Dans l’histoire du far-ouest, votre
Tenancier biche assez un
auteur comme Lewis Wallace. Aurait-il fait son chemin de Damas, et
trouvé la
foi dans l’enluminure sulpicienne de Ben
Hur ? Eh bien non. Mais la biographie du sieur Wallace se
révèle
intéressante. Pêle-mêle, il est un général nordiste de la guerre de
Sécession,
avocat, préside à la condamnation des conjurés contre Lincoln, rédige Ben
Hur et autres péplums bibliques,
devient ambassadeur, et efin, toujours dans le désordre, gouverneur du
Nouveau-Mexique — où il amnistie
un
certain Billy the Kid, avant de réactiver les poursuites contre lui...
Quelques
fois, la vie des auteurs devient plus ludique que leurs écrits. Si l’on
voit
que l’écriture reste de toute façon une activité annexe — bien que
lucrative —
chez ce personnage, il n’en demeure pas moins qu’il illustre cette
volonté très
américaine de démontrer que l’on a vécu plusieurs vies, brevet
indispensable
pour passer à la postérité littéraire.
Cela nous donne l'idée d'une devinette :
Sachant que la tête de Jesse James valait, vers 1878, près de dix mille dollars, pouvez-vous indiquer le montant de la mise à prix de Billy the Kid par Lew Wallace ?
Si vous ne trouvez pas, votre Tenancier chéri vous donnera la réponse ce lundi qui vient.
Cela nous donne l'idée d'une devinette :
Sachant que la tête de Jesse James valait, vers 1878, près de dix mille dollars, pouvez-vous indiquer le montant de la mise à prix de Billy the Kid par Lew Wallace ?
Si vous ne trouvez pas, votre Tenancier chéri vous donnera la réponse ce lundi qui vient.
Quelques jours ont passé et le moins
qu'on puisse dire est que cette petite devinette n'a pas eu beaucoup de
succès. Il est vrai que celle-ci ne fait pas appel à l'astuce,
l'intelligence, mais simplement à la possibilité de délivrer cette
information. Pour notre part, et pour la mémoire de Billy, nous
trouvons la teneur de cette information scandaleuse :
J.-L. Rieupeyrout : Histoire du Far-West (1967)
Et à propos de Billy rappelons au curieux — car l'amateur est au courant depuis un bail — de l'existence du présent volume :
Merci de votre attention, vous pouvez reprendre une existence normale...
Pourtant désireux de mener à bien sa mission, le gouverneur Wallace tenta l'impossible : rencontrer Billy the Kid afin de lui parler et de le convaincre de rentrer dans le rang. Une belle scène à faire ! Un climax passionnant. L'entrevue se déroula conformément au plan élaboré. Le Kid vint, répondit à l'auguste fonctionnaire et repartit non convaincu. Entre l'ordre, la légalité et lui, le desperado rompit délibérément les ponts. Les document manquent par trop pour connaître les raisons véritables de son refus mais à la vue d'un Brady ou d'un Peppin, représentants d'une loi assez tolérante pour autoriser les massacres collectifs, n'est-il pas permis d'accepter la décision de celui qui n'y croyait plus ? En désespoir de cause, le brave gouverneur promit cinq cent dollars à qui « capturerait William Bonny alias le Kid et le livrerait à tout shérif du Nouveau-Mexique » avec l'appui « des preuves satisfaisantes de son identité ». Maigre somme pour un jeune tueur aussi actif. Dans le même temps un Jesse James valait dix mille dollars. Il est vrai que les banques et les chemins de fer finançaient la chasse à l'homme au Missouri. Ici, au Nouveau-Mexique, un gouverneur près de ses sous n'en pouvait mais. |
J.-L. Rieupeyrout : Histoire du Far-West (1967)
Et à propos de Billy rappelons au curieux — car l'amateur est au courant depuis un bail — de l'existence du présent volume :
Merci de votre attention, vous pouvez reprendre une existence normale...
A few dollars more ?
RépondreSupprimer« En désespoir de cause, le bave gouverneur promit cinq cent dollars… »
RépondreSupprimerSans doute était-on trop brave pour baver !
Vous voyez, George, on vous attend sur un texte et vous réagissez sur un autre, vous être mon Grouchy des lettres.
RépondreSupprimerJe corrige, mais c'est bien parce que je vous ai à la bonne.