mardi 25 juillet 2023

Paul-Henri Corentin FÉVAL (1817 —)

Paul-Henri Corentin FÉVAL (1817 —), romancier, d’une ancienne famille de robe, né à Rennes. Dès l’âge de dix-neuf ans il était reçu avocat, mais il abandonna cette carrière, pour entrer dans une maison de banque, puis pour la littérature, où Les Mystères de Londres, 1844, publiés sous le pseudonyme de Francis Trollope, luis firent une belle réputation, après plus d’une épreuve douloureuse. Doué d’une imagination très féconde, il s’est plu souvent à dépeindre les mœurs de sa ville natale, sous la restauration ; son roman Bouche de fer, renferme à cet égard nombre de pages intéressantes. Comme auteur dramatique, il a fait jouer avec succès, le Fils du Diable, et les Mystères de Londres. C’est lui qui a rédigé la partie du roman, dans les Rapports officiels sur le progrès des lettres en 1868, et en jugeant les auteurs contemporains, il a montré largement la bienveillance qui forme le fond de son caractère, malgré quelques saillies un peu vives contre la civilisation parisienne., car l’auteur n’est pas toujours aussi indulgent pour la capitale, que dans le début du morceau que nous citons* ! — Madame Gil Blas ; les Errants de nuit ; Jean Diable, roman dont il donna le nom à un journal qu’il dirigea pendant quelque temps, etc. Il a traité le genre historique dans son Histoire des tribunaux secrets, 1851, 8 vol.
 
* — « Il est à Londres, comme à Paris, des gens qui rassemblent et font cercle autour d’un homme tombé à  terre. À Paris, la curiosité est presque toujours secourable, et vous voyez journellement le pauvre ouvrier, l’ouvrière pauvrette, jouer le rôle de la Providence et faire une richesse à l’enfant qui pleure, au vieillard terrassé par la faim, en cotisant leurs indigences. C’est que Paris est beau jusque dans ses misères, qui ont du cœur […] »
(Scène populaire à Londres)

La littérature française, lectures choisies par Le Colonel Staaf (1877)

2 commentaires:

  1. Je me demande si, né au milieu du XVIIIe, Paul Féval eût été montagnard sous la Révolution, ou alors si au contraire plus un siècle après son temps, natif de Manosque on l'aurait apprécié comme auteur de Colline

    Blague à part, il a fait le régal de mes lectures pré-ado en "Bibliothèque Verte" période bradel (hem, il me semble que tel est le terme…), notamment avec son Bossu.
    Et à propos de beau Süe, j'ignorais que celui-ci avait pompé le titre de ses plus célèbres romans-feuilletons sur Féval, alors merci, Tenancier !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Serait-ce, mon cher George, à cause des Mystère de Londres / Mystères de Paris ? À ce moment-là, il faudrait remonter à Ann Radcliffe...

      Supprimer