Et de ce vieux con stomachique de Prévert, il n'est guère à sauver d'autre que ses dialogues pour Drôle de drame et Les enfants du paradis : tout le reste (notamment ses rimailleries à la mords-moi-l'nœud pour Kosma et Montand) est à foutre à la poubelle de ses regrets qu'on a ramassés à la pelle durant les années soixante et soixante-dix. L'ambiance crachin breton, imper mastic et mégot au bec, avec des Barbara en veux-tu en voilà, pouah !
Dommage, le gars était chouette, même s'il a vite abdiqué les fabuleuses ambitions de sa jeunesse (ce que nous autres ne nous abaisserons jamais à faire, cher Tenancier, n'est-il point…)
Pourquoi tant de haine ? Je soupçonne que ce grand couillon de Prévert reste pour vous l'équivalent d'une huile de foie de morue à avaler lors d'une enfance malheureuse à l'école communale. Ce qui est une parfaite contradiction vis à vis d'un mec qui détestait le système scolaire. Non, perso, quels que soient ses défauts, manque et limites, Prévert ne mérite pas un tel mépris. Pas plus que, au hasard, Éluard ou Aragon qu'on porte aujourd'hui au pinacle. Fainéant, oui, médiocre, parfois mais de là à l'envoyer au poteau... Quant au cinoche,cher, vous oubliez "Le crime de monsieur Lange" ou "l'affaire est dans le sac", tous deux très honorables. Bien à vous, Georgie.
Excusez, Jules, je n'ai pas vu ces deux-là. Excusez aussi mon emportement de tantôt : Prévert n'a rien de méprisable, comme en témoignait naguère allègrement cette chouette émission, non, c'est juste que ses "poèmes" m'insupportent passablement — immense amas de grisaille ennuyeuse qui m'évoque en effet le pire de mon enfance, à l'instar des films de Sautet. Cela dit, vous touchez juste : pas question d'étudier Prévert dans l'école de curetons où l'on m'avait collé, mais Paroles était le livre de chevet de ma daronne et elle m'en a un peu trop bassiné les oreilles durant mes vertes années… Bien à vous, Dr Jules.
"Le crime de monsieur Lange" (Renoir 1936) est assez fastoche à trouver en principe. Pour "l'affaire est dans le sac " (Prévert / Prévert 1932) miracle : https://www.youtube.com/watch?v=UlOsmELnNnI
Et Remorques, et Souvenirs perdus... Tss tss, Georgie Boy. L'indifférence si vous voulez et tant que vous voudrez, mais pas le massacre en règle - sans quoi vous ne saurez plus quoi dire des vrais nullards de la chanson et du cinoche.
Ah là là, qu'il est dur de se faire entendre en ce bas-monde, dès qu'on critique un chouilla les icônes sacrées ! Calomnie soit qui mal y pense…
J'ai juste dit que je ne prise guère la poésie pleurnicharde de Prévert, à l'inverse des dialogues magiques qu'il a écrits pour le cinéma. D'ailleurs, merci pour les conseils, Ms'ieu Jules et M'sieu Pop ! Mais là, je suis en train de m'enfiler l'intégrale d'Alain Jessua.
Cher Tenancier, Duras m'évoque par bien des aspects Céline, toutes choses égales par ailleurs : elle a balancé nombre d'énormités d''une bêtise monumentale mais je tiens Le ravissement de Lol V. Stein — par exemple — pour une splendeur tout aussi monumentale.
Duras m'évoque par bien des aspects Céline, qu'y dit, le Georgie jacquophobe. Faut oser. A doit êt'chouette, la gourgandine, si elle mérite d'êt'comparée à une bonne bouteille.
N'oublions pas que toute bonne bouteille recèle son lot de lie, même si les islamistes abstèmes oublient quant à eux que l'hallal lie à s'en retrouver sonné. Mais je ne parlais pas des Côtes de Duras.
Et pour en revenir aux vrais nullards de la chanson, je vous rappelle que Dalida n'a pas hésité à tripler Prévert… Et je préfère nettement la version des Charlots.
Oui... Il existe un proverbe anglo-saxon selon lequel on ne juge pas le livre à sa couverture. Je prends acte, tout de même que ni le contenu ni l'emballage ne vous attirent. Cela dit, j'aurais bien voulu lire de votre part, George la nuance dont il vous arrive d'user par ailleurs. Que votre enfance ait été coincée dans les poèmes de Prévert est regrettable pour vous et pour Prévert, mais on s'en fiche un peu, mon bon.
Allons, allons, George, Prenez prenez la peine La peine de vous asseoir Prenez un verre de bière Si le coeur vous en dit Prenez si ça vous plaît L'autocar pour Paris Il partira ce soir Vous verrez du pays Mais ne prenez pas le deuil C'est moi qui vous le dis Ça noircit le blanc de l'oeil Et puis ça enlaidit Les histoires de recueils C'est triste et pas joli Reprenez vos couleurs Les couleurs de la vie Alors toutes les bêtes Les arbres et les plantes Se mettront à chanter A chanter à tue-tête La vraie chanson vivante La chanson de l'été Et tout le monde de boire Tout le monde de trinquer C'est un très joli soir Un joli soir d'été.
Par ailleurs, les couvertures sont intéressantes, et peut-être peut-on admirer les graffiti qui y figurent plus aisément ici...
Crédits : Atelier Pierre Faucheux.
RépondreSupprimerCouvertures aussi facilement déprimantes que les textes que ces volumes renferment, et qui sentent le renfermé.
À tout prendre, ô combien je préfère les illustrations du regretté Siné, notamment pour la couv' de Zazie dans le métro !
Et de ce vieux con stomachique de Prévert, il n'est guère à sauver d'autre que ses dialogues pour Drôle de drame et Les enfants du paradis : tout le reste (notamment ses rimailleries à la mords-moi-l'nœud pour Kosma et Montand) est à foutre à la poubelle de ses regrets qu'on a ramassés à la pelle durant les années soixante et soixante-dix.
RépondreSupprimerL'ambiance crachin breton, imper mastic et mégot au bec, avec des Barbara en veux-tu en voilà, pouah !
Dommage, le gars était chouette, même s'il a vite abdiqué les fabuleuses ambitions de sa jeunesse (ce que nous autres ne nous abaisserons jamais à faire, cher Tenancier, n'est-il point…)
Pourquoi tant de haine ?
RépondreSupprimerJe soupçonne que ce grand couillon de Prévert reste pour vous l'équivalent d'une huile de foie de morue à avaler lors d'une enfance malheureuse à l'école communale. Ce qui est une parfaite contradiction vis à vis d'un mec qui détestait le système scolaire.
Non, perso, quels que soient ses défauts, manque et limites, Prévert ne mérite pas un tel mépris. Pas plus que, au hasard, Éluard ou Aragon qu'on porte aujourd'hui au pinacle.
Fainéant, oui, médiocre, parfois mais de là à l'envoyer au poteau...
Quant au cinoche,cher, vous oubliez "Le crime de monsieur Lange" ou "l'affaire est dans le sac", tous deux très honorables.
Bien à vous, Georgie.
Excusez, Jules, je n'ai pas vu ces deux-là.
RépondreSupprimerExcusez aussi mon emportement de tantôt : Prévert n'a rien de méprisable, comme en témoignait naguère allègrement cette chouette émission, non, c'est juste que ses "poèmes" m'insupportent passablement — immense amas de grisaille ennuyeuse qui m'évoque en effet le pire de mon enfance, à l'instar des films de Sautet.
Cela dit, vous touchez juste : pas question d'étudier Prévert dans l'école de curetons où l'on m'avait collé, mais Paroles était le livre de chevet de ma daronne et elle m'en a un peu trop bassiné les oreilles durant mes vertes années…
Bien à vous, Dr Jules.
"Le crime de monsieur Lange" (Renoir 1936) est assez fastoche à trouver en principe.
SupprimerPour "l'affaire est dans le sac " (Prévert / Prévert 1932) miracle : https://www.youtube.com/watch?v=UlOsmELnNnI
Et Remorques, et Souvenirs perdus...
SupprimerTss tss, Georgie Boy. L'indifférence si vous voulez et tant que vous voudrez, mais pas le massacre en règle - sans quoi vous ne saurez plus quoi dire des vrais nullards de la chanson et du cinoche.
Rassurez-vous,Monsieur Pop, George préfère se taper du Duras (vous avez celle qui en a filmé, aussi) plutôt que de réviser ses classiques du cinoche.
SupprimerAh là là, qu'il est dur de se faire entendre en ce bas-monde, dès qu'on critique un chouilla les icônes sacrées !
SupprimerCalomnie soit qui mal y pense…
J'ai juste dit que je ne prise guère la poésie pleurnicharde de Prévert, à l'inverse des dialogues magiques qu'il a écrits pour le cinéma. D'ailleurs, merci pour les conseils, Ms'ieu Jules et M'sieu Pop ! Mais là, je suis en train de m'enfiler l'intégrale d'Alain Jessua.
Cher Tenancier, Duras m'évoque par bien des aspects Céline, toutes choses égales par ailleurs : elle a balancé nombre d'énormités d''une bêtise monumentale mais je tiens Le ravissement de Lol V. Stein — par exemple — pour une splendeur tout aussi monumentale.
Duras m'évoque par bien des aspects Céline, qu'y dit, le Georgie jacquophobe. Faut oser. A doit êt'chouette, la gourgandine, si elle mérite d'êt'comparée à une bonne bouteille.
SupprimerN'oublions pas que toute bonne bouteille recèle son lot de lie, même si les islamistes abstèmes oublient quant à eux que l'hallal lie à s'en retrouver sonné.
SupprimerMais je ne parlais pas des Côtes de Duras.
Et pour en revenir aux vrais nullards de la chanson, je vous rappelle que Dalida n'a pas hésité à tripler Prévert…
Et je préfère nettement la version des Charlots.
Duras et Céline... Ben, putain, on est pas sorti de l'auberge.
SupprimerAutrement, pour Jessua, vous avez donc rencontré, George, quelques scénarios d'André Ruellan.
Yep, natürlïch !
SupprimerEt j'ai tout aussi naturellement pensé à vous et à (las !) trop d'notes mortes…
Oui...
RépondreSupprimerIl existe un proverbe anglo-saxon selon lequel on ne juge pas le livre à sa couverture. Je prends acte, tout de même que ni le contenu ni l'emballage ne vous attirent. Cela dit, j'aurais bien voulu lire de votre part, George la nuance dont il vous arrive d'user par ailleurs. Que votre enfance ait été coincée dans les poèmes de Prévert est regrettable pour vous et pour Prévert, mais on s'en fiche un peu, mon bon.
J'imagine bien, même si Jacques s'en tape joyeusement le coquillard.
RépondreSupprimerMais, bah, c'est tout simple : je préfère les prés verts.
Ne le prenez pas en mauvaise part, George, mais votre soudaine véhémence déconcerte.
RépondreSupprimerAllons, allons, George,
RépondreSupprimerPrenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dis
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de recueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettront à chanter
A chanter à tue-tête
La vraie chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été.
Par ailleurs, les couvertures sont intéressantes, et peut-être peut-on admirer les graffiti qui y figurent plus aisément ici...
C'est une belle adresse.
RépondreSupprimerMerci M. Wroblewski.