de la collection depuis sa création mais je vous demande quel genre de 10/18 vous cherchez : littéraires, politiques, une série précise, un titre particulier ?…
— Oui, je cherche un titre précis, de Michèle Manceaux : Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi !
— Euh, pardon, mais ça ne me dit rien : vous êtes sûr du titre ?
— Oui, oui, absolument : c'est une série de reportages et je faisais partie des interviouvés. Je voudrais l'offrir à mon fils…
Bon, le titre me disait bien quelque chose mais pas du tout associé à Michèle Manceaux, et pas non plus aux 10/18. Je vérifie tout de même dans les étagères de l'escalier, voyons, voyons… non, rien.
— Désolé monsieur, on n'a pas ça pour le moment.
— Tant pis, je repasserai un autre jour.
Et le type s'en va, et là grosse perplexité de mon côté, un truc qui se met à me turlupiner de plus en plus, au point que je lance une petite requête sur Internet (car, tonnerre ! je suis sûr de l'avoir eu naguère, ce fameux bouquin de Michèle Manceaux, mais ni le titre ni la collection ne cadrent avec mon souvenir imprécis)… Hé ben voilà ! Évidemment que ce n'est pas de Michèle Manceaux : c'est de Jean-Louis Brau, ce bouquin, et pas du tout en 10/18 ! Michèle Manceaux, c'était Cours, camarade, le P.C.F. est derrière toi ! dans l'intéressante mais éphémère collection « La France sauvage » de Gallimard.
Non seulement ce type m'a entourloupé mentalement au point de m'énerver mais en plus il s'avère que Michèle Manceaux vient de casser sa pipe et qu'elle était née — Ouiqui dixit — le 17 février 1933, soit le même jour que George Weaver sur Facebook (c'est la date officielle de la disparition de Julien Torma)…
De quoi devenir un peu parano, non ?
D'autant qu'à bien y réfléchir, ce titre qu'on me demande, Cours, camarade…, ne serait-ce pas une injonction goguenarde à filer impossiblement au plus vite, vu que je viens de me casser la guibolle ?
— Hé bien, vous savez, ce sont des livres de poches publiés au début des années 70…
— Oui, je sais, monsieur, j'ai même établi le catalogue intégral de la collection depuis sa création mais je vous demande quel genre de 10/18 vous cherchez : littéraires, politiques, une série précise, un titre particulier ?…
— Oui, je cherche un titre précis, de Michèle Manceaux : Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi !
— Euh, pardon, mais ça ne me dit rien : vous êtes sûr du titre ?
— Oui, oui, absolument : c'est une série de reportages et je faisais partie des interviouvés. Je voudrais l'offrir à mon fils…
Bon, le titre me disait bien quelque chose mais pas du tout associé à Michèle Manceaux, et pas non plus aux 10/18. Je vérifie tout de même dans les étagères de l'escalier, voyons, voyons… non, rien.
— Désolé monsieur, on n'a pas ça pour le moment.
— Tant pis, je repasserai un autre jour.
Et le type s'en va, et là grosse perplexité de mon côté, un truc qui se met à me turlupiner de plus en plus, au point que je lance une petite requête sur Internet (car, tonnerre ! je suis sûr de l'avoir eu naguère, ce fameux bouquin de Michèle Manceaux, mais ni le titre ni la collection ne cadrent avec mon souvenir imprécis)… Hé ben voilà ! Évidemment que ce n'est pas de Michèle Manceaux : c'est de Jean-Louis Brau, ce bouquin, et pas du tout en 10/18 ! Michèle Manceaux, c'était Cours, camarade, le P.C.F. est derrière toi ! dans l'intéressante mais éphémère collection « La France sauvage » de Gallimard.
Non seulement ce type m'a entourloupé mentalement au point de m'énerver mais en plus il s'avère que Michèle Manceaux vient de casser sa pipe et qu'elle était née — Ouiqui dixit — le 17 février 1933, soit le même jour que George Weaver sur Facebook (c'est la date officielle de la disparition de Julien Torma)…
De quoi devenir un peu parano, non ?
D'autant qu'à bien y réfléchir, ce titre qu'on me demande, Cours, camarade…, ne serait-ce pas une injonction goguenarde à filer impossiblement au plus vite, vu que je viens de me casser la guibolle ?
Ah, cher George, il est clair, à lire cette anecdote, que ce client a voulu vous faire passer un message subliminal, pour le moins.
RépondreSupprimerVoire égyptien.
Le tout, étant donné votre plâtre, étant bien évidemment d'en trouver la clé...
En tout cas, puisque je ne vous l'avais pas encore dit, nous vous souhaitons un prompt rétablissement, cher George.
Otto Naumme
Merci pour cette sollicitude, cher Otto, et désolé de vous répondre si tard !
SupprimerMais pourquoi donc "égyptien" ? J'avoue que là je sèche complètement…
Roooh, cher George, vous vous compliquez la vie ! Ou vous manquez de nez (indice...)
SupprimerOtto Naumme
Argh ! Désolé, cher Otto, mais je donne ma langue au chat — ou plutôt, docile comme un mouton, ma clé au pâtre !
SupprimerDécidément, votre éclectisme génésique n'a d'égal que votre disposition à la monstration, George.
SupprimerRetenez-vous, ce blog n'a pas de restrictions d'accès.
Le pire, cher George, est que vous l'avez trouvée, vous l'avez vous-même employée, à un air près...
SupprimerOtto Naumme
Eût-elle été plus courte, la face de ce blogue en aurait-elle été changée ?
SupprimerBah alors, Georgie Boy, d'où sort ce plâtre ?
RépondreSupprimerUne glissade sur la piste moite du Macumba lors d'une de ces démonstrations de danse du ventre qui ont fait votre gloire ?
Meuh non, M'sieu Pop, c'était lors du duel légendaire avec Ugly Taulier — rappelez-vous qu'on en causait pas plus tard qu'hier…
RépondreSupprimerMais bon, au final, c'est lui qui a essuyé les plâtres !
Tous nos vœux de prompt rétablissement !
RépondreSupprimer(Le Macumba a beaucoup moins de charme sans vous.)
C'est vrai ça, nous attendons avec impatience votre retour en bénar moule-boules à pattes d'eph...
RépondreSupprimerDésolé, Tenancier, suite à cet incident j'ai décidé de revenir à mes racines écossaises : je ne porte plus que le kilt…
RépondreSupprimerMerci pour vos vœux, M'sieu Pop, et rendez-vous bientôt au Macumba !
Hum ! Le Macumba en kilt, vous allez vous attirer un franc succès, cher George !
SupprimerOtto Naumme
Pensez-vous, Otto, le succès est déjà là et depuis pas mal de temps. Georgie Boy (™Pop9) devient le soir l'un de ces gogo dancers qui s'expriment sur la surface en plexi surmontant la clientèle du Macumba. Il y est connu pour son grand écart. Sensation locale, succès d'estime auprès des pros (car il pratique, lui, en gentleman), néanmoins very impressive dirait un commentateur de la NBA, où l'on porte les balles assez haut...
SupprimerArrêtez, Tenancier, du gars rance je vais virer au garance…
RépondreSupprimerComment ça "cassé sa pipe" ! C'est que je l'aimais bien moi Michèle Manceaux, pour avoir passé des journées entières avec Marguerite Duras.
RépondreSupprimerCatherine
Ah, " l'apologiste sénile des infanticides ruraux "...
SupprimerPardon, Catherine, l'expression ne me semblait nullement péjorative !
RépondreSupprimerDes journées entières… dans les arbres ?
Oui, dans les arbres. Mais, je n'ai rien vu de péjoratif dans l'expression. Donc tout va bien George.
RépondreSupprimerPar contre le tenancier envoie du lourd à l'encontre de Marguerite Duras.
Il fut un temps où je me serais "fâchée" pour moins que ça. Mais avec l'âge, je trouve ça de bonne guerre.
Et je peux même m'en amuser.
J'entretiens avec Marguerite des relations passionnées et paradoxales, comme Alceste envers Célimène.
"... Mais après tout cela, quoi que je puisse faire, Je confesse mon faible, elle a l'art de me plaire, J'ai beau voir ses défauts et j'ai beau l'en blâmer, En dépit qu'on en ait, elle se fait aimer..."
Bien à vous,
Catherine