Rien de récent (ou si peu), et comme ça lui chante.
Qui n’a pas eu la tentation d’une
telle compilation, qui consiste à recenser les ouvrages imaginaires glanés dans
la littérature ? Certes, depuis le temps que l’on nous cite l’exemple du Necronomicon (bâillement poli de votre
serviteur), il devenait nécessaire de nous fournir d’autres exemples propres à
exciter l’amygdale, non loin de notre hippocampe. Le seul obstacle à une telle
entreprise réside dans l’érudition et la
verve accumulatrice de l’auteur, celui-ci devant prouver l’étendue de ses
capacités par le nombre d’entrées dans ce registre. On se garde ici de les
compter ou même de relever les lacunes. On se contente déjà de ce que l’on
trouve en gardant à l’esprit que toute entreprise de recension autour de la
littérature et de ses surgeons se voue à l’incomplétude. Satisfaisons-nous
alors de l’existence virtuelle d’un ouvrage comme Des trappes à souris et de
leur influence sur l’âme et l’activité des chats (dans Le Chat Murr,
d’Hoffmann) ou la continuation du canular de l’Action française de façon
imprévisible par Jacques Roubaud qui, dans sa série d’Hortense, cite un ouvrage
consacré à la Poldévone poldévique, par un certain Henri de Wachtendonck… et
puis évidemment Perec et Le Voyage d’Hiver, d’Hugo Vernier, et puis l’œuvre de
Ronceraille, et puis, et puis voilà.
Bien évidemment, un tel livre se feuillète de la
même manière qu’on le fit avec Le guide
de nulle part et d’ailleurs de Manguel et Guadaluppi, ici pour former un
périple incertain et là, avec cette Bibliothèque invisible, pour fixer notre
goût pour les voyages immobiles, ou presque, dans nos rayonnages. On reviendra
dans quelques temps sur ce domaine du livre imaginaire, le sujet se révèle
riche ! En attendant, pour vous récompenser de vous avoir fait poireauter dans
notre salle d’attente, prenez donc cette prescription : un ou deux notices
quand le besoin s’en fait sentir… ça ne vous fera pas de mal. Votre amygdale
vous remerciera.
Cher Tenancier, je vous remercie de cette aimable sortie, qui me semble fort intéressante.
RépondreSupprimerJ'y jetterai bien un oeil, mais votre dernière phrase me pose souci : j'ai subi une ablation des amygdales dans mon enfance, alors, que faire ?
Otto Naumme
Je vais vous dire une chose gentille, mon cher Otto : cette amygdale-là, je suis bien content qu'on ne vous l'ait pas enlevée :
Supprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Amygdale_(cerveau)
Ah, oh, je ne connaissais pas ce sens de l'amygdale...
SupprimerSans aucun doute, donc, si on ne me l'a pas retirée, celle-là, c'est qu'on ne l'a pas trouvée...
Otto Naumme