vendredi 26 août 2016

Triste Trieste

« Lâcheur est Trieste, hélas ! et j'ai lu tous les livres. »  
George WF Weaver (28 juillet 2016 à 21:09)
 
« Cela étant, il faut savoir que, à proximité de ladite ville, les panneaux indicateurs affichent "Trst".
Je pourrais vous en parler, cher Tenancier, j'anecdoterai sur le sujet... »
Otto Naumme (29 juillet 2016 à 07:26)
 
« Au contraire, cher Tenancier, je pense que voilà une trieste nouvelle. »
Otto Naumme (5 août 2016 à 08:23)
 
« C’est le moment que choisit Carlo Papucci pour griffonner mystérieusement sur un carnet d’écolier ce curieux message presque en forme d’anagramme qu’il me tend ensuite avec un air de conspirateur souabe :

T T T T T
E R R R R
R I I S I
G E E T S
E S S
T
S T T
E
T E


U



M



(Latino) (Italiano) (Tedesco) (Slovène) (Sempre)
 
Tout est dit là ! Au carrefour des cultures et des langues, la ville-frontière cherche son unité et ne la trouve que dans une sorte de tristesse qui durera (sempre) toujours ! Il me rappelle ainsi que nous sommes dans une ville où, par dizaines, des adolescents romantiques se suicidèrent, des écrivains abandonnèrent leurs noms et choisirent des pseudonymes pour mieux s’intégrer, dans un endroit du bout du monde où la douleur semble d’abord essentiellement métaphysique. »
Franck Venaille : Trieste  (1985)
(Et pendant ce temps, la fille du Tenancier visite la ville...)

10 commentaires:

  1. Et la fille du Tenancier a du bol - c'est une ville pour le moins plaisante et attachante.

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    1. Nous sommes d'accord sur la fille du Tenancier mon cher Pop, mais il faut dire que c'est une jeune femme méritante.

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  2. Et La Havane des Trois Tristes Tigres, de M. Guillermo Cabrera Infante : partie en fumée ?...

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    1. Ah monsieuye, je ne conteste pas, mais comme la conversation ces derniers temps roulait sur Trieste, vous comprenez bien...

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  3. Voici donc la clé des deux vers de Verlaine que tant d'exégètes s'échinaient à découvrir depuis plus d'un siècle !
    Le poète en vadrouille, fort épris de la fille du Tenancier, retrouvait tout simplement dans Monte-Carlo des effluves énamourées de la ville italienne qu'il avait quittée quelque temps auparavant :

    « Ô Trieste, Trieste était Mona- [Hmmm…
    Ha !]
    Co : ça causait d'une femme… »

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  4. George, même pour un bon mot, coller ma fille dans les bras de ce gros dégueu de Verlaine, enfin, voyons...

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    1. Verlaine, un gros dégueu ?
      Vous êtes mal renseigné, mon cher !
      Gardez donc vos reins beaux, même si ça me fait mal ver l'aine…

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    2. Le poète magnifique, le personnage un peu moins, mon cher George. Je crois avoir lu quelques lignes à ce propos dans le livre de Le Rouge, mais cette réputation ne tient pas qu'à ce texte.
      Quant à votre jeux de mot, il rappel un semblable proféré par un gardien de l'ordre et contempteur des deux poètes, enfin de leur mœurs. Un rimbaldien ou un verlainien plus avisé que moi saura vous dire de qui il s'agit. A moins que vous le sachiez, mon cher George. Autrement, si SPiRitus ou Grégory Haleux passent dans le coin...

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  5. Hé non, je ne vois pas du tout, à part Boby Lapointe — qui ne correspond guère à votre description — dans "Monsieur l'agent" :
    J'ai r'çu des coups près du colon
    J'ai mal vers l'aine

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  6. Aux dire de la fille du Tenancier, son passage à Trieste fut bien.

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