Le Tenancier cède à des
aspirations étranges qui le
poussent à souhaiter, comme il l’indiquait dans un précédent billet,
que l’on
rassemblât en un unique volume tous ses récits du Fleuve : romans,
nouvelles et textes à la longueur intermédiaire, mi-chèvre mi-chou que
l’on
désigne de temps en temps comme « novella ». Que l’on se rassure,
cette volonté procède bien du
vice et non de l’idée absurde de sa propre pérennité qui, on
s’accordera au
moins sur ce point avec lui, n’a pas grand intérêt quand elle s’affirme
de
façon posthume. En réalité, la lubie provient de ces petites manies
bibliophiles dont on a du mal à s’abstraire et qui s’insinuent
également dans
des fantasmes qui font avouer que tout rassembler dans un volume qui
aurait la dégaine
d’un Penguin Clothbound, eh bien, bon
sang, ça aurait de la
gueule! Attention, nous ne
tenons
pas à enfermer nos écrits dans un objet qui ressemblerait à une
bonbonnière comme
on a tendance à le pratiquer à l’heure actuelle, mais l’on se dit que
cette
collection préserve l’esprit de ce que l’on rencontrait jadis en France
lorsque
le bon goût existait encore et qu’il s’exprimait dans quelques clubs de
livres.
Hélas, trois fois hélas, rien n’indique que les récits du Fleuve
figurent un
jour quelconque au rang de classiques. Tant pis. Tant mieux. Là ne
réside pas l’intérêt,
seul persiste le plaisir de l’imaginer, quitte à faire preuve
d’imprudence en l’exprimant.
J’approuve
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